Saut n°7
Pour le concours,je vous propose,ou plutôt,Lougriss vous propose de dessiner un personnage ou une scène de l'histoire la plus populaire sois MoneyAwards. Chaque dessin sera publié dans le prochain Saut et le ou la gagnante choisis par l'auteur auras une récompense chousis par l'auteur !
|Nom de l'histoire: Une odieuse utopie (U.U)
|Numéro du chapitre: 4
|Type: Inspirant,dramatique,utopique
|Prix: X
|Écrivaine: Xiyoo25
| Chapitre 4 Questionnement et interrogation
Le reste de l'après-midi se déroula sans encombres, si bien que je ne vis pas la dernière heure de cours passer et sursautai à l'entente du bruit désagréable de la sonnerie.
Je me préparai alors en vitesse, rangeant à hâte mes affaires de chimie dans mon sac à dos noir ébène. Je dis aussi au revoir à mon professeur, monsieur Dexter. Il était l'un des rares enseignants à m'accorder de la considération et de l'empathie. Contrairement aux autres, je n'hésitais pas à lui poser une question à la fin du cours si j'en ressentais le besoin car je savais qu'il ne me ferait aucune réflexion là dessus.
La plupart des profs jugeaient un élève sur ses notes, ne prenant pas la peine de le connaître réellement. Je trouvais cela encore plus flagrant en entrant au lycée cette année. Une fois en dehors de la salle, je marchai lentement dans la cour de récréation.
En regardant les bancs, je fus prise d'une émotion intense. À mi chemin entre la nostalgie, et le bonheur, une pointe de chagrin venait ternir ce tableau aux couleurs grisâtres, bien trop pour que j'eus espérer entrevoir ce qui se trouvait en dessous, quel « souvenir » pouvait m'évoquer pareille sensation, si bien qu'une perle salée dégringola sur mes joues pâles, venant laisser une trace éphémère sur le sol goudronné de la cour.
Ainsi, je restai immobile un instant, plongée dans une contemplation profonde, tentant de faire persister la mémoire qui ne semblait pas être la mienne. Cette situation me paraissait irréelle et incompréhensible, si bien que je n'arrivais pas à saisir mes propres actions. Pourquoi pleurer sans raison ? Comment en étais-je arriver à rester végétative devant un simple banc ? D'où venait mon mal de tête de tout à l'heure.
Une foule de questions se bousculaient en moi, toutes sans réponses. Ce fut un cri qui mit fin à ma rêverie dont j'ignorais la durée exacte. Avant même de pouvoir réfléchir, je me dirigeai à la hâte en direction du son. Celui-ci me conduisit au bout de quelques minutes dans un coin sombre de la cour, derrière un petit muret. En soit, un endroit à l'abris des regards indiscrets.
À mon arrivée, je vis juste Jean, agenouillé par terre, des larmes aux coins de ses yeux, une expression pitoyable sur son visage. Ses traits étaient fatigués, ses pupilles dilatés, toute lumière éteinte dans ses iris noisette. Il n'y restait plus que du désespoir. Mon corps réagit plus vite que ma pensée. Je tentai de poser une main sur son épaule, pour le réconforter. D'une petite voix, je lui demandai :
- Qu'est-ce qu'il s'est passé ?
Comme s'il venait enfin de me remarquer, il dirigea son regard vers moi, toujours végétatif. Au bout de quelques secondes, il se releva comme si de rien n'était, essuya les dernières larmes qui perlaient aux coins de ses yeux avec la manche droite de son pull gris, puis me répondit d'une voix monotone, comme s'il était dans un état second :
- Rien... il ne s'est rien passé... rien du tout.
Je m'apprêtai à lui rétorquer qu'il se foutait de moi, qu'il était clair qu'il était mal en point, vu son apparence presque pathétique, mais en le voyant partir d'une démarche vide, déshumanisée, les mots moururent dans ma gorge.
Qui étais-je pour prétendre pouvoir l'aider ? Il était clair que ses problèmes n'étaient pas tomber du ciel, et moi, je ne l'avais jamais remarqué. Peut-être même qu'il allait mal bien avant le lycée, quand nous étions encore amis. Et moi, j'avais juste passé mon temps à me morfondre dans ma propre tristesse, attendant que quelqu'un daigne me venir en aide alors que je n'étais même pas prête à faire de même pour quelqu'un d'autre.
Non, je le faisais toujours. Si je m'étais suicidé, c'était suite à un trop plein d'émotions à force de m'apitoyer sur mon sort alors que je n'étais pas la seule à souffrir. En fait, il était évident que certains vivaient bien pire. Avais-je le droit de me plaindre de mes soucis ? De m'être fait insultée, manipulée, tabassée, méprisée alors que d'autres vivaient au centuple mon calvaire quotidien ?
J'étais perdue et me trouvais dégoûtante, méprisable. Au fond, je voulais aider et réconforter Jean. Même s'il m'avait fait du mal, je ne pouvais pas rester insensible en voyant quelqu'un souffrir, je ne le pourrai jamais. Ce n'était donc pas l'envie qui m'en manquait. Je me sentais juste indigne de venir comme une fleur lui faire la leçon alors que j'avais ignoré ses sentiments pendant des années. Cela semblait... impossible.
Après de longue minutes à rester là, près de ce muret, complètement hallucinée par la situation, je me résolus à me mettre en route. Je sortis donc du collège et rentrai chez moi, faisant le trajet à pied, des souvenirs de cette journée plein la tête. Décidément, je ne comprenais plus ma vie depuis que je m'étais réveillé dans mon lit après être passée à l'acte.
Je soupirai alors, désespérée. J'avais beau me triturer les méninges pendant les heures de cours de l'après-midi, et les récréations, je n'arrivas à aucune conclusion logique. J'avais l'impression qu'il me manquait une pièce importante du puzzle pour commencer à le comprendre. Je ne savais pas laquelle.
Ainsi, ne pouvant pas résoudre ce mystère, j'avais choisi de le laisser de côté. De toute façon, il était clair comme de l'eau de roche que je ne trouverais pas maintenant alors à quoi bon s'acharner en vain ? Tout ce que je pouvais faire, c'était rester sur mes gardes.
Finalement, j'arrivai devant chez moi, un petit immeuble aux murs gris ternes, souvent tachés d'huile un peu plus loin, en raison de la présence de nombreux restaurants, qui au passage ne se souciaient pas que leurs portes en verre furent aussi fissurées que le téléphone de ma mère.
