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Salam aleykoum

Je me lève de mon lit encore secoué de ce que je viens de revivre, je me dirige vers la salle de bain je prends me passe de l'eau froide sur le visage et je rumine contre moi même.

Moi : Qu'est-ce qui t'arrives Sarâ?

Pourtant je sens encore son souffle sur la peau au creu de mon cou, je sens toujours ses baisers un peu partout, je le vois derrière moi, face au miroir, jouant avec l'élastique de mon short de pyjama et remontant ses mains sous mon crop top. Je suis en train de craquer. Je lui demande d'arrêter. Il me répond arrêter quoi...Arrêter quoi ? 

C'est Hamza, derrière la porte de la salle de bain qui me menace si je ne me dépêche pas. J'éteins le robinet et je cours dans ma chambre, tant pis pour l'école, j'irais cet après midi.

***

Hakim : Tu peux me rejoindre ou pas ?

Moi : 14h on se rejoint chez la fille ça te vas ?

Hakim : Nickel.

J'avais oublié que c'est aujourd'hui qu'on doit aller choisir le gâteau de mariage pour sa fête avec Neyla. J'ai tout sauf envie de me lever, mais je ne dois pas éveiller les soupçons, alors je m'efforce de feindre une vie normale.

Moi : Salut !

Hakim : Ça va ma sœur comment tu vas ?

Moi : Ça va hamdoulilah ! 

Hakim : On entre, elle nous attends.

On entre dans la maison de la weeding cake maker, elle nous accueille chaleureusement et nous fait la bise, elle a déjà installé les échantillons qu'on avait présélectionné. On s'y met directement, j'ai craqué sur celui au fruits exotiques, le weeding cake macaron, et Hakim sur le gâteau aux fraises. Mais mon préféré de tous le cake au trois chocolat.

La femme me regarde et d'un coup elle dit "je sais ce que tu as fait Sarâ". J'en fais tomber ma fourchette. Les tremblements recommencent, je veux disparaître.

Moi : J'ai fais quoi !

La femme : Excusez moi, je disais que j'aimais beaucoup votre prénom "Sarâ"

Hakim : L'agresse pas...

Je me retire et m'enfui dans les toilettes pour me rafraîchir. J'ai des hallucinations, j'entends des voix, je fais des rêves chelou. Ça va pas du tout, j'ai besoin de me reposer, il faut que je parte d'ici au plus vite.

Moi : On devrait prendre celui là, elle va surkiffer le Trois Chocolats.

Hakim : T'es sûre ?

Moi : Je l'a connais bien, il est trop bon.

La femme : Qui elle ? 

Moi : Bah la mariée.

La femme : Ah vous n'êtes pas la mariée ?

Moi : Non, je suis sa meilleure amie, ce mariage c'est une surprise pour son anniversaire.

La femme : Ah c'est original ! Vous êtes sûre de ne pas vous tromper !

Moi : Certaine, elle mange toujours du chocolat, et là avec cette crème bien sucrée à la vanille ça sera parfait. 

Hakim : On va partir sur ça alors. Pour le 2 décembre.

C'est enfin terminé. Pendant qu'Hakim règle la paperasse, je me balade à travers le grand salon et observe les tableaux.  Parmi eux, un cadre photo avec une photo d'Hasna et de Farouq, et une de Yâsser et moi. Je vais câbler, le monde entier se ligue contre moi. Mon cerveau me joue des tours lui aussi. Car en secouant la tête je vois que c'est seulement deux photos de couples.

Moi : Faut vraiment que je sorte d'ici.

Sans attendre Hakim je fonce en dehors de la maison et j'attrape le premier tram qui va vers la maison.

***

Le meilleur moyen pour moi d'être sûre de ne penser ni à Yâsser, ni à Hasna, ni à personne c'est un marathon Netflix. Des sucreries, un gros pull un gros casque et une bonne série ont eu raisons de mes problèmes.

Au bout de mon 8ème épisode, ma mère fait érruption dans ma chambre pour m'appeler pour manger, je fais comme si je ne l'avais pas entendue. Alors elle arrache mon casque.

Moi : Tu veux quoi ! Laisses moi tranquille !

Maman : Viens manger !

Moi : Je ne veux pas t'as pas compris !

Maman : Viens manger Sarâ il est l'heure.

Moi : J'ai déjà mangé. Sors s'il te plaît

Elle souffle et cède, fermant la porte et me laissant à mes séries. Mon repis est très court car je reçois sur mon petit samsung un appel de Yâsser. Il m'énerve de plus en plus, à croire que je suis son bouche trou. Il vient quand il veut, il repart il m'ignore il me soûle aussi. Alors je ne décroche pas.

