Je n'arrivais plus à la quitter des yeux. Pour ma défense son uniforme avait une part de responsabilité là dedans. Sa petite robe bordeaux moulait ses fesses à la perfection en dévoilant ses jambes élancées, et le nœud de son tablier blanc appelait à la tentation pour le défaire. Ses longs cheveux brun, subtilement méchés de quelques reflets dorés, caressaient son dos jusqu'au bas de ses reins. Je sursautais quand ces derniers volèrent autour d'elle, lorsqu'elle se retourna en se heurtant contre moi. 

-Qu'est-ce que... pourquoi tu es encore là ? 

Elle chancela et mes mains trouvèrent instinctivement leur place sur sa taille. « Qu'est-ce qu'il me prend, merde ! Je ne suis tactile qu'en vers les filles avec qui je couches. Elle n'est pas cette fille ! Et elle ne le sera pas ! ».

-Retire tes mains tout de suite ! Me menaça t-elle en me lançant un regard noir.

J'obtempérais sans broncher. Si je la mettais en rogne dès le début, je m'attendais au pire pour la suite...

-Aurais-tu besoin d'aide pour retrouver ton chemin ? Me demanda t-elle.

-Alex, me présentais-je en lui tendant la main, comme l'homme poli que j'étais.

-Enchantée de te connaître ! S'exprima t-elle sur un ton faussement enjoué. Tu m'excuses, j'ai du travail.

Elle me contourna, en ignorant mon geste, non sans me bousculer au passage. Elle m'irritait. Vraiment. Alors qu'elle se dirigeait, en se pressant, vers la sortie je l'a suivis.

-On peut parler ?

-Je ne suis pas intéressée désolé, me répondit-elle fermement en verrouillant la porte.

J'éclatais de rire.

-Ce n'est pas pour ce que tu crois !

-Oh vraiment ?

Visiblement elle ne me croyait pas.

-Si je voulais coucher avec toi, tu ne crois pas que j'en aurais eu l'occasion là dedans. Je ricanais. Non, sérieux Taylor. Je veux juste parler avec toi.

Je retirais mes lunettes et lui fis mon plus beau sourire.

-C'est censé marcher ?

-De quoi ? Demandais-je interloqué.

-Ton air d'abruti. Au passage, tu pues l'alcool.

-Mon air de... quoi ? Et je ne...

-On se connaît ? Me demanda t-elle en m'interrompant. Parce que si ce n'est pas le cas, alors je n'ai rien à te dire.

-Taylor !

Elle soupira.

-J'arrive Stacy ! Elle braqua son regard de nouveau sur moi. Au revoir et bonne soirée... Alex.

Elle partit comme le vent. On m'explique ? Elle jouait à quoi cette gamine ?

-Espèce de... marmonnais-je.

Je retournais près du bar, bus le reste de mon Jack's Avant de poser un billet de vingt dollar sur le comptoir.

« Tu voulais que j'aille la voir, Marlon ? C'est chose faite ! ». Je traversais la route et déverrouillais ma bagnole, avant de me glisser à l'intérieur. Gladys m'y avait préparé. « Elle calmera ton jolie petit cul en deux secondes ». Je m'attendais à qu'elle ait un sale caractère, tout comme celui de son père, mais de là à avoir une peste complètement bornée en face de moi...!

J'ouvris ma vitre et allumais nerveusement une cigarette. Puis une autre et encore une autres. Les bouffées les unes sur les autres ne suffirent pas à me calmer.

-Je te donne t'a journée demain, ma belle !

-Merci Gladys !

-Tiens mais qui voilà ! Soupirais-je en observant Taylor et la proprio sortir du bar.

-Ne me dis pas merci et ramène nous la victoire.

-Ce n'est pas un concours, mais à une inscription !

-Tu vas l'avoir, chérie !

Elles s'embrassèrent et Taylor se posa entre deux voitures stationnées, attendant pour pouvoir traverser jusqu'au trottoir d'en face. Elle tentait de dompter ses cheveux, qui tournoyaient, et malgré notre discussion animée, je ne pu me retenir de sourire. Elle est belle... Surtout lorsqu'elle souriait pour remercier une conductrice, qui la laissa passer. Non mais qu'est-ce qu'il me prenait ?!

Elle ouvrit la portière d'une voiture... une voiture de riche ? Cette fille travaillait dans un bar miteux, mais roulait en porche. Qu'était-elle, putain ?! Une agent double ?!

Intrigué et bien décidé à lui parler, je démarrais, et me faufilais sur la route. Une multitude de taxis me klaxonnais lorsque, je déboîtais. Je ne comprenais pas pourquoi ils étaient toujours si pressés. « Vous êtes payé à la minute ! Je vous rends service ! »

Tranquillement, en veillant à garder une distance nécessaire entre nos deux voitures, je la suivais. En observant les quartiers par lesquels elle passait, j'avais l'intuition qu'elle me conduisait directement chez elle...

« Que tu le veuilles ou non, on va parler Taylor ! »

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