Saut N°5

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|Nom de l'histoire: Le regard de l'Ombre
|Numéro du chapitre: 3
|Écrivain: Alanime138

| Guidés par le message cryptique du parchemin, Aria, Ji et Selene traversèrent les ruines de Kokolgoa avec une prudence renouvelée. Leurs pas résonnaient dans le silence brisé seulement par le crépitement des pierres sous leurs pieds. La lune, à travers les nuages dispersés, jetait une lumière fantomatique sur leur chemin, leur montrant la direction de l'ancienne église.

L'église elle-même était une structure délabrée, ses murs érodés par le temps et la malédiction, mais elle se dressait toujours, un gardien silencieux des secrets perdus. En explorant les décombres, leurs yeux scrutèrent chaque ombre, chaque recoin, jusqu'à ce que Ji, avec son œil aiguisé par des années de survie, découvrit une trappe dissimulée sous un amas de débris.

Avec effort, ils dégagèrent l'accès et ouvrirent la trappe, révélant une échelle descendant dans les ténèbres. Aria prit une profonde inspiration, échangea un regard avec ses compagnons, et ensemble, ils descendirent dans l'inconnu.

La pièce dans laquelle ils émergèrent était contrairement à tout ce à quoi ils s'attendaient. Au lieu des reliques d'un passé religieux, ils se trouvèrent dans ce qui semblait être un laboratoire ancien, équipé de fioles, de livres éparpillés et de divers instruments inconnus. L'air était empreint d'une odeur de poussière et de mystère, et une couche de poussière recouvrait tout, comme si le temps s'était arrêté.

Il n'y avait pas d'autre sortie, mais la pièce était remplie d'indices sur ceux qui l'avaient utilisée. Sur une table, un journal ouvert, sa couverture mangée par le temps, semblait attendre qu'on le découvre. Ji s'approcha le premier, balayant la poussière du bout des doigts.

"Regardez cela," dit-il, sa voix basse trahissant son étonnement. Aria et Selene se rapprochèrent, scrutant par-dessus son épaule.

Le journal, écrit dans un mélange d'Akzacient et de la langue courante, parlait d'expériences menées pour comprendre la malédiction, pour la contrôler, voire pour la renverser. Des schémas complexes, des formules incompréhensibles et des notes en marge révélaient l'ampleur des efforts déployés ici. C'était un travail de génie mêlé de désespoir.

"Ils cherchaient un remède... ou quelque chose pour se protéger de la malédiction," murmura Selene, ses yeux parcourant les pages avec avidité.

Leur découverte soulevait plus de questions qu'elle n'apportait de réponses, mais une chose était claire : ils étaient sur la piste de quelque chose de plus grand, un secret ancien que même la malédiction ne pouvait entièrement effacer. Armés de nouvelles pistes mais assaillis de nouveaux mystères, Aria, Ji et Selene savaient que chaque fragment de connaissance était un pas vers la lumière dans l'obscurité qui enveloppait leur monde.

Dans le silence pesant du laboratoire secret, le groupe scrutait la pièce à la recherche d'autres indices, lorsque Selene, ses yeux habitués à percevoir les éléments cachés par sa nature élémentaire, remarqua une anomalie sur le mur. Une porte, si parfaitement intégrée à la pierre qu'elle en était presque indétectable, se tenait devant eux, un passage secret oublié par tous sauf par le temps.

Alors que Selene s'approchait, prête à révéler ce nouveau mystère, Ji l'arrêta d'un geste de la main. "Attendons," dit-il d'une voix basse. "Si quelqu'un se cache derrière cette porte, ils pourraient être effrayés... ou dangereux." Dans ce monde de malédiction et de mystère, la prudence était leur meilleur allié.

Ji, avec une ingéniosité forgée par les épreuves, glissa un morceau de papier sous la porte. Dessus, il avait griffonné un message simple : "Amis, pas ennemis. Nous cherchons à aider." Puis, ils attendirent, le silence entre eux aussi lourd que les secrets du laboratoire.

Vingt secondes s'écoulèrent, chacune semblant durer une éternité, avant que la porte ne s'ouvre doucement. Derrière, un petit garçon aux yeux grands ouverts par la peur et l'étonnement les regardait. Sa présence était un rappel poignant de l'innocence perdue dans cette lutte contre la malédiction.

Sans un mot, le garçon s'écarta, leur permettant d'entrer. Ce qu'ils découvrirent était à la fois un refuge et un tableau de désolation. Une poignée de villageois, terrifiés et affamés, s'étaient cachés ici, dans ce qui semblait être le dernier bastion contre la malédiction qui avait ravagé Kokolgoa. Des matelas usés jonchaient le sol, des signes de vie quotidienne adaptée à la clandestinité et à la peur constante.

Les yeux d'Aria balayaient la pièce, son cœur se serrant à la vue de ces gens qui avaient tout perdu sauf leur volonté de survivre. "Comment êtes-vous arrivés ici ?" demanda-t-elle doucement, s'agenouillant pour se mettre à la hauteur du garçon.

Une femme, apparemment la mère du garçon, s'approcha lentement. "Nous avons fui quand les premiers signes de la malédiction sont apparus. Nous pensions être en sécurité ici, cachés, oubliés de tous. Mais la malédiction... elle trouve toujours son chemin."

Les récits des villageois étaient un mélange de désespoir et de détermination. Chaque histoire était un fil de la tapisserie tragique de Kokolgoa, une ville une fois vibrante, maintenant réduite à des ruines hantées par les ombres de son passé.

Aria, Ji et Selene écoutaient, le cœur lourd. Ils étaient venus chercher des réponses, mais avaient trouvé bien plus : un peuple oublié, luttant pour sa survie. Ils savaient maintenant que leur quête n'était pas seulement pour eux ou pour le savoir perdu, mais aussi pour ces âmes perdues, ces survivants de Kokolgoa qui méritaient plus que l'oubli.

Alors que la nuit avançait, un nouveau lien se formait entre eux, un pacte silencieux scellé par la compréhension mutuelle de leur lutte partagée. Ensemble, ils chercheraient un moyen de combattre la malédiction, non seulement pour leur propre avenir mais pour tous ceux cachés dans l'ombre de la peur.

Dans les profondeurs de l'église en ruine, Aria et Selene, touchées par les récits des survivants, ouvrirent leurs sacs pour partager ce qu'elles pouvaient : quelques rations de nourriture, de l'eau, et un peu de chaleur humaine dans un monde devenu froid et indifférent. Les visages des villageois s'illuminèrent, non seulement par la nourriture, mais aussi par le simple fait d'être vus, d'être reconnus dans leur lutte pour la survie.

La question de leur sécurité fut immédiatement soulevée par Ji. "Nous ne pouvons pas les exposer," dit-il fermement. "Les emmener à l'extérieur, c'est risquer de propager la malédiction." Il était conscient de la cruelle ironie : ceux qui avaient échappé à la mort par la malédiction étaient désormais prisonniers de leur sanctuaire, incapables de partir sans risquer de devenir les vecteurs de leur propre malheur.

Aria, dont le cœur battait à l'unisson avec l'espoir de ces gens, ne pouvait accepter cette fatalité. "Alors, si le monde extérieur est un danger, construisons un nouveau monde ici," déclara-t-elle avec une détermination inébranlable. "Rebâtissons Kokolgoa. Offrons à ces gens non pas juste des maisons, mais un foyer, une communauté." Sa voix, portée par la force de sa conviction, résonna dans le laboratoire souterrain, comme un appel à l'action.

Selene, inspirée par la vision d'Aria, ajouta : "Avec mes capacités, je peux aider. Nous pouvons purifier de petites zones à la fois, créer des espaces sûrs où la malédiction ne peut pas entrer. Ce sera lent, mais c'est un début." Sa proposition offrait un rayon de lumière, une possibilité tangible de changement.

Le groupe se mit au travail, sortant des cachettes pour évaluer l'ampleur de la tâche. Les ruines de Kokolgoa, témoins silencieux de la tragédie, étaient désormais le sol sur lequel ils espéraient semer les graines d'un nouveau départ. Avec l'aide des villageois, chacun apportant ce qu'il pouvait, ils commencèrent à déblayer, à nettoyer, à planifier. Ji, avec réticence, admit l'utilité de leur plan et se joignit à l'effort, partageant son savoir des anciennes techniques de construction qui pourraient servir dans leur entreprise.

