Chapitre 14
Annyeong tout le monde ! Voilà la suite de Save me ! Pour infos ceux qui n'ont pas vu, un nouvel OS (Run) a été publié sur mon compte si vous voulez le lire. Sinon je vous souhaite une bonne lecture !
Ne perdant pas de temps, Jimin prit un des véhicules militaires garés près de la maison et y inséra la clé que Namjoon lui avait remise. Démarrant le moteur, il se rendit directement à l'hôpital tout en réfléchissant à un plan.
Il ne comprenait pas ce qu'il se passait réellement dans cette maison. Jamais il n'y aurait dû y avoir de nord-coréens ici, surtout pendant ces temps de guerre où le Japon faisait profile bas. Ce n'était pas normal.
De plus on leur avait dit à tous que c'étaient des sud-coréens et non ceux du Nord. Les supérieurs étaient-ils seulement au courant de ce qu'il se passait ici ? Non seulement la sécurité était trop élevée, mais en plus au final, maintenant qu'il y pensait, c'était les nord-coréens qui contrôlaient le lieu à leur guise. Les japonais étaient dehors, les coréens dedans.
Jungkook n'était pas là pour rien. Jimin avait connaissance des méthodes de torture et de leurs utilisations conséquentes dans le Nord. Pour eux c'était normal, un acte inhumain devenu banal pour obtenir ce dont ils désiraient. Pour lui, ça ne l'était pas, ça le révoltait plus qu'autre chose. La prison aurait dû suffire à enfermer un traître comme n'importe quel pays l'aurait fait s'il n'y avait pas quelque chose de caché derrière ça.
Il savait maintenant que quelque chose d'anormal se tramait entre ces murs. La question maintenant était de savoir quoi. Il avait des hypothèses mais préférait ne rien avancer sans avoir de confirmation ou de preuves.
Il soupira fortement alors que son esprit ne cessait de tourner en boucle ses interrogations et réflexions. Il n'arrivait pas à sortir Jungkook de sa tête. Son inquiétude pour lui ne faisait que grandir alors qu'il n'aurait pas dû en ressentir autant pour lui. Il était un soldat, il ne devait pas s'attacher à lui, surtout au vu de sa position.
Il ne devait pas oublier qui il était. Mais pourtant même s'il ne cessait de se répéter cela, il n'arrivait pas à penser à autre chose que lui alors que son inquiétude le dévorait. Il n'aurait même pas dû avoir ne serait-ce que l'effleurement de vouloir l'aider. Il ne devait pas oublier qu'il était l'origine même de la guerre qui faisait rage en Corée.
Mais bon... Même s'il en était à l'origine il ne cautionnait pas la torture. C'était totalement inhumain et affreux, et même si son pays l'interdisait il savait que la torture était toujours d'actualité dans les prisons. Et puis il n'y avait aucune loi contre la peine de mort, normalement Jungkook aurait dû être exécuté par le pays et pas gardé en captivité.
Et encore, en temps normal le Japon n'aurait pas dû le juger, ça ne les concernait pas. Mais il se doutait que cela devait provenir d'une magouille entre les hauts placés. Ce n'était ni nouveau ni rare. Il manquait des pièces au puzzle.
Jimin se gara devant l'hôpital et partit chercher le nécessaire à l'intérieur. Son uniforme se faisait remarquer dans les couloirs alors qu'il se dirigeait vers l'accueil. Il demanda ce dont il avait besoin, fit le nécessaire pour les avoir et attendit qu'on les lui amène.
Il aurait de loin préféré amener Jungkook ici, ne serait-ce que pour faire une radio de son poignet et en juger l'état, mais Namjoon ne le laisserait jamais sortir. Si les os étaient mal cassés les séquelles pourraient en être désastreuses, mais il n'avait pas le choix.
