42/ Un couple -
Les journées dans la maison familiale des Dimartino étaient vraiment reposantes. Nicole m'aidait énormément avec Leia, de façon à ce que Marc puisse récupérer facilement de l'opération.
Nous avions enfin pu discuter plus longuement de toute cette histoire et de notre histoire.
Marc avait remarqué depuis plusieurs semaines que Fanny était étrange quand il parlait de moi ou de Leia. Il l'avait déjà plusieurs fois reprise à ne plus dire quoique ce soit de méchant sur moi et il trouvait qu'elle avait du mal à se contenir de balancer des horreurs.
Il n'aurait pas imaginé qu'elle entretenait autant de haine envers moi et d'après ce que le commissaire lui avait dit, Fanny avait projeté de me faire du mal d'une manière ou d'une autre. L'occasion avait été trop belle pour elle, je venais rendre visite à Marc.
Marc avait compris en entendant vrombir la voiture que c'était celle de Fanny et c'est d'instinct qu'il avait voulu me protéger.
Nous avons ensuite beaucoup et surtout discuté de nous deux. Maintenant que nous étions au calme, il voulait savoir.
Marc : Sarah, je sais que ce n'était pas que sur le coup de l'émotion que tu m'as révélé tes sentiments, mais ...
Sarah : mon coeur, j'étais et je le suis toujours : amoureuse de toi. Je n'ai plus peur de ce que je ressens, je ne veux plus craindre de te perdre et oui, je t'aime. Je t'aime tellement et depuis si longtemps ... qu'il y ait eu Leia ou pas, je t'aime.
Marc : et comment te sens-tu d'avoir perdu notre deuxième enfant ?
Sarah : je suis triste. Je n'ai pas eu le temps de me réjouir et de te l'annoncer, j'aurai tellement aimé voir ta réaction.
Marc : j'aurai été très heureux, et je le suis encore. Tu voulais me le dire : tu ne voulais pas me le cacher, pas comme pour Leia, même si je sais pourquoi tu l'as fait.
Sarah: pourquoi je ne te l'aurais pas dit ?
Marc : tu aurais pu regretter la façon dont cet enfant avait été conçu ? Je te rappelle qu'on était assez alcoolisés ce soir-là et nous n'étions pas vraiment un couple ...
Sarah : c'est vrai que ce n'était pas vraiment les conditions les plus romantiques pour concevoir un enfant, mais j'ai accepté cet enfant comme un cadeau de l'univers pour nous réunir : c'est pour cela que je venais te voir au travail.
—-
Un mois s'était écoulé, Marc avait vu le médecin de l'hôpital du nord et celui-ci était satisfait de sa convalescence. La cicatrice était bien fermée. Marc devait quand même faire attention à ne pas encore faire d'efforts physiques trop brusques !
Nous avons décidé qu'il était temps de rentrer et nous ne voulions pas abuser de la gentillesse des Dimartino.
La semaine suivante nous sommes donc revenus à l'appartement. Les médias avaient cessé de s'intéresser à l'affaire puisque de toute façon toute l'instruction judiciaire était en cours. Fanny était en liberté surveillée officiellement - mais elle avait été internée en psychiatrie.
Le procès pour tentative de meurtre, pour blessures volontaires n'aurait lieu que bien plus tard !!
La presse s'était donc lassée du peu de détails croustillants à évoquer. Ils avaient même très bien résumé le fond de l'histoire : une jalousie poussant à la folie.
Pendant notre séjour dans la maison des Dimartino, Marc et moi dormions de nouveau ensemble mais nous n'avions rien fait. Déjà les premiers temps il souffrait trop de sa cicatrice et je pouvais rarement m'endormir contre lui. Puis vers la fin de notre séjour, il n'avait plus besoin de pansement mais je n'étais pas à l'aise et je n'envisageais absolument pas d'être intime avec lui alors que nous n'étions pas chez nous.
Mais nous rentrions chez nous, et lui comme moi étions suffisamment remis de nos différentes blessures. Je sais que nous pensions à la même chose car nous avions besoin de nous retrouver physiquement et cette fois-ci nous voulions être pleinement conscients !!
Nous avons récupéré nos voitures laissés sur le parking du job de Marc et avons rendu le Porsche à John.
Une fois rentrés à la maison, après avoir déposé Leia chez les parents de Marc, nous étions tous les deux gênés, comme si nous revenions à notre ancienne organisation.