Les jours se transformèrent en semaines, les semaines en mois. Petit à petit, sous les mains laborieuses de la communauté renaissante, des structures commencèrent à émerger des cendres. Une maison ici, un puits là, chaque nouveau bâtiment était une victoire contre la désolation, un témoignage de la résilience humaine.

Aria, au milieu de cette reconstruction, trouva un nouveau sens à sa quête. Ce n'était plus seulement une lutte contre la malédiction, mais une lutte pour l'avenir, pour la possibilité d'un monde où les gens comme ceux de Kokolgoa n'auraient plus à se cacher dans l'ombre de leurs peurs.

Alors que Kokolgoa se relevait lentement, le sentiment d'espoir grandissait. Pour la première fois depuis longtemps, les rires des enfants résonnaient à nouveau parmi les ruines, dessinant dans l'air le portrait d'un avenir qui, peut-être, valait la peine d'être combattu.

Après des semaines passées à Kokolgoa, Aria, Selene et Ji se préparèrent pour le voyage de retour vers Sylvain et Loren, porteurs non seulement d'espoirs renouvelés mais également d'un nouvel indice dans leur quête pour comprendre et contrer la malédiction. Le livre trouvé dans le laboratoire sous l'église, bien qu'il ne fît pas partie de l'œuvre de Fabiomino, semblait être une pièce cruciale du puzzle complexe qu'ils s'efforçaient de résoudre.

Le voyage de retour se fit dans un état d'esprit bien différent de leur départ. L'air était empli d'un sentiment de réalisation et d'une détermination renouvelée. Ils avaient rebâti Kokolgoa, transformant un lieu de désespoir en un symbole de résilience. Ce succès leur avait donné un nouvel élan, une preuve tangible que leurs efforts pouvaient porter leurs fruits, même dans les circonstances les plus sombres.

Arrivés à l'endroit où ils avaient laissé Sylvain et Loren, ils furent accueillis avec joie et surprise. Loren, en particulier, semblait ému de voir à quel point l'esprit d'Aria avait été fortifié par leurs expériences. Sylvain, quant à lui, était immédiatement intrigué par le livre qu'ils avaient apporté.

"Ce n'est pas un des tomes de Fabiomino," commença Aria en tendant le livre à Sylvain, "mais nous croyons qu'il contient des informations cruciales. Nous l'avons trouvé caché dans un laboratoire secret, sous l'église des ruines de Kokolgoa."

Sylvain ouvrit le livre avec précaution, son regard analytique balayant rapidement les pages. "Même si ce n'est pas un Fabiomino, chaque indice a sa valeur. Il pourrait nous mener à d'autres pistes, peut-être même nous aider à localiser les autres tomes."

Le groupe se rassembla autour de Sylvain, suspendu à ses lèvres alors qu'il examinait le texte. "Cela semble être un journal de recherche," conclut-il après un moment. "L'auteur étudiait la malédiction, ses effets, et surtout, il cherchait un moyen de la contrer. Ce n'est pas un récit complet, mais chaque morceau d'information est un pas de plus vers la compréhension de notre ennemi."

Loren intervint, "Cela signifie que notre mission prend une nouvelle direction. Nous devons suivre les traces laissées par cet auteur, trouver où ses recherches l'ont mené."

Aria acquiesça, ses yeux brûlant d'une détermination renouvelée. "Nous avons déjà changé le destin de Kokolgoa. Maintenant, nous avons une chance de faire plus, de trouver une solution pour tous ceux touchés par la malédiction."

Sylvain ferma doucement le livre et leva les yeux vers ses compagnons. "Alors, notre prochaine étape est claire. Nous devons décrypter les secrets de ce journal et suivre le sentier de connaissances qu'il nous dévoile. Ensemble, nous avons déjà accompli l'impossible. Qui sait jusqu'où nous pourrons aller avec cet indice en notre possession ?"

Avec un sentiment de solidarité renforcé et une piste prometteuse à explorer, Aria, Sylvain, Selene, Loren et Ji se préparèrent pour la prochaine phase de leur aventure. Portés par l'espoir et armés de nouvelles connaissances, ils étaient prêts à affronter les mystères qui les attendaient, unis dans leur quête pour défaire la malédiction une bonne fois pour toutes.

La tranquillité qui régnait sur le groupe fut brusquement interrompue par l'arrivée d'une force sinistre. Un frisson parcourut l'air, annonçant l'approche imminente d'un danger incomparable. Bal'Ghur, le démon du chaos, se matérialisa devant eux dans une explosion d'énergie noire, son aura saturée d'une malveillance palpable.

Sylvain, reconnaissant immédiatement la menace, adopta une posture défensive, son instinct le poussant à protéger ses camarades. "Bal'Ghur," murmura-t-il, un mélange de reconnaissance et de défi dans la voix. Mais avant qu'il puisse agir, le démon déploya sa puissance, invoquant quatre portails noirs comme l'ébène, chacun se formant précipitamment sous les pieds d'Aria, Selene, Loren, et Ji.

Aria, prise au dépourvu, eut à peine le temps de crier avant que le sol ne se dérobe sous elle. Elle tomba dans les ténèbres, une sensation de vide l'englobant alors qu'elle était aspirée par le portail. Lorsqu'elle reprit ses esprits, elle se retrouva seule, debout au milieu d'une forêt sombre, l'atmosphère lourde de menaces inconnues.

L'air était épais, saturé d'une brume qui semblait éteindre toute lumière, rendant difficile la distinction entre les arbres tortueux qui s'élevaient comme des gardiens sinistres autour d'elle. Aria tenta de s'orienter, mais l'obscurité et le silence oppressant de la forêt rendaient chaque direction aussi menaçante que l'autre. Elle réalisa avec une terreur croissante qu'elle était complètement isolée, ses amis et alliés ayant été envoyés dans des destinations tout aussi inconnues et probablement dangereuses.

Un bruit soudain la fit sursauter. Des pas ? Un murmure entre les arbres ? Aria serra son arme, se rappelant les leçons de combat et les mots d'encouragement de Loren et Sylvain. Elle n'était peut-être pas prête à affronter un démon du chaos, mais elle ne se laisserait pas submerger par la peur.

"Bal'Ghur veut nous séparer, nous affaiblir," murmura-t-elle pour elle-même, essayant de rassembler son courage. "Mais il se trompe. Peu importe où nous sommes, nous trouverons un moyen de revenir ensemble. Et nous mettrons fin à sa menace."

Déterminée à ne pas rester une proie facile, Aria commença à avancer prudemment, ses sens aux aguets pour tout danger qui pourrait se tapir dans l'ombre. Elle savait que la clé pour surmonter cette épreuve serait de rester en mouvement et de chercher des alliés ou des indices qui pourraient l'aider à retrouver ses amis et à contrer le plan maléfique de Bal'Ghur.

La forêt sombre semblait sans fin, chaque pas la menant plus profondément dans son cœur obscur. Pourtant, Aria refusait de succomber au désespoir. Armée de sa détermination et de sa volonté de protéger ceux qu'elle aimait, elle avança, prête à affronter les épreuves que cette terre étrangère et son habitant maléfique avaient à lui offrir.

|Nom de l'histoire: Au cœur de l'amour
|Numéro du chapitre: 2
|Écrivaine: Naelly2023

| Je reprends mes esprits rapidement.

Ces flashbacks sont insupportables !

Ils arrivent toujours au mauvais endroits et aux mauvais moments.

- Hé ! les gars, regardez qui est là-bas !

Je n'ai pas le temps de me cacher. Ils m'ont repérés.

Respire Lyanne. Respire. Ils ne feront rien. Ils ne peuvent rien faire.

Jamais je n'aurais pensé les croiser ici.

- Salut, La p'tite faible. Alors, t'as un p'tit bébé ?

- ...

- T'es muette?

- Laissez moi tranquille.

- Hahaha ! Elle est tellement drôle cette blague. Mais, non, c'est mort.

- Je peux aller porter plainte, vous savez.

J'essaye d'avoir une voix assurée mais le tremblement dans ma voix trahie mon angoisse.

- Arrêtez. Je ne vous ai rien fait.

- Si. T'existes. En plus, être mère à quinze ans, pfff, c'est n'importe quoi.

- Je l'ai pas voulu !

- Bah, défends toi. T'aurais pu. Avoue, tu l'a juste voulu. T'as aimé ça. Avoue le.