C'était plus de la chance à ce niveau, Namjoon se fichait complètement des séquelles tant qu'il restait en vie. Et cela ne fit qu'énerver Jimin qui n'en démontrait rien. La secrétaire revint avec ce qu'il avait demandé, il signa de nouveau quelques papiers et se retourna pour partir avant de s'arrêter. Il refit face à la secrétaire qui le regardait curieusement et se remit face à elle.
-Est-ce que vous auriez le dossier médicale de Jeon Jungkook par hasard ?
-Je vais regarder ça.
Elle se rassit sur son siège et tapa les touches de son clavier d'ordinateur face à elle. Jimin attendit patiemment, espérant qu'il aurait une trace du dossier ici, s'il avait été amené à l'hôpital un jour.
-Oui nous l'avons.
Il retint son sourire et garda son sérieux.
-J'aimerais en avoir la copie s'il vous plaît.
-C'est-à-dire que, il a été classé secret et...
-J'en ai besoin.
Elle sembla hésiter plusieurs secondes avant d'accepter.
-Bien, mais vous devez le lire ici, je ne peux pas vous le laisser.
-D'accord.
Après tout Jimin était un soldat, ce n'était pas n'importe qui. Elle repartit et lui amena une copie qu'elle lui tendit en souriant. Jimin la prit, l'ouvrit et l'examina rapidement. Il y lut toutes les données à l'intérieur, d'un air concentré et sérieux qui petit à petit se transformait en dégoût.
Les blessures s'accumulaient et étaient toutes violentes, mais il se doutait qu'elles n'y étaient pas toutes. Il n'y avait ici que des blessures graves qui avaient poussé Namjoon à l'amener de force à l'hôpital malgré ses réticences. Surtout pour les fractures en fait.
Les doigts, les poignets, les côtes, les chevilles, les bras et même ses jambes avaient été brisées. Les fractures étaient chacune espacées dans le temps mais certaines avaient été faites en même temps. Il y avait plusieurs radios qui lui fendaient le cœur alors qu'il imaginait toute la douleur qu'il avait dû ressentir.
Pratiquement tout son corps avait été brisé. Il avait également eu plusieurs infections qui avaient manqué de le tuer et d'autres blessures graves. Il se retint de soupirer et rendit le dossier une fois terminé.
-Merci.
Il se détourna et quitta l'hôpital, pénétrant dans sa voiture. Il y déposa tout ce qu'il avait pris sur le siège passager et fixa un point dans le vide face à lui. Les questions s'enchaînaient et ne quittaient plus son esprit. Il ne faisait que penser à Jungkook et tout ce qu'il avait vu dans son dossier ne fit que l'énerver encore plus.
Au moins ça voulait dire que Namjoon allait l'emmener à l'hôpital pour son poignet, c'était déjà un bon point. Seulement il se rappela de sa phobie des touchers et soupira à en fendre l'âme. Pourquoi s'inquiétait-il autant pour lui ?
Il ne devrait pas autant s'y attacher, mais il n'arrivait pas à faire autrement. Jungkook était tellement mal au point que même s'il avait mené son pays à sa perte, il estimait qu'il avait suffisamment payé pour ça.
Devait-il en parler à ses supérieurs ou le garder secret ? Ils étaient peut-être au courant mais il n'en était pas sûr. S'ils ne l'étaient pas alors Jungkook serait libéré ? Emprisonné ? Ou alors pendu ? Les crimes graves amenaient les criminels à la peine de mort par pendaison. Si le Japon prenait le relais alors ils le tueraient ?
Il n'était sûr de rien, et ça l'énervait plus qu'autre chose. Il voulait faire cesser cette torture, mais il ne savait pas si c'était une bonne ou mauvaise idée d'en parler.
Il soupira fortement et donna un coup dans le volant, klaxonnant sans faire exprès et effrayant la femme qui passait devant la voiture. Il inclina la tête, un air désolé sur le visage alors que la femme reprit son chemin plus rapidement. Il voulait juste agir comme un soldat normal et cesser de chercher des excuses ou des aides pour l'ennemi.