Sarah : hmm. Ça fait bizarre de rentrer ?!
Marc : oui j'ai l'impression que la bulle protectrice dans laquelle nous étions s'est volatilisée comme une bulle de savon qui éclate ! Qu'est-ce qu'on fait ?
Sarah : on n'a plus besoin de faire chambre à part, non ?
Marc : j'étais en train de me demander s'il fallait que je déballe mes affaires dans ta chambre ou dans la mienne...
Sarah : on est un peu bête de se poser de telles questions !!
Marc : hmm.. je ...
Sarah : allez viens dans notre chambre, ce n'est pas comme si tu n'y étais jamais entré ?!?
Nous avons rigolé de l'absurdité de cette réponse ! Nous avons donc procédé au déménagement des affaires de sa chambre jusqu'à la chambre parentale. Au bout de quelques heures, Marc était éreinté : c'est vrai 5 heures de route et 3h de rangement ça épuise.
Sarah : chéri ? Va t'allonger, je vais aller voir Dylan et Marina pour leur dire que nous sommes rentrés.
Marc : je veux bien aller m'allonger ... mais je pensais que tu viendrais avec moi !
Son regard est plein de malice et d'un désir que je reconnais. Cela a le don de me faire frissonner d'envie ! Il me prend la main et m'emmène sur notre lit.
Nous nous asseyons face à face et il se penche pour déposer de doux baisers dans le cou. Je ferme les yeux pour apprécier ce contact. Je sens la main de Marc passer dans mon dos, il descend la fermeture éclaire de ma robe. Je frissonne encore lorsque ses lèvres abandonnent mon cou pour se poser délicatement sur mon épaule pendant qu'il fait glisser ma robe de mon corps. Je suis en sous vêtements devant lui et j'ouvre les yeux. Nous nous regardons droit dans les yeux, nous ne disons rien, mais nous reconnaissons dans le regard de l'autre tout ce désir que nous avons l'un pour l'autre.
Nos bouches se rapprochent et se scellent dans un baiser passionné, notre souffle se fait plus haletant. Je déboutonne sa chemise et la fait rejoindre ma robe. Je me détache de la bouche de Marc et pose mes mains sur son torse. Je caresse lentement chaque parcelle de sa peau avec mes doigts et je m'arrête au niveau de sa cicatrice. C'est la première fois que je la vois. Je pousse légèrement Marc de façon à ce qu'il s'allonge sur le dos. Je continue à caresser son torse et je commence à déposer moi aussi de doux baisers sur son corps jusqu'à sa cicatrice.
Marc : Sarah ? Qu'est-ce que tu fais ?
Sarah : je t'aime tout entier et cette cicatrice fait partie de toi et c'est une façon de te prouver que j'accepte cette blessure...
J'ai ensuite continué mon avancée et j'ai commencé à déboutonner le pantalon de mon amoureux, pantalon qui a rejoint le reste de nos vêtements.
Remontant vers la bosse caractéristique de son boxer, Marc me tire plus haut, m'empêchant de libérer sa virilité !! Je rigole.
Sarah : tu ne veux pas que je te libère ?!?
Marc : chut. Reviens m'embrasser ...
Je m'installe à califourchon sur lui et me penche pour aller au contact de sa bouche. Nos langues se livrent en une danse endiablée jusqu'à ce que Marc me fasse basculer de sorte que je me retrouve allongée à sa place avec lui au-dessus de moi.
Il se redresse et plonge ses yeux dans le mien : son regard est d'une intensité. Je le trouve si beau, je suis si heureuse, mon cœur bat à tout rompre.
Marc (dans un murmure) : Veux-tu m'épouser ?
Marc me fixe intensément, il attend ma réponse. Ma tête et mon cœur hurlent ensemble : bien sûr que ouiiiiiii !! Ma bouche n'émet aucun son, mes yeux se remplissent de larmes - l'émotion est trop forte - je me soulève légèrement et l'embrasse avec toute la passion que je peux y mettre !!
Marc me chuchote à l'oreille : je veux entendre ta réponse !
Sarah : fais-moi l'amour et je te répondrai !!
Rien de tel pour motiver mon amant. Il se débarrasse de son boxer et de mon string et il pénètre mon intimité avec une telle rapidité que cela me fait crier d'abord de surprise puis de plaisir.
Nos ébats sont intenses et nous atteignons quasiment en même temps l'extase. Marc pose son front sur le mien et me parle dans un souffle :
Marc : alors ?