Bien sûr, la porte de l'immeuble, elle, était en bonne état. Enfin, il serait plus juste de dire qu'elle avait été rénovée car fissurée sur plus d'un mètre par un des voisins. Ici, il n'était pas rare, voire même commun de trouver des tâches de sang dans le couloir et les escaliers, ou des éclats de verre énormes au tournant, juste après l'escalier de mon étage, soit le numéro 2. Une barre métallique, accrochée sur la trappe menant au toit menaçait aussi de nous tomber dessus, n'étant plus retenue que d'un côté.
Parfois, j'avais l'impression d'être dans un film d'horreur. Je ricanai alors à cette pensée. Arrivant finalement devant ma porte, la numéro onze, je sortis mon trousseau de clés et l'ouvris. Ainsi, je tombai nez à nez avec mon chat à quelques mètres de ma position. Il avait un pelage noir d'encre et des yeux jaune pâle, qui pourtant brillaient presque dans l'obscurité. C'était un mâle qui devait être âgé de presque quinze ans, d'après le vétérinaire. Sa simple présence suffisait à me réconforter.
Je fermai donc en vitesse la porte à clé puis allai dans sa direction, le caressant pendant de longues secondes. Il ronronna en réponse, ce qui me fit sourire. Pourtant, il me vint à l'esprit que, en raison de l'espérance de vie moyenne d'un chat, il pouvait s'éteindre à tout moment. Je chassai bien vite cette pensée de mon esprit. Il ne servait à rien de me torturer avec ça. La mort était inéluctable, je ne le savais que trop bien. D'ailleurs, n'était-ce pas le seul point où les hommes étaient tous égaux ?
Je partai alors dans ma chambre, au fond du couloir de gauche, à droite de celle de ma mère qui ne semblait d'ailleurs pas être rentrée. Une fois dans mon havre de paix, je posai mon sac puis m'assis sur ma chaise de bureau, fis deux tours sur moi même, jouai un peu avec les roulettes sous mon siège, faisant des mini allez retour, puis finalement, sortis mes affaires et commençai à faire mes devoirs.
Au bout de deux bonnes heures, ce fut fini. Pourtant, je ne lâchai pas ma fidèle plume. Bien au contraire, je sortis un petit carnet que je gardais dans une poche intérieure de mon sac puis l'ouvris à une page blanche. Je cherchai alors un thème, un mot-clé qui libérerait toute ma créativité. Au bout de longues minutes de réflexion, j'écrivis « trahison ». S'en suivit alors d'intenses instants durant lesquelles la pointe de mon stylo grattait sur le papier, écrivant une suite de mot que j'espérais poétique avec une belle écriture cursive. Une fois satisfaite de mon travail, je relus mon texte :
Trahison
Amie perfide, tu me suis dans l'ombre,
Te délectes de mes supplications.
À l'affût tu restes, juge nos actions,
Puis nous rattrape lorsque l'on sombre.
Ainsi je sais bien que tout est fini,
Requiem posthume de mon bonheur,
Ne serait-ce que l'écouter m'écœure,
Pourtant il continue, à l'infini.
Ma rancoeur m'enchaîne, je suis prisonnière,
Ces liens, je le sait bien, je les ai forgés,
Seule moi peut espérer les briser,
Mais je reste là, face contre terre.
Puis je nage, dans ces belles émotions,
Colère et haine m'obnubilent tant,
Cachent à mes yeux ce qui est important,
Noyé sous l'encre rouge, l'aversion.
En relisant ce court poème, je me déçus. En effet, j'étais loin du niveau d'un poète de profession. Tout ce que je savais faire, c'était empiler des mots derrières les autres en respectant certaines contraintes, comme là musicalité des rimes. Cela, tout le monde en était capable, je le savais. Cette pensée me déprima davantage. Décidément, l'écriture, ce n'était pas mon fort.
Un ami du collège, tenant toujours une asphodèle dans sa main, m'avait une fois complimenté sur mon style écriture, me disant que j'étais douée pour ça. J'avais d'abord été flattée et heureuse, bien sûr. Pourtant, en relisant mes textes, ce commentaire me découragea juste encore plus. J'avais beau revoir tout mes écrits, je ne voyais pas de quel « talent » il parlait. Seul le négatif se dévoilait à moi. Je ricanai alors à ce souvenir. J'avais été bête de croire ne serait-ce qu'un instant que j'avais un don. Je n'étais bonne qu'à répéter ce que l'on m'avait appris, rien d'autre.
Ayant fini d'écrire, j'éteignis ma lampe de chevet, que j'avais allumé au beau milieu de ma séance d'écriture. J'allai alors me brosser les dents et enfiler un pyjama confortable pour ensuite tomber dans les bras de Morphée. Entre cette « deuxième chance », mon rabibochage avec Jean, si je pouvais dire ça comme ça, et l'attention toute particulière de ma mère, je ne comprenais plus ma vie. Ainsi, j'étais éreintée et sentais que la journée de demain serait encore pire. Après tout, je serais à nouveau confronté au fantôme de mon passé. Je m'endormis sur cette appréhension.
|Nom de l'histoire: Le Regard de l'Ombre (R.O)
|Numéro du chapitre: 5
|Type: Épique, féerique, mystérieux
|Prix: X
|Écrivaine: Alanime138
| À l'entrée de la grotte, Aria, Selene et Cyrus retrouvèrent enfin Sylvain et Loren, mais l'absence de Ji ne passa pas inaperçue. Les regards se croisèrent, chargés d'une tension palpable alors que chacun se préparait à affronter Bal'Ghur.
La confrontation avec le démon du chaos fut brève mais intense. Bal'Ghur, surpris par la présence unie de Cyrus et Sylvain, prit la fuite, laissant derrière lui une atmosphère chargée d'incertitude.
"Où est Ji ?" demanda Selene, son regard cherchant des réponses parmi ses compagnons.
Cyrus et Sylvain échangèrent un regard fugace, leurs expressions trahissant une histoire complexe et enfouie. Mais avant qu'ils ne puissent répondre, Aria prit une décision.
"Je vais le trouver," déclara-t-elle fermement, déterminée à retrouver leur compagnon disparu.
Aria emprunta de l'argent à Sylvain pour aider Cyrus, qui s'apprêtait à repartir après cette rencontre. Puis, accompagnée de Loren, elle s'éloigna de la grotte en direction de l'endroit où Ji avait été vu pour la dernière fois.
Pendant ce temps, Selene choisit une autre direction, se dirigeant vers l'Est, déterminée à poursuivre sa propre quête et à retrouver Ji de son côté.
Les heures passèrent, chaque groupe se frayant un chemin à travers les paysages variés de leur monde, portant avec eux l'espoir de retrouver leur compagnon perdu et de découvrir les réponses aux mystères qui les entouraient.