Yâsser : Réponds ta race.

Laissez moi matter Nate Archibald en paix merde.

Ses appels se font insistant, je finis malgré moi par décrocher, sa voix énervée retentit dans le combiné. Il me soûle déjà.

Yâsser : Ça t'amuse ?

Moi : T'avais quelque chose à me dire?

Yâsser : Tu veux qu'on mange ensemble ?

Moi : T'en as pas marre en fait à chaque fois qu'on se dispute ou que je te reproche une chose tu me proposes de manger zehma je suis une oie? Tu crois que me gaver ça va changer quelque chose?

Je me lève du lit pour aller à le fenêtre, j'active le haut-parleur et évidemment il continue d'essayer de m'amadouer.

Yâsser : C'est pas ça, c'est juste qu'on a pas de temps à nous et que c'est l'occasion de nous retrouver.

Moi : si t'es pas capable de faire attention à moi tu vois c'est même pas la peine je préfère qu'on s'arrête là, y'a des choses que je suis pas capable de vivre toute seule. Et tu le sais, tu sais très bien comment je suis et j'ai besoin que tu

Yâsser : Je vais t'expliquer un truc, c'est pas parce que je ne te parle pas pendant quelques jours que forcément je t'aime plus ou quoi que ce soit. On vit tous une passe difficile

Moi : Qu'on ne doit pas vivre chacun de son côté!

Yâsser : J'ai l'autre qui part en kaw à gérer, j'ai mes études, stages à gérer, je dors même pas. J'ai pas appelé ma mère depuis plusieurs jours, alors s'il te plaît m'en veut pas.

X : Hum hum !

Je me retourne et je vois ma mère dans l'encadrement de ma porte. A ecouter la conversation.

Moi : Je te rappel.

Je coupe le téléphone immédiatement. Je sais que je vais pas tarder à me faire démasquer, je le sens maintenant.

Moi : Quoi ?

Maman : Je t'ai dis de venir manger.

Moi : Je t'ai dis que j'avais pas faim !

Maman : C'est qui ce garçon avec qui tu parlais ? T'es en couple avec lui ?

Moi : Ça te regarde ?

Maman : C'est moi qui paie ton forfait ! Et c'est quoi ce téléphone, t'as changé depuis quand !

Moi : Putin mais t'es sourde ! Je t'ai dis que ça ne te regardais pas. 

Ma mère arrache le téléphone et elle se met à fouiller dedans. Je n'ai jamais mit de code dedans car il était caché.

Moi : Rends le moi !! 

 Elle refuse et continue sa fouille, alors avant qu'elle répère le numéro de Yâsser je mets la main sur le cellulaire. Elle ne veut pas le lâcher et arrive même à s'extirper de ma prise.

Maman : MAIS A QUOI TU JOUES

Moi : DONNE MOI MON TÉLÉPHONE !

J'ai pas réfléchi et j'ai tendu la jambe. Ma mère est tombé contre la porte et s'est cogné le dos de la tête contre la porte. J'en profite alors pour ramasser mon téléphone. Mon frère et mon papa accourent, aillant entendu la dispute, et le bruit qu'à fait ma mère en tombant.

Papa : Qu'est-ce que tu fais par terre ? Il s'est passé quoi ?

Maman : Elle m'a fait tombé...

Moi : C'est pas vrai...

Je pleure déjà, je sais que je suis allée trop loin. Voir ma mère par terre parce que je l'ai poussé pour pas qu'elle voit que je parlais avec un garçon me fait prendre conscience de la gravité de la situation. En un pas mon père est devant moi.

Papa : QU'EST CE QUI TE PRENDS SARA ! T'ES FOLLE ? C'EST TA MÈRE ! 

Moi : Je suis désolée...J'ai pas fait exprès wallah maman je suis désolée

Je voulais m'approcher d'elle pour m'excuser, et lui dire que malgré tout je l'aime et que je vais arrêter d'être horrible avec elle. Mais mon mère ne m'en a pas laissé de temps. Il m'a giflé. Mais il m'a mit une réelle tornade. Sans mentir, ma tête à presque touché les barreaux du lit.

Maman : Amjad arrête, je vais bien laisse là. J'aurais pas dû lui prendre son téléphone elle a le droit à de l'intimité.

Papa : Je m'en fou elle va trop loin ! Je veux bien comprendre qu'elle soit dans une mauvaise passe mais pas qu'elle s'en prenne à nous. C'est nous les adultes ici, tu obéis à nous règle, tu nous respecte ou tu te casses.

