Chapitre 15

J'avais finalement fini le premier livre que m'avait acheté Ryoken, Les Névroses. Exactement comme je le pensais, c'était une excellente lecture. Bien que je pensais qu'il aurait pu être un peu mieux écrit. Je pris le troisième livre et décidai de le garder pour plus tard. Je ne voulais pas faire mes devoirs, mais si j'attendais encore je n'aurai jamais le temps de tout finir. Je me motivai à les faire puis ouvris mes cahiers.

Le son de ma sonnerie me tira brusquement de ma somnolence.

- Takeru ?

J'acceptai son appel et le mis sur haut-parleur.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Eh bien, tu pourrais aller voir les infos. Ou pas. Comme tu veux.

Je me dirigeai dans le salon puis allumai la télévision.

- Donc pas d'école.

- Tout à fait !

Je soupirai de soulagement.

- Je suis né sous une bonne étoile.

- Tu as attendu le dimanche pour tout faire, n'est-ce pas ?

- Effectivement.

J'éteignis la télé puis retournai dans ma chambre.

- Alors, au lieu de travailler, qu'est-ce que tu as prévu de faire aujourd'hui ?

- Je compte aller rendre visite à Aoi.

- Pourquoi ?

- J'ai mes raisons.

Ce qui voulait dire qu'il n'allait pas m'en parler.

- Pourquoi en faire tout un secret ?

- Ah ah, c'est un secret. Bref, et toi ?

- Eh bien, peut-être que je vais commencer de travailler sur un jeu...

Il sembla intéressé par celui-ci.

- Est-ce que je peux être dedans ?

- Tu l'es. Ça va être une tranche de vie basée sur ma vie.

- Waouh !

Évidemment, je n'allais pas inclure de choses illégales.

- Ouais, donc je ne sortirai pas la maison.

- Ce n'est pas surprenant.

Nous parlâmes un peu plus longtemps avant que je ne raccroche. Je commençai mes devoirs pour ensuite me concentrer le reste de la journée sur le jeu.

- - -

J'étais en train de travailler sur mon jeu quand mon portable sonna encore. Je l'avais mis hors de portée donc je ne pouvais pas voir qui appelait. J'aimais ma sonnerie alors je la laissai sonner jusqu'à ce que l'appel se termine. J'arrêtai de travailler lorsque la personne appela encore. Je fis rouler ma chaise jusqu'à mon lit pour voir qui c'était.

Bien sûr, ça ne pouvait être que lui.

Je mis Ryoken sur haut-parleur et repris mon travail.

- Hey Yu ! Tu es chez toi ?

- Tu es en train de demander à un escroc anti-social s'il est chez lui ou pas ?

- Pas faux. Alors, est-ce que je peux venir ?

- Absolument pas.

Il redevint silencieux. Peut-être avais-je été trop dur en disant ça.

- Alors je ne vais pas t'embêter plus longtemps.

- Attends... viens...

J'étais reconnaissant que ce soit qu'un appel audio puisqu'il ne pouvait pas voir mon visage rougi. Je n'avais pas l'habitude de demander à des personnes d'emmener des choses, particulièrement pour venir chez moi traîner.

- Alors je serai là dans une heure. Aussi, ne te force pas à préparer quelque chose.

Il raccrocha après avoir dit cela. M'étais-je forcé à le laisser venir ? Je secouai la tête, décidant de ne pas m'attarder dessus.

- - -

La sonnette se fit entendre plusieurs fois jusqu'à ce que je lui crie d'arrêter. Je déverrouillai la porte avant d'être aussitôt pris dans un câlin.

- J'ai une impression de déjà vu.

- Désolé, de t'en refaire un... ?

Il me lâcha puis nous allâmes dans le salon. Je remarquai qu'il porta avec lui à l'intérieur quelques sacs.

- Qu'y a-t-il dans ces sacs ?

Il me regarda puis sourit.

- Secret.

Je lui donnai un coup d'épaule et jetai un coup d'œil dans le sac. Je vis de la nourriture et le regardai.

- A manger ?