- Quoi ? Non, je voulais pas !

Ils allaient répliquer quelque chose, mais ma mère entre dans le magasin, et ils se dépêchent de partir.

- Tout va bien, ma puce ? Qui étaient ces jeunes hommes ?

- Des personnes du collège.

- Tu viens, on va rejoindre ton père et Kylian à la maison.

Maman paye les courses, et on rentre, les bras chargés de les affaires de cours.

À la maison, nous retrouvons Papa en train de jouer avec Kylian, mon fils.

|Nom de l'histoire: Une Odieuse Utopie
|Numéro du chapitre: 2
|Écrivaie: Xiyoo25

| Chapitre 2 : Rêve ou cauchemar

Je n'en revenais toujours pas. Comment pouvais-je être dans ma chambre, allongée sur mon lit alors que je l'avais fait, j'avais sauté, mettant fin à mon existence tourmentée. Pourtant, j'étais étendue là, sans une égratignure. De plus une mystérieuse note écrite à la main était posée sur ma table de chevet.

Avais-je donc rêvé ? Non, un songe ne peut pas être si... réel. Toute la haine, la douleur que j'eus éprouvée ne pouvaient pas être factices. Pourtant, avec une chute pareille, j'aurais forcément finie à l'hôpital. Dans tous les cas, il était presque évident que j'avais échoué. J'étais de retour dans ma vie, ma mort, mon enfer... je ne pouvais rien y faire. Malgré moi, des larmes se mirent à couler sur les joues.

Après avoir pleuré pendant de longues minutes, extériorisant mes démons intérieurs, je me levai finalement de mon lit pour saisir la note sur ma table de chevet puis la lire. Elle était écrite par ma mère. Celle-ci me disait qu'elle avait dû partir pour le travail et qu'elle reviendrait à quatorze heures trente environ. Elle voulait également s'assurer que je partais au lycée à l'heure. En effet, exceptionnellement, je commençais les cours l'après-midi, soit vers quatorze heures.

Cette attention me surprit tout particulièrement. Depuis le décès de mon père, ma mère s'était renfermée sur elle même, devenue alcoolique et ne faisant plus vraiment attention à moi. Il était donc inimaginable qu'elle m'écrive un mot pour me prévenir de son absence. Que lui était-il arrivé ? Cela restait un mystère à élucider, mais je n'avais pas le temps de m'y attarder. Il me restait moins de deux heures pour manger et aller au lycée. Je devais donc me dépêcher si je ne voulais pas arriver en retard, et par extension attirer l'attention des autres sur moi.

Je me préparai ensuite à manger en vitesse, un plat simple, des œufs brouillés. Une fois rassasiée je prit une douche rapide, enfila mon uniforme, composé d'une chemise blanche parsemée d'un peu de bleu, ainsi que d'une robe noir m'arrivant aux genoux, ajoutant un peu de parfum par réflexe, et commençai à coiffer ma longue chevelure châtain claire que je nouai en une tresse. Je fit aussi rapidement mon sac, prenant mes affaires de mathématiques, que j'avais pendant deux heures, ainsi que de français, et de sciences politiques. En effet, je finissais vers dix-huit heures.

Une fois prête à treize heures et demie, j'enfilai mon sac à dos puis sortis de chez moi, fermant bien évidemment la porte. S'en suivis alors un long trajet d'une vingtaine de minutes pour arriver à destination, pendant lequel je pensais à ce qu'il  m'étais arrivé. Cette situation semblait tout bonnement irréaliste et incompréhensible. J'avais beau chercher, je ne trouvais aucune explication logique à ce qu'il m'arrivait. Je ne pouvais rien faire, juste prier pour que ce soit un rêve, et non un cauchemar, pour que mon monde ne devienne pas plus incolore que ce qu'il était déjà.

J'arrivai  finalement devant l'établissement cinq minutes en avance, rentrant dans l'imposant bâtiment en pierre blanche et à l'architecture pittoresque. En effet, il s'agissait d'un monument historique, ayant été une école impériale sous Napoléon I, puis un lycée de garçon jusqu'en mille-neuf-cent-soixante.

C'était d'ailleurs pour sa fabuleuse histoire qu'il me charmait tout particulièrement, bien que le fait qu'à une certaine époque, je n'aurais pas été acceptée éveillait en moi une drôle d'émotion. De la rage, de la colère, de la frustration, de l'incompréhension ? Toutes ces réponses semblaient à la fois véridiques et insensées. Son statut actuel témoignait de l'avancée des droits des femmes au cours du temps, ce qui était rassurant, bien qu'une question dominait toujours en moi en pensant à ce fait là. L'égalité était-t-elle un jour atteignable, ou alors une simple utopie ? Certes, les choses continuaient de bouger mais on ne pouvait changer les lois de la nature. Un homme n'était pas une femme, tous deux étaient différents dans un certain sens bien qu'intrinsèquement liés. Même avec toute la bonne volonté du monde, il resterai toujours des inégalités causées par notre statut à la naissance, à la sélection naturelle, à la génétique.

En soit, une égalité sur tous les points semblait impossible bien que l'on pouvait essayer de donner aux citoyens des droits similaires. Pourtant, je trouvais notre situation actuelle assez satisfaisante, comparée au passé, ou nous n'étions même pas vraiment reconnu comme des citoyennes. Les choses avançaient pas à pas et il en était de même pour tout. Il suffisait simplement d'être patient et de se battre sans relâche pour que la cause pour laquelle nous nous battions puisse un jour être entendue et respectée.

Plongée dans une profonde réflexion, comme à mon habitude, je fus choquée d'entendre la sonnerie, annonçant le début des cours de l'après-midi. Pourtant, j'avais tout de même continué de marcher ce qui faisait que j'étais quasiment devant la salle. Quelques minutes plus tard, je me trouvais à nouveau sur mon siège attitré en cours de mathématiques, attendant que l'enseignante nous donne des exercices en tous genres, ce qu'elle fit assez rapidement. Après une bonne trentaine de minutes à résoudre divers équations et problèmes, je reçut un petit mot de la part de mon voisin, qui me dit qu'il venait de Jean. À l'entente de ce nom, mon sang ne fit qu'un tour.

Jean... ce garçon aux cheveux bruns ébouriffés et aux yeux noisettes... on se connaissait depuis la primaire où il fut mon meilleur ami, jusqu'à ce qu'on rentre en 5eme. Notre amitié avait débuté progressivement. Deux enfants seuls dans la grande cours de récréation, s'ennuyant tout simplement et décidant de devenir ami pour s'éloigner de la solitude. Un jeu de rôle, une passion enfantine, une étincelle de joie, de vie, à sa source, un simple ennuie. Les années passèrent, mes sentiments changèrent peu à peu, l'inconnu d'hier devenant mon ami d'aujourd'hui, puis mon premier amour.

Guidés par une innocence à toute épreuve, des sentiments furent révélés, des mots trop pleins de sens pour être tout simplement cachés. Hélas, le destin s'en réjouisse, entre aimer, et être aimé, il y a un monde, un fossé ! Malgré tout, notre amitié continua, bientôt craquelé par les affres du temps et le changement, entre la primaire et le collège. Un an, c'est tous ce qu'il lui fallut pour devenir méconnaissable, bien plus entouré, mais infiniment seul. Ce fut ce sentiment qui le poussa à se démener pour ne plus l'être, quitte à étouffer, écraser toute trace de sa personnalité.

Finis le Jean toujours souriant, au vêtement colorés et aux cheveux ébouriffés. Désormais, seul les pull à capuche, les survêtements dominaient dans une effervescence de noir, de blanc, mais parfois de bleu. Je regarde à droite, à gauche, voyant sans cesse des étudiants habillés dans ce style là, les cheveux parfaitement coiffés. Maintenant suiveur de masse, mon ami était mort à mes yeux. Plus jamais je ne le reverrai. Toutefois, j'essayais de maintenir le contact, mais finalement, il coupa les ponts avec moi, me laissant de nouveau toute seule à me demander s'il s'était même vraiment soucié de moi à la base. Après tout, comment mon meilleur ami en était-il venu à me harceler avec ses amis ?