Moi : Bah je me casses salam.

J'ai pris mon sac, mon voile, des cours, mes téléphones et je suis parti. Je ne sais pas où, j'ai traîné dans la rue. Je pleurais sur les bancs.

J'en ai marre de cette situation. Depuis la mort d'Hasna je pleure sans arrêt. Il m'arrive que de la merde depuis quelques mois. J'ai plus personne avec qui parler. Yâsser ne m'écoute plus. J'ai plus personne à part lui.

Je ne sais pas où aller, je marche jusqu'en centre ville. Et je m'assois près d'une fontaine, et toujours pareil, je pleure comme une veuve. 

Souleymen

Je captais des frères, après s'être rendu à la mosquée on va vers le kebab. Depuis que j'ai demandé à Sarâ de me prêter de l'argent  j'ai plus eu de nouvelles. Mais elle me prêtera, je l'a connais, elle est trop gentille.

On attendait notre commande en dehors du grec et on en profitait pour fumer. 

Badis : Regardez y'a une meuf qui pleure là bas.

Je me retourne et je vois effectivement une meuf assise sur le rebord de la fontaine en train de pleurer. Dans tout ses etats.

Moi : Sarâ.

Je cours vers elle, je sais pas ce qu'elle a, mais elle a l'air très mal. J'espère que c'est Yâsser qui l'a quittée. 

Dès qu'elle me voit elle se lève et cours pour se jeter dans mes bras.

Sarâ : Souleymen...Je vais péter les plombs, je vais aller me jeter dans la Seine je vais me noyer, j'en peux plus.

Elle me sert tellement le cou que je n'arrive plus à respirer, mais tant qu'elle est bien ça va. 

Moi : Viens avec moi. 

Je lui tends un mouchoir, lui tiens la main pour l'amener vers le kebab. Je fais signe aux frères que c'est pas la peine de m'attendre. Ils ne comprennent pas mais s'en vont.

Moi : Chef ! Un autre stp

Sarâ : Et un café s'il vous plaît.

J'attends qu'on lui apporte son café pour engager la discut. 

Moi : T'as un bleu sur la joue, qu'est-ce qui y'a eu? Yâsser t'as touché? Je vais le fumer.

Sarâ : Rien à voir c'est mon père qui m'a frappé.

Moi : Ah.

J'essaie de montrer que je ne suis pas trop déçu, je veux quand même savoir ce qui s'est passé. Alors je lui tiens la main.

Moi : Tu peux me faire confiance tu sais !

C'est une jeune femme magnifique que j'ai devant moi, même si elle est blessée, apeurée, son visage est blanc de tristesse. Mais elle dégage un truc.

Sarâ : Oui je le sais !

X : Ça va je vous dérange pas, je peux me joindre à vous?

Sarâ lâche ma main immédiatement, rien de plus désagréable que de se faire cramer par son gars avec un autre, main dans la main. Je l'aurais éclaté moi.

Sarâ : Attends je vais t'expliquer, c'est pas du tout ce que tu crois ! 

Yâsser : Ouais tu vas m'expliquer dans la voiture.  Tout de suite bouge. 

Elle obéit sur le coup en laissant son grec, elle me dit merci et s'en va. Yâsser la suit du regard, et dès qu'elle est sorti il m'attrape par le col.

Yâsser : T'en as pas marre ? Tu veux pas nous laisser tranquille ! 

Moi : Y'a quoi ta peur de moi? Tu veux qu'on parie laquelle l'emportera !

X : Les frères ne vous battez pas ! Yâsser lâche le ! Rentre chez toi !

Yâsser 

Je sors vener du kebab après avoir payé sa consommation. J'entre dans ma voiture, elle pleure encore. J'ai envie de la tuer.

Yâsser : Arrête de pleurer sinon wallah landhim je vais te gifler.

Je sais pas ce qui lui prends mais elle sort de la voiture. En plus elle claque la porte de la vago. Je vais définitivement la tuer.

Yâsser : MA VOITURE ! ET OU TU VAS !

Sarâ : JE M'EN FOU DE TA VOITURE ! JE ME CASSES C'EST BON

Yâsser : Qu'est-ce que tu fais ! Qu'est-ce qui y'a ! Parles moi  !

Sarâ : J'ai que personne ne m'écoute ! TOI LE PREMIER TU M'ÉCOUTES PAS ! T'EN A RIEN A FOUTRE DE MOI

Yâsser : T'en a pas marre de dire la même chose tout le temps ! 

Sarâ : Tu vois ce que je te dis !

