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Salam aleykoum

Neyla : On va en terminale, après on passe le bac, on va à la fac, on se marie, on prend un crédit, on fait des enfants. Putin Sarâ on grandi !

Moi : mmh

Neyla : Sarâ tu m'écoutes ?

Moi : Oui

Neyla : Du coup je te disais, avec H, on prévoit de mettre les pulls Bonnie&Clyde qu'on a acheté et d'aller braquer une banque...

Moi : Ah ouais ?

Neyla s'approche de moi et m'arrache mon téléphone des mains, j'étais en train d'écrire un message. Elle me fait chier.

Neyla : Ah je vois. Depuis toute à l'heure je te parle, je comprends pourquoi tu m'écoutes pas !! "T'inquiète pas tu vas nous avoir une bête de note au bac je te fais confiance Sarâ, passe une bonne nuit sous la protection du Tout Puissant " il a mit un cœur bleu! T'as une touche. T'as une touche. T'as une touche!

Moi : Neyla rends moi mon téléphone. Tu dis n'importe quoi on parle c'est tout.

Neyla : Il te plaît ?

Moi : Non.

Neyla : Pourquoi tu souris quand je te parle de lui, et regarde moi dans les yeux !

Moi : Laisse moi tranquille.

Je change de sujet en lui désignant une des 100 tenues éparpillées sur le lit.

Moi : Mets celle là, s'il te plaît, c'est celle qui te va le mieux.

Neyla : T'as raison...

Je regarde Neyla s'habiller et se déshabiller depuis tout à l'heure. Tout lui va cette fille, elle est trop bien formée. Du coup, je me demandes si elle déjà pensé à cacher ces fameuses atouts ... Parce que vu comment elle est. Les gens, les hommes passent leur temps à la regarder. Neyla je l'aime énormément mais elle s'habille pas comme elle le devrait.

Moi : Mais tu veux pas mettre un truc qui dépasse les fesses ?

Neyla : Bah pourquoi ?

Moi : Bah....parce qu'on voit tes fesses Neyla.

Neyla : Comment on voit mes fesses j'ai un jean ?

Moi : Oui t'as un slim donc on voit toutes tes formes.

Neyla : Ça dérange pas H donc il est où le problème ?

Moi : Mais Allah dans tout ça ?

Neyla : De quoi tu parles ?

Moi : Je te parle du hijeb Neyla. T'y as jamais pensé ?

Ney : Mais qu'est ce que tu racontes ? Le voile c'est même pas obl..

Moi : Ne dis pas ça parce que je vais te gifler. Bien sûr que si c'est obligatoire évite de parler sans science. Et même si ça serait pas obligatoire, tu crois que c'est chari3 (légiféré) de s'habiller comme nous on le fait ? Même les femmes d'Abu jaal et d'Abu lahab les ennemis de l'islam à l'époque s'habillaient pas comme nous on le fait.

Neyla : Ah bah je vois que Yâsser il t'a bien monté la tête hein! Il a dit la même chose à Hakim et il me l'a répété. Continue à le fréquenter tu vas juste devenir une extrémiste une grande tarée.

Moi : Ok. À demain Neyla.

J'ai pris mes affaires et je suis partie alors qu'elle me demandait de rester. Je ne supportais pas qu'on s'en prenne à Yâsser de quelques manières que ça soit.

***

Me voici ce matin du mardi 4 septembre 2012, devant mon miroir à me demander comment je vais m'habiller pour la pré rentrée.

J'ai cogité tout l'été, et je pense que je suis prête à faire "ce pas vers mon Seigneur" comme le dirait Yâsser. Encore et toujours.

(J'vous mets les pages insta mais si ça vous dérange j'enleverai à l'avenir)

J'ai pris dans l'armoire de Fad une vieille jupe et je suis partie de la maison en courant sans déjeuner. Sans dire bonjour à mes parents.

Sortir avec le voile c'était la meilleure sensation que j'ai connue depuis très longtemps. Je sentais que j'avais fais quelque chose de bien. Je sentais que ma vie commençait à avoir un sens. Je me sentais libre. Ça peut paraître étonnant. Car pour moi le voile ça a toujours été museler la femme msuulmane et l'empêcher de s'exprimer. J'avais jamais eu cette impression de crier que depuis que j'avais mis le voile. Je criais au monde entier que "j'étais d'"oummatu Muhammad" (la communauté de Muhammad) et j'étais tellement heureuse. J'étais libre de mon corps. Je ne suivait pas ce qu'on me dictait. À savoir être une marchandise commerciale mais j'étais une femme libre qui disposait de son corps et qui avait choisi qui pouvait le voir et qui pouvait le regarder. Avec le recul, je me dis que Yâsser a fait 3 choses pour moi que je ne regrette pas, et porter voile en fait parti.

Bien vite, la réalité m'a rattrapé. J'ai été au Starbucks pour acheter à manger pour Ney et moi et je suis partie direction le lycée.

Neyla : T'as mit le hijeb finalement? Félicitations.

Moi : Prends l'habitude du salam s'il te plaît. Salam aleyki tu veux des cookies.

