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Salam Aleykoum





Toutes les équipes se dispersent. Mon binôme et moi avançons dans la forêt. On a du marché bien 2km sans se parler. Yâsser était occupé à couper avec un sabre qu'il avait trouvé par terre les feuillages et les branches qui nous barraient le chemin.

Je décide de faire le premier pas, même si c'est lui qui a voulu se mettre avec moi je le connais il est vraiment en colère et il est capable de faire toute l'expédition sans décrocher un mot.

Moi : Tu veux bien poser ce sabre s'il te plaît, tu vas choper un sale truc.

Il m'ignore et continue de martyriser ces pauvres végétaux.

Moi : Bon, depuis deux km on marche au nord. On devrait déjà avoir trouvé plusieurs balises non? On cherche pas assez. Et mais attend c'est quoi ça ? Yâssou ! J'en ai trouvé une !

Yâsser : Ne m'appelles pas comme ça !

Mince, c'était une habitude, comme lui il m'appelait toujours hbiba ou barbie...

Moi : pardon... Bref tu vas continuer à m'ignorer comme ça ? Où on peut essayer de gagner la course ?

Yâsser : Je me suis pas mis avec toi pour gagner la course. J'ai pas besoin de ça pour faire hijra. Mais pour être sûre que tu ne gagnes pas les 5000€ et que tu ne les partages pas avec l'autre gros fils de p

Moi : MAIS T'ES SERIEUX ! ÇA FAIT 40 MINUTES QU'ON MARCHE ON À PEUT ETRE RATÉ PLEIN D'INDICE TOUT CA PARCE QUE T'ES JALOUX DE SOULEYMEN ! MAIS PEUT ÊTRE QUE MOI J'EN AI BESOIN DES 5000€ ! LA SITUATION C'EST TOI QUI L'A PROVOQUÉE DONC NE ME LE FAIS PAS PAYER. ÇA Y EST TU M'AS GONFLÉ !

Je jette tout par terre et m'assois sur le sac. J'ai la haine contre Yâsser. On a sûrement perdu déjà. J'ai juste envie d'appeler Souleymen pour tout lui raconter. Mais il n'y a aucun témoin de ce que Yâsser pourrait me faire et je veux que l'on retrouve mon corps.

Yâsser : C'est pas moi qui ait provoqué quoi que ce soit... C'est toi qui a préféré croire ces clochards qui t'ont raconté n'importe quoi sur moi plutôt que moi!

Moi : ET JE SUIS VENUE VERS TOI POUR M'EXPLIQUER ÇA FAIT UNE SEMAINE JE TE SUCE JUSQU'À L'OS! COMBIEN DE FOIS JE T'AI APPELÉ ? JE T'AI ENVOYÉ COMBIEN DE SMS ? 50? 60? 70? TU ME RENDS OUF LA VÉRITÉ C'EST TOI LE CLOCHARD !

Yâsser : NON C'EST TOI LA CLOCHARDE !

Moi : NON C'EST TOI! T'AS MÊME PAS ESSAYÉ DE COMPRENDRE COMMENT J'AI RÉAGI ET POURQUOI J'AI RÉAGI COMME ÇA ! TU M'AS ATTAQUÉ DIRECTEMENT ! T'AS FAIT DES SUPPOSITIONS QUI N'ONT NI QUEUE NI TÊTE SUR SOULEYMEN ET MOI

Yâsser : ET J'AVAIS TORT PEUT ETRE ? ÇA SE FAIT DES SORTIES AU RESTAURANT ÇA S'APPELLE BÉBÉ ÇA SE TIENT LA MAIN ET QUOI TU VAS ME DIRE QUE C'EST SEULEMENT DE L'AMITIÉ ?

Je bégaie quelques sons à peine audible avant de crier "oui"

Yâsser : Mais vraiment tu te fiches de moi c'est fou on m'avait jamais autant manquer respect et pourtant ya eu Chloé avant toi!

Moi : Mais la personne que j'aimais c'était toi Yâsser et ça m'a fait peur ! Ça m'a fait peur parce que je me suis complètement dévoilée à toi et tu le savais et j'ai pris peur parce que j'ai cru que t'avais joué avec moi que tu m'avais menti ! J'ai eu tort de croire Chloé mais je pensais que t'allais m'utiliser comme elle disait que tu l'avais fait ! J'avais peur c'est tout putin parce que je t'aimais plus que j'aimais n'importe qui dans ce monde parce que tu m'as tout appris t'étais ma seule famille en vrai je ne pouvais compter que sur toi et je pensais que j'allais me retrouver seule encore une fois ! Ça m'étais jamais arrivé de tomber amoureuse ! Et je voulais pas souffrir c'est tout !

