Chapitre 19
Je passai les portes du lycée de bonne humeur. Maintenant, quand mon esprit voulait penser à Ryoken, je ne me trouvai pas à vouloir éloigner ces pensées comme je le faisais d'habitude. Elles semblaient plus plaisantes cette fois. Je ne savais pas pourquoi mais elles renforçaient ma bonne humeur, donc je n'allais pas en faire tout un plat.
- Oh oh ? Est-ce Fujiki Yusaku que je vois en train de sourire ?
Je levai les yeux au ciel tandis qu'Aoi marchait à reculons tout en regardant mon visage.
- Peut-être. Qu'est-ce que ça te fait ?
Elle gloussa puis vint marcher à mes côtés.
- Je ne t'ai jamais vu sourire. Ça te va vraiment bien, tu devrais sourire plus souvent.
Je sentis une tape amicale sur mon épaule puis regardai le responsable.
- Alors, de quoi êtes-vous en train de discuter tout les deux ?
Aoi lui raconta tout aussitôt.
- Je vois. Tu sembles plus abordable avec ton sourire. Je suis sûr que les autres élèves sont d'accord.
Je regardai autour de nous puisque d'autres étudiants semblaient me regarder. Je n'étais pas habitué à autant d'attention alors j'évitai tout contact visuel.
- Serait-ce parce que Ryoken a cuisiné pour toi la nuit dernière ? Ses plats étaient excellents !
Je donnai un petit coup amical à Aoi, mais je ne pouvais m'empêcher de détester le fait qu'elle ait mis dans le mille.
- Je t'en prie, sa cuisine était tout juste passable.
- Hé, Yu.
Je regardai Takeru qui semblait un peu déprimé comparé à il y a quelques minutes.
- Qu'est-ce qu'il y a ?
- Faudra qu'on parle après les cours.
Je penchai la tête, ne pouvant pas comprendre ce dont nous avions besoin de parler. Il rentra en classe pendant qu'Aoi et moi restâmes à l'extérieur.
- Je pense que je comprends ce qui se passe ici...
Je regardai Aoi qui passa simplement devant moi, sans me dire ce qu'elle avait compris.
- - -
Je m'assis à côté de Aoi qui fit signe à Takeru de venir.
- Alors, à part votre petite discussion en tête-à-tête après les cours, qu'est-ce qu'il y a au programme?
Je sentais que cette question m'était particulièrement destinée. Probablement parce qu'elle me regarda en la posant.
- Rien de plus. Juste faire mes devoirs et travailler sur mon jeu.
Elle ne semblait pas me croire. C'était la vérité pourtant, qu'elle le veuille ou non.
- Pourquoi est-ce nous ne serons pas de bons élèves et ferons nos devoirs ensemble ?
Ils rirent devant ma proposition.
- Sois réaliste voyons, Fujiki.
- Et qu'est-ce que tu suggères que nous fassions, Zaizen ?
- Ravie que tu le demandes !
Je commençai à regretter d'avoir demandé.
- Allons vois Ryoken !
Je la regardai les yeux écarquillés. Je jetai un œil à Takeru qui grimaça.
- C'est non. C'est trop loin d'ici et nous ne pouvons pas juste rentrer dans le campus sans attirer des soupçons. De plus, c'est un étudiant très occupé avec la fac. N'allons pas le déranger.
- Je suis d'accord avec Yu pour une fois, Aoi.
Elle fit la moue et marmonna quelque chose dans sa barbe.
- - -
Au final, nous nous retrouvâmes chez moi en train de faire nos devoirs.
- Je ne peux pas croire que je assise ici en train de faire mes devoirs comme l'élève studieuse que je suis supposée être.
Je soupirai puis posai mon stylo.
- Et bien pars. Tu n'arrêtes pas de te plaindre depuis cinq minutes déjà.
- Mais les choses sont plus amusantes quand elles sont faites avec ses amis.
- Est-ce que cela implique aussi les devoirs ?
Elle ne répondit pas, confirmant donc que j'avais raison.
- Mince, j'avais presque oublié.
Je regardai Takeru qui me fit signe de le suivre.
- Alors, de quoi voulais-tu que nous parlions en privé ?
- Es-tu vraiment juste amis avec Ryoken ?
Je hochai la tête. Je ne comprenais pas pourquoi il doutait de moi. Est-ce qu'il pensait que j'étais attiré par Ryoken ?