Mais alors que la nuit tombait, et que les étoiles parsemaient le ciel obscur, une sensation d'incertitude planait dans l'air. Les liens qui les avaient unis semblaient s'étirer, les entraînant chacun dans une direction différente, vers des destins incertains.
Et ainsi, séparés mais déterminés, les héros se lancèrent dans une nouvelle phase de leur voyage, prêts à affronter les défis à venir, qu'ils soient seuls ou accompagnés, sachant que leur chemin était loin d'être terminé.
Après deux semaines de recherche épuisante, Aria et Loren finirent enfin par retrouver Ji, coincé dans un ravin, s'accrochant désespérément à une barre métallique enfoncée dans la roche. Le soulagement mêlé à l'anxiété envahit le cœur d'Aria alors qu'elle se précipitait pour aider son ami.
"Tiens bon, Ji, nous sommes là pour te sortir de là," s'exclama Loren, sa voix empreinte d'inquiétude.
Aria, puisant dans toute sa force et sa détermination, s'approcha du bord du ravin et tendit la main à Ji. Ensemble, avec l'aide de Loren, ils parvinrent à tirer Ji hors du piège mortel, soulagés de le voir en sécurité.
Cependant, leur répit fut de courte durée. Bethamine, une sous-chef redoutable de Bal'Ghur, surgit soudainement de l'ombre, prête à les affronter. Son regard froid et déterminé les fixait avec une intensité glaciale, annonçant le début d'une confrontation imminente.
Aria se crispa, se préparant à l'affrontement, son cœur battant la chamade dans sa poitrine. Elle savait que le combat qui les attendait serait difficile, mais elle était déterminée à protéger ses compagnons et à triompher contre l'adversité.
Loren se tint aux côtés d'Aria, prêt à lui prêter main-forte dans cette épreuve périlleuse. Leurs esprits étaient unis dans un seul but : repousser l'ennemi et survivre contre toute attente.
Dans le ravin obscur, la bataille s'engagea, une danse violente entre la lumière et l'ombre, la force et la ruse. Aria, Loren et Ji firent face à Bethamine avec bravoure, déployant toutes leurs compétences et leur détermination pour surmonter cette nouvelle épreuve.
Alors que les étincelles de la lutte illuminaient la noirceur du ravin, Aria savait que cette bataille ne serait pas la dernière. Mais elle était prête à affronter chaque défi avec courage et résolution, sachant que tant qu'ils resteraient unis, rien ne pourrait les arrêter dans leur quête pour vaincre les forces du mal et sauver leur monde de la menace grandissante de Bal'Ghur et de sa légion démoniaque.
Dans l'étroitesse du ravin, Ji fit face à Bethamine avec une détermination impressionnante. Ses pieds semblaient être imprégnés d'une substance bleue étrange qu'il appelait "Water Legs", lui conférant une agilité et une puissance accrues dans ses mouvements.
Bethamine, surprise par cette nouvelle technique, eut du mal à parer les coups rapides et précis de Ji. Chaque mouvement de ses "Water Legs" était fluide et gracieux, comme s'il dansait sur le champ de bataille.
Puis, Ji concentra son énergie, créant une orbe d'eau tourbillonnante entourée de vents puissants. Avec une vitesse impressionnante, il lança l'orbe en direction de Bethamine, déterminé à mettre fin au combat.
Cependant, juste au moment où l'attaque allait atteindre sa cible, Bethamine, rusée et rapide, ouvrit un portail sombre et s'enfuit juste avant que l'orbe ne la touche.
Ji, déçu mais résolu, resta sur ses gardes, sachant que la bataille était loin d'être terminée. Il se tourna vers Aria, Loren et les autres, prêt à continuer leur quête pour vaincre les forces du mal qui menaçaient leur monde.
Pendant que le groupe reprenait son souffle, Ji ne put s'empêcher de se demander ce que l'avenir leur réservait. Mais une chose était sûre : il continuerait à se battre avec courage et détermination jusqu'à ce que la paix soit restaurée dans leur monde tourmenté.
Après deux jours bien mérités de repos, Aria et Loren décidèrent de se diriger vers la grotte où Sylvain et les autres les attendaient. Ils avaient convenu de se retrouver dans un délai maximum de quatre semaines, et le moment était venu de rejoindre leurs compagnons.
Le chemin jusqu'à la grotte était calme, marqué par le murmure apaisant de la nature environnante et le doux bruissement des feuilles dans le vent. Aria et Loren se sentaient revigorés après leur repos, prêts à retrouver leurs amis et à continuer leur quête commune.
À leur arrivée à la grotte, ils furent accueillis par les sourires chaleureux de Sylvain, Ji, Selene et Cyrus. Les retrouvailles furent empreintes de joie et de soulagement, chacun heureux de retrouver les autres après leur périple.
Ensemble, ils partagèrent des histoires de leurs aventures et des défis qu'ils avaient affrontés au cours des dernières semaines. Ils rirent, échangèrent des conseils et se réconfortèrent mutuellement, renforçant les liens qui les unissaient.
Une fois les retrouvailles terminées, le groupe décida de prendre du temps pour se reposer et se ressourcer. Ils s'installèrent dans la grotte, trouvant un refuge sûr où ils pouvaient se reposer en toute tranquillité.
Alors que le calme de la grotte enveloppait le groupe, chacun se laissa emporter par le sommeil réparateur, sachant que le chemin à parcourir serait long et semé d'embûches, mais qu'ils étaient plus forts ensemble, prêts à affronter tous les défis qui se dresseraient sur leur chemin.
|Nom de l'histoire: Save The Yokai (S.Y)
|Numéro du chapitre: 2
|Type: Yokai, spirituelle,aventure
|Prix: X
|Écrivaine: @Slimy48
| 10 ans auparavant, à Kyoto, au Japon
"Jitaro ! Jitaro !" appela un vieil homme.
"Oui ?" répondit un enfant de 8 ans. "Qu'y a-t-il, grand-père ?"
"Je voulais te raconter une histoire, et pas n'importe laquelle !"
"Oh !" Les yeux de l'enfant s'illuminèrent. "J'adore tes histoires ! Celle sur la Kitsune était géniale !"
"Haha... aujourd'hui je vais te parler d'une autre..."
Maintenant, à Yokohama, au Japon
"Mais oui !" pensa le jeune garçon.
"Ça y est ! Je me souviens ! La Kitsune peut prendre possession des corps de jeunes femmes et en sortir pour redevenir un renard... elle aurait donc dit vrai..."
Le garçon était stupéfait, il ne savait plus quoi penser. Quand tout à coup, une forte onde de choc lui atterrit sur la tête.
Il aurait pu être blessé, assommé ou même tué, mais il ne l'était pas.
Un katana à la main, il repoussait cette onde de choc qui s'avérait être la nageoire d'un poisson géant.