Yâsser : Et moi est-ce que t'as pensé à ce que j'ai ressenti dans tout ça ! T'as pensé que Chloé elle a passe les 4 dernières années à dire que je l'avais mise enceinte alors qu'elle m'a trompé Dieu seul sait combien de fois et qu'après ça j'ai passé 1 an à souffrir parce que tout les jours je pensais à elle ! T'as pensé à ce que j'ai ressenti quand j'ai vu que tu m'as ignoré et que t'es parti vers Souleymen le même qui draguait Chloé aussi! Sous mes yeux ! T'as pensé à moi comment t'as pris mon cœur et t'as craché dessus ! À quel point Ça me fait du mal de vous voir ensemble tout sourire et que tu regrettes même pas !

Moi : Mais Yâsser je t'aimais tellement, tu peux pas comprendre que...que...

J'arrive même plus à m'exprimer tellement j'ai un gros nœud dans la gorge. Et les larmes qui coulent malgré moi de mes yeux n'arrangent rien. Voir Yâsser a son tour pleurer non plus...

Yâsser : Tu l'as bien dit...tu m'aimais tu ne m'aimes plus...

Moi : Tu comprends vraiment rien...

Aucun de nous n'a parlé pendant 2 ou 3 minutes. C'était silence complet, la seule chose que l'on entendait c'était mes pleurs et les 100 pas que Yâsser faisait devant moi.

Yâsser : Asy lève toi bébé on a une course à gagner.

Il me tend sa main pour me relever accompagnée de son sourire. Il sort également un mouchoir de son qamis pour que j'essuie mes larmes et que je me mouche.

Yâsser : Elle est où la balise que tu as vu?

Moi : Là regarde.

Yâsser : Alors ... 70 pas à l'ouest à partir de la couronne de fleurs .... C'est quoi la couronne de fleurs?

Il doit y avoir plusieurs fleurs regroupées alors on se met à les chercher, après quelques minutes de marche nous apercevons à un arbre des feuilles reliées entre elles en forme de cercles.

Yâsser : Ok c'est là, 70 pas à l'ouest.

On a du recommencer 2 fois car entre ses pas et les miens, lui comptait à voix haute et du coup finissait par m'embrouiller. Bref. Nous avons trouvés 4-5 autres balises, toutes plus dures les unes que les autres avec des énigmes des équations à calculer des suites géométriques et arithmétiques et c'était pas sur moi qu'il fallait compter pour ça... Et Yâsser n'avait pas fait ça depuis 6 ans donc on était tout les deux au même niveau...

Yâsser : Allez Sarâ cherche! cherche bon sang !

Moi : Mais arrête !!! Je cherche depuis toute à l'heure tu crois que je fais quoi?

Il me soule. Il voit pas les efforts que je fournis! Il m'énerve ! Je pose ma main sur le tronc d'un arbre et l'écorce cède sous mon poids, me faisant tomber par terre.

Yâsser : Sarâ !! Arrête de faire l'idiote et grouille toi!

Je me relève excédée, déjà on stagne il me crie dessus mais en plus je tombe il me crie dessus. Finalement je préfère Souleymen je crois.

Je scrute ce maudis arbre qui m'a faillir et je remarque une petite planche que l'on peut lever et rabattre dessus.

Moi : C'est quoi ça encore ? Une planche ?

Yâsser se retourne immédiatement et arrive vers moi. La main qu'il met en bas de mon dos me fait frissonner mais bon c'est pas le moment...

Yâsser : C'est une marche ??? C'est une marche Sarâ !!! C'est une marche !!! On l'a trouvé la cabane !!! Il reste plus qu'à grimper!

Il relève la première marche qui est genre hyper haute!! Elle est a moins 1m50 du sol et m'attrape par les hanches pour me faire grimper dessus. Y'a pas plus gênant.

Moi : Yâsser... j'ai le vertige...

Yâsser : C'est pas mon problème ! Grimpe allé !

De l'autre côté également un escalier a été installé alors Yâsser s'empresser de monter dessus. Les marches sont hautes, entre 50 et 60 cm entre chacune d'elle et pas vraiment large. Un 40 va facilement voir sa chaussure dépasser ici. Mais ça n'a pas l'air de déranger Yâsser. On dirait un poisson dans l'eau, un singe dans un arbre.

Moi : Mais j'y arrive pas ! Je peux pas !

Yâsser : Bon, attrape ma main de ce côté et accroche toi à une branche avec l'autre, voilà...comme ça...

Moi : Je vais tomber Yâsser...je peux pas je vais tomber...je vais tomber ne lâche pas...

