Salam aleykoum

Yâsser : Mon style de fille ? Comment ça ?

Moi : Bah physiquement, par quel genre de fille tu pourrais être attiré, c'est clair comme question non ?

Yâsser : Bah Sarâ qu'est-ce qu'il t'arrive ? Pourquoi tu me demandes ça ?

Moi : Pourquoi tu réponds pas à ma question ?

Yâsser : Bah j'ai pas de style physiquement c'est tout, à partir du moment où mentalement tu me plaît je te trouverais jolie, comme avec toi.

Il ne fixe plus la route pendant quelques secondes pour me sortir son plus beau sourire. Mais moi, je suis pas rassurée, Chloé c'est pas du tout son style mentalement, je commence à le connaitre. Qu'est-ce qu'il a pu lui trouver franchement ?

Moi : Et je te plairais encore si je devenais blonde ?

Yâsser : Dans la mesure où nous ne sommes pas mariés et que tu gardes ton voile devant moi ça changerais pas grand chose à ma vie si tu devenais blonde.

Moi : Oui mais tu te souviens de moi, de mes cheveux avant que je mettes le voile non ? Essaie de m'imaginer blonde.

Yâsser : Si t'as pris rdv chez le coiffeur dis le moi directement au lieu de passer par 4 chemins.

Moi  : Laisse tomber.

Yâsser : Je vais faire comme si ce changement de comportement et de coupe de cheveux était dû à l'embrouille avec ta mère. Tu veux manger quoi ce soir ?

Moi  : J'ai pas faim.

Yâsser 

Je sais pas ce que je lui ai fais pour qu'elle se comporte comme ça avec moi. Toute la soirée elle m'a ignorée, elle n'a pas mangé, elle faisait tout pour ne pas que je l'a touche et le lendemain elle est repartie chez elle. 

Oui certes on a pas à être dans le même lieu sans être mariés, mais j'ai peur d'avoir fait quelque chose sans m'en rendre compte qui ait pu la blesser.

Durant la semaine on s'est vu une fois pour manger au macdo et elle avait le nez dans son téléphone, les soirs où on se retrouvait avec Farouq et Hasna, elle me regardait même pas.

J'ai même pas pu l'amener à l'entrainement du dimanche, elle s'est debrouillé par ses propres moyens. C'est à partir de là qu'elle a mise ses distances, donc je l'ai bien observé, savoir ce qu'elle faisait et avec qui elle parlait et l'effroi me saisi, quand je l'ai vu manger avec Chloé, mon ex.

Moi : Sarâ je peux te parler ?

Sarâ : Je mange là Yâsser 

Moi : Vite fait

Chloé : Vas y Sarâ, on t'attend.

Elle se lève et nous nous éloignons un peu du groupe pour discuter

Moi : Tu les connais d'où ? Elles t'ont dit un truc ?

Sarâ : Non, pourquoi, il y a quelque chose que je devrais savoir ?

Moi : Bah non, mais je comprends pas pourquoi tu veux plus me parler, j'ai fais quelque chose de mal ?

Sarâ : Non, bref, ça va bientôt recommencer, à plus.

Elle me rend dingue cette meuf, je me contente de la laisser partir et interpelle Chloé, à la fin de l'entrainement.

Moi : Je sais pas ce que tu lui veux ni ce que tu lui as dis mais t'approche pas d'elle et laisse la tranquille c'est compris ?

Chloé : C'est pas une façon de s'adresser à une vieille amie

Moi : Sauf que toi t'es pas mon amie, et si tu veux pas que je te démontes ta race comme j'aurais du le faire y'a 4 ans tu ne t'approches plus de Sarâ, espèce de folle.

Chloé : Si tu veux pas qu'elle sache ce que j'ai à lui dire, tu ferais mieux de lui raconter ta version car t'inquiète pas que je l'a mettrais en garde contre toi, pour pas qu'elle fasse la même connerie que moi de te faire confiance.

Moi : Mais de quoi tu parles espèce de grosse folle. C'est moi qui ait fait la connerie de croire que t'étais sincère mais t'étais juste une grosse salope avec moi.

Chloé : Peu être mais moi j'ai assumé notre fils.

Moi : Je veux pas en entendre parler de ce goss, allez vous faire voir tout les deux, mais laisse Sarâ en dehors de toute cette histoire. Je t'aurais prévenu.

Sarâ

J'en ai assez entendu, je raccroche d'avec Chloé, dès que je les ai vu s'éloigner, je lui ai demandé de me faire écouter la conversation et mes doutes étaient tous fondé. Ils ont bien eu une histoire ensemble, avec un enfant en plus.Je suis dégoutée. Je le pensais sincère...Il me faisait croire que j'étais spéciale, qu'il avait jamais voulu et connu que moi, mais en fait j'étais seulement la prochaine sur la liste.

Souleymen : J'ai entendu un peu, est-ce que ça va ?

Moi : T'étais au courant ?

Souleymen : Tout le monde est au courant de ce qu'il y a eu entre eux, et ça m'étonne que tu l'ai pas appris plus tôt. Tout le monde sait qu'il l'ai laissé tomber...Enceinte

Moi : Je me sens tellement bête, j'ai l'impression de...d'avoir été manipulée.

Souleymen : Si t'as besoin de parler je suis là, t'as mon numéro.

Le paysage de béton de mon quartier apparait par la fenêtre. Retour à la réalité.

Moi : Ouais, merci de m'avoir ramené, et amené....Bonne nuit

Souleymen : Pas de problème, dors bien barbie.

Barbie...Yâsser m'appelle tout le temps comme ça...

En parlant de lui, il m'appelle, une fois, deux fois, je réponds au bout de la troisième avant de rentrer chez moi, d'une toute petite voix.

