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Salam aleykoum

4 mois plus tard.

Elle se tourne et se retourne sur sa chaise roulante en face de moi. Un pied sur le siège, dans une combi noire d'infiltrée, elle s'esclaffe au téléphone me lançant de temps à autres des regards furtif, sans doute pour voir ma réaction.

Elle : Non ça bouge toujours pas, il conduit mais il a pas encore été sur l'autoroute.

Je confirme ça en regardant l'écran d'ordinateur qui trace l'homme que nous devons embusquer, le convoi que nous devons détourner.

Elle : J'ai juste hâte de finir ça pour être enfin ce weekend.........Oui, t'as bien rappelé l'hôtel ?

Elle essaie d'irriter mes nerfs.

Elle : Oui, bon bisous chéri je vais devoir raccroché, à tout à l'heure...moi aussi je t'aime.

Elle raccroche et moi je lève les yeux au ciel par dessus mon ordi.

Elle : T'as un problème ?

Moi : Je t'ai parlé ?

Elle se tait prends un yaourt dans le mini frigo mit à notre disposition durant toute la mission, on est là jusqu'à demain matin, la nuit risque d'être longue.

Cette fois, on s'est attaqué au gros poisson français, celui que plusieurs millions de jeunes pêchent chaque année, le bac. Les sujets du bac sont confectionnés en février puis sont envoyés sous celés dans les lycées français, les équipes ce sont divisés la tâches. Notre tâche à nous est de surveiller la voiture et dès qu'elle arrive au péage de l'autoroute A86 près de Bobigny prévenir l'équipe de Souleymen et Farès. Eux forceront le routier à prendre la sortie d'après et le mèneront jusqu'à nous. De là, notre phase d'intimidation à l'Etat commencera. Avec pour otage le chauffeur chargé de transporter les sujets qui apporteront le Saint-Graal à des millions de lycéens.

Bref on est tout les deux dans une pièce de 20m2 ça commence à faire petit.

Moi : Sarâ je te préviens tu as pas intérêt à décrocher si tu veux pas que j'encastre ton portable dans le mur.

Sarâ : Je suis obligée de répondre, il doit demander des nouvelles du routier.

Moi : Il demande de tes nouvelles pas de celle du mec alors arrête !

Sarâ : Bah lui au moins il joue bien son rôle de petit copain.

Moi : Pardon excuse moi, c'est vrai que lui c'est le mec parfait moi j'étais une ordure. De toute façon c'est bien ce que t'as dit, il joue un rôle.

Sarâ : Ne m'oblige pas à avoir cette discussion avec toi.

Moi : Laisses tomber, concentre toi sur ton écran.

Elle se replonge dans son ordi et c'est à ce moment là que moi je reçois une notification, un snap qui me fait sourire.

Sarâ : Toi t'as le droit de parler avec ta copine mais pas moi ?

Moi : Tu peux la fermer oui ou non ?

Sarâ : Vas y raconte moi comment ça se passe avec elle ?

Moi : Je crois que ça ne te regarde pas !

Sarâ : On va passer toute la nuit ensemble donc on peut essayer de faire passer le temps ! Yâsser et Chloé qui se retrouvent après plusieurs années moi je veux savoir.

Moi : On est pas amis Sarâ. Je te demande pas comment ça se passe avec Souleymen.

Sarâ : Si tu me demandes je te le dirais. Ce weekend on part à Lille !

Moi : Tant mieux pour vous.

Sarâ : Yâsser ?

Moi : Non.

Sarâ : Je peux te poser une question ?

Moi : Sarâ tu me déc...

Sarâ : Est-ce que tu crois qu'on arrivera à redevenir amis?

Je relève la tête et mes mains cessent leurs caresses au clavier et je me redresse afin de réfléchir à sa question. Sa question sonne comme si elle me demandait si je l'a détestais encore. Car oui, je l'ai aimé éperdument, mais je l'ai également haïe plus que tout.

*{Flash Back}*

Farouq : Tu fous quoi mon gros ?

Moi : Je regarde le meilleur pâtissier.

Farouq : Viens on sort manger j'ai la dalle.

Moi : On se rejoint au quick ?

Farouq : Vas y akhy

J'ai fais un effort surhumain pour me coiffer m'habiller et sortir. Je marchais en écoutant du Qu'ran pour me dissuader de penser à Sarâ mais son visage en larmes et ses supplications ne me quittaient plus depuis 2 semaines, de même que les mots horribles que je lui ai dis à La Poste. Je regrette.

J'arrive au quick et je sers mon fragin dans mes bras, depuis le temps...Qu'il me manque!

Nous commandons nos burgers et peu de temps après nous nous installons pour commander à manger.