Neyla : Oui je veux bien.

Moi : Non tu dois répondre à mon salam d'abord.

Elle rit et réponds à mon salam et nous entamons cette nouvelle année, riche en émotions.

***

Moi : T'es bizarre aujourd'hui, qu'est ce que tu as ?

Yâsser : Rien pourquoi ?

Moi : Bah j'vois bien que t'es pas dans ton état normal, d'habitude quand on se parle t'es dynamique, tu fais des blagues, je sais pas... T'es pas comme aujourd'hui.

Yâsser : J'ai repensé à un frère fillah à moi, je suis triste.

Moi : Bah...appelle le.

Yâsser : J'peux pas.

Moi : Vas le voir.

Yâsser: Il est en Algérie.

Moi : Si tu veux l'appeler comme je t'ai dis, je raccroche.

Yâsser : Tu vas pas raccrocher parce qu'il est mort mon frère Allah y rahmo.

Moi : Allah y rahmo pardon Yâsser je savais pas...

Yâsser : T'inquiète, c'est pas ta faute s'il est mort. Je devrais même pas être triste, parce qu'il a eu une bonne fin mais bon..

Moi : C'est indiscret de te demander les raisons de sa mort?

Yâsser : J'suis toujours fier de dire que mon frère Mohammed a été tué. Il a été abattu c'est mon modèle wallah.

Moi : ....Mais....c'est bizarre... T'es content qu'il ait été tué.

Yâsser : Non, je suis content de comment il a été tué. Nuance.

Moi : Tu veux bien arrêter de tourner autour du pot s'il te plaît et parler ?

Yâsser : Mon frère qu'Allah le fasse entrer dans son vaste paradis Amin combattait pour l'honneur des musulmans et musulmanes contre les juifs et il a été tué par des kouffar, il est mort fissabililah au mois de Mars c'est pour ça que je suis si fier de lui.

Ça se voit peut être pas, mais je suis une fille qui tire énormément de conclusions hâtives, alors quand il m'a dit "Mohammed, Mars, contre les juifs, abattu par un policier" j'ai direct fais le lien entre l'homme que mon père, avait abattu de son arme il y a peu et l'ami, le frère si cher au cœur de Yâsser, le terroriste, le tueur de Toulouse et Montauban, Mohamed Merah.

-"Pardon d'avoir raccroché comme ça, mais tu viens de m'avouer que ton meilleur ami, c'était un terroriste."

-"C'était mon frère, il était pas un terroriste il était au contraire un justicier ! Un lion un soldat du Tout Puissant, il a vengé nos frères et sœurs qui se font massacré tout les jours sur leur territoire que ce soit en Syrie en Irak en Palestine par les occidentaux et les juifs en les attaquants chez eux! Je veux faire comme lui."

-"Tu sais que je pourrais te dénoncer pour ce que t'es en train de dire ? Apologie du terrorisme tu sais t'encoures quoi comme peine?"

-"Mais tu ne le feras pas, parce que j'ai l'impression qu'Allah t'as choisi pour combattre toi aussi. Défendre les faibles, les opprimés et éliminer les injustes et ceux qui offense Allah azawajal."

J'ai pas répondu à son message. J'étais trop sous le choc de me dire que j'étais amoureuse, je parlais avec un terroriste. J'étais choquée et dégoûtée. Voilà les mots. Cependant il est revenu me parler le lendemain. En me souhaitant une bonne vraie rentrée et que si je pouvais, il voulait que je le rejoigne au Sévigné. Là où tout a commencé.

J'ai passé cette journée de rentrée très tranquillement avec Neyla. On a une bonne classe, une bonne ambiance, et à 15h à la sortie je suis partie pour rejoindre Yâsser, comme il me l'a demande même si j'ai pas répondu à son message.

Moi : Salam aleyka.

J'arrive à sa hauteur et il relève la tête, puis tape un grand sourire. Il range son portable dans sa poche et s'approche de moi, je recule.

Moi : Non s'il te plaît. Reste à plus d'un mètre de moi.

Yâsser : Wa aleyki salam. Comme tu veux. Ça va ? Tu mets vraiment le hijeb ? Ma shaa Allah il sourit

Moi : Pourquoi je suis là s'il te plaît.

Yâsser : Pardon si hier j'ai été un peu brutal. C'est juste que j'ai pensais que t'étais prête. Visiblement non mais c'est fait c'est fait.

Moi : Prête pour quoi ?

Yâsser : Pour entendre Al Haqq (La vérité)!

Moi : T'es complètement en train de délirer Yâsser je me casse je te denoncerai pas mais salam.

Yâsser : Attends !!

Il me rattrape par la main et plonge son regard dans mes yeux.

Yâsser : Je veux pas te perdre parce que t'es importante pour moi Sarâ. Je veux te protéger et aller avec toi au paradis...donc s'il te plaît. Écoute ce que j'ai à te dire, je veux que tu me rendes un service.

Moi : C'est quoi ?