"Ohé ! Miss Renarde ! C'est quoi ça ?" demanda le garçon, maintenant vêtu d'un kimono jaune avec des bandes noires. Il portait également un maru gasa sur la tête. Mais surtout, il tenait un sabre dans les mains qui maintenait la nageoire du poisson.
Il la renvoya, ce qui fit basculer le Namazu de l'autre côté.
"Haha !" Une jeune renarde à deux queues riait. "Bravo !"
"Explique-moi..." demanda le garçon d'une froideur, comme s'il n'était pas surpris.
"Je t'ai légué un peu de ma force pour que tu puisses le voir et te battre, sinon, toi, la ville et moi aurions succombé. Je ne suis pas assez forte pour le moment..." répondit la jeune renarde, du sang sur les poils.
Le jeune garçon se dirigea vers le poisson géant.
"Je vais te faire retourner dans ton aquarium !" déclara-t-il haut et fort.
Le garçon mit les deux mains sur son katana, plaça un pied devant et plia sa jambe, et l'autre pied derrière, la jambe tendue. Puis, comme par magie, il se retrouva derrière le Namazu, qui était tranché en deux.
"Haha ! Tu l'as battu !" cria la Kitsune qui l'avait rejoint. "Tu l'as purgé, maintenant il peut partir en paix !"
"Heu... j'aurais quelques questions à te poser..." déclara l'homme en kimono.
Après un échange de questions plus ou moins détaillé, il comprit que la Kitsune avait pris possession d'une lycéenne de 17 ans pour aider les humains qu'elle chérissait tant. Ce corps qui avait sauvé le jeune héros était celui d'une fille de petite taille et plutôt maigre. Elle n'était pas très développée mais cela faisait aussi son charme. Ses yeux d'un gris bleuté la rendaient plutôt mignonne et ses cheveux noirs profonds, d'une longueur qui ne touchait pas ses épaules, lui allaient bien.
Le garçon avait appris que la Kitsune lui avait donné un peu de son "Chakra". Ce qui lui avait débloqué un "Pouvoir spirituel" lui permettant de purger les yokais. Son pouvoir était encore indéterminé mais il se révélerait dans le futur.
"Mais au fait... pourquoi moi ?" se demanda le garçon.
"Quand je suis arrivée ici, ayant senti le Namazu, je t'ai vu tomber et je t'ai rattrapé, mais les autres étaient déjà tous tombés... mais comme tu le vois, les secours sont arrivés."
"Euh... ok... et dernière question... que dois-je faire maintenant ?"
"Eh bien..." soupira-t-elle. "Tu as deux choix !" Elle leva ses mains et fit un deux des doigts. "Soit tu vis ta vie normalement, pépère." Puis elle baissa un doigt. "Soit tu m'aides à protéger les yokais et à en apprendre plus sur tes pouvoirs et ce monde."
|Nom de l'histoire: Beyond The End (B.T.E)
|Numéro du chapitre: 10
|Type: Cruel,implacable, mystérieux
|Prix: Top 1 (x1)
|Écrivaine: Xiyoo25
| Quand l'ordre d'attaquer fut donné, les escouades numéro un et deux pénétrèrent dans la ville en ruine. En effet, les décombres s'étendaient à perte de vue, entre bâtiments effondrés et véhicule saccagés. Certains immeubles étaient d'ailleurs toujours en feu, tandis que d'autre étaient presque calcinés. Le ciel, quand à lui, était d'un gris pâle, presque mélancolique. De gigantesques nuages grisâtres annonçaient que la pluie pouvait se mettre à tomber à tout moment.
L'équipe numéro deux décida de faire cavalier seul en inspectant les alentours en quête de potentiels ennemis ou survivants. Leur chef demanda à l'escouade de Thomas de se rendre seule au centre de la ville et de ne surtout pas les rejoindre. La réussite de l'opération était leur priorité. En comparaison, quelques pertes valaient bien peu, tout du moins pour les dirigeants de la résistance.
Ainsi, l'escouade numéro un poursuivit seule son objectif, avançant à pas de chat, à l'affût du moindre bruit pouvant révéler la présence d'un ennemi. Après tout, depuis leur départ dix minutes plus tôt, ils n'avaient croisés la route d'aucun kishin, ce qui était pour le moins inquiétant. Alors qu'ils continuaient leur marche prudemment, ils entendirent un bruit sourd. La plupart des soldats, à l'exception de Thomas, Emma et « Le grincheux » de retournèrent soudainement et complètement vers la source du son, tandis que le trio s'était simplement décalé légèrement, tournant un tant soit peu la tête pour voir ce qui allait se passer.
Grave erreur ! Un kishin se jeta sur eux, venant de la direction opposée, tentant de les lacérer avec ses trois imposantes griffes noires affûtées comme des lames de couteau. Quelques uns des soldats en tête de file furent touchés, à l'exception du trio qui, ne s'étant pas complètement retournés, avaient vu le monstre sortir de derrière un bâtiment, et avaient donc eut le temps d'esquiver l'attaque.
Emma s'apprêtait alors à l'achever quand elle remarqua que sa tête roulait déjà sur le sol en terre battue. Thomas l'avais décapité en esquivant vers l'avant, l'empêchant de tuer d'autres soldats, à l'aide de son katana. Celui-ci arborait étrangement une lame rouge aux reflets noir d'onyx. Elle se surprit de ne pas l'avoir remarqué, mais il avait dégainé son sabre au tout dernier moment, ne le calculant même pas jusqu'à maintenant, alors qu'à l'opposé, la jeune fille avait toujours une main près de sa dague en cas d'attaque ennemi.
Un des soldat, placé à l'arrière et transportant une trousse de soin s'occupa de bander les blessures de ses camarades, tandis que les autres restaient toujours sur leur garde. Après tout, ce monstre venait d'établir une stratégie pour les surprendre, et si ce n'était pas pour les réflexes défensifs du trio, la plupart de ceux présents ici seraient déjà mort, n'ayant visiblement pas assez d'expérience en combat réel. Peut-être étaient-ils trop restés s'entraîner au QG de la résistance, au point de négliger la pratique sur le terrain.
Une fois tous les blessés soignés, ou tout du moins en état de reprendre la route, l'équipe de Thomas poursuivit son avancée vers le centre de la ville. Hélas, ils ne connaissaient pas les lieux et leur chef avait du mal à se repérer avec le plan qui lui avait été donné, bien qu'il ne l'admettrait jamais devant ses subordonnés, il aurait bien trop honte. Ainsi, ils marchèrent inlassablement durant plus de quinze minutes, jusqu'à arriver devant un cadavre de kishin, apercevant l'unité 2 au loin. Emma sortit alors de ses gons, sa voix se faisant plus forte qu'elle ne le voulait :
- C'est pour ça que t'avais l'air désespéré depuis tout à l'heure ? T'implorais pratiquement la feuille du regard ! On tourne en rond depuis le début ! Passes moi ça !