Farouq : Tu sors plus avec Sarâ ?

Moi : Ça fait plus de deux semaines...T'es pas à la page.

Farouq : Mais elle est avec Souleymen maintenant non?

Moi : De quoi tu parles ?

Farouq : Bah t'as pas vu sur sn..

A ce moment là, un couple entre dans le restaurant qui allait presque fermer, ils secouent leur parapluie, parle et rigolent fort. Ils se tiennent mais dans la main, l'homme embrasse le front de la femme et lui demande d'aller trouver une table. Ce n'est que lorsqu'elle se tourne pour marcher dans ma direction que ses yeux croisent les miens.

Moi : Dehors tout de suite. Cherche même pas à discuter tu viens dehors maintenant.

Elle s'execute et me rejoins dans ma voiture, sans réfléchir je demarre, je veux l'amener le plus loin possible, lui plus loin du restaurant de lui.

Les pneus grincent lorsque je me gare dans une zone commerciale avec quelques magasins fermés et le silence est roi dans la voiture, le téléphone de Sarâ se met à sonner et elle n'a pas le temps de décrocher que je lui arrache des mains. "Chéri" il y a marqué. J'ai envie de la tuer.

Moi : Comment tu peux me faire ça ?

Sarâ : Je t'ai posé la même question quand tu m'as plaqué. J'ai jamais eu de réponse.

Moi : ÇA FAIT DEUX SEMAINES ! DEUX SEMAINES PUTAIN DE MERDE COMMENT TU PEUX SORTIR D'UNE RELATION VERS UNE AUTRE EN DEUX SEMAINES

Je suis sortie de la voiture pour marcher un peu sinon j'allais cogner sa tête contre la boite à gants.

Sarâ : NE HAUSSE PAS LE TON AVEC MOI C'EST TOI QUI DISAIT QUE TU T'EN FOUTAIS MOI DONC QU'EST-CE QUE ÇA PEUT TE FAIRE AVEC QUI JE SORS HEIN?

Moi : ÇA ME FAIT QUE JE TE TROUVE CONNE COMMENT TU AS PU CROIRE UNE SEULE SECONDE QUE JE LE PENSAIS ! JE T'AI DEMANDE DE NE PLUS MAPPELER ET JE T'AI QUITTE CAR JE VOULAIS PAS TE RAJOUTER DES PECHES MAIS TOI T'AS RIEN COMPRIS ! ET LA C'EST MOI QUI ME DEMANDE SI TU EN AVAIS DES SENTIMENTS POUR MOI ! SOULEYMEN SARA ! SOULEYMEN ! TU POUVAIS PAS SORTIR AVEC QUELQU'UN DAUTRE ON EST 40.000 HABITANTS SELON L'INSEE DANS CETTE VILLE ET IL FALLAIT QUE TU AILLES SORTIR AVEC LUI! DEUX SEMAINES APRES MOI TA RACE C'EST QUOI TON PROBLEME ! TU CHERCHES QUOI A ME FAIRE DU MAL ?

Sarâ : Le monde ne tourne pas autour de toi Yâsser. Je sors avec lui parce que je l'aime et qu'il m'apporte ce dont j'ai besoin au quotidien. Maintenant ramène moi s'il te plaît. J'ai froid.

Moi : Tu peux autant crever aujourd'hui j'en ai rien à foutre je veux plus te voir.

J'ai jeté son téléphone par terre et j'ai couru vers la voiture avant de demarrer et de la laisser là. Lasse. Sur le parking, toute seule au beau milieu de la nuit.

*{FIN}*

Moi : Je suis désolé, j'aurais jamais dû partir comme ça, s'il te t'étais arrivé quelque chose je ne me le serais jamais pardonné.

Sarâ : Donc t'en a plus rien à faire de moi?

Moi : J'étais énervé ce jour là, j'ai dis des mots qui ont depassé ma pensee. Je ne dis pas que je te pardonne, mais tu comptes énormement pour moi et c'est ton bonheur qui m'importe le plus.

BIPBIPBIP

La voiture du routier quitte le gite où il devait passer la nuit et se remet sur la départemental.

Moi : Qu'est-ce qu'il fou ? Il était pas censé partir maintenant. J'appelle les autres.

Ils se sont rapidement mit à suivre le chauffeur qui était parti plus tôt que prévu. Il a prit la route et une fois sur l'autoroute il fut entouré de quatre voitures qui le forcèrent à prendre la sortie direction Bobigny. Il est sorti de sa voiture pour comprendre ce qui s'est passé et il fut endormie au Chloroforme. Ils l'ont amenés à l'entrepôt et on a attendu qu'ils se réveillent pendant plusieurs heures.

Souleymen : Ça s'est bien passé ?