Yâsser : Bébé ? Pourquoi tu réponds pas ? T'es rentré comment?

Je retiens mes larmes, tellement je suis dégoutée par son comportement et son hypocrisie.

Moi : J'suis crevée désolé, et je suis rentrée toute seule. Je vais aller me coucher je te souhaite une bonne nuit.

Je raccroche sans attendre sa réponse puis sèche mes pleurs avant de rentrer. Comme d'habitude, je ne calcule personne, j'attendrais le milieu de la nuit pour mettre mes affaires à laver. Je me débarasse de mes fringues, de mes chaussures, de mon foulard tout en reniflant bruyamment, et non ce n'est pas fait exprès pour déranger Fadila.

Fadila : Qu'est-ce qui y'a ?

Moi : Rien

Fadila : Je vois bien que ça va pas ma puce.

Moi : Non mais je fais une allergie au pollen c'est tout, me touches pas...me touches...pas

Je me laisse faire et tombe sur le lit, dans les bras de ma grande soeur. Je m'accroche de toutes mes forces à elle, et je craque.

Fadila : Calme toi Sarâ, ça va passer

Comment je peux me calmer ? Est-ce qu'elle a déjà était trahi de cette manière ? Utilisée, manipulée ? Salie ?

Moi : Je pensais paq que ça me ferait aussi mal...D'aimer quelqu'un...Je croyais que c'était quelqu'un de bien...Il m'a mentie depuis le début, j'ai envie de mourir Fad si tu savais.

Fadila : Je comprends, dors un peu, on en parlera demain in shaa Allah

Moi : Pourquoi t'es gentille avec moi, alors que je suis horrible avec toi ?

Fadila : Parce que t'es ma soeur, quoi que tu me dises ou que tu me fasses je t'aimerais toujours, et au fond tu ne veux que mon bien, et je te pardonne.

Elle m'aide à m'installer et me  fait un bisous sur la joue puis elle part éteindre la lumière et couche.

Appel sortant : Souleymen

Souleymen me répond avec sa grosse voix de voyou qui me fait rire "wallô". Je souris

Moi : Tu dormais ?

Souleymen: Non, j'attendais que tu m'appelles.

Moi : Comment tu pouvais savoir que je t'appelerais ?

Souleymen : Vu l'état dans lequel t'as quitté ma voiture je savais que t'aurais besoin de parler avec quelqu'un. Ca va ?

Moi : Je sais pas si je vais réussir à dormir, avec ce que j'ai appris toute à l'heure. Il avait l'air tellement...correct

Souleymen : Ils ont toujours l'air de l'être.

Moi : Toi t'es pas comme ça hein, tu vas pas aller raconter tout ce que je te confie ?

Souleymen : Jamais je te ferais ça.

2 jours plus tard, Souleymen m'a invité à manger entre midi et deux. On a pu prendre le temps de mieux se connaître, et je me sentais de plus en plus à l'aise avec lui. Il n'y eut aucun malaise ni silence pendant le repas. J'avais l'impression d'être retournée au début de ma relation avec Yâsser. Avant de savoir qu'en fait ce mec était la plus grosse de toutes les arnaques de cette terres.

En parlant de lui, c'est toujours le silence radio de son côté. je préfère l'ignorer que de l'affronter. Je sais que je vais craquer le jour où je vais lui reparler donc autant le retarder au maximum. Je ne veux pas lui montrer que ça m'atteint autant que ça. Lui montrer que je crève pour lui. Je peux pas lui faire ce plaisir.

Je mangeais ma glace tranquille en discutant avec Souleymen. Mon portable vibrait depuis un moment, je n'y faisais pas attention mais je finis quand même par le prendre pour voir de quoi ça parlait sur le groupe Télégramme où il y a tout le  monde y compris Yâsser Hasna Farouq Souleymen Maryam Farès et moi du coup. Je tombe directement sur un photo de moi et Souleymen prise à l'instant. On voyait nos deux visages en train de rigoler. Je vais juste buter Chloé. Car non satisfaite d'avoir pris la photo, elle met en légende "Spotted : Yâsser tu te fais doubler là, fais quelque chose". Je balaie le restaurant du regard, elle déjà du sortir. 

Immédiatement, je lis les commentaires que les autres ont fait. Et j'ai de plus en plus honte.

Farès (le frère de souleymen) : @soul.abuyahya mais ça va toi!!

Mina (une fille) : ouloulouuu

Chloé : Yâsser ça va ? Tu te sens comment ?

Yâsser : Vas te faire voir pauvre conne au lieu de t'occuper de ton goss Haram t'es là à jouer les Gossip Girl. Rien à faire de sa vie rah ouais. Trouves toi un travail non? 

Chloé : Je préfère briser ta vie comme t'as brisé la mienne.

Souleymen : Eh ouais Sarâ c'est ma femme...Par contre Halima et Yâsser je crois que c'est pas vraiment l'endroit où vous devriez faire vos règlements de compte. De plus que vous gênez Sarâ. Baraka allahu fikoum

Il a remarqué que j'avais le nez dans mon portable depuis un bon moment et à décider de lui aussi consulter le sien. Je me sens tellement mal, surtout que je sais que Yâsser est capable de débarquer en furie et de me séquestrer. Je suis dans le mal alors je décide d'écourter notre tête à tête et je vais chez Yâsser. Tant pis pour mon cours d'anglais approfondi.

Coucou les filles vous allez bien ? J'espère que votre Ramadhan se passe bien ! qu'Allah vous fasse profiter au max de ce mois béni. Alors la partie? Vous préférez Sarâ avec qui ? Yâsser ou Souleymen ?

Le 23/05/18

Maty