Quatorzième contact

[Je sais pas ce qu'il s'est passé cette nuit. D'abord, Olli qui a pété un câble. Je me disais qu'elle était en plein cauchemar. Mais non. Mme Arnould, la flic qui était avec nous une nuit sur trois, s'est précipité près de nous, et a allumé la lumière. On avait une nouvelle chambre. On s'était dit qu'on ne nous trouverait pas. On s'est protégé avec des feuilles de papier contre une bombe nucléaire, et là je viens d'en prendre conscience. Mme Arnould a fouillé la chambre. J'ai pris Olli dans mes bras, ne surtout pas la serrer, surtout pas, sa respiration arythmique m'affole, calme-toi, calme-toi, calme-toi... On a entendu un coup de feu. Et Olli s'est figée. Elle s'est pissé dessus. Ses yeux se sont arrondis. J'ai pris un coup à l'arrière du crâne. J'ai gardé connaissance un moment. J'ai entendu ce qu'il se passait. « Tu m'as assez fait chier comme ça, salope... ». Il avait un accent, pas Espagnol même si Olli est sortie d'une voiture à Carthagène. Un accent bizarre, que j'avais jamais entendu. Puis Olli s'est remise à hurler. On entendait des flics à l'étage du dessous. J'ai essayé de me mettre à ramper, pour fuir. Là, je m'en foutais de tout. Je voulais pas mourir. Au bout d'un moment, quand on est dans la merde, y'a plus que l'instinct de survie aux commandes. « Le patron s'en foutra, la situation a changé, pétasse. ». Puis j'ai entendu un coup de feu. Et un bruit sourd. Et là, black-out. Je sais une seule chose : je suis vraiment à l'étroit ici. Ça pue la pisse, la merde et le vomi. Et ça roule. Sortez-moi de là. Je ne peux pas bouger. Merde merde merde...]

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top