Elle lui arracha alors le plan des mains. Le commandant ne protesta pas, bien trop mortifié pour ne serait-ce qu'ouvrir le bouche. Les rires des autres soldats n'arrangèrent rien à sa situation. S'il pouvait se terrer quelque part et ne jamais revenir, il l'aurait fait à cet instant. Hélas, il avait une mission à accomplir. Le jeune homme se demanda sérieusement comment il avait pu devenir commandant. Son supérieur devait être soûl à ce moment là, il n'y avait pas d'autres explications.
Le groupe se remit donc en route, suivant Emma qui déchiffrait le plan pour les emmener jusqu'au centre. Elle eut du mal à se repérer, mais au bout de quelques minutes de réflexion, elle comprit enfin où ils étaient, ce qui était déjà essentiel. En revanche, en raison de sa réflexion intense, elle n'était pas vraiment sur ses gardes. Ainsi, il revenait à ses deux amis de s'occuper des kishins environnant. Après plus de trois jours de marche, le troisième s'étant plutôt révélé être une course à pied, Emma s'étant perdue en route mais ne l'admettant pas, ils arrivèrent au centre de la ville, ou tout du moins dans le centre ville.
Une fois sur place, ils ne trouvèrent... rien. Tout les bâtiments avaient étés rasés, si bien que seule la terre, boueuse en raison de la pluie, leur faisait face. Démoralisés, la plupart des soldats protestèrent, voire maugréèrent, demandant à rebrousser chemin pour informer les hauts dirigeants de la situation.
Emma, quand à elle, pensa un instant à fouiller le sol en quête d'un quelconque passage secret, mais se ravisa bien vite. Seule la résistance connaissait et utilisait ces sous-terrain. Même s'ils étaient intelligents et plus évolués, ces kishins ne pouvaient pas connaître leur existence sans une aide extérieure. Pourtant, plus elle y réfléchissait, plus cette option lui semblait probable et logique.
Ainsi, elle alla voir Thomas pour lui suggérer cette idée, mais s'arrêta bien vite quand elle le vit tendre sa main droite vers l'avant, ayant demandé à tout le monde au préalable de reculer, elle les rejoignit donc. Le jeune homme, quand à lui, ferma les yeux, posa sa main gauche sur son poignet droit, puis dit :
- Zéphyr écarlate
Une gigantesque bourrasque de vent, d'une couleur rouge écarlate balaya la boue qui s'était formée, celle-ci giclant avec force sur un bâtiment à moitié en ruine, le faisant tomber en arrière. Ainsi, un sol bétonné se révéla au petit groupe, ainsi qu'une trappe secrète de plus de deux mètres, visiblement en acier, non loin d'eux. Tandis que la plupart des soldats étaient soufflés par la puissance du sort de leur supérieur, Emma se demandait plutôt pourquoi il donnait des noms à ses attaques. Cela lui paraissait... bizarre.
Forts de cette découverte, les membres de l'unité 1 suivirent leur leader en direction du passage secret. Arrivés devant la petite trappe, ils tentèrent de la soulever, en vain. Ils essayèrent à nouveau pendant de longues minutes, tandis qu'Emma, Thomas, et « Le grincheux » se concertaient sur un moyen d'arriver à leur fin. Ils pensèrent d'abord à casser la trappe, mais se ravisèrent bien vite. Elle était beaucoup trop solide. Le jeune commandant proposa de la balayer avec une bourrasque de vent, ce qui semblait trop approximatif.
Finalement, Emma eut une idée, faire fondre la plaque. Avec ses flammes rougeoyantes, elle pourrait les débarrasser de la trappe en augmentant leur température, bien qu'elle avait une limite. Si son feu n'était pas assez chaud, ils échoueraient. S'approchant du passage, elle demanda aux autres de reculer, puis tendit sa main droite vers la plaque d'acier. Elle s'apprêtait à laisser jaillir ses flammes quand tout à coup, elle eut une idée :
- burn
Elle serra alors sa main en un poing serré. Des flammes aux légers reflets bleus, en apparence bien plus ardentes que d'habitude jaillir de sa main vers la trappe. Voyant que cela ne suffisait pas, la jeune fille serra davantage son poing, encore et encore, jusqu'à ce qu'elle commença à saigner. L'intensité du brasier augmenta, si bien que les flammes devinrent entièrement bleues, mais ce n'était toujours pas assez. La douleur et le désespoir se lisaient dans son expression dépitée mais en même temps enragée. Elle s'apprêtait à enfoncer encore plus ses ongles dans sa chair quand soudain, Thomas et « Le grincheux » la rejoignirent, utilisant à leur tour un sort de feu poussé à son paroxysme.
La puissance combinée de leurs trois techniques vint à bout de la plaque métallique, la liquéfiant. Celle-ci tomba alors bien vite, révélant un escalier sous terrain. Soulagée, Emma sautilla presque de joie de s'être enfin débarrassé de ce problème. Pourtant, Thomas la ramena bien vite à la réalité :
- Et comment on descend maintenant ? On saute en espérant ne pas tomber dans de l'acier fondu ! Tu t'es fais saigner pour rien. T'es ridicule !
La jeune fille se défendit pourtant avec véhémence :
- Ouais mais ton idée était pas mieux. La plaque était incrustée dans le sol ! T'as vraiment cru que c'était ta petite brise rouge qui allait la déloger ? C'est toi le plus bête de nous deux !
Tout deux se fusillèrent du regard, jusqu'à ce que leur troisième « ami » les interrompe de sa voix calme et posé :
- C'est pas grave. Si vous voulez j'ai la capacité de déplacer des objets à distance, je peux essayer avec la lave. Ce n'est pas lourd donc ça devrait aller.
Alors qu'il s'attendait à ce que les deux soldats d'élites soient rassurés, il en fut autrement. Ils lui crièrent pratiquement en même temps :
- Pourquoi tu l'as pas dit plus tôt !
Légèrement effrayé, il répondit qu'ils ne le lui avaient pas demandé.
Pendant ce temps, les autres soldats ne pouvaient que rire nerveusement de la situation, l'un d'eux demanda même à mi voix à son ami :
- C'est ça l'élite de la résistance ? C'est inquiétant...