Ainsi, lire sur cette note qu'il voulait me parler après les cours me laissa complètement effarée et surtout hallucinée. Mon cœur et ma raison me tiraillait, chacun essayant de me faire me décider malgré ce choix cornélien. Oui, j'étais passé au dessus de tout ça, cessant de l'aimer, tout du moins comme je le faisais avant, il ne méritait pas mon pardon, je le savais. Pourtant, j'hésitais réellement à me rendre à ce rendez-vous, osant espérer recoller les morceaux avec lui. J'étais toujours aussi bête qu'à l'époque, semblait-il. Je décidai de laisser cela de côté et de finir ma fiche d'exercice afin d'éviter des représailles auprès de l'enseignante qui ne me portait pas dans son cœur, comme je le savais depuis la rentrée. 

Après de longues minutes d'effort à rédiger correctement mes réponses, je vis enfin le bout de cette fiche. Je zieutai alors l'horloge murale, qui indiquait la fin du cours dans moins de dix minutes. Mon regard dériva alors sur le petit mot dans ma main, avant de se reporter sur son expéditeur. Cela semblait vraiment irréaliste. Il avait lui même précisé qu'il ne voulait plus que je l'approche, et maintenant il me donnait rendez-vous seul à seul ? C'était vraiment improbable, comme une utopie, quelque chose d'inaccessible. Je me pinçai même le bras pour tenter de me sortir de cette illusion, grimaçant simplement de douleur.

Finalement, le temps passa dangereusement lentement, me plongeant dans un ennuie mortel coupé court par la sonnerie, annonçant le début de la deuxième heure. Celle-ci fut assez monotone et similaire à la première, rien d'interessant ne se passant. Ainsi, le moment que je redoutais tant arriva, la récréation.

À l'entente de la fin du cours, je me crispai sur mon siège, une multitude d'émotions négative se bousculant en moi. Haine, peur, stresse, colère, quelques appréhensions, et au milieu de tous ça, complètement incongrue, de la joie. Malgré tout, malgré la façon dont notre amitié c'était fini, je ne pouvais m'empêcher d'espérer renouer un lien avec lui, que les choses reviennent à la normale. Même si j'essayais la plupart du temps de ne penser à rien, il était souvent dans mes pensées, pour le meilleur ou pour le pire. Je ne devais pas, c'était la pire chose à faire, au delà de toute logique, mais pourtant, je l'aimais encore... je n'arrivais pas à oublier, souhaitant toujours silencieusement retrouver mon ami d'enfance, celui avec qui j'avais grandi et que j'appris à apprécier petit à petit, qu'importe ses défauts ou ses petites manies.

Ma décision fut vite prise. J'allais écouter ce qu'il avait à dire. C'était peu être vain, mais après tout, l'espoir fait vivre comme on dit. J'attendis donc que tous les élèves sortent, mais étrangement, Jean semblait m'attendre, légèrement stressé. Finalement, une fois que nous fûmes seul, il s'avança vers moi et me demanda d'une voix hésitante, passant sa main derrière sa nuque :

- On y va ?

J'écarquillai mes yeux sous le choque. Depuis près de trois ans, c'était la première fois que je reconnaissais son ancienne manière de parler, toujours timide mais souriant. Malgré moi, ce simple geste me réchauffait le cœur plus que je ne voulais bien le croire. Je répondit donc positivement, presque par réflexe, avant de sortir de la pièce :

- Oui !

Une fois dans la grande cour du lycée, il m'emmena un peu à l'écart sur un banc en pierre. Celui-ci me semblait familier, bien que je ne savais pourquoi. Je fus alors prise d'un mal de tête atroce, me faisant m'écrouler à moitié au sol, ma main droite sur mon crâne. Paniqué, Jean se précipita vers moi, m'aidant à me relever doucement, puis, voyant que je pouvais à nouveau tenir debout, me demanda :

- Ça va mieux ? Qu'est-ce qu'il s'est passé !

Je voulus lui donner une réponse mais je n'en savais moi même rien. Je lui répondis donc d'une petite voix :

- Moi même je n'en sais rien... mais ça va mieux, je crois.

Un léger sourire s'étira sur son visage, me faisant comprendre qu'il était rassuré. Avoir une conversation aussi décontractée avec lui tant de temps après était... pour le moins grisant, mais pas déplaisant. Malgré tout, je ne pouvais m'empêcher d'être sur mes gardes, c'était trop beau pour être vrai. Nous nous assîmes alors sur le banc en pierre blanc, un silence pesant s'installant alors. Jean choisi de le briser assez vite :

- Si je t'ai fait venir ici, c'est pour te dire quelque chose.

Je ne pus m'empêcher de rire légèrement. Il avait toujours du mal à aller droit au but, bien trop timide ou stressé pour affirmer clairement son opinion. Je me dis aujourd'hui que c'était certainement ce manque de confiance en soit qui l'a poussé sans cesse à chercher l'approbation des autres, au point de renier sa propre personne. Malgré moi, je décidai de le taquiner un peu. Je lui demandai alors :

- Oui et qu'est-ce que tu veux me dire ?

Il rougit légèrement de gêne, semblant chercher et surtout peser ses mots avant de me répondre, sa voix se faisant plus petite à la fin de son discours :

- Lya... je sais que j'ai fais beaucoup d'erreurs depuis le collège, au point de devenir quelqu'un d'autre. Pourtant je suis sûr d'une chose, couper les ponts avec toi était la pire chose à faire, même si j'avais mes raisons. Je le regrette sans cesse et même si je ne le mérite pas, j'aimerais... recoller les morceaux ? Si tu es d'accord bien sûr. J'aimerais vraiment redevenir ton ami...

Il détourna le regard à la fin de son discours, semblant bien trop honteux pour me regarder, mais me jetant des rapides coups d'œil de temps en temps, en attente d'une réponse. Je restai bouche bée suite à ces paroles. Cette situation semblait si improbable, incongrue, impossible, irréelle, c'était presque un miracle, une utopie devenue réalité. Pourtant je ne pouvais m'empêcher de trouver cela trop beau pour être vrai. Était-ce un rêve ou un cauchemar ?

|Nom de l'histoire: Money Awards
|Numéro du chapitre: 3
|Écrivain: Iokolo

| Après que Victor et Cameron eurent présenté leurs stratégies, chaque membre fut conduit vers des salles séparées, où les attendait une épreuve d'un genre nouveau. À l'intérieur, trônait une borne d'arcade, un écran lumineux affichant une carte interactive du champ de bataille virtuel sur lequel ils allaient exercer leur commandement.

Kaito fut le premier à s'approcher de la machine dans sa salle. Il découvrit rapidement que la borne lui permettait de contrôler cinq armées, chacune représentée par des pions de couleurs différentes sur l'écran. Il réalisa que l'efficacité de leur alliance dépendrait non seulement de la solidité de leur stratégie mais également de leur capacité à communiquer et à coordonner leurs forces malgré l'isolement.

Dans la salle voisine, Victor analysait la carte affichée sur sa borne d'arcade. Il réfléchissait à la manière dont ses armées pourraient compléter celles de Kaito et Cameron, en tenant compte des forces et faiblesses exposées lors de la présentation des stratégies. Son esprit d'analyse, aiguisé par des années d'expérience dans le monde des affaires, l'aidait à visualiser plusieurs scénarios possibles.

Cameron, quant à elle, se trouvait dans la troisième salle. Ancienne militaire, elle possédait une compréhension innée de la tactique et du terrain. Elle envisagea d'utiliser ses armées pour former une ligne de défense solide, permettant aux forces plus mobiles de Kaito et aux stratèges de Victor de manœuvrer avec plus de liberté.

Une fois familiarisés avec le fonctionnement des bornes, ils commencèrent à répartir leurs forces. Un système de communication interne leur permettait d'échanger leurs plans et de décider de la répartition des armées. Kaito proposa une distribution qui mettait l'accent sur la mobilité et la collecte d'informations, suggérant d'allouer des forces supplémentaires à la reconnaissance et aux opérations de harcèlement pour affaiblir l'ennemi.

Victor, approuvant l'approche de Kaito, choisit de concentrer ses unités sur le soutien logistique et le contrôle des points stratégiques, utilisant ses forces pour sécuriser les zones clés et fournir des ressources essentielles aux unités en mouvement.

Cameron, de son côté, décida d'aligner ses armées de manière à créer une défense robuste autour de ces points stratégiques, prête à repousser toute tentative d'infiltration ennemie et à garantir la stabilité de leur front.

