Chapitre 11

J'ajoute le nom de la garce avec qui j'ai couché, femme au cul de déesse et ancienne collègue, sur ma liste de victime. Elle est donc la deuxième et la liste n'est pas prête de s'arrêter là. Je sais, cette fille n'était pas censé mourir, mais elle n'a pas accepté ma superbe proposition et... On va dire que c'était le prix à payer.

Vous en voulez encore, c'est ça ? Vous n'êtes pas rassasiés bande de fauves... Eh bien la prochaine personne sur qui je vais attribuer un sort des plus démoniaque se nomme Charlie Smith. Oui vous n'avez jamais entendu ce nom, mais je vous ai déjà parlé de la personne. Il s'agit de mon patron et autant dire que j'ai très envie de le massacrer. Pourquoi ? Alors là, pour le coup, je n'en ai aucune idée...

Et là, vous vous dites que je deviens fou... Eh bien c'est ce que je suis devenu. Et croyez-moi, c'était loin de ce que je pouvais imaginer à l'époque. J'étais plongé dans ce que je faisais et rien ne pouvait m'arrêter, enfin presque. Et en ce moment-même vous vous demandez qui êtes-vous en train de lire ? C'est bien moi, Jake, mais, je vous expliquerai tout plus tard... Quand l'épisode sombre et sanglant passera.

***

Le brouillard se dissipe petit à petit dans mon esprit et me réveille progressivement. Que m'est-il arrivé ? Mes yeux finissent par s'ouvrir et voilà où je me trouve. Une pièce éclairée par une simple ampoule qui éblouie le visage, des murs assez proches de moi, l'espace est très confiné.

Nom de Dieu mais qu'est-ce que je fais là ?! Je sortais tranquillement de ma douche, j'attendais ma femme et ma belle-fille pour une soirée dvd puis une fois dans la chambre pour récupérer mes affaires... Plus rien. Je ne me souviens de rien, je ne sais même pas comment je suis arrivé là.

Je frissonne. Je baisse alors le regard sur moi-même et constate que je suis seulement en caleçon. Alors que je constate la situation dans laquelle je me trouve, mon cœur s'emballe. Je tente de bouger, mais mon organisme est rempli de fourmis, alors je me limite à la position assise. Soudain, je sens une gêne au niveau de ma cheville droite. Je suis attaché, avec une chaîne, reliée à même le sol. Sol d'ailleurs démarqué pile où je me situe. Je décide alors de plisser les yeux encore dans la brume et voie des sortes de pots transparents, rempli de choses étranges. Mon rythme cardiaque augmente encore.

- Au secours ! Pitié, qu'est-ce que je fais là ?!

Tout à coup une petite détonation, puis de la lumière provenant de derrière moi. Instinctivement, je me retourne tant bien que mal et distingue parfaitement un écran de télévision posé-là, contre le mur aux couleurs sombres. Dessus, une peluche représentant un ours sanglant tenant le masque de sa propre figure tourne la tête vers moi. Puis une voix modifiée à en faire trembler n'importe qui m'élève :

- Bien le bonsoir mon cher Charlie. Le réveil n'est pas trop compliqué ?

Qu'est-ce que... Comment connait-il mon nom ? Qui est cet individu ? Et pourquoi cet environnement me fait fort penser à ce fameux personnage qu'est Jigsaw ? Sainte Marie, mère de Dieu, mais où ai-je atterri ?! Cet homme est censé être mort ! Alors pourquoi j'ai l'impression d'être devant lui, en ce moment même ?! Je dois rêver, c'est un pur cauchemar.

- Qu'est-ce que vous me voulez ?

- Je veux jouer avec vous ? Ça vous dit ?

Je ne répondis pas, cet homme est complètement fou.

- Bon ? poursuit-il. Je vous explique. Pour sortir d'ici, vous devez trouver la clé qui vous détachera. Pour cela, vous allez fouiller dans les jarres disposées autour de vous. Attention, le tout dans un temps limité. Si vous trouvez la clé, vous vous détachez et pour pourrez sortir vivant d'ici, sinon... Eh bien j'ai le regret de vous dire que votre sort sera anéanti et que vous ne ressortirez jamais d'ici... Vous disposez de 60 secondes, bonne chance.

Puis, l'ours en peluche effrayant abaisse son masque et une figue horrible s'exhibe devant mes yeux, tellement horrible que je m'en crispe le visage. Après ça, un compte à rebours s'afficha et me voilà pris d'énormes bouffées de chaleur. Mon regard s'agrandit.

Il faut que je fasse quelque chose ! Je ne veux pas finir ma vie ici ! Surtout que j'ignore comment elle va se terminer si jamais je ne trouve pas cette fameuse clé !

57...

Je me donne une claque sur le front, il faut que je réagisse ! À quatre pattes, je me dirige vers la première jarre. Elle contient du barbelé. Mon nez se retrousse, je donne un coup d'œil circulaire dans la pièce et en voit plein d'autre peut-être une dizaine en tout.

54...

Il y en a une qui contient du liquide, mais je ne peux voir si la clé est à l'intérieur ou non. Elle m'a l'air plus sûre que les autres. Alors je rampe jusqu'à elle et ni une ni deux, je plonge ma main dedans. A mon plus grand regret. C'est à ce moment-là que je ressens une douleur des plus intenses. J'enlève ma main et vois que celle-ci se dissous, littéralement. De l'acide.