Une fois la dispute désamorcée et l'acier fondu déplacé autre part, l'escalier totalement déblayé et « rincé » avec un sort d'eau lancé par Thomas, l'escouade numéro 1 entreprit d'explorer le sous-terrain. Ils descendirent les uns après les autres, les plus puissants ouvrant et fermant la marche. L'escalier était long, les soldats s'engouffrant de plus en plus profondément sous terre.
Au bout d'une dizaine de minutes, ils arrivèrent devant une petite porte en bois que Thomas ouvrit prudemment, révélant une grande salle vide. Les murs étaient d'un vert émeraudes scintillant, comme la majorité de ceux du réseaux sous-terrain de la résistance. Des têtes de serpents noire d'obsidienne contenaient de petites flammes bleutées qui éclairaient l'endroit d'une lueur mystique. L'écho du savoir semblait résonner en ces lieux.
Les soldats inspectèrent minutieusement l'endroit en quête d'un quelconque passage secret, en vain. Il n'y avait aucune issue ici. Pourtant, il était clair que ces lieux cachaient quelque chose de mystérieux, quelque chose qui les dépassait tous, si bien qu'ils ne pouvaient se l'imaginer.
Ils décidèrent donc, sur la décision de Thomas de partir relayer la situation à leurs supérieurs. Ils ouvrirent alors la petite porte et montèrent un à un dans l'escalier, Emma et « Le grincheux » fermant la marche. Celui-ci s'arrêta soudainement à la première marche de l'escalier avant de crier :
- Thomas on arrête tous ! Ça sonne creux !
Le jeune commandant, à l'entente de ces mots fit signe aux soldats de redescendre. Une fois en bas, il demanda :
- De quoi tu parles ? Qu'est-ce qui sonne creux ?
L'hybride répondit simplement :
- Le sol en bois entre l'escalier et la porte. À mon avis s'il y a un tapis, ce n'est pas pour rien.
Ils enlevèrent donc le tapis puis soulevèrent facilement les planches de bois sous celui-ci, révélant un deuxième escalier sous-terrain. Satisfait, Thomas félicita son subordonné :
- Bien joué...
Emma le coupa alors, remarquant qu'il ne connaissait pas le nom de son interlocuteur :
- « Le grincheux »
Pourtant, le commandant le comprit autrement :
- Arrêtes je suis pas grincheux, c'est juste toi qui une est folle.
- Mais je parlais pas de toi ! Je te disais son nom.
Surpris, Thomas cligna des yeux deux fois, se demandant s'il avait bien entendu puis répondit :
- Hein ? Mais c'est pas un nom !
Fière d'elle, Emma rétorqua :
- Si si, c'est moi qui l'ai appelé comme ça !
- Mais c'est nul...
En ayant marre qu'on se moque de son « prénom », « Le grincheux » leur demanda de se concentrer sur la mission en cours.
Ainsi, tous les soldats descendirent dans l'escalier jusqu'à arriver en face d'une nouvelle porte en bois qui ne s'ouvrit pas, nécessitant une clé. Plus qu'assez fatigué de cette histoire, Thomas l'ouvrit simplement à la volée avec un puissant coup de pied. Ce qu'ils y trouvèrent leur glaça le sang.
|Nom de l'histoire: Lame du Destin: L'Ascension du Clan Ukashi
|Numéro du chapitre: 1
|Type: Épique,Japon féodale,clan
|Prix: Nouvelle histoire
|Écrivaine: Alanime138
| Chapitre 1 : Rencontre sous les cerisiers
La brise du matin portait encore la fraîcheur de la nuit passée lorsque Jurusei Ukashi, fils du chef du clan Ukashi, sortit pour sa balade matinale. Il aimait ce moment de la journée, où les premiers rayons du soleil filtraient à travers les branches des cerisiers, teintant d'or et de rose les pétales délicats. Le village commençait à peine à s'éveiller, et le seul bruit était celui de ses pas sur le chemin de terre et du gazouillement timide des premiers oiseaux.
Alors qu'il longeait le petit ruisseau qui serpentait à la lisière du village, un bruit sourd de combat attira son attention. Poussé par la curiosité, Jurusei s'avança discrètement vers la source du tumulte. Dissimulé derrière un grand saule pleureur, il observa la scène qui se déroulait sous ses yeux : Daichi, son frère cadet, en plein affrontement avec Mako Libae, le fils du chef du puissant clan Libae.
Daichi, moins expérimenté et clairement sous-équipé, était dominé par la force brutale de Mako. Les épées claquèrent violemment l'une contre l'autre, un son métallique qui résonna à travers le calme du matin. Le combat était inégal, et Jurusei sentit son cœur s'alourdir à chaque coup que son frère parait difficilement.
Il y eut un cri, un choc sourd, et Daichi fut projeté au sol. Mako, triomphant, leva son épée en un geste provocateur, mais son regard s'assombrit en apercevant Jurusei qui s'approchait calmement.
"Ce n'est pas ton combat, Jurusei," lança Mako d'une voix chargée de mépris, essuyant la lame de son épée sur sa manche.
Jurusei s'arrêta, son regard fixé sur son frère gisant. Il savait que se battre maintenant ne ferait qu'empirer les choses ; le clan Ukashi n'était pas en position de force, et une escalade pourrait être désastreuse. "Ce n'est pas le mien aujourd'hui," répondit-il d'une voix égale, marquant chaque mot, "mais n'oublie pas que les saisons changent, Mako."
Sans un mot de plus, il s'agenouilla près de Daichi, vérifiant rapidement ses blessures. Heureusement, rien de mortel, mais son orgueil était gravement atteint, et sa honte palpable. Jurusei l'aida à se relever, soutenant son poids alors qu'ils quittaient les lieux, laissant Mako derrière eux sous les branches encore lourdes de fleurs de cerisier.
Alors qu'ils retournaient lentement vers le cœur du village, Jurusei méditait déjà sur les événements de cette matinée. Chaque défaite enseignait une leçon, et chaque leçon fortifiait celui qui choisissait d'apprendre. "Ne t'inquiète pas, frère," murmura-t-il à Daichi, un plan commençant déjà à prendre forme dans son esprit. "Nous rebâtirons, nous apprendrons, et un jour, notre moment viendra."
Le soleil était maintenant bien haut, les ombres des cerisiers s'allongeaient sur le chemin du retour, comme pour montrer la voie vers de futures victoires.
La matinée s'était réchauffée en un après-midi ensoleillé alors que Jurusei et Daichi, les esprits encore assombris par l'altercation matinale, prenaient la direction du lac Delta. Ce lieu, baptisé ainsi par les jeunes du village pour son calme trompeur et ses eaux profondes, était leur refuge dans les moments de doute. Ils espéraient que la tranquillité du lac leur apporterait la paix nécessaire pour réfléchir et guérir les blessures de l'orgueil et du corps.