Sarah : oui. Bien sûr que oui je veux t'épouser, tu doutais de la réponse ?
Marc rigole à ma question : il fallait que je te le demande quand même !!
Il se détache de moi et m'entraîne avec lui dans la salle de bain. Nous avons de nouveau fait l'amour au lieu de nous laver ! Marc s'est justifié en expliquant qu'il était si heureux que j'accepte de l'épouser !! Tous les prétextes sont bons lui ai-je rétorqué pendant qu'il m'embrassait la nuque. Après tout cet élan de passion, nous étions bien épuisés et nous nous sommes endormis, blottis l'un contre l'autre.
A tel point que c'est le téléphone de Marc qui nous a réveillé : il était près de 19h. Ses parents s'inquiétaient de ne pas nous voir revenir chercher Leia.
Marc, la voix endormie : papa ! Je fête mes fiançailles avec Sarah ! On est un peu occupés si tu vois ce que je veux dire !! (J'étais rouge de honte !! Qu'est-ce que son père allait penser de moi la prochaine fois qu'il me verrait !) papa !! Demande à Hélène de récupérer la petite, j'ai eu une longue journée et je n'ai plus la force de conduire !! (...) bien sûr qu'elle a dit oui (...) merci papa (...) oui je lui dirai (...) remercie Hélène pour moi ! A demain !
Je me redresse dans le lit et regarde Marc qui pose son téléphone et qui semble se recoucher pour dormir !
Sarah : tu m'expliques ?
Marc : hmm.. quoi ? Hélène s'occupe de Leia pour ce soir, elle nous la rend demain avant d'aller à son travail !
Sarah : ça j'avais compris ! Ça te prend souvent de raconter notre vie intime à ton père ?!?
Marc ; ah ? J'ai fait ça ??
J'éclate de rire !! Il était vraiment endormi alors !!! Je lui fais un bisou et me lève du lit.
Marc : tu vas où ?
Sarah : je ne compte pas vivre d'amour et d'eau fraîche !! J'ai faim !!
Marc : ah oui tu as raison ! Tu peux ouvrir la boîte rouge en alu dans le frigo : c'est ma cachette de sucreries et j'aimerais bien une douceur sucrée !!
Sarah : hé !! Ce n'est pas parce que je vais devenir ta femme que je vais être ta servante !!
Marc: oui mon amour, je suis juste un peu fatigué après cette longue journée...
Je me lève en souriant et vais dans la cuisine. Je mets à chauffer de l'eau et j'ouvre le réfrigérateur. J'attrape la boîte en question, je ferme la porte et ouvre la fameuse boîte : mes yeux s'écarquillent. A le place des soi-disant sucreries, se trouve une magnifique bague or blanc et rose avec des diamants.
Un mot accompagne le bijou :
« J'ai toujours su que ma vie serait liée à la tienne dès notre première rencontre. Je t'ai aimé tout de suite et je n'ai jamais cessé de t'aimer. Tu es si précieuse à ma vie, tu la rends douce, enrichissante et tu as déjà réalisé mon rêve : tu es une mère extraordinaire. Tu es la femme que je veux à mes côtés pour toujours. Je t'aime Sarah, bien plus que tu peux l'imaginer.
A toi, pour toujours.
Marc. »
J'ai les larmes aux yeux, cette déclaration d'amour est magnifique. Je me saisis de la bague, je ne sais pas si je peux la mettre. Je me retourne pour aller voir Marc, je sursaute car il est là derrière moi. Il me regarde avec beaucoup de tendresse, il semble ému de me voir dans le même état que lui.
Marc : tu peux la mettre, elle est pour toi ... c'est le symbole de notre amour : nos vies sont enlacées.
Sarah : depuis quand elle est au frais ?
Marc : hmm... depuis un moment déjà... est-ce si important ?
Il s'est approché de moi, m'a pris la bague des mains. Je l'ai regardé faire, mon cœur s'est accéléré d'un seul coup ; Marc s'agenouille devant moi, me prend ma main gauche, il me regarde et me (re)pose la question : Sarah ? Veux-tu partager ta vie avec moi et faire que nous formions une vraie famille ?
Mes larmes coulent toutes seules, mais pour une fois ce sont des larmes de joie. J'arrive à répondre positivement à la question pendant que Marc glisse la bague à mon annulaire.
Il se relève et nous nous embrassons tendrement...
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