Yâsser : Il y a une voiture bleue à l'angle de la rue. Elle est ouverte, vas à l'arrière y'a un sac de sport noir c'est Nike, il est assez lourd mais je veux que tu le caches chez toi trois jours.

Moi : Y'a quoi dans ce sac.

Yâsser : Tu peux faire ça pour moi oui ou non?

Je pense qu'il n'est pas nécessaire de vous expliquer comment ça se passait à l'école. On est là pour parler de Yâsser et moi, et pour parler de comment, étant amoureuse, j'ai commencé à faire des choses abominable et inimaginable.

À contre cœur je suis parti chercher ce fameux sac. Il y avait un mot dans la voiture. Je devais mettre une tenue de sport Nike également et prendre ce sac jusqu'à chez moi, le garder 2 nuits.

J'ai pas osé ouvrir. Mais c'était hyper lourd. Je suis rentrée chez moi, chaque personne qui me regardait, j'avais l'impression qu'elle savait ce que j'étais en train de c'était horrible cette tention. J'avais l'impression qu'il y avait marqué "GUILTY" en gros sur mon front. Et sachant le penchant religieux de Yâsser, je savais qu'il y avait rien de bon dans ce sac. Et avec le bruit qu'il faisait c'était horrible.

Bref, j'arrive à la cité. Je monte avec ce sac plus lourd que moi et évidemment. IL fallait que ce jour là, mais deux parents inspecteur de police soient à la maison. Évidemment, j'enlève mon voile dans le couloir. Je veux éviter toutes confrontation.

Maman : Bonjour chérie, ça a été ta journée.

Moi : Walekoum salam. Ouais.

Maman : C'est quoi ce sac? Il est nouveau ? Y'a quoi à l'intérieur.

Moi : OUI le sac est nouveau j'étais faire un tour au sport ça se voit non? Tu veux regarder ce qu'il y a l'intérieur aussi ? Oh lala.

Et sans saluer mon père j'ai directement tracé jusqu'à notre chambre avec Fad. Elle est encore en vacances donc elle est pas là.

J'ai fermé à clef directement et j'ai ouvert ce putin de sac.

J'étouffe mon cri de mes mains. Me dépêche d'attraper un mouchoir avant de toucher ces horreurs.

Je les jette au fin fond de l'armoire et met le sac sous mon lit. Il faudra que je pense à la désinfecter à la javel parce que sinon il y aura mes empreintes

-" C'EST QUOI ÇA YÂSSER EST CE QUE TU TE FOU DE MA GUEULE ? TU TE RENDS COMPTE DU RISQUE QUE JE PRENDS EN CACHANT ÇA CHEZ MOI?"

-"Demain matin à 6h tapante tu descends une voiture bleue t'attendra en bas tu lui donnes le sac et qu'il manque rien. Merci Sarâ. Fais ça pour moi et pose pas de questions."

Fais ça pour moi ? On dirait c'est quelqu'un pour moi... N'importe qui serait parti le dénoncer. Mais moi,j'ai passé une nuit d'angoisse en me demandant ce qu'il pouvait bien faire avec tant d'armes.

À 5:50 mon réveil me tire de ce qu'on ne peut pas appeler un sommeil et je prends le sac que j'avais déjà chargé avec les armes, désinfecté avec de quelques pchit de javel puis je descends.

L'homme de la voiture ne parle pas. Je dépose seulement le sac à l'arrière et remonte comme si de rien était.

Deux jours plus tard. Je bossais mes premières fiches de révisions. En écoutant la radio quand une édition spéciale a interrompue l'édition

Flash info spécial

Une synagogue vient d'être attaquée alors qu'on estime à environ 200 le nombres de fidèles qui s'y trouvaient. On ne déclare aucun mort mais de nombreux choc à la suite de cette attaque, revendiquée par plusieurs organisations terroristes islamistes.
Les tireurs n'ont pas encore été identifiés mais ils sembleraient qu'ils se soient mêlés à la foule pour sortir en douce.

J'ai laissé tomber mon crayon et toutes mes affaires pour prendre mon manteau et mes chaussures.
Je suis descendue en trombe en bas de mon immeuble pour me rendre chez Ney, afin de tout lui raconter. Mais je suis tombée sur lui.

Adossé contre sa voiture, dans son éternel qamis. Il me fait signe d'approcher. Je sais que mon frère va avoir des échos du fait que sa sœur sort en pleine nuit et capte un gars mais je m'en contre fou.

Yâsser : J'ai le droit à ton salam ou pas ?

Moi : Ne me touches pas espèce d'ordure! Dis moi que t'as pas fait ça !! C'est pas vous la synagogue c'est pas vrai!! YÂSSER !

Les quelques squatteur d'immeubles et passant qui était là se tournent tous vers nous. Mais J'm'en fou. Est ce qu j'ai aidé une organisation terroriste à terrorisé des juifs ?

Yâsser : Personne n'a été blessé.

Je pousse un cri d'effroi. Qu'est-ce que j'ai fais....

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Coucou !! Comment trouvez la partie les chouchous ? J'espère que l'histoire vous plaît encore !

Le 12.01.18
©Maty

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