Yâsser : Je te lâche pas mais allé, lève un pied, n'aies pas peur.

Sous les conseils de Yâsser et ses encouragements j'arrive à lever un pied et atteindre la marche du dessus.

Yâsser : Maintenant, on va se lever en même temps, tiens bien ma main sinon on va tomber.

A 3 Yâsser et moi nous nous levons, je lève le pied pour atteindre la marche, c'est une étape vraiment difficile car on risque tout les deux de faillir. Nos deux coeurs battent à 100 à l'heure. Nos mains sont moites et nos visages rougissent, on a très peur...

Yâsser : Doucement, on continue... Très doucement.

Je tremble de peur. Mais Yâsser m'encourage, il me dit de penser à la hijra que l'on pourrait avoir avec cet argent, notre avenir, qu'une fois qu'on aurait gagné la course, on discuterait de nous deux. Tout ça me donne la force de continuer...

Nous avons mis une demie heure pour arriver tout en haut de l'arbre, à partir de là, ils ont construit une sorte de pont-escalier en bois qui mène à une sorte de balcon.

Je suis la première à tenter le coup. Je ferme les yeux et j'avance, je cours presque.

Yâsser : Bravo ma vie...

J'arrive au bout du balcon, Yâsser me rejoint rapidement, voilà. On a réussi à arriver à la cabane...

On ouvre la porte ensemble. C'est une cabane simple. Il y a un tapis, des canapés, des cadres.

Yâsser : Perds pas de temps à visiter, on cherche le coffre, on dirait bien qu'on est les premiers.

J'ai à peine eu à tourner la tête que je vois un coffre bleu sous une un meuble.

Moi : Là!

Yâsser se jette sur le coffre, mais il y a une combinaison.

Moi : Essaie l'année de l'hégire

Yâsser : Ça marche pas.

Moi : Essaie....1433 ?

Yâsser : Non plus...

Moi : C'est Farès qui a fait la combinaison alors essaie...Je sais pas...

*{Flash Back}*

Souleymen : Je haie les parcs...C'est ennuyant, y'a du pollen, des gamins, ça m'ennuie.

Moi : Mais arrête ! C'est trop beau, j'aime trop les fleurs.

Il lâche ma main et cueille une pivoine du Parc Montsouris.

Moi : Merci Monsieur !

Souleymen : Tu veux une glace ? Les gelatos ici sont trop bon. Avec Farès on venait en manger ici tout le temps...

Moi : T'as l'air super proche de ton frère.

Souleymen : Oui, on a fait les 400 coups ensemble avec Farah, on nous appelait les 4007 pour 400-007

*{Fin}*

Moi : Essaie 4007 !

Le coffre s'ouvre miraculeusement ! Yâsser me regarde avec les yeux qui brillent, nous découvrons l'imprimante, la clé usb et les les liasses de billets. Il y a également une arme à feu.

Moi : On a réussi...On a réussi Yâsser on a réussi !

Il se relève et tellement content il me prend dans ses bras.

Yâsser : Allez viens vite on y va.

Il me prend par la main et en sortant nous voyons une installation avec des planches de bois, une sorte d'ascenseur qui nous permettra de descendre plus facilement.

Euphoriques, nous courons jusqu'à la ligne de départ.

Souleymen et Farès buvaient un café. En nous voyant, l'un sourit de toutes ses dents et applaudis, l'autre se crispe. Je vous laisse deviner lequel.

Farès : Félicitations !!

Après que Farès est fait notre éloge nous attendons que les autres arrivent, fiers de nous. Farès prononce un petit discours. Je vous raconte pas comment Chloé n'a pas cessé de se plaindre. Farouq voulaitla gifler. Puis, vient l'heure de rentrer.

Yâsser : Tu viens je te ramène ?

Souleymen : Sarâ, tu montes ?

Les deux me proposent la même chose, au même moment, et j'ai l'impression que ma réponse, va determiner pas mal de choses quand à mon avenir avec l'un au l'autre.




Salut salut ! Alors, à votre avis, avec qui Sarâ vas monter ?

À toute celles qui passent le bac je vous souhaite de l'avoir in Shaa Allah qu'Allah vous facilite épreuves qu'Il vous reste et qu'Ilvous accorde la réussite.

Les es c'était comment le français ? Perso j'ai pris commentaire, et niveau sciences on est bien d'accord c'était trop simple? Obligez ils vont être sévères en notation parce que le sujet était grâce facile wch! Bref.

J'ai hâte d'écrire la prochaine partie. Mais du coup, on va bientôt quitter l'histoire d'amour pour se recentrer sur la trame du terrorisme. Accrochez vous.

Le 21/06/18

Maty

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