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Je vérifie pour la enième fois mon planning, j'ai bien fait d'ailleurs car je regardais depuis le début celui de la semaine A alors qu'on est en B. Finalement, il n'est pas si étonnant que je sois arrivée au mauvais endroit ce matin. Le Lundi ne me réussira visiblement jamais ; même si rien de grave n'est encore jamais arrivé. Tout en soupirant, je tourne donc la page de mon carnet afin d'accéder au bon planning. Mon regard se dirige dans la case en bas à gauche de la page, celle-ci en format paysage, à cet endroit est noté : étage 1 toilettes F2 cabine 6, je sors rapidement mon stylo de ma poche et recopie ce texte sur mon poignet. Quelques instant, je contemple l'encre rose pailletée sur ma peau. Il faut vraiment que je cesse de laisser ma petite soeur rentrer dans ma chambre quand elle a envie. Je soupire un coup avant de ranger rapidement stylo et carnet dans mon sac, entre deux cahiers.

Je jette un coup d'oeil à l'horloge au-dessus de la porte numérotée 309, il est 18h26. L'établissement ferme dans un peu plus d'une demie-heure. A part moi, les derniers élèves qui trainent ici se dépècheront de partir dans 4 minutes maximum. La sonnerie de 18h30 est toujours en avance, ce qui arrange tout le monde moi y comprit. Choisir un lycée sans internat était une bonne chose finalement, de plus cela me donne une excuse pour rentrer tard à la maison.

Je me dirige vers les escaliers à ma droite, il me semble que ceux-ci relient le deuxième et le troisème. Les marches défilent sous mes pieds tandis que mon esprit vagabonde vers Philibert, est-ce qu'Anaïs l'a bien nourri ? Je pense sérieusement que non. Dans ma tête se prépare le schéma du trajet que j'aurais à faire dans la maison pour ne pas perdre trop de temps à nourir notre poulpe de compagnie.

Je saute les quatre dernières marches d'un coup et atterrit sur le palier. Je parcours quelque mètres, dépasse les portes numérotées 210, 211 et 213 avant d'arriver à un autre escalier, qui lui va me mener au premier étage. Je le descend rapidement, sans oublier de sauter à nouveau les derniers marches. Le palier se trouve être légèrement glissant, je commence à tomber, mais cela me ferait perdre trop de temps je saute donc et me retrouve à nouveau droite. Mon avancée reprend.

Je tourne à droite à la sortie du palier. Les portes 113, 111 et 109 défilent à ma droite alors que les 112 et 110 passent à ma gauche. J'entre dans les toilettes et sans grande précautions ouvre en grand la sixième cabine. J'y rentre et ferme derrière moi. Je regarde l'heure une dernière fois : 18h33. J'inspire un grand coup, me préparant à rentrer chez moi. J'expire, me rappelant que, depuis ces huit ans que je le fais, ni Laurraine ni Robert ne l'a jamais cramé. Je fonce dans la porte et je saute.

Je me retrouve derrière la porte du jardin. J'avance lentement, fatiguée de m'être pressée dans l'établissement avant de rentrer. J'ouvre la porte fenêtre en soupirant. Philibert a encore mis de l'eau partout. Quand je disais à mon père qu'il fallait lui acheter un bocal avec un couvercle... Je jette un regard vers le "Tableau des repas de Philibert", lequel est soigneusement décoré par l'écriture hésitante de ma soeur. De façon surprenante, ma soeur avait bien mis la petite croix dans la case "Philibert a bien mangé son goûter". Je peux donc rejoindre sans problème ma chambre.

Je monte rapidement les escaliers, passant devant la fenêtre depuis laquelle j'aperçois sans surprise notre voisin d'en face rentrer chez lui. C'est une des rares personnes que j'apprécie au lycée et dans le quartier. Ce fait est d'ailleurs assez étonnant car je ne lui ai parlé qu'une seule fois, et c'est certainement là son point fort. Avec ses parents, ils ont emménagé après nous. Laurraine a alors décidé de les inviter à dîner pour leur souhaiter la bienvenue et plein d'autres arguments plus ou moins bons. Ce soir-là, j'ai découvert qu'il irait au même établissement que moi. En rigolant je lui avais dit "Si jamais je ne prends pas le bus, ne le dis pas à ma mère" mais il a vite compris que je ne rigolais pas tant que ça. Heureusement, il a eu la sympathie de ne jamais en parler à personne, même pas à moi.

J'entrais dans ma chambre en refermant violemment la porte derrière moi. En passant j'avais toqué au bureau de Robert pour qu'il aille voir en bas, il avait l'habitude de se signal. Mon sac vole à travers la pièce tandis que je saute jusqu'à mon lit. J'abuse peut-être de ma capacité parfois mais c'est tellement bien de pouvoir passer d'un endroit à l'autre juste en le voulant.

Je passe l'heure qui vient à traîner sur mon téléphone et mon ordi, je prend ensuite une petite demi-heure pour faire mes devoirs pour demain. Vers 20h10, j'entends un appel venant de l'étage du dessous m'annonçant que descendre manger n'était pas une option. Je finis rapidement le dernier problème de maths avant de sortir au plus vite possible de ma chambre.




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WOW. Cela faisait longtemps que je n'avais pas écris en si peu de temps ! Héhé ~
Je suis honnêtement fière de ce chapitre, j'espère qu'il vous plaira autant qu'à moi ! ^^

Avant de vous laisser, je voudrais remercier Smarties16 ma petite disciple chou qui a été la première à connaître ce projet et qui m'en a donné son avis et PrincessOrianna ma Oppa qui m'aura aidé tout au long de ce chapitre ainsi que pour la création de Philibert même si elle ne le sait peut-être pas ~

Grosses bises sur vos crânes chevelus ou pas
Annyeong 👋

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