Ça ne le concernait pas, il devrait juste se taire et faire son travail comme tous les autres. Mais il n'y arrivait pas. Jungkook restait accroché à son esprit, ne faisant que l'énerver alors qu'il se sentait impuissant face à sa souffrance.
Il finit par prendre son téléphone et appela la base de Tokyo, donnant son identité avant de demander son supérieur. On le fit attendre avant de retransmettre son appel au concerné.
-Oui soldat.
-Veuillez m'excuser de vous déranger commandant, mais j'avais besoin de vous annoncer quelque chose d'important.
-J'écoute.
-Lors de ma mission à Kyoto j'ai découvert quelque chose qui m'a incité à vous tenir informé. J'ai entendu par hasard une conversation téléphonique lors de ma garde entre le soldat Kim Namjoon et le dictateur nord-coréen. Les informations étaient claires et je n'ai pu passer à côté du fait que plusieurs soldats nord-coréens se trouvaient dans l'enceinte de cette maison. À torturer l'ennemi sans pitié alors qu'on nous avait informés qu'ils venaient du Sud.
Le silence lui répondit, et alors qu'il cru que la conversation s'était peut-être coupée, la voix grave reprit.
-Vous avez dû mal entendre soldat.
-Négatif commandant.
-Voyons c'est impossible !
Le rire qui s'éleva à travers le combiné ne fit que l'énerver un peu plus. Il n'en montra rien et continua.
-Avec tout le respect que je vous dois commandant, je suis plus que sûr de ce que j'ai entendu. Des nord-coréens se trouvent dans la maison et le soldat Kim s'amuse à torturer l'ennemi.
Le silence se refit alors que les nerfs de Jimin grimpaient.
-Jeon Jungkook appartient aux nord-coréens, c'est à eux de gérer leur prisonnier, à eux d'en faire ce qu'ils souhaitent du traître nous n'avons pas à nous mêler de ça. Oubliez simplement ce que vous avez entendu soldat Park et je vous ordonne de ne parler à personne de ce que vous avez entendu. Seuls les hauts placés sont au courant et l'affaire ne nous concerne pas, alors restez à vos positions et ne débordez pas sur le terrain. Cette affaire ne nous appartient pas.
Jimin serra le volant à s'en faire blanchir les phalanges alors que la colère brûlait ses veines. S'il avait pu il aurait clairement exprimé le fond de sa pensée, sans lésiner sur les mots. Mais il devait rester à sa place au risque d'avoir des conséquences.
-Bien.
Il raccrocha et frappa à nouveau le volant violemment, sans enclencher le klaxon cette fois-ci. Au moins maintenant il savait que les hauts placés étaient au courant. Alors tout n'était que des manigances qui devaient arranger certaines personnes. Tout ça au prix de la vie de Jungkook.
S'il se fiait aux méthodes du Nord, Jungkook aurait dû mourir depuis longtemps, la torture n'était qu'un moyen d'accéder à certaines informations. La question était de savoir lesquelles. Jimin mit le contact et quitta l'hôpital pour retourner à la maison traditionnelle.
Une fois là-bas il se dirigea directement dans la chambre de Jungkook, passant devant Namjoon sans un regard. Il profita de l'état endormi de l'ennemi pour faire le nécessaire avant de mettre l'attelle qu'il était aller chercher. Il prit une seringue et y injecta des anti-douleurs avant de se retourner vers Namjoon.
-Il faudra l'emmener à l'hôpital pour son poignet cassé.
Le grand blond ne répondit pas mais Jimin su qu'il n'avait pas à se répéter. Il lança un dernier regard à Jungkook avant d'aller à ses positions, devant la grande porte d'entrée à l'extérieur de la maison. Cette fois-ci il était avec Hoseok, permettant aux deux amis de passer le temps tranquillement en discutant.