Sarâ : Ouais impécable.

Souleymen : Vas te reposer dans la voiture je viens te rejoindre dans 10 minutes, il nous préviendrons quand il se réveillera.

Je supporte pas quand ils s'embrassent. J'ai toujours refusé à Sarâ certains contact physique pour ne pas dépasser les bornes et j'ai l'impression qu'avec lui elle va de mal en pis. Certains diront sûrement que je suis jaloux. Mais quelque part je pense également qu'il fait ça exprès pour m'énerver. Et même si j'ai Chloé, je pense toujours à Sarâ. Et les voir s'embrasser, bah ça m'énerve.

***

Omnscient

8 heures du matin

Amjad : Najat ! Najat lève toi ! Y'a une urgence !

Najat : Quoi ?

Amjad : Lève toi vite on doit partir !

Près d'une demie heure plus tard ils arrivent au poste, tous les agents sont agglutines devant leurs écrans. Les Fayēd attrapent un écran et voit le direct qui tourne. Les hostilités ne semblent pas avoir commencées. On voit un homme attachés à une chaise, bailloné et appeuré. Derrière lui un physique feminin passe et repasse avec un HK MP5.

Amjad : LOCALISEZ LES TOUT DE SUITE !

X : Non on peut pas monsieur tout est crypter, on sait pas ce qu'ils veulent, depuis une heure la fille fait des allers retours.

Najat : Ils sont dans quel pièce essayez de reconnaître l'endroit !

Amjad : Attends attends ça bouge !

Un homme cagoulé s'approche avec des fiches








Sarâ

Moi : C'est quoi ça ? DEBARASSEZ TOUT ILS NOUS ONT REPÉRÉS

Je vois le signal du détecteur de mouvement installé près de l'entrepôt s'affoler, on détache l'homme en premier lieu et on le balance dans un camion.

Yâsser : Qu'est-ce que tu fous ils vont arriver !

Moi : Il faut débarasser ! On va se faire repérer sinon !

Au même moment la police entre dans l'entrepôt et la bagaille commence, des tirs fusent pour effrayer. J'attrape un pistolet léger et je tire à mon tour. Avant de commencer à s'enfuir

Amjad : SOLDAT BLESSE ! NAJAT A ÉTÉ TOUCHÉE ! CESSEZ LE FEU !

Moi : Quoi ?

Je m'arrête pendant ma fuite et voit ma mère enlever son masque, à terre, l'épaule ensanglantée.

Yâsser : Summayâh on a pas le temps bouge !!

Il me prend par le bras et me tire de force vers le van de l'équipe, ils ferment la porte coulissante après s'être installé et le van démarre directement.

Souleymen : Il s'est passé quoi ? Tu trembles comme une feuille qu'est-ce qui'a ?

Je n'arrive même plus à parler, je suis complétement retournée.

Yâsser : Elle a tiré avec un des flingues...

Souleymen : T'as touché quelqu'un ??

Moi : J'ai touché ma mère.

Souleymen : Mais pourquoi tu as fais ça ?

Yâsser : Ça t'arrive de réfléchir ? Elle a pas fait exprès !

Souleymen : Je te parle pas à toi !

Moi : Arrêtez s'il vous plaît. Déposez moi chez moi.

Souleymen : Tu veux que je montes avec toi?

Moi : Oui, s'il te plaît, ça fera plus crédible pour mes parents.

On arrive une heure plus tard dans ma cité et Souleymen et moi sortons de l'arrière du van et on passe par les petits chemins pour que personne ne voit qu'on vient d'arriver.

Souleymen : Tu veux prendre une douche...Sarâ? Tu m'écoutes ?

Je ne l'écoutais pas à vrai dire, qui sait si j'ai infligé à ma mère une blessure pronfonde? Est ce que son épaule va avoir de lourde séquelles? Si elle ne pouvait plus être dans la police à cause de ça ? Toutes ses questions m'ont coupé l'appetît, j'ai pris une douche mit un ensemble de pyjama et j'ai laissé la place à Souleymen pour aller me coucher dans mon lit.

Lui : Bébé tu dors ?

Moi : Mmn

Lui : Je mets où nos affaires ? Je peux pas mettre ça en machine !

Moi: Mets en dessous du lit on lavera plus tard.

Il s'execute et me rejoins dans le lit, m'entoure de ses bras et il me répète que ma mère va s'en sortir, jusqu'à ce qu'il s'endorme.

Holà  les filles ! J'ai fais un gros saut dans le temps pour qu'on puisse avancer dans l'histoire! Je ferais des flash back quand l'occasion le nécessitera! Ya beaucoup de choses qui changent.

Dites moi ce que vous en pensez !

Le 24/11/18
Maty

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