Yâsser : On peut arrêter de se crier dessus et parler à la maison au calme ?

Elle tremble mais elle me laisse l'approcher. Et nous rentrons dans la voiture, direction chez moi.

Omniscient

Sur le chemin, Sarâ vidée de toute énergie, toute émotion s'est endormie. Yâsser l'a regardait du coin de l'oeil. Il s'inquiète pour elle. Il se rend compte que tout ça lui est tombé dessus, soudainement, elle n'a pas eu le temps de se préparer. Entrer dans le groupe, rejeter en bloc sa famille signifiait qu'il devenait la seule personne sur laquelle elle pouvait compter, puis la mort d'Hasna. Il n'avait pas assuré du tout. D'un côté, c'est lui qui l'avait mit dans cet état, et il en rajoute.

Une fois garé, il ne veut pas la réveiller, alors il l'a prise dans ses bras et est monté au dernier étage.

Yâsser : Réveille toi ma puce faut que tu mettes ton pyjama

Sarâ : Mmmh laisse moi...

Yâsser décide de la laisser et d'aller lui manger puis de dormir au salon. Il était loin de se douter des carresses qu'il fait subir à Sarâ dans ses rêves. Encore un de ses rêves pénibles. Qui provoquent des mouvements dans tous les sens de Sarâ. Encore une fois, elle croit entendre sa voix rauque de plaisir lui susurrer des mots sensuels à l'oreille tout en la faisant planner. Usant de tout ses membres.

Sarâ sur le point de non retour se réveilla dans le lit de Yâsser, elle eu un instant de panique, elle croyait que cette fois ci elle l'avait réellement vécu. Alors se mit à hurler. Yâsser accouru dans les secondes qui ont suivi et l'a trouva en sueur.

Yâsser : Ça va ?

Sarâ : T'approche pas !

Yâsser : T'as fait un cauchemar ?

Sarâ : T'as dormi avec moi ?

Yâsser : Ça va pas t'es folle ! 

Sarâ soupire de soulagement, ses rêves commencent à être lourd à porter pour elle, pesant. Mais ils sont toujours la preuve qu'elle ne va pas bien.

Yâsser l'aida à se calmer, Sarâ mit son pyjama et passa la nuit à rêver d'Hasna.

***

Les événements de la vie amenèrent Sarâ à commettre une série de crimes contre l'Etat français. Comme lorsque Yâsser et Farouq lui demandèrent de s'habiller, de voler les codes du commissariat et de la morgue, et de détruire toute les preuves de l'enquête.

C'était un de ses lundis ou elle séchait encore les cours, il était 3 heures du matin. Ils s'étaient habillé en noir de la tête au pied, avait acheté des nouvelles chaussures, s'étaient gantés et cagoulés. Ils ont saisi le code commun à tous les inspecteurs et se sont introduit dans le commissariat.

Sarâ se dirigea dans les dossiers de ses parents, elle effaça définitivement toute les notes et installa un logiciel pirate pour que les notes ne restent pas plus de 48h. Elle prit tout les dossiers papiers dans  un sac et passa à un autre ordinateur pendant que les garçons s'attelèrent à la tâche de leur côté.

Le gardien fit soudain irruption dans la salle les interpellant. Il ne posa pas de problème car Sarâ lui tira dessus pistolet tranquillisant, en plein dans le cœur. Elle tira également sur le chien.

Yâsser : Pourquoi tu as fait ça ?

Sarâ : J'aime pas les chiens.

Yâsser : Vous avez fini ?

Sarâ: Moi c'est bon.

Farouq : C'est bon moi.

Sarâ : On s'en va.

Ils ont prit les sacs, éteint les lumières et sont partis direction la morgue.

Encore une fois, ils s'introduisirent grâce aux codes de la police et comme il était bientôt 5 heures du matin ils prirent tout ce qui était en rapport avec Hasna, sans se soucier du contenu et ramenèrent Sarâ avant que ses parent ne se lèvent.

***************

Coucou les filles ! Comment allez vous? Moi ça va alhamdoulilah, j'espère que vous passez encore d'agréable vacances, faites pas les connes comme moi à vous couchez à 6h et devoir se lever à 7 mddrr profitez pour vous reposer c'est très important.


Sarâ perd de plus en plus la tête, vous pensez plutôt que c'est bien fait pour elle, ou qu'elle mérite pas ça ?

Ça doit vous soûler toute ces histoires de couple mais je vous promets qu'on va cheminer dans l'histoire et que l'action va revenir. 

Bisous love y'all.

Le 10/08/18

Maty

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