Chapitre 11

- Yusaku !

Je relevai la tête.

- Tu as l'air d'être ailleurs depuis que tu es à l'école. Qu'est-ce qu'il y a ?

- Ah bon ? Je n'avais pas fait attention.

Il avait vraiment fait qu'il avait dit qu'il ferait. Naturellement, j'aurai dû être heureux de la tournure des événements mais je ne ressentais pas cela. Je ne ressentais rien du tout pour être honnête. Indifférent était probablement le meilleur mot pour décrire tout cela. Je sentis quelque chose m'attraper et je me retournai instinctivement un peu brusquement.

- Oh !

- Takeru... ? Mec, je suis tellement désolé.

Je l'aidai tandis qu'il se frottait le dos.

- Tu aurais pu me prévenir que tu avais des réflexes défensifs.

- Désolé.

Ce qui ne m'enchantait pas non plus était que nous nous rapprochions des portes ouvertes de l'Université de Matsu. Que ferais-je si je le voyais ? J'espérais que j'aurai une réponse.

Nous nous assîmes en classe en attendant que le professeur n'arrive.

- Hey, Takeru, Yulooser.

HJe fronçai les sourcils devant le nouveau surnom qu'elle m'avait donné.

- Qu'est-ce que t'as?

- Rien du tout. Je ne traîne juste plus avec vous deux. Je dirais que c'est plutôt un choix ingénieux puisque je n'ai pas encore perdu de neurones.

Elle savait comment énerver quelqu'un.

- Écoute, Aoi. Je te donne trois secondes pour te casser très loin d'ici avant qu'il ne t'arrive un accident malencontreux.

- Cruel...

Elle fit claquer sa langue puis s'en alla.

- Yu, ce n'était pas très sympa.

- Alors tu es de son côté ?

- N-

- Oublie ça. Je m'en fous.

Je lui tournai le dos. Pourquoi étais-je aussi irritable aujourd'hui ? Pourquoi est-ce que je réagissais au quart de tour ?

Pourquoi suis-je autant affecté par ça... C'était juste un imbécile. Un imbécile qui faisait passer les autres avant lui...

Les souvenirs inondèrent mon esprit. C'était vraiment un type bien.

- - -

Je bataillai intérieurement avec moi-même si oui ou non je devais trouver un moyen de lui envoyer un message ou pas.

- Tu es resté sur ton téléphone plus de la moitié de la pause déjeuné.

- Hein ? Vraiment ? Je n'avais pas fait gaffe...

Takeru m'arracha mon portable des mains et me mit de force une fourchette dans la bouche pour que je mange.

- Alors c'est ce gars... et il s'appelle donc Ryoken.

- Hé !

Je me penchai sur la table et repris mon téléphone.

- C'est privé !

- Désolé, je-

Je pliai bagage sans un mot de plus puis me dirigeai vers notre prochain cours. Takeru semblait appuyer sur tous les mauvais boutons en ce mauvais jour. J'espérais seulement que je ne péterai pas un câble.

La journée de cours était enfin finie et je n'avais toujours pas pris ma décision. J'étais parti sans Takeru puisque je craignais qu'il ne m'agace encore et que je passe mes nerfs sur lui. Tout était de la faute de Ryoken. Sans lui j'aurais été moi-même. Mes amis ne s'inquiéteraient pas et tout le monde serait tranquille. Pourquoi cela me dérangeait autant ? Nous n'étions pas amis et certainement pas en bons termes. Je commençai à m'inquiéter à propos de mes sentiments. Combien de temps s'était-il écoulé depuis qu'il m'avait envoyé le dernier message ?

- Bonjour.

Je me tournai et vis une personne inconnue attendant vers le portail.

- Vous m'avez parlé ?

- Tu es Yusaku, pas vrai ?

Ses mots me stoppèrent. Il connaissait mon prénom.

- Non.

- Sûr ? Tu lui ressembles.

- J'ai dit non. Je ne suis pas ce mec.

Je m'apprêtai à continuer ma route quand je l'entendis dire quelque chose d'intéressant.

- J'ai quelque chose de Ryoken.

Ce fut le déclic. Cette voix était la même que j'avais entendu une fois au téléphone quelques temps plus tôt.

- Tu es son ami ?

- Je croyais que je n'avais pas trouvé le bon type.

Je détestais les gars malins comme lui.

- Tu sais déjà qui je suis, donc arrête de tourner autour du pot. Qu'est-ce qu'il t'a demandé de me donner ?

Il haussa les épaules puis me tendit un petit sac.

- Il m'a dit de ne pas regarder. Profite bien, peu importe ce que c'est.

Il tapota mon épaule puis partit.

- - -

Je fixai le sac posé mon bureau. Pourquoi est-ce qu'il avait envoyé son ami et n'était pas venu lui-même ? Ce n'était pas comme si je lui avais de ne plus jamais se présenter devant moi. Je soupirai longuement puis continuai de le regarder de mon lit. Est-ce que je voulais le revoir ? Impossible. Je ne m'étais pas attaché à lui.

Pourtant je me sens triste...

Tout était normal encore mais pour moi ça ne me semblait pas normal. J'arrivai à une certaine conclusion après de longues réflexions et évaluations. J'avais développé une sorte d'attachement pour Ryoken sans m'en rendre compte. Je supportais maintenant sa présence. Je saisis l'un des livres qu'il m'avait acheté puis soufflai. Je savais ce que je voulais maintenant, mais que faire s'il voulait le contraire ? Je ne pourrais jamais savoir ce qu'il ressentait ni pensait. Ma seule option était d'attendre les portes ouvertes de l'Université de Matsu.

Je pris le sac puis décidai finalement de regarder à l'intérieur. C'était un livre. L'un des livres qu'il m'avait acheté pour être plus précis. Il y avait aussi un petit morceau de papier.

- « Tu as laissé ça dans ma voiture. Prends-en grand soin. Ryoken. ». Est-ce que je...

Une petite partie de moi souhaitait encore qu'il me l'ai donné lui-même.

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Histoire originale de Driwed

Bonjour donc voici un petit chapitre agréable où l'on apprend ce que ressent un peu Yusaku pour Ryoken et je vous promets que le prochain chapitre va être très très intéressant ;)

Bisous bisous

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