Leur plan final reflétait un équilibre délicat entre attaque et défense, mobilité et stabilité, chaque stratège apportant sa touche personnelle à la stratégie globale. Avec les armées réparties et les rôles clairement définis, ils étaient prêts à affronter l'épreuve, convaincus de la force de leur alliance et de la solidité de leur plan.

Alors que l'épreuve battait son plein, un événement inattendu bouleversa le plan soigneusement élaboré par les stratèges.

Cameron, positionnée au bâtiment 4 selon la stratégie définie, se trouvait soudainement sous le feu ennemi. Des bruits de tirs et d'explosions résonnaient dans la pièce, signes évidents d'une attaque imminente. Rapidement, elle alerta Victor, qui se trouvait au pont, pour lui demander de lui envoyer des renforts.

Sans hésitation, Victor ordonna à une partie de ses troupes de se détacher du pont et de se diriger vers le bâtiment 4 pour soutenir Cameron. Mais Kaito, qui surveillait la situation depuis sa borne d'arcade, intervint rapidement.

« Attendez ! » s'exclama-t-il, saisissant la gravité de la situation. « Ne bougez pas ! Envoyer des troupes maintenant pourrait compromettre toute notre opération. »

La voix de Kaito résonnait avec autorité, mais Victor, craignant pour la sécurité de Cameron, hésitait. Finalement, il obéit à l'ordre de Kaito et ordonna à ses troupes de rester en position.

Pendant ce temps, les troupes de Victor, qui s'étaient repliées au pont, se retrouvèrent dans une situation délicate. Leur mouvement avait attiré l'attention de l'ennemi, qui les avait suivis discrètement. Les soldats ennemis arrivèrent en masse, submergeant les défenses restantes de Victor avant qu'il ne puisse réagir.

La tension montait dans les salles de commandement alors que la bataille faisait rage. Trois des troupes de Victor furent rapidement anéanties, tandis que deux autres, restées en retrait, réussirent à se cacher, échappant temporairement au regard vigilant de l'ennemi.

L'incident souligna la nécessité d'une communication rapide et efficace entre les stratèges, ainsi que les conséquences potentiellement désastreuses de toute décision impulsive. Pour l'équipe Carpe et l'équipe Burger, l'épreuve était loin d'être terminée, et chaque erreur serait coûteuse dans leur quête pour la victoire.

La tension était à son comble alors que les événements s'enchaînaient rapidement, et la tragédie frappa durement l'équipe alliée.

Cameron, défendant le bâtiment 4 avec ténacité, fut submergée par les forces ennemies. Malgré sa bravoure et sa détermination, elle ne put résister à l'assaut incessant, et ses troupes furent finalement éradiquées. La salle stratégique résonnait du silence solennel alors que ses alliés absorbaient le choc de cette perte inattendue.

Kaito, le cœur lourd, comprit qu'ils devaient agir rapidement pour contrer les mouvements ennemis. Il décida d'envoyer des troupes vers le bâtiment 5, où il était possible de transférer des unités à un allié en difficulté. C'était une décision risquée, mais dans l'urgence de la situation, c'était la meilleure option disponible.

Cependant, avant que Kaito ne puisse mettre son plan à exécution, une voix d'alerte retentit dans la salle de commandement. C'était Victor, ayant repéré un mouvement massif de troupes ennemies se dirigeant vers le bâtiment 5. Il tenta de prévenir Kaito, mais son micro fut mystérieusement coupé avant qu'il ne puisse transmettre son message.

Un silence pesant envahit la pièce alors que Kaito et Victor échangèrent un regard grave. Ils savaient tous deux ce que cela signifiait : la tour radio au bâtiment 5 avait été détruite par l'ennemi, les coupant de toute communication externe. Dans ce jeu impitoyable, chaque revers était une leçon cruelle, et chaque erreur avait des conséquences dévastatrices.

Face à cette nouvelle réalité, l'équipe Carpe et l'équipe Burger réalisèrent que leur tâche était désormais plus difficile que jamais. Ils devraient s'appuyer uniquement sur leur propre ingéniosité et leur détermination pour naviguer à travers les épreuves à venir, dans l'espoir de surmonter les obstacles qui se dressaient sur leur chemin vers la victoire.

Kaito arriva enfin au bâtiment 5, le cœur battant la chamade alors qu'il observait l'horizon où des masses d'ennemis se déployaient. Un frisson d'appréhension lui parcourut l'échine alors qu'il réalisait l'ampleur de la menace qui se dressait devant lui.

Instinctivement, il envisagea de faire demi-tour, cherchant une autre voie pour éviter le conflit imminent. Mais avant qu'il ne puisse agir, une voix dans sa tête lui rappela les mots de Sun Tzu : "Si tu connais ton ennemi et que tu te connais toi-même, tu ne craindras le résultat de cent batailles."

Une résolution brûlante l'envahit alors. Il ne reculerait pas devant l'adversité. Au lieu de cela, il ferait face à l'ennemi avec une stratégie audacieuse.

Alors que les forces ennemies se préparaient à l'attaquer, Kaito avait déjà mis son plan en action. Deux troupes, discrètement déployées en reconnaissance, surgirent soudainement derrière l'armée ennemie, prenant l'ennemi par surprise.

Kaito avait orchestré une manœuvre de diversion brillante. Il avait envoyé une petite unité en appât pour attirer l'attention de l'ennemi, tandis que ses véritables forces se préparaient à les attaquer par derrière.

La confusion et le chaos s'emparèrent des rangs ennemis alors que les troupes de Kaito surgissaient de l'ombre, frappant avec une précision mortelle. L'ennemi, pris au dépourvu, se retrouva rapidement dépassé, incapable de faire face à cette attaque inattendue.

Dans le tourbillon de la bataille, Kaito se tenait droit, le regard déterminé. Sa stratégie avait fonctionné, mais il savait que la victoire ne serait pas facilement remportée. Cependant, avec son ingéniosité et sa détermination inébranlable, il était prêt à affronter tous les défis qui se dressaient sur son chemin vers le triomphe.

Alors que la situation devenait de plus en plus désespérée, Victor se trouvait isolé, tentant désespérément de se cacher des forces ennemies qui le traquaient sans relâche. Les communications avec Kaito étaient coupées, laissant Victor dans l'obscurité totale quant à la marche à suivre.

Il savait que Kaito lui avait confié une tâche cruciale : faire exploser le pont au bon moment pour couper les renforts ennemis. Mais sans instructions, il était laissé à ses propres dispositifs.

Finalement, n'ayant d'autre choix que d'agir, Victor décida de prendre les choses en main. Il déploya ses bombes soigneusement cachées sous le pont, prêt à les faire exploser dès qu'il verrait l'occasion. Chaque seconde qui passait lui semblait une éternité, l'angoisse grandissante alors qu'il attendait avec impatience l'arrivée de l'ennemi.

Enfin, le moment arriva. Les troupes ennemies approchaient, ignorant le piège qui les attendait. Avec un mélange de détermination et de résignation, Victor enclencha les bombes, déclenchant une explosion spectaculaire qui secoua le pont et fit chuter une partie des forces ennemies dans les eaux tourbillonnantes en dessous.

L'impact était puissant, mais la victoire était amère. Une de ses propres troupes fut également emportée par l'explosion, réduisant encore plus ses effectifs déjà affaiblis.

Alors que la fumée se dissipait et que le chaos de la bataille reprenait, Victor, seul survivant de sa troupe, se retrouva face à un avenir incertain. Mais malgré les sacrifices et les pertes, il savait qu'il avait fait ce qu'il devait faire pour contribuer à la cause commune. Son acte de bravoure pourrait-il faire pencher la balance en faveur de son équipe, ou serait-ce simplement un autre chapitre dans l'implacable récit de la guerre ?

|Nom de l'histoire:  Beyond The End
|Numéro du chapitre: 8
|Écrivain: Xiyoo25

| Emma et son nouveau compagnon de voyage se trouvaient dans la chambre de la jeune fille, assis sur son lit, discutant de leur plan d'action pour libérer la ville d'Hiroshima. Cette opération serait forcément périlleuse, ces Kishins intelligents étant débarrassés de leur seule faiblesse, soit leur stupidité. Celle-ci, en temps normal, les empêchait de s'adapter à une situation, d'engager une bonne riposte. Ils agissaient à l'instinct, se dressant contre tous ceux qu'ils considéraient comme une cible à abattre.