-T'avais pas un truc à nous dire d'ailleurs toi ?
-Oui, ce soir.
Hoseok hocha la tête, n'insistant pas. Le temps s'écoula, enchaînant les heures jusqu'à ce qu'un véhicule s'arrête devant la maison. Les deux soldats assurèrent leur position, gardant le regard sur le véhicule militaire qui venait de s'arrêter devant eux. Un soldat en sortit seul, et s'avança devant eux avant de faire un salut militaire.
-Min Yoongi, soldat de l'Armée de l'ouest à Kumamoto, j'ai été envoyé ici pour la surveillance de l'ennemi.
N'étaient-ils pas assez comme ça ? Jimin montra un visage impassible et lui intima de le suivre après s'être présenté. Il l'emmena dans le bureau de Namjoon et le laissa entre ses mains avant de repartir. Seulement la voix du nord-coréen l'arrêta en chemin.
-Le bâtard s'est réveillé, va le voir.
-Oui.
Jimin se dirigea alors directement dans la chambre de Jungkook et vit, qu'effectivement, celui-ci s'était réveillé. Il était toujours pâle et avait de la sueur sur son front à cause de la légère fièvre. Il s'approcha de lui, sous son regard indéfinissable et s'accroupit à ses côtés.
-Ça va ?
-Mon poignet...
-Oui je sais, l'enfoiré va t'emmener à l'hôpital.
Jungkook le regarda curieusement, surpris qu'il l'insulte ainsi.
-Ce n'est pas ton supérieur ?
-Non, c'est juste un soldat haut gradé. Enfin plus que moi, mais je ne devrais même pas recevoir d'ordres de lui. Puis tu vas pas me dire le contraire, c'est un enfoiré de première qui se croit meilleur que tout !
Jungkook sembla amusé par ses paroles, incitant Jimin à continuer. À force de lui cracher toute sa rage dessus, Jungkook finit par en sourire faiblement, amusé du dénigrement de son tortionnaire.
-Tu ne trouves pas toi aussi ?
-Si.
-Ah tu vois !
Jimin lui fit un grand sourire, intensifiant la curiosité de Jungkook qui aimait bien la conversation, lui faisant penser à autre chose que sa douleur. Le soldat s'assit en tailleur à côté de lui et retrouva son air sérieux.
-Je suis au courant.
Jungkook le regarda d'un air interrogatif, attendant des précisions. Jimin regarda bien autour de lui avant de baisser la voix pour que personne d'autre que Jungkook n'entende.
-J'ai découvert que les soldats étaient des nord-coréens. Kim Namjoon compris.
L'air de Jungkook se fit plus sombre.
-Ça change quelque chose ?
-Oui ! On nous avait dit que c'était des sud-coréens pas le contraire ! Puis je ne suis pas stupide je me suis fait des réflexions et des hypothèses, mais j'ai besoin de les confirmer avant tout. Pour ça il faudrait que tu me répondes honnêtement.
-Pourquoi ?
-Pourquoi ? Parce que ça me fait carrément chier que quelqu'un s'amuse à torturer une autre personne. C'est inhumain et je suis sûr que ce n'est pas fait pour rien.
-Rien n'est fait pour rien. Ce n'est pas comme si je ne l'avais pas mérité...
-Aucun être humain ne mérite ça. Quoi que tu aies fait, ils auraient dû t'emprisonner ou te tuer pas te torturer.
Jungkook ne répondit pas alors que son air sombre se fit plus intense.
-Pourquoi es-tu ici Jungkook ?
L'ennemi frissona à l'entente de son prénom. Cela faisait bien longtemps que personne ne l'avait dit, préférant "ennemi", "monstre","bâtard" et bien d'autres. Il avait complètement été déshumanisé, réduit à l'état de chose, ou d'horreur qui n'aurait jamais dû naître. En ne recevant aucune réponse Jimin soupira.
