4 - Juste te parler




J'étais une nouvelle fois perdu. Je me stationnais sur le côté en laissant toujours un écart suffisant avec sa voiture. Elle sortit, salua le portier et se dirigea vers l'entrée d'un immeuble, où seul de riches propriétaires pouvaient y loger.

246 Third Avenue, New York. Pas de doute c'était bien le lieu qu'indiquait le dossier, comme étant son adresse.

Mon téléphona sonna. Le nom de Declan s'afficha sur l'écran. Je n'eus pas le temps de dire un mot, qu'il cria si fort que je l'éloignais de mon oreille.

-Qu'est-ce que tu fous devant l'appart de la fille de Marlon ? Et ne cherche pas à me mentir Alex, le radar m'indique que tu te trouve devant l'hôtel Winston, qui se trouve être celui en face de chez elle.

L'idée que l'équipe puisse être en train de bosser à presque une heure du matin, ne m'avait pas traverser l'esprit. Mais cela ne m'étonna pas de savoir qu'il s'agissait de Tony. Tony était un vrai dur en apparence, le genre de mec que vous ne souhaitiez pas croiser sur votre route. La première fois que je l'ai rencontré, j'ai complètement paniqué. Si bien que Marlon s'était foutu de moi durent plusieurs mois. Pourtant, son caractère est totalement différent.

-Alex, on avait dis que tu ne t'occuperais pas de cette affaire.

-Il me l'a confié.

-Ouais, mais tu as refusé. C'est pour ça qu'on a mis Sam sur le terrain.

« Sam ». Le mec le plus arrogant et le plus insupportable au monde. Concevoir que je le suis également, je le veux bien, mais Sam est bien pire – et je ne pensais pas que cela était possible – sans vouloir me vanter. Je ne lui faisais pas confiance, et c'est bien pour cela que je ne peux lui laisser Taylor.

-Tu peux lui dire que je prends le relais.

-Alex, ça fait deux semaines qu'il est sur le coup. Merde, tu ne peux pas le virer... il soupira. Dis moi pourquoi tu as changé d'avis.

-Je ne sais pas. 

-J'ai cinquante balais, alors crois moi j'en ai vu des gars comme toi et je sais que pour que tu change d'avis...

-Le dossier prenai de la poussière sur mon bureau, alors j'ai décidé d'en finir, l'interrompais-je.

-Attends attends, tu veux me faire croire que tu es devenu une fée du logis ?

Mon silence répondit à sa question.

-Sérieusement, Alex, pourquoi veux tu maintenant t'occuper d'elle ?

-Je... J'arrête pas de penser à ce dossier de merde, okay ! Et je hais Marlon pour ça. La semaine dernière j'ai laissé filer ce gars...

-Ce qui c'est passé peut arriver à tout le monde...

-Mais pas à moi. Ça ne m'es jamais arrivé, Declan !

Un long silence se créa, avant qu'il ne reprenne la parole.

-Très bien. Hé Alex ! C'est bien que tu te sois décidé à faire ce que Marlon voulait.

-Y a que le con qui ne change pas d'avis.

-C'est vrai...J'appelle Sam pour lui dire de se retirer.

-Laisse moi le plaisir de m'en charger.

Il ricana.

-C'est quoi ton plan ? Monter et lui parler ?

-Entre autre. Elle a 21 ans, ce n'est plus une gamine.

-Je pense pas que ce soit une bonne idée. D'après ce que je sais, elle ne va sûrement pas t'accueillir les bras ouverts.

-Et bien elle fera un effort cette fois ci.

-Monsieur, puis-je vous aider ?

Un homme se présenta, mains jointent et lèvres pincées. Son costume cravate, soigneusement repassé, lui donnait un air de majordome au bord de la retraite. Il me dévisagea. « Je n'ai peut-être pas les vêtements adéquats pour être ici, mais il ne fallait pas exagérer ». 

-Je cherche l'étage de Taylor White.