En approchant du lac, le murmure des vagues douces contre la rive berçait leurs pensées, mais un cri perçant brisa la sérénité du lieu. Sur la berge, une scène de brutalité se déroulait sous leurs yeux : une petite troupe d'hommes rudes malmenait une femme, visiblement sans défense, sous le couvert des arbres qui bordaient le lac. Sans un mot, les frères échangèrent un regard déterminé et, oubliant leur propre douleur, accélérèrent le pas vers le tumulte.
Les hommes, trop absorbés par leur méfait, ne remarquèrent les frères Ukashi que lorsque Jurusei hurla pour attirer leur attention. "Laissez-la tranquille!" Sa voix, forte et impérieuse, fit sursauter les agresseurs qui se retournèrent en grognant. Daichi, encore faible mais animé par une nouvelle vigueur, se posta à côté de son frère, son regard brûlant de colère.
Les hommes, surpris mais loin d'être intimidés, se moquèrent des jeunes frères, les incitant à se mêler de leurs affaires. Mais Jurusei, avec l'autorité que lui conférait son héritage, ne fléchit pas. "Ceci est notre affaire dès l'instant où vous blessez quelqu'un sur nos terres."
Ce fut assez pour changer la donne. Les frères s'avancèrent, déployant leurs compétences en arts martiaux, acquises depuis leur plus jeune âge. Malgré la supériorité numérique, les agresseurs ne purent résister longtemps à la technique et à la fureur des frères Ukashi. Après quelques minutes de confrontation intense, les hommes, effrayés et vaincus, prirent la fuite, abandonnant la femme à terre.
Jurusei s'empressa de l'aider à se relever, examinant ses blessures avec préoccupation. La femme, bien que secouée, esquissa un faible sourire de gratitude. "Merci, je ne sais pas ce que j'aurais fait sans votre aide," dit-elle, sa voix tremblante de soulagement.
Elle se présenta ensuite comme Noriko Matsumoto, une dirigeante d'une grande banque dans la région. Reconnaissante et impressionnée par le courage et l'intégrité des frères, elle insista pour les récompenser. "Votre bravoure mérite plus que des remerciements. Permettez-moi de vous offrir une récompense qui puisse aider votre clan dans ses aspirations."
Malgré leur réticence initiale à accepter une récompense pour un acte qu'ils considéraient comme un devoir moral, les circonstances du clan les convainquirent d'accepter. Noriko Matsumoto fit donc rapidement arranger le transfert d'une somme conséquente, promettant également son soutien financier futur si nécessaire.
Alors que le soleil commençait à décliner derrière les montagnes lointaines, Jurusei et Daichi, accompagnés de leur nouvelle alliée, quittèrent le lac Delta. Ce qui avait commencé comme une quête de tranquillité s'était transformé en une rencontre fortuite qui pourrait bien s'avérer cruciale pour l'avenir de leur clan. Le chemin du retour leur semblait moins lourd, l'espoir et l'anticipation réchauffant leurs cœurs face aux défis à venir.
Les jours s'étaient écoulés paisiblement depuis l'incident au lac Delta, marqués par une amélioration notable de l'atmosphère générale au sein du clan Ukashi. Grâce à l'influence de Noriko Matsumoto, la situation financière du clan s'était améliorée, apportant un nouvel espoir et un regain de dynamisme parmi ses membres. Alors que l'automne étendait ses couleurs chaudes sur le village, une réunion importante était sur le point de se tenir dans la demeure principale du clan.
Ce jour-là, le soleil d'automne baignait la cour d'une lumière dorée alors que Jurusei était convoqué par son père, Kenjiro. Jurusei, marchant d'un pas assuré, s'attendait à une discussion sur les initiatives futures, peut-être même une nouvelle nomination. À son arrivée, il trouva son père devant une table couverte de cartes et de parchemins, une scène qui évoquait une planification militaire.
"Jurusei," commença Kenjiro, fixant son fils avec une gravité certaine. "Le temps est venu pour toi de prendre des responsabilités plus lourdes et plus directes. Une opportunité se présente, une qui pourrait solidifier notre position et signaler au monde la renaissance du clan Ukashi."
Jurusei inclina respectueusement la tête, signe de son écoute attentive. "Je suis prêt à servir le clan de toutes les manières nécessaires. Quelle est ma mission, père ?"
Kenjiro déroula une carte et pointa une région proche. "Le clan Kokirigi, un groupe faible et désorganisé, est devenu un fardeau. Ils sont à portée et vulnérables. Ta mission est de les neutraliser. Cela montrera à tous que le clan Ukashi a retrouvé sa force."
Jurusei sentit la pression des attentes, mais également une montée d'adrénaline face à ce défi. "Qui m'accompagnera dans cette entreprise ?"
"Tu auras le privilège de choisir toi-même tes compagnons," répondit Kenjiro, passant la responsabilité à son fils. "Sélectionne cinq de nos meilleurs guerriers. Choisis ceux en qui tu as le plus confiance et qui complèteront tes compétences sur le terrain."
Le cœur de Jurusei battait plus fort à cette marque de confiance. Chaque choix était stratégique, pensé pour créer une équipe équilibrée capable de répondre à toutes les situations potentielles. "Bien. Préparez-vous. Vous partirez à l'aube."
Le reste de la journée, Jurusei passa son temps à coordonner les préparatifs.
Alors que le crépuscule enveloppait le village, Jurusei se tenait seul à contempler le ciel changeant. Il mènerait sa première grande mission, un pas crucial non seulement pour sa propre croissance en tant que leader mais aussi pour l'ascension future de son clan. Avec détermination, il se promit de réussir.
L'air était chargé de l'odeur de la terre humide et des feuilles d'automne en décomposition. Jurusei marchait d'un pas décidé à travers les ruelles du village, réfléchissant aux responsabilités que son père venait de lui confier. Il devait choisir avec soin ceux qui l'accompagneraient pour assurer le succès de leur mission contre le clan Kokirigi. Son premier choix était évident, et il se dirigeait maintenant vers la demeure de Daichi.
Il trouva son frère à l'extérieur, ajustant le tranchant de son épée avec une pierre à aiguiser. Daichi leva les yeux à l'approche de Jurusei et, voyant l'expression sérieuse sur son visage, arrêta son activité.
"Daichi," commença Jurusei sans préambule, "une mission nous a été confiée par père, une mission pour affirmer la puissance et la résurgence du clan Ukashi. Je vais diriger cette mission, et j'aimerais que tu en fasses partie. Ta bravoure et ton esprit combatif seront cruciaux."
Daichi, toujours prêt à soutenir son frère, hocha la tête avec un sérieux qui trahissait sa fierté d'être choisi. "Je suis avec toi, frère. Où que tu mènes, je suivrai."