-Écoute, je ne suis pas ton ennemi moi. Je trouve que tu as assez payé pour ton crime comme ça alors tu peux me faire confiance et me répondre. Ça m'aidera à comprendre ce qu'il se passe ici et puis ça ne te portera aucun préjudice que tu me dises la vérité. Personne ne le saura, surtout pas cet enfoiré !
Jungkook sembla réfléchir plusieurs secondes, perdu dans ses pensées avant d'acquiescer.
-Ok alors pourquoi tu es ici et pas en prison ?
-Parce qu'ils veulent des infos.
-Quelles infos ?
Il ne répondit pas.
-Ok c'est secret. Comment tu t'es retrouvé ici ?
-Je...
Il prit une grande inspiration pour se donner du courage avant de répondre.
-Je me suis fait piéger par le Japon.
-Comment ça ?
-J'avais demandé...un statut de réfugié politique pour fuir la Corée, on me l'a accordé, mais ils ne l'ont pas respecté et m'ont livré à eux.
-Quoi ? Mais ils n'ont pas le droit ! C'est justement à ça que sert ce statut ! S'énerva-t-il.
-Ce n'est pas à moi qu'il faut dire ça.
Jimin claqua sa langue contre son palet avant de reprendre.
-Attends. Pourquoi avoir demandé un statut comme ça ?
-...Le dictateur voulait me tuer.
-Parce que tu as essayé de le tuer ?
-Non.
-Pourquoi ?
-Parce qu'il voulait me faire taire.
-Pourquoi ?
Jungkook commença à gratter son poignet droit malgré la douleur du gauche alors que Jimin continuait de poser des questions.
-Tu ne me croiras pas...
-Tu n'as aucune raison de me mentir.
Jungkook sembla hésiter avant d'acquiescer lentement.
-Je n'ai pas tué la présidente.
Jimin écarquilla les yeux alors que sa respiration se coupa. La réponse fut un choc avant qu'il ne se reprenne.
-Comment ça ?
-J'étais au service de Kim Jong Un en tant qu'espion pendant un an où j'ai fait des rapports à ma présidente, chaque jour. Lors du jour de sa mort, j'ai été piégé. Namjoon était le garde du corps du dictateur tandis que moi j'étais retourné dans mon camps. Les choses...ne se sont pas bien passées et Namjoon m'a attaqué. Pendant que je me battais avec, une de nos armes ou... je ne sais plus comment mais elle s'était retrouvée au sol. Namjoon avait... la même force que moi, les mêmes capacités au combat, on s'égalait et c'est là que le dictateur en a profité pour prendre l'arme. J'ai voulu protéger la présidente, c'était mon rôle après tout mais... Namjoon m'avait bloqué à genoux, profitant que je sois déstabilisé par l'arme pour me maintenir au sol. Le dictateur avait l'arme et...il a tiré. On était que quatre dans la pièce, les deux gardes du corps de la présidente s'étaient fait tuer par surprise dès le début. Lorsqu'il ne restait plus que moi...j'ai su qu'il allait me tuer et me faire porter le chapeau. Alors j'ai fui et j'ai essayé de prévenir la population de ce qui allait arriver pour qu'ils se battent avant qu'ils ne se fassent attaquer. Mais... mon message n'est jamais arrivé, Kim Jong Un a commencé à agir et c'était trop tard. Il avait rapidement créé des preuves contre moi et avait diffusé des avis de recherche contre moi. Il a... menacé ma famille pour que je me rende et...à cause de moi ils sont morts...
La douleur se fit entendre dans sa voix alors que Jimin semblait peiné de ce qu'il lui était arrivé.
-C'est... ignoble. Ça veut dire que depuis le début tout le monde croit que tu es l'auteur de sa mort alors que tu es innocent ?
-Je ne suis pas innoncent, j'aurais dû la protéger, elle, ma famille et mon pays, mais j'ai failli à mon devoir. Je ne mérites que ça. Si j'avais tout fait correctement...