De plus, leur nombre élevé risquait de compliquer les choses. Battre une de ces créatures, en soit, était assez facile, mais c'était en groupe qu'elles devenaient vraiment redoutables. Ainsi, en raison de leur évolution, il était fort probable qu'elles puissent effectuer des attaques coordonnées.

Suite à toutes ces zones d'ombre, la décision la plus sage et réaliste était de rejoindre les membres de la résistance sur place, et d'établir un plan avec eux. Ils auraient sûrement des informations supplémentaires sur la situation et la marche à suivre pour régler ce problème.

Hélas, ce n'était pas si simple. Il leur était impossible de prévoir la réaction de la résistance en apprenant que « Le grincheux » possédaient des membres de kishins. Ils pourraient très bien l'exécuter sur place, de peur qu'il se retourne contre eux. À l'inverse, s'ils occultaient ce fait, cachant ses capacités, le jeune homme ne serait pas en mesure de se défendre sans révéler ses aptitudes. De plus, si les deux autres détenteurs d'étoiles à neuf branches étaient bel et bien présents, Emma n'aurait aucune chance de le protéger, sans y laisser elle aussi sa vie.

Dans cette situation, il fallait prendre des risques, faire des sacrifices pour s'en sortir, et ça, ils l'avaient très bien compris. Un mauvais choix pouvait complètement anéantir leurs chances de victoire. La jeune fille décida alors qu'il valait mieux laisser cette question de côté et se renseigner sur les aptitudes de son interlocuteur, elle l'interrogea donc :

- Sinon, tu pourrais me parler de tes capacités ? Ça serait utile pour le plan. Bien sûr, je ferais de même.

Elle sortir alors sa licence de la poche intérieure de sa cape et la lui tendit, pensant que ce serait bien plus rapide ainsi. Le jeune homme l'observa momentanément, puis, tout à coup, se tint la tête, criant afin d'évacuer toute la souffrance qu'il ressentait à cet instant. Emma, inquiète, lui demanda, complètement paniquée ce qu'il se passait :

- Ça va ? Qu'est-ce qui t'arrive !

Son interlocuteur mit du temps à répondre, bien trop secoué par la douleur lancinante à l'intérieur de sa tête, de son crâne. Ça ne lui était jamais arrivé, ce qui expliquait sa panique actuelle. Il jeta la carte par terre et se laissa tomber en arrière sur le lit simple, une main sur son visage, respirant lourdement, la sueur perlant sur son front, témoignant de sa fatigue aussi bien physique que mentale.

Il prit de profondes inspirations, essayant de calmer son cœur qui battait si fort dans sa poitrine que cela en devenait désagréable, semblant résonner dans ses oreilles. Tout ce temps, Emma lui tenait la main, essayant de l'aider du mieux qu'elle pouvait, même si honnêtement, elle ne savait pas quoi faire. Bien sûr, elle avait déjà été dans un état similaire en raison de ses nombreuses crises d'angoisse, arrivant toujours à les gérer, mais là, c'était différent. Elle n'était pas à sa place, ce n'étais pas son corps, et surtout, il ne faisait pas une crise d'angoisse, mais tout autre chose. Personne ne lui avait appris quoi faire, dans ces cas là. Après tout, elle avait perdue ses parents à seulement douze ans. Elle pouvait juste être là pour lui, le réconforter, c'était tout. Elle était impuissante, malgré sa force

Finalement, quelques minutes plus tard, la douleur s'en alla d'elle même, les rassurant tous d'eux. Emma lui demanda alors s'il avait eu le temps de prendre connaissance de ses pouvoirs, ce qu'il confirma heureusement. Ce fut alors au tour du jeune homme de parler de ses capacités, mais celui-ci hésita. Pouvait-il avoir confiance en elle ? Son instinct lui disait que oui, mais son cerveau lui criait que non. Après une longue minute de réflexion, il prit finalement la parole :

- Ben... comme tu le sais, on m'a implanté des membres de kishins, dont mon bras droit et ma peau. Ainsi, je suis presque insensible aux attaques tranchantes. Étrangement, je possède aussi les mêmes genres de pouvoirs qu'un porteur d'étoile. Je pense qu'ils se transmettent en réalité par le sang d'un de ces monstres, d'où la morsure. Si l'organisme de la personne ne peut pas le supporter, elle meurt sur le coup.

Pour illustrer ses propos, il retira sa cape ainsi que son masque, laissant entrevoir un bras gauche aussi long qu'une jambe humaine, orné de trois longues griffes noires asserées. Sa peau, elle, était d'un gris pâle. Pourtant, comparé à un kishin, ses orbites n'étaient pas vides. En effet, il possédaient deux yeux d'un bleu froid, ainsi que des cheveux bruns courts et ébouriffés. Emma n'eut pas de mouvement de recul en le voyant. Après tout, elle côtoyait des kishins depuis quatre ans. Elle avait déjà vu des spectacles bien plus horribles que ça.

Malgré tout, elle comprenait que les gens aient peur de lui. Après tout, une des plus grandes craintes de l'humanité est le changement, la différence, et ce depuis la nuit des temps. C'est ce qui avaient engendré toutes les inégalités sociales de ce monde, désormais détruites par la catastrophe, pour le meilleur ou pour le pire. Le jeune homme remit sa cape et son masque, se sentant mal à l'aise d'être observée ainsi, bien qu'Emma lui donnait juste un sourire compatissant, pas le moins du monde dégoûtée. Celle-ci prit alors la parole :

- Bon, de ce que j'ai compris, tu es surtout spécialisé dans le combat au corps à corps contre de nombreux ennemis, n'est-ce pas ?

Il hocha simplement la tête, confirmant ses propos. Elle reprit donc son discours :

- Dans mon cas, je suis assez polyvalente bien que je me débrouille mieux au corps à corps. Je pense que le mieux serait que je couvre tes arrières pendant que tu affrontes les ennemis de front. Si besoin, j'interviendrai avec ma dague.

Le jeune homme sembla réfléchir quelques instants avant d'acquiescer :

- Je suis d'accord. Il vaut mieux répartir les rôles pour être plus efficaces, surtout que j'encaisse mieux les coups que toi, en dehors de ton pouvoir de renforcement.

Une fois qu'ils eurent expliqué plus en profondeur les spécificités de leurs pouvoirs, les deux compagnons d'armes se mirent en route Hiroshima. Ils avaient décidé au préalable de voyager sans les pouvoirs d'Emma, afin d'éviter de l'épuiser inutilement avant leurs possibles affrontements. Ils empruntèrent donc une charrette qui servait au transport de marchandises avec les hameaux aux alentours. En effet, « Le grincheux » étant leur héros, les villageois acceptèrent sans sourciller.

Ainsi, ils entamèrent un assez long voyage vers la ville détruite. Leur périple devrait durer un peu plus de trois jours. De plus, ils savaient qu'ils croiseraient forcément des kishins en chemin. Ils choisirent donc de se relayer toutes les cinq heures pour monter la garde tandis que l'autre dormirait, de sorte qu'ils pourraient tout de même se reposer suffisamment avant d'arriver sur place.

Alors que la nuit commençait à se lever, et que la charrette traversait une sombre forêt, Emma déclara qu'elle prendrait le premier tour de garde. Chevauchant le cheval qui tirait la charrette d'une main, elle sortit sa dague de l'autre et l'enveloppa de ses flammes vertes. Celles-ci obéissant à sa volonté, la lame ne fondit pas. Désormais, elle était à l'affût du moindre bruit suspect, qui révèlerait la présence d'un ennemi. Elle attendit quatre longues heures sans que rien ne se passe, quand tout à coup, elle entendit un bruissement de feuilles.

Ni une ni deux, elle jeta sa dague dans la direction du bruit, enflammant le buisson. Un sanglier tomba alors à la renverse, à moitié calciné. Cependant, la jeune fille ne le vit pas clairement en raison de l'obscurité. Ce n'est qu'après avoir arrêté la charrette et s'être approchée du buisson qu'elle vit la cible de son attaque. Un sourire gênée s'étira sur ses lèvres alors qu'elle dit :

- Oups... désolé petit sanglier.