Merde ! C'était peut-être celle dont il ne fallait absolument pas y mettre le bras.

49...

Par reflexe je m'allonge par terre, mon avant-bras tenu par mon autre main. Ma respiration est tellement rapide que j'ai l'impression d'avoir couru des dizaines de kilomètres. Il faut que je me redresse et que je continue à chercher, mais maintenant que ma main est en train de se dissoudre, je suis contraint d'utiliser l'autre. Je me dirige vers celle qui contient les barbelés. J'hésite quelques précieux instants puis finis par insérer ma main dans le pot.

37...

Je grogne, gémit, pleure. La douleur est atroce. Ma main se fait déchiqueter, se met à saigner dans la jarre et difficile de trouver une clé là-dedans.

Bordel, comment vais-je faire pour me sortir de là ?

28...

Je ne trouve rien. J'enlève du mieux que je peux ma main et malgré son état sanglant change de jarre. Je trouve vite la tête et me précipite sur la suivante qui contient des lames de rasoir. Une fois de plus j'insère ma main dedans et fouille du mieux que je peux. J'aimerai tellement les retourner pour voir directement dans laquelle se trouve la clé, mais celles-ci sont fixées au sol et donc m'en empêche...

21...

Je souffre trop, je sors ma main du pot en verre et vais directement au suivant. A l'intérieur, de grosses fourmis, et si elles sont là, c'est qu'elles doivent être venimeuses. Mais il faut que je trouve cette clé. J'introduis ma main pleine de sang dedans et fouille. Petit à petit les bestioles grimpèrent sur le dos de ma main, la paume, partout. Puis soudain, une douleur inexplicable. Je hurle encore une fois et sors aussitôt ma main du bocal. J'ai l'impression de me prendre une balle de fusil dans la main, c'est une horreur. Même la main à l'extérieur, certaines fourmis restent accrochées sur moi, elles grouillent. Mais très vite, je les dégage en pestant.

12...

Je transpire par tous mes orifices, je suis tout simplement trempé. La douleur m'envahi, je n'ai pas encore trouvé cette clé.

Allez Charlie reprends-toi et continue de chercher, tu finiras bien par trouver et sortir de là... Cet homme qui me fait fort penser à un autre psychopathe mort aux États-Unis il y a quelques années, ne te laissera pas mourir ici car tu t'en sortiras.

Je me tourne de nouveau vers une jarre. Je ferme fort les yeux, pour laisser couler la douleur et les larmes pendant deux brèves secondes. Enfin je me présente devant elle. De l'eau, mais pas seulement, c'est bien là le problème. Des méduses.

Mais, qu'est-ce qu'a cet homme pour autant mettre de créature dans ces pots. Que cherche-t-il ? Je ne comprends rien, depuis le moment où j'ai ouvert les yeux je n'ai plus rien compris à vrai dire...

Je décide alors je jeter un coup d'œil au compte à rebours.

8...

Je n'aurai jamais dû. 8 secondes, la faucheuse est déjà là, prête à me transpercer avec sa lame.

7...

Je referme les yeux et plonge ma main dedans. C'était trop. Il y a clairement plus de méduses que d'eau là-dedans. Mon avant-bras reçoit des décharges électriques foudroyantes. Je ne peux m'empêcher de crier, je n'ai plus la force de résister à la douleur.

4...

J'enfonce plus loin mon bras pendant qu'il se fait martyriser. Je sens un bout de métal, c'est peut-être ça.

3...

J'enlève mon bras et mes yeux s'écarquillent. Cette fichue clé, la voilà. Je me précipite sur ma cheville pour me détacher.

2...

La clé glisse entre mes doigts sanguinolents. Je regarde une dernière fois l'écran de télévision.

1...

Je hurle, de colère, de douleur, de tout.

0...

Un déclic, je tombe. Une trappe s'est ouverte sous moi. Mon corps glisse dans une sorte de conduit, je ne sais même plus où j'en suis. Quelques demi-secondes plus tard, j'atterris sur les fesses. L'endroit est sombre, ma respiration résonne dans l'habitacle très confiné. Je tate un peu partout, la chaîne toujours au pied, la surface est difforme et est en métal. Je ne sais pas où je suis. Puis encore quelques instants plus tard, une détonation et de la lumière, orangée. Puis encore après, de la chaleur, beaucoup de chaleur. J'étouffe, il fait tellement chaud que je me liquéfie maintenant. Des crépitements, du feu...

Mon Dieu, mais où suis-je ? Dans un incinérateur ?!

De la fumée commence à englober mon espace déjà assez restreint de vie. Je tousse, Le métal autour de moi chauffe, brûle. Je tente de bouger pour tenter de changer quelque chose, mais la température ne fait que monter. Le métal est bouillant, je gémis, grogne puis finis par hurler. J'ai l'impression d'être trempé dans de la lave en fusion. Et pour cause, mes mains grillent littéralement sur les parois. Mes cordes vocales sont déployer à bientôt les déchirer. Je m'écrase sur la surface et attends de longs instants que les anges m'emmènent loin d'ici... Au paradis malgré moi.

Et c'est ainsi que je laisse seule une femme formidable et mes enfants, prunelles de mes yeux.

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