-Ce n'est pas ta faute ! S'exclama-t-il. Tu n'y es pour rien ne te blâme pas pour ça !
Il attrapa son bras pour le faire cesser de se gratter et le lâcha rapidement alors que la panique traversa son regard.
-N'aies pas peur de moi, je ne te ferai rien. Merde c'est dégueulasse ce qu'ils font ! J'y crois pas qu'ils t'aient fait ça !
-Pourquoi tu me crois ?
-Pourquoi pas ? Kim Jong Un n'est pas tout blanc, il est largement capable de faire des horreurs pareilles.
Jungkook sembla touché du fait qu'il le croyait, faisant s'alléger un poids parmi tant d'autres. Jimin se perdit dans ses pensées, relatant tout ce qu'il avait appris, rejoignant les pièces au puzzle alors qu'il comprenait enfin l'histoire.
-Tu ne peux pas rester ici.
Son murmure était plus destiner à lui-même qu'à Jungkook, mais celui-ci l'entendit malgré tout.
-Je n'ai pas le choix.
-Je ne laisserai pas un innocent ici. En tant que soldat j'ai le devoir de protéger les citoyens.
-Je ne suis pas un citoyen japonais.
-Ne joue pas avec les mots ! S'énerva-t-il.
Jungkook sourit faiblement, si on pouvait qualifié ça un sourire, alors que Jimin ruminait intérieurement.
-Si tu veux m'aider...alors tue-moi.
Le choc coupa court à ses pensées alors qu'il regarda Jungkook comme s'il avait dit que le monde allait être envahi par des extraterrestres.
-Ça va pas !?
-Je ne pourrai jamais sortir d'ici. Je ne sais pas combien de temps j'arriverai encore à tenir et je préfère mourir que lui dire ce qu'il veut entendre. J'en ai marre de la douleur, d'avoir mal constamment, d'être toujours blessé, insulté et séquestré. J'en peux plus... Vraiment... Je ne peux pas fuir, il a toujours fait en sorte que je ne puisse pas être assez fort pour me lever seul, de me blesser suffisamment pour n'être qu'un pantin inactif dans cette pièce. Ne pouvant ni me tuer, ni fuir. Alors si tu veux vraiment m'aider tue-moi.
Il fixa l'arme dans son holster à la cuisse et le supplia du regard.
-Hors de question. Je te sortirai de là. Je ne sais pas comment, mais je ne resterai pas là à te voir souffrir alors que tu n'as rien fait.
-S'il te plaît...
-Fais-moi confiance d'accord ? Je te promets que je chercherai une solution alors tiens encore un peu, je ferai au plus vite ok ?
Il soupira de désespoir avant d'abandonner. Jimin lui sourit et tendit sa main.
-Je te le promets. Tu peux me faire confiance, je tiens toujours mes paroles.
Jungkook fixa la main, le regard fatigué et las.
-L'espoir fait plus mal que le reste.
-Mais il ne sera pas vain.
Il garda sa main tendue vers lui, attendant que Jungkook fasse lui-même le geste.
-Fais-moi confiance. Tu peux la toucher, cette main ne te fera aucun mal.
Il hésita plusieurs secondes, réprimant sa peur avant de lentement déposer sa main dans la sienne. Lorsqu'elle la toucha, il sentit des frissons d'angoisse traverser sa peau mais tenta de rester un minimum calme malgré la vitesse qu'entamait son coeur affolé. Il tenta de retirer rapidement sa main mais Jimin la serra.
-On réglera ce problème de toucher aussi.
-Ce n'est qu'un problème parmi tant d'autres.
-Alors je les retirerais tous.
Jungkook voulut croire en ces mots, mais il avait bien trop peur d'être déçu. Au fond il se savait déjà perdu. Mais malgré toutes les émotions négatives, un infime espoir tenta de faire sa place parmi elles.
-Je ne te laisserai pas. Je te le promets.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top