Elle s'apprêtait à le laisser là quand elle se souvint qu'ils n'avaient pas pu emprunter beaucoup de vivre. De plus, ils étaient au cœur de la forêt, ils en sortiraient le lendemain à coup sûr, ce qui signifiait qu'ils n'auraient pas d'autre occasion de chasser, et une bonne partie de la bête n'était pas brûlée. Elle décida donc de le ramener, s'excusant intérieurement.

Une heure plus tard, elle réveille le jeune homme, l'informant de sa trouvaille et qu'ils devraient le manger demain, avant qu'il ne pourrisse. Emma partit alors dormir tandis que son compagnon montait désormais la garde. Par chance, rien d'autre ne se passe cette nuit.

Le lendemain, vers midi, ils firent un feu, mangèrent le sanglier ainsi que quelques légumes offerts par les villageois. Une fois repus, ils reprirent la route. Les deux autres jours de voyages furent un peu plus mouvementés. Ils croisèrent quelques kishins, mais rien qui ne pourrait les mettre en difficulté. Cependant, ils remarquèrent que leurs ennemis arrivaient désormais à anticiper leurs attaques, ce qui les obligé à redoubler d'ingéniosité la nuit, et privilégier le travail d'équipe le jour. Malgré tout, leurs combats restaient relativement simples, ces monstres n'étant pas plus de trois où quatre à la fois.

Finalement, ils arrivèrent aux abord de la ville, soit une étendue de terre battues où ils croisèrent un soldat aux courts cheveux blonds et aux yeux vert émeraudes de la résistance, reconnaissable à son uniforme. En les voyant, celui-ci dégaina son sabre, leur demandant de décliner leur identité. Emma sortit donc sa licence et la lui donna. Le soldat l'observe momentanément, puis porta sans regard sur le jeune homme d'un air sceptique avant de dire :

- C'est bon, vous pouvez y aller...

Il était très clair qu'il se méfiait du fait qu'ils ne possédaient qu'une seule licence pour deux personnes, ainsi que de leur accoutrement, servant à dissimuler leurs armes, mais il ne le dit pas, leur faisant plutôt signe de le suivre. Il avança de quelques pas vers la ville puis dispersa la terre avec son pied, laissant entrevoir une sorte de bouche d'égout qu'il souleva, pour révéler une échelle longue de plusieurs mettre.

Emma ne pouvait s'empêcher de se demander d'où venaient ses réseaux de galeries camouflées et comment la résistance était au courant de leur existence. Après tout, il était évident qu'ils n'en étaient pas à l'origine, mais alors qui, et pourquoi ? Le soldat descendit, bientôt suivie des deux compagnons. Cinq minutes plus tard, ils arrivèrent devant une grande porte que leur interlocuteur s'empressa d'ouvrir, révélant des dizaines de personnes, la plupart assis autour d'une grande table, d'autres debout. Tous regardaient désormais les nouveau arrivant.

Cette scène lui rappela son entrevue avec Thomas. Bien que leur rencontre fut brève, elle avait compris qu'il avait un bon fond. En soit, ils se ressemblaient beaucoup sur certains points dont leur caractère. Le soldat les introduits brièvement auprès de l'assemblée :

- Voici la soldate de rang supérieur Emma. Cependant on ne sait rien sur le jeune homme qui l'accompagne.

Les murmures s'élevèrent à l'entente du rang de la jeune fille. En effet, les membres de la résistance étaient tous classés selon leurs aptitudes, du rang le plus bas, au rang supérieur. Cette catégorie existait uniquement pour les détenteurs d'étoiles à neuf branches, dont les capacités étaient inégalées. Le rang ou statut de chaque individu était marqué en bas à droite de sa licence. Malgré la tension qui régnait dans l'air, la jeune fille osa poser une question qui était essentielle pour elle :

- Est-ce que Carl est ici ?

Une voix qui lui était inconnue lui répondit :

- Hein ? De qui parlez vous ?

En temps normal, elle se serait offensée d'être vouvoyée à seize ans, mais là, la priorité était ailleurs. Inquiète, elle rétorqua :

- Il n'est pas là ? Pourtant il se rendait aussi à Hiroshima, et il a suivi la formation pour utiliser les armes de la résistance. Il ne peux pas...

Elle n'osa pas finir sa phrase, bien trop bouleversée que ses craints soient réelles. Ainsi, elle n'avait pas remarqué que la lourde porte blindée s'était entrouverte, révélant un soldat bien familier qui lui répondit d'un ton condescendant :

- Du calme, je sais où il est, Emma

La concernée se retourna brusquement, choquée de voir qui se tenait devant elle. Elle le reconnut immédiatement à ses courts cheveux noirs et ses yeux gris charbonneux. Après tout, il ressemblait beaucoup à Jack. Tout ce qu'elle put dire fut :

- Thomas... c'est bien toi ?

|Nom de l'histoire: JEANINE (Fanfiction Divergente)
|Numéro du chapitre: 1
|Écrivain: Lougriss

| Chapitre 1-Premier Jour

Je suis assourdie par les compliments et les encouragements que me crient mes parents. Malgré tout, je leur souris. Cela fait bien longtemps que mes parents ne m'ont pas complimentée ainsi. Je n'ai jamais vu ma mère aussi heureuse, et elle ne cesse pas de me dire que j'étais destinée à de grands choses... En somme, le summum de l'hypocrisie des Matthews. Je lui réponds avec humilité que ce n'est pas arrivé seulement à moi. Comme toujours, ils veulent oublier l'existence d'Andrew. Malgré mes remarques, celle qui pleure maintenant à chaudes larmes nie avec un mouvement de tête. Je décide de quitter la pièce, cela devient trop futile de rester avec elle. Je retourne au bureau où j'étais assise quelques minutes plus tôt, impatiente de découvrir ce que peut bien me cacher ce mot : "Divergent".

Les heures défilent tandis que je me plonge dans une recherche frénétique, voire même maladive, pour comprendre la signification de ce mot. Je prends aussitôt l'ordinateur portable que l'Académie m'a offert il y a deux ans, comme récompense pour "la meilleure élève" de la décennie. J'interroge les bases de données de la Bibliothèque des Erudits, je consulte des manuscrits anciens des fondateurs en ligne, mais rien ne semble expliquer ce terme mystérieux ! Je n'entends même pas mes parents repartir au travail. Finalement je passe l'après-midi, puis la soirée à faire des recherches en ligne. Mais la fatigue finit par reprendre le dessus, si bien que je m'endors avec l'ordinateur dans mes mains.

1er Jour

Je me réveille encore avant que le réveil ne sonne. Je suis beaucoup trop excitée, ces derniers temps. Il faut que je me rappelle que ce n'est pour l'instant qu'un stage d'une semaine. Sur le chemin pour aller à l'Académie, je retrouve Andrew à un carrefour embrumé à cette heure matinale.

Andrew peut être une aide très utile dans mes recherches, c'est pourquoi je me décide à lui dire ce que j'ai découvert. Il n'est pas étonné ; pour lui c'était tout simplement impossible qu'il n'y ait pas des gens pour lesquels le test ne fonctionne pas. Sa réaction me déçoit vivement : il n'éprouve pas la même ferveur que moi de donner un sens plus profond à ce mot. Je suis certaine que ce mot peut changer ma vision de la société d'une façon ou d'une autre, sinon pourquoi est-il caché à la population ? Qui d'autre que nous à Chicago sait qu'on peut avoir un sixième résultat à ce test qui n'est censé pouvoir en donner qu'un sur cinq ? Comment, moi, l'élite de Chicago, pourrait-elle se permettre de ne pas chercher à en apprendre plus ? C'est mon devoir de comprendre exactement de quoi relève les Divergents, avec ou sans l'aide d'Andrew. Mais j'aurais préféré l'avoir tout de même...

Quand j'aperçois enfin la silhouette de l'Académie derrière le brouillard, je dis à Andrew que j'irai voir Norton pendant la pause déjeuner pour en savoir plus. Andrew acquiesce et s'en va aussitôt dans les couloirs de l'aile est, tandis que je vais à l'ouest. Mon instructrice se présente à moi comme une certaine Sabrina Karaba qui travaille depuis sa jeunesse aux archives des factions. Elle m'amène d'ailleurs à la salle spécialisée aux souvenirs et archives d'antan, et semblant deviner ma curiosité à l'égard de cette pièce, me laisse deux heures pour regarder tous les dossiers qui m'intéressent. Elle me précise aussi qu'elle me donnera ensuite une heure pour rédiger des notes concernant toutes les potentielles découvertes. Je m'empresse d'aller à la rangée D, tout compte fait, peut-être n'aurais-je pas besoin d'aller interroger le Représentant ! C'est une occasion à saisir. Je parcours de nombreux dossiers avant de tomber sur ce que je cherche : une toute petite note ayant pour titre "La Divergence", et mon cœur accélère ses battements.