- Ru, est-ce que tu es en train de suspecter le fait que je sois attiré par lui ?
- Un peu.
Je soupirai intérieurement puis me grattai la tête.
- Tu penses beaucoup trop. Je ne suis pas de ce bord-là.
Son visage se baissa légèrement. Est-ce que j'avais dit quelque chose de blessant ?
- Ru ?
- Si tu dis qu'il n'y a rien, c'est qu'il n'y a rien.
Il me tapota l'épaule puis retourna à l'intérieur.
Je revins aussi et remarquai qu'Aoi était sur le téléphone.
- Qui-
Je réalisai alors qu'elle était sur mon portable. Je me précipitai dessus puis me figeai quand je vis le visage de Ryoken sur l'écran.
- Oh ! Il est là !
Ryoken me fit signe en souriant. Mon cœur se retourna et fit probablement un arrêt aussi.
- Quand est- ?
- Il a appelé il y a cinq minutes. Tu n'étais pas là donc j'ai répondu.
Je me regardai puis réalisai que je n'étais pas changé.
- Alors, j'ai entendu que vous travaillez tous les trois sur vos devoirs. J'espère ne pas vous déranger.
Je m'assis rapidement tandis qu'Aoi parlait avec Ryoken.
- Tu sais, je voulais qu'on aille te voir aujourd'hui mais ces deux nigauds étaient contre.
- Oh ? Je n'aurais pas été contre un peu de compagnie.
Aoi me regarda et je me cachai derrière un cahier.
- Sinon tu es libre maintenant ?
- Actuellement, non. Je commence enfin mes partiels donc je serais occupé jusque tard maintenant.
Je me sentis frustré à cette nouvelle. Est-ce que cela voulait dire que je ne pourrais plus le voir ?
- Ow, cela veut dire que tu ne pourras plus voir le mignon et adorable Yusaku.
- Hélas. Je pense que c'est ce qui va me manquer le plus.
Je quittai rapidement la pièce et allai me réfugier dans la salle de bains. J'aspergeai mon visage d'eau froide dans l'espoir de me rafraîchir. Je me séchai ensuite puis me regardai dans le miroir. J'avais encore chaud et mes joues étaient toutes rouges. Je ne pouvais pas retourner là-bas avec les joues rouges au risque qu'ils se moquent de moi. Ou ils feraient des suppositions qui n'étaient pas vraies.
- Yu, tu vas bien ?
- Je ne suis pas en train de mourir.
- Très bien. Alors tu te changes ?
- Qu-
La porte s'ouvrit et Aoi rentra avec mon téléphone soit toujours en appel avec Ryoken.
- Ce gars était inquiet pour toi.
Je regardai Ryoken puis déplaçai sa main pour mettre le portable vers le bas. Pile quand je commençai à me refroidir, je commençai à nouveau à avoir chaud.
- Ton visage est rouge. Tu as attrapé froid ?
- Probablement. Ouais.
J'espérais que ça les dissuaderait tous les deux.
Elle redressa le téléphone puis parti, sans lui.
- Tu as des amis sympas.
- Merci.
Je regardai vers le bas de l'écran afin que Ryoken se concentre sur autre chose.
- Ryoken, est-ce que je peux te confier quelque chose ?
- Bien sûr. Est-ce que ça te convient ainsi ou tu préfères par messages ?
- C'est très bien comme ça.
Je m'assis sur le rebord de l'évier puis pris mon portable dans mes mains. Est-ce que j'allais vraiment lui dire ça ? Il pourrait finir par me taquiner avec ça pendant dieu ne sait combien de temps.
- Eh bien, il y a cette personne... et dernièrement, quand je la vois mon cœur semble étrange. Il se gonfle de bonheur et bat plus vite. Quelque chose comme s'il sautait. Je me retrouve à penser à elle et trouve ces pensées plaisantes. Je veux même lui faire des câlins... qu'est-ce qui m'arrive exactement...
Il se mit à rire tout bas puis tourna son attention vers moi.
- Mon cher ami, tu es amoureux de ladite personne. Félicitations.
La seule chose que j'avais désapprouvé dans ma vie m'était arrivée.
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Histoire originale de Driwed
Bonjour ce chapitre fait plus de mille mots et puis à partir du milieu j'avoue avoir un peu peiné à le traduire. En tout cas, il n'empêche que c'est l'un de mes préférés puisque franchement, la fin je l'ai adoré, pas vous ?
Bisous bisous
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