-Oh Mademoiselle White. Venez, elle vient tout juste d'arriver, je vais l'appeler pour vous.

« Merde ».

-Ne l'a dérangé pas. Je l'a connais, elle adore les surprises. Dites moi son étage et elle vous en remerciera.

-Je suis obligé d'appeler monsieur... Vous êtes Monsieur ?

-Vous savez, elle ne vous entendra même pas, alors ne vous donner pas autant de peine. Elle a sûrement eu une dure journée au travail.

Il plissais les yeux, comme s'il tentait de savoir si je disais vraiment la vérité. Ce type était coriace. D'habitude il me fallait simplement dire le nom d'une personne, pour que le réceptionniste me donne ce que je cherchais. Mais visiblement cela ne semblait pas être le cas avec lui.

-Écoutez. Je suis un très bon ami à elle. On s'est rencontré au lycée quand on avait 15ans. Le lycée Waytmond si vous voulez tout savoir.

Les informations scolaires que j'avais appris sur elle, allaient me servir à quelque chose finalement.

-Prenez le deuxième ascenseur à votre droite, huitième étage.

-Merci bien M'sieur. Lui dis-je en lui faisant un clin d'œil.

*

En montant dans l'ascenseur, je rejoignis une vieille dame, emmitouflée dans une écharpe et un bonnet, tout deux en fourrure. En me voyant, elle resserra son sac sous son bras. « Ais-je vraiment le physique d'un braqueur ? ». Note pour moi même : changer mes habitudes vestimentaires lorsque je viens ici.

-Bonsoir, saluais-je.

-Bonsoir.

Elle me scruta qu'en j'appuyais sur le bouton de l'étage numéro huit, et sembla se détendre.

-Oh, vous venez voir les White ?

Je hochais la tête en la regardant, surprit par son soudain changement d'attitude.

-Si j'en crois ce que m'a rapporté le voiturier, ils ne sont pas là. Mais la petite doit l'être. Ses parents sont des gens formidables, l'autre jour nous sommes allés ensemble à un gala de charité pour les petits enfants de l'Hôpital de Manhattan. C'était tellement charmant de leur part. Quel brave gens. Je me présente, je suis Madame Nicolson.

Les portes s'ouvrirent.

-Faite quelque chose pour moi, vous voulez bien. Encouragez de ma part ma petite Taylor pour sa présentation de demain. Elle me sourit. Je vous souhaites une bonne soirée.

-A vous aussi.

*

Cela faisait une bonne dizaines de minutes que je marchais en long et en large devant la seule et unique porte du couloir. Seigneur pourquoi cette mission me m'était-elle dans un état pareil. Peut-être que tout simplement que l'idée de me retrouver une nouvelle fois face cette fille – soit disant passant, douée d'un caractère exécrable – me m'était en rogne, ou alors parce que cela n'avait rien avoir avec tout ce que j'avais déjà pu faire. Il s'agissait de la fille de Marlon. La fille de celui à qui je dois ma vie, de celui à qui je dois tout ce que j'ai.

La porte s'ouvrit lorsque je me persuadais de sonner. Taylor sortit, un sac poubelle à la main et écouteurs dans les oreilles, en se déchant sur une musique. Je l'a regardé chantonner en contemplant ses longues jambes découvertes par son fin short noir. Ses hanches bougeant de droite à gauche, ses petites fesses rebondies moulées. Seigneur, elle veut ma mort ! Cette fille est un appelle à la tentation.

Son petit cri, qui raisonna dans le couloir, lorsqu'elle se retourna – après avoir jeté son sac dans la poubelle encastré au mur – et qu'elle me vit, me ramena à la réalité. Son regard n'était plus du tout celui avec lequel elle me regardait au bar. Elle était inquiète, paralysée par sans doute par la peur  mais surtout par ma présence.

Je levais les mains sans lâcher son regard.

-Je veux simplement qu'on discute.

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