"Satisfait de la réponse de Daichi, Jurusei ajouta, "Nous avons besoin de plus que notre force combinée pour cela. Je vais maintenant recruter un autre membre de notre équipe. C'est l'un des 17 Uka, les plus forts de notre clan."
Curieux mais non moins déterminé, Daichi acquiesça, et ensemble, ils se dirigèrent vers une autre partie du village. Les maisons ici étaient espacées plus largement, signe du statut élevé de leurs occupants. Ils s'arrêtèrent devant une maison particulièrement austère, celle de Satoshi.
Satoshi était un guerrier redouté, connu pour sa maîtrise du combat au corps à corps et son tempérament explosif. Alors que les frères approchaient de la porte, ils pouvaient entendre des sons de métal qui s'entrechoquaient à l'intérieur, preuve de l'entraînement incessant de Satoshi.
Jurusei frappa à la porte. Après un court moment, celle-ci s'ouvrit brusquement pour révéler Satoshi, le front perlant de sueur, ses yeux exprimant une surprise mêlée d'irritation.
"Jurusei," gronda-t-il, son ton indiquant clairement qu'il n'était pas ravi de cette visite impromptue. "Qu'est-ce qui t'amène ici ?"
"Je viens te proposer de rejoindre une mission de grande importance pour le clan," expliqua calmement Jurusei. "Nous avons besoin de ta force et de ton habileté pour nous assurer du succès."
Satoshi éclata d'un rire sans joie. "Et pourquoi penserais-je même à aider quelqu'un qui se croit supérieur à tous les autres ? Tu n'as peut-être pas besoin de mon aide, Jurusei, après tout."
Jurusei maintint son calme, conscient de la rancune de Satoshi. "Il ne s'agit pas de moi, Satoshi. Il s'agit de notre clan, de son avenir. Cette mission pourrait déterminer notre position pour les années à venir."
Après un moment de tension, où seul le bruissement des feuilles perturbait le silence, Satoshi baissa les yeux, son expression se durcissant. "Très bien. Pour le bien du clan, je vais mettre de côté mes griefs. Je me joindrai à toi, mais garde à l'esprit que cela ne change rien entre nous."
Jurusei hocha la tête, acceptant le compromis difficile. "Je comprends. Ton aide est précieuse, et je t'en suis reconnaissant."
Avec Satoshi désormais de leur côté, Jurusei sentait que leur équipe gagnait en force et en complexité. C'était un début prometteur, mais il savait que le chemin vers leur objectif serait semé d'embûches. Le soleil commençait à se coucher, jetant une lumière dorée sur le village, comme pour bénir leur entreprise naissante.
Après avoir réussi à convaincre Satoshi, Jurusei sentait l'élan de sa mission croître. La prochaine étape consistait à recruter Kaito, un jeune sabreur dont la réputation de virtuosité avec son katana avait déjà fait le tour du clan. Leur démarche les mena à la périphérie du village, là où Kaito aimait s'entraîner en solitaire, profitant de la tranquillité de la forêt pour parfaire ses techniques.
Ils trouvèrent Kaito en plein exercice, ses mouvements fluides et précis tranchant l'air avec une grâce presque hypnotique. À leur approche, Kaito s'arrêta, plantant son katana dans le sol avant de leur adresser un signe de tête respectueux.
"Kaito," commença Jurusei sans détour, "je monte une équipe pour une mission cruciale pour l'avenir de notre clan. Ton habileté à manier l'épée nous serait extrêmement précieuse. Accepterais-tu de te joindre à nous?"
Kaito esquissa un sourire léger, sa décision semblant déjà prise avant même la proposition. "Pourquoi pas ? Je n'ai rien de mieux à faire, et cela semble être un défi digne d'intérêt. Je suis avec vous."
Leur groupe ainsi renforcé, ils retournèrent vers le cœur du village pour chercher Mayumi, la sœur de Jurusei et Daichi. Mayumi, connue pour ses compétences stratégiques et son intelligence aiguë, s'entraînait à l'arc dans le champ de tir familial. Son regard se fit calculateur quand elle vit l'équipe s'approcher.
"Alors, tu as décidé de monter une équipe," observa-t-elle en abaissant son arc. "Et tu veux que je sois dedans, n'est-ce pas, Jurusei ?"
Jurusei acquiesça. "Exactement. Nous aurons besoin de ton esprit vif et de tes flèches précises."
"Je suppose que je ne peux pas refuser une invitation aussi charmante, surtout venant de mon propre frère," dit-elle avec un sourire. "Je suis honorée de me joindre à vous."
Le groupe, maintenant presque au complet, se dirigea vers la dernière recrue potentielle, un défi que Jurusei appréhendait légèrement : Genji, le plus grand et le plus musclé du clan, réputé pour sa force brute mais aussi pour son tempérament obstiné.
Ils trouvèrent Genji en train de déplacer de lourdes pierres pour la construction d'une nouvelle salle d'entraînement. L'homme était une montagne de muscles, et chaque pierre qu'il soulevait semblait aussi légère qu'une plume.
"Genji," interpella Jurusei, "nous avons besoin de ta force pour une mission. C'est vital pour l'avenir du clan. Nous voudrions que tu te joignes à nous."
Genji posa sa pierre, essuya la sueur de son front avec le dos de sa main, et fronça les sourcils. "Pourquoi devrais-je m'embêter avec vos jeux de guerre ? Je suis bien ici à construire quelque chose de concret."
Satoshi, peu patient et déjà agacé par le refus de Genji, s'approcha d'un pas menaçant. "Écoute, nous n'avons pas de temps à perdre. Tu fais partie du clan, et le clan a besoin de toi. Arrête de faire l'entêté et rejoins-nous."
Les visages se tendirent, mais la tension fut rompue par Jurusei qui intervint avant que les choses ne dégénèrent. "C'est une mission qui pourrait définir notre statut pour les générations à venir, Genji. Ta participation pourrait faire la différence entre la victoire et la défaite."
Après un long moment de réflexion, marqué par un silence lourd, Genji soupira bruyamment. "Très bien. Si le clan a besoin de moi, je suppose que je ne peux pas me dérober à mes responsabilités."
Satisfaits mais épuisés par les négociations, les guerriers s'éloignèrent, se préparant pour la mission à venir. Avec Genji à bord, leur équipe était enfin complète, et Jurusei sentait que, malgré les difficultés potentielles, ils étaient prêts à affronter n'importe quel défi.
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Joyeux anniversaire à Naelly2023 . C'est déjà passé mais je tenais à lui dire ici. Aller lui le souhaitez en spamant son babillard même si c'est déjà fait <3
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