La feuille est déchirée, l'article s'arrête là. Il n'y a que la date au verso : il y a un mois tout juste, soit le 13 janvier. Je remets rageusement cette note à sa place. Je suis frustrée de ne pas avoir la suite, mais je commence à assimiler ce mot auparavant totalement inconnu. Ces Divergents sont un nuisible notre société. Mais cela n'explique pas encore pourquoi la population ne devrait pas les connaître. N'est-ce pas un de nos idéaux " La connaissance est mère de savoir" ? Empêcher la population d'avoir accès à ces connaissances est un crime !

Mes pensées tournent en rond ; ils me manquent plusieurs pièces du puzzle. Je sors un stylo à encre de ma veste et j'écris un compte-rendu sur les Divergents, en mettant des hypothèses, puis je raconte aussi les découvertes du dossier donné par Norton.

C'est déjà l'heure du déjeuner. Et la faim se fait ressentir, après le maigre petit déjeuner ce matin.

Je sors de l'aile ouest et me dirige vers le centre de l'Académie, et donc la cafétéria. Je trouve Andrew assis à une table avec une fille. Je fais comme si je ne l'avais pas vu, et vais m'asseoir à un table au fond de la pièce. Je les observe, dégoûtée. Dégoûtée par moi-même, je n'ai pas réussi à m'imposer et aller lui dire que je devais absolument lui parler de mes découvertes. Je remarque que la fille a des tatouages. Une audacieuse, qui n'est même pas en cours avec les autres lycéens. J'ai envie de l'étriper. Pour qui se prend-t-elle, au juste?

Je passe une quinze de minutes à me demander comment ces deux-là peuvent se connaître. Je suis forcée de détourner le regard. En effet, mon instructrice est venue me chercher.

L'après-midi, quand je demande quelles expériences Norton a effectuées, Sabrina me répond qu'elle n'en aucune idée. Cela sous-entend probablement qu'il n'y en a pas eu avant Norton. Ou alors que mon instructrice me ment. Elle m'explique diverses choses sur l'histoire de la ville, mais ça ne m'intéresse pas. Je ne retiens de cette journée que le moment où nous sommes allées au siège des informaticiens. Il y a des caméras partout dans la ville. Dans tous les bâtiments publiques, dans les allées, les boulevards, les rues...Partout sauf dans nos maisons. Et il s'agit d'une disposition mise en place depuis peu. A la demande de Norton.

Est-ce qu'en étant divergent, on est repérable par une caméra comme si on avait un post-it sur le front? Est-ce que Norton a exterminé des divergents ? Expérimenter ? Tant d'idées improbables s'insinuent dans mon esprit. Je n'obtiendrai des réponses qu'auprès de Norton. Demain.

Songeuse, je me rappelle que demain, c'est aussi la Saint-Valentin. Et aujourd'hui, Andrew a pris son dessert avec cette fille.

Je sens que demain sera une journée mémorable.

|Nom de l'histoire:
|Numéro du chapitre: Bonus 1
|Écrivain: Lougriss

| Chapitre bonus :
Cher Andrew,

Alors que je m'assieds pour t'écrire ces mots, je sens le poids de nos années partagées, les souvenirs entrelacés dans les recoins de mon esprit. Depuis le premier jour où nos chemins se sont croisés, tu as été une lumière dans les ténèbres, un guide dans un monde déchiré par la division. Nous nous sommes compris dès le premier jour.

Je me souviens encore des nuits où nous nous sommes perdus dans les étoiles, nos rêves et nos aspirations s'entremêlant dans la brise nocturne. Chaque mot que nous avons échangé, chaque sourire échangé, était un fragment de notre histoire commune, une histoire de deux âmes cherchant la connaissance dans un monde qui en est rempli !

Ta compassion, ta gentillesse, ont été comme des étoiles dans un ciel sombre, illuminant mon chemin lorsque les ténèbres menaçaient de m'engloutir. Je parle ici de ma situation familiale, qui comme tu le sais, dégénère chaque jour de plus en plus. Ta présence m'a rappelé la beauté de ce monde. C'est grâce à toi que j'ai eu de l'ambition. C'est grâce à toi que j'ai voulu viser plus haut dans la société. C'est grâce à toi que j'ai réussi ce que j'ai entrepris. C'est grâce à toi que je suis qui je suis.

Pourtant, j'ai plus que jamais l'impression que nos chemins divergent. On a beau avoir eu la chance d'intégrer ce stage, tu passes tout de même tout ton temps libre avec cette Natalie. Et je veux te rappeler certaines choses :

Dans un premier temps ; tu ne la connais pas. Ensuite, elle n'est pas comme toi, elle n'est pas comme nous. Et elle n'a pas notre importance dans la société. Tu n'as pas vu ses tatouages? C'est une Audacieuse. Les Erudits ne fréquentent pas d'Audacieux. On peut renier sa famille, mais pas sa faction. Et tu m'as promis de rester Erudit, il y a quelques mois. Tu es donc en train de te renier, et je me devais de te le dire.

Tous les jours quand nous nous prenons la main, je sens mon cœur qui palpite. Tu es plus qu'un ami avec avec qui je peux parler de tout et n'importe quoi.

Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve, je ne sais pas comment tu vas réagir à cette lettre. Il y a tant de choses que j'ignore. Mais je sais une chose avec certitude :

Je t'aime, Andrew.

Je t'ai toujours aimé.

Je t'aime.

Signé : Jeanine

Heure de Vote ! Vous devez voté les 3 meilleurs chapitres parmis ceux présentés dans ce Saut.

1. [Écrivez votre réponse en commentaire et justifiée]

2. [Écrivez votre réponse en commentaire et justifiée]

3. [Écrivez votre réponse en commentaire et justifiée]

Et maintenant n'hésitez pas à dire ce que vous proposez à améliorer dans le Saut. --->

Avant toute chose,désolé de mon immmmmeeeeense retard ! Je vous promet que ça n'arriveras plus. Désolé au lecteur comme au écrivain !

Cependant je suis content que certains aient demander quand sortiras la suite ou encore si j'allais bien,un grand merci !

Je suis également content pour l'acceuil que vous portez sur ce magazine !

Aussi,voici le classement du dernier Saut:
1.Beyond The End
2.MoneyAwards
3.Le regard de l'Ombre
4.Skull
5.Ma vie
6.Les aventures de Kelya James

Et voici le classement général qui prend en compte tout les Sauts sauf celui que vous lisez en ce moment:

1.JEANINE (Fanfiction Divergente)
2.Beyond The End
3.Au cœur de l'amour
4.MoneyAwards
5.Le regard de l'Ombre
6.Skull
7.Ma Vie

Heure de la F.A.Q !!

Question 1:
Pensais-tu que le Saut aller aussi bien marcher ? Est-ce dur pour les écrivains de tenir le rythme des chapitres ?
Xiyoo25

Alors ! Personnellement je savais que ça allait marcher,étais confient et j'avais une idée originale ! Donc en soit je n'était pas surpris des 100~200 vues. Mais en vrai ça me fais toujours plaisir de passer la barre des centaines à chaque fois ! Un grand merci !
Et sinon,pour moi ça vas mais je sais que certains ne tiennent pas trop le rythme. J'invite donc au écrivain d'écrire leurs ressentis !

Comment t'es venue l'idée du Saut? Combien d'écrivain publient dans le Saut?
Lougriss

L'idée m'est venu grâce au Jump,le magazine de manga shonen. Le nom du Saut est d'ailleurs un hommage. TOUTES RESSEMBLANCE SERA FORTUITE !
Sinon, 9 écrivains publient, en comptant ceux qui ont arrêté.

⚠️D'ailleurs, la F.A.Q n'est pas fini mais:⚠️
-FDH vas arrêter de publier
-Les aventures de Kelya James sont finis

Ils restent donc 7 écrivains,mais de nouveaux arrivent !

Tu fais comment pour écrire aussi bien ?
@SHNMKD

Je lis beaucoup. Voilà.

Publié le 31 Mars 2024

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