Chapitre 14
La petite troupe avait été minutieusement préparée. Chacun avait sa portion de nourriture, ses armes et de quoi changer de vêtements. Sarah avait pu bénéficier du port d'une armure fait en un métal léger et très résistant.
Le Maître des Serpent lui avait confié une longue épée et ce fus fièrement qu'elle la porta dans son dos. Son oncle avait insisté pour qu'ils aient non pas dix mais quinze soldats à leurs côtés. Il avait aussi tenu à être présent lors du départ. Celui-ci se fit le plus discrètement possible. Personne ne devait savoir que Sarah partait à la recherche de son père. Les chevaux commençaient à s'impatienter. Sarah étreignit son oncle et se mis en selle.
« Rends nous fier, Sarah. Venge ta mère. »Lui avait-il dit.
Elle avait acquiescé avant de faire partir son cheval au trot. Toute la troupe la suivait. L'adrénaline envahit son corps tout entier.
Au loin, le soleil se levait, éclairant la cité d'Orion.
La Forêt était droit devant eux. Derrière elle, une gigantesque plaine prenait les couleurs dorés du soleil. L'horizon n'était qu'un trait un peu sombre qui délimitait la plaine du ciel. Fasciné, Sarah fit accélérer son cheval.
Le premier jour, ils décortiquèrent l'Est de la Forêt. Le second, L'Ouest. N'y trouvant rien, ils se lancèrent dans la plaine espérant que l'horizon leur livrerait ses secrets.
Ils traversèrent les plaines au grand galop, s'amusant parfois à se courser. Le soir, ils plantaient leurs tentes et prenaient leur dîner avant d'aller se coucher.
Mais ce soir, Sarah ne voulait pas dormir. Enfin, pas de suite. Elle attendit qu'Atlan la rejoigne. Ils discutèrent de tout et de n'importe quoi, passant du nouvel endroit qu'ils devraient explorer le lendemain à la malencontreuse chute d'un de leur soldat dans un ruisseau.
Contemplant les étoiles, Sarah lui dit :
- J'ai espoir, cela fait tout juste une semaine que nous le cherchons et nous avons déjà éliminé la Forêt et la plaine.
- Oui, mais le royaume d'Orion est grand et nous, tout petits.
Sarah gloussa.
- L'autre jour, j'ai vu un serpent dans la plaine. Je lui ai parlé.
- Ah bon ?
- Il m'a dit que son clan vivait à l'horizon, ce qui veut dire qu'il y a d'autres contrées là-bas ! S'exclama-t-elle en pointant le trait sombre qui s'étendait devant leurs yeux.
- Bien sûr qu'il y en a !
- Et pourquoi n'en parlez-vous jamais ?
- Car il n'y a que des animaux là-bas. Ce sont des sortes d'animaux fantastiques si tu préfère.
- Par exemple ?
- Il existe là-bas une race de cerfs dont les bois sont faits de ce qu'on appelle des « fragments de lune ».
- C'est-à-dire ? Demanda Sarah, curieuse.
- Ses bois brillent dans le noir. Et leur lumière est exacte à celle que produit la Lune.
- Ce doit-être magnifique !
- Je n'en ai jamais vu en vrai.
- Quelles autres espèces y vivent ?
- Il y a des serpents, qui ont une particularité.
- Laquelle ?
Atlan se tourna vers elle un sourire malicieux aux lèvres.
- De transmettre certains pouvoirs à des personnes particulières... Dit-il en caressant le poignet de Sarah.
- Alors, c'est l'un d'entre eux qui m'a mordu ?
- C'est ça. Maintenant il est temps de dormir, mademoiselle.
- S'il le faut...
Sarah rentra dans sa tente et se blottit dans ses draps. Atlan y entra lui aussi, lui prit la main, et la laissa s'endormir.
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