Je regardai dans les autres sacs et vis des livres dans l'un et quelques films dans l'autre. Je ne savais pas quoi en penser.

- Je suis sûr que certaines choses pourront t'intéresser.

Mon esprit fut intrigué par ce qu'étaient ces certaines choses. Était-ce juste pour traîner à la maison ou plus ? Je secouai la tête puisque c'était impossible que ce soit plus, c'était Ryoken pour l'amour de Dieu.

- Tu sembles ne pas pouvoir te passer de moi, hein ?

Je ris puis le regardai. Son expression était différente. Je ne savais pas pourquoi ni ce qu'elle signifiait. Je détournai le regard puis fouillai dans les livres.

- Nous-nous pourrions commencer avec les livres.

Il arrêta mon geste puis sortit un film.

- Regardons un film plutôt.

Je retirai ma main de sa prise et demeurai silencieux. Ma main me brûlait, encore.

- D'accord.

Il ne mentait pas quand il avait dit qu'il avait pris quelque chose pouvant m'intéresser. Mes yeux furent scotchés à l'écran durant tout le film. Les seules fois où je regardais ailleurs c'était quand l'un de nous mettait pause pour aller aux toilettes ou pour que nous allions remplir nos verres.

- Ce film était génial ! Comment as-tu su que j'aimerai quelque chose comme ça ?

- Je me suis basé sur les livres que tu as pris à la librairie.

Il était assez observateur. Je ne me serais jamais attendu à quelque chose comme ça de Ryoken. Ça me touchait un peu qu'il prenne le temps de se soucier de mes goûts.

- Je sais que c'est un peu tard pour ça mais, j'espère que je n'ai pas interrompu quelque chose en venant.

Je secouai la tête puis lui souris. Je réalisai alors ce que j'étais en train de faire et l'effaçai très vite de mon visage.

Qu'est-ce qui ne va pas avec moi ? D'un coup je lui souris comme ça...

Il ne sembla pas y remarquer ce qui me soulageais.

- J'ai entendu que tu tapais sur ton clavier quand nous étions au téléphone. Encore en train d'escroquer d'autres gens ?

Je secouai à nouveau la tête puis ramenai mes genoux contre mon torse.

- J'ai arrêté de faire ça depuis un moment...

Je sentis son regard sur moi.

- Sérieusement ? Je pensais que tu aurais continué.

Je cachai mon visage avant de parler.

- Les paroles de quelqu'un m'ont fait arrêter. Je...

Je m'arrêtai avant que la vérité ne sorte. Il n'avait pas besoin de savoir exactement le pourquoi du comment. Que je m'étais arrêté pour qu'il me voit sous un meilleur jour et me trouve plus intéressant. Ça avait l'air niais.

- En tout cas, je suis heureux. Tu ne devrais pas gâcher ton talent dans quelque chose comme ça. Est-ce qu'il en reste une trace ?

- Non ! Oh !

Je l'attrapai par le poignet et l'emmenai dans ma chambre.

- Je suis en train de travailler sur ça.

Il regarda mon écran et sembla impressionné.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Une tranche de vie basé sur ma vie, tout ce qu'il y a de plus légal.

Il semblait réellement impressionné par tout cela.

- Pourrais-je être le testeur ?

Je le regardai et ses yeux rencontrèrent les miens. Son regard pétillait, sincère.

- Je présume que...

Il applaudit joyeusement puis me tira vers lui. Mon cœur loupa un battement.

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Histoire originale de Driwed

Bonjour voici un chapitre assez long mais tout autant agréable dont le ton est léger et j'aime particulièrement la fin, je vous laisse deviner pourquoi (ou pas). Sinon j'espère que certain(e)s ne sont pas perturbé(e)s par le thème du jeu de Yusaku (une tranche de vie) qui signifie un jeu fonctionnant sur notre époque, moderne, et de notre quotidien, je ne sais pas trop comment mieux expliquer excusez-moi ^^"

Autrement, j'espère terminer la publication de cette fiction avant la fin des vacances, puisque celle-ci fait 21 chapitres, pour vous en offrir une nouvelle que j'aurais traduite sur ce couple ^^

Bisous bisous

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