parce qu'un coup de cœur peut commencer dans une salle d'attente, jim morrison.
parlons peu, parlons bien...
J I M M O R R I S O N
(décidément serena, j'ai adopté ton écriture !)
en octobre 2018, ou un truc dans le genre, j'ai commencé à m'intéresser à ce jim morrison.
jim morrison n'est pas juste le chanteur des doors.
c'est avant tout, mesdames et messieurs...
un poète.
j'étais déjà tombée sur un best of des doors a la médiathèque de ma ville sans y prêter plus d'attention que ça, (j'aimerai bien aller voir cette ancienne nina et lui dire « dans six mois tu deviendras folle de ce groupe, prépare toi mentalement mec ») mais la pochette m'avait marqué (bon, surtout parce que le p'tit jim avait un sacré regard sur la photo, je l'avoue) (j'ai une obsession avec les regards hypnotiques) (du genre robert desnos).
j'ai mis trop de parenthèses dans ce paragraphe.
mais, pour l'anecdote, c'est plutôt parti de la salle d'attente de mon médecin, à attendre pour un vaccin, et où je m'étais dit, « ouah, le gars qui chantait the end avec son groupe avait une sacré voix, c'est qui, déjà ? »
résultat, j'ai passé le vaccin avec cette chanson dans la tête et j'avais vraiment envie de bouger dans tous les sens (ce qui est en soi très peu pratique pour un vaccin).
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écoutez moi ce chef-d'œuvre... c'est tellement rare les chansons que tu écoutes des dizaines de fois et où, à chaque écoute, tu découvres de nouvelles choses, et tu continues de t'émerveiller. tellement, tellement rare. je crois que je n'ai ressenti ça qu'avec shine on you crazy diamond, demolition lovers, et the end, évidemment.
quelque temps après, je me suis vraiment mise à écouter les doors (« il y a des choses connues et des choses inconnues et, entre les deux, il y a les doors. ») et ça me plaisait énormément, ce style blues rock aux basses totalement décalées. (pas étonnant, quand on sait que du vivant de morrison, pas un seul bassiste n'a intégré le groupe et que les basses présentes étaient faites par un clavier-basse aha)
ça, c'était pour l'histoire personnelle pas forcément intéressante. passons aux choses SÉRIEUSES.
(le type a des cheveux plus beaux que les cinq quarts des pouffiasses de mon collège)
(mais pas autant que bowie)
(faut pas déconner)
(non mais oh)
(j'ai rien contre les pouffiasses de mon collège)
(ah si quand même)
(oups)
commençons par le commencement. rassurez vous, je vais pas vous sortir une page wikipedia, juste parler de choses sympathiques (ou non).
james douglas morrison naît le huit décembre 1943 à melbourne. fils d'un officier de l'us navy, la marine de guerre des états-unis, il passe son temps à déménager (pour cause des changements d'affectation de son père) et est donc très instable, avec de très rares amis et personne capable de le comprendre. il se plonge d'ailleurs dans les livres et plus particulièrement dans l'univers des auteurs de la beat generation, du genre jack kerouac, allen ginsberg, et j'en passe. mais il s'intéresse aussi à des poètes tels que rimbaud. (cet homme a vraiment de trop bons goûts, god.)
un truc très important qui influencera énormément ses actions futures, c'est un accident dont il a été témoin vers ses quatre/cinq ans, lors d'un trajet en voiture avec sa famille : un camion rempli d'ouvriers indiens qui avait percuté une autre voiture. il y avait alors des indiens morts qui gisent partout, et pleins de sang. et un petit jim marqué à vie et persuadé que les âmes de certains indiens se sont glissées dans la sienne (ouais).
ça, ça l'a énormément influencé, autant dans certaines chansons des doors telles que peace frog, que son attirance pour le chamanisme et pour tout ce qui touche à la culture amérindienne.
(j'ai vraiment l'impression d'écrire sa biographie, c'est nul)
outre bien sûr les sacrés concerts où jim se lâche plus ou moins (ce qui conduit à bon nombres de procès, dont le fameux de miami, il me semble, où il avait été accusé d'avoir... montré son pénis devant les milliers de personnes qui étaient là, alors qu'il n'y avait strictement AUCUNE preuve, j'hacinuline, oui ce verbe n'existe pas mais je l'aime, chut), le gars était une putain de bête de scène. il est comparé dans les médias à un « nouveau mick jagger », et un sex-symbol révolutionnaire. (c'était noté comme ça dans sa biographie aha)
mais ce qui amuse jim, c'est de tester les gens, la psychologie des foules, tout ça tout ça, et quoi de mieux que son public pour mener ses expériences ? « je testais les limites de la réalité. j'étais curieux de voir ce qui allait se passer. c'est tout ce que c'était : de la curiosité. » je me reconnais énormément dans ces phrases. j'aime faire des expériences farfelues. et c'est quoi ? juste de la curiosité.
(non mais pour de vrai, l'autre jour j'ai passé trois heures en pleine nuit à lancer une pièce et à voir s'il y aurait plus de pile ou de face. et devinez quoi ? j'étais tellement fatiguée que j'ai pas noté le résultat. ET JE M'EN SOUVIENS PLUS. putain, j'enrage. vraiment.)
je vais pas vous résumer la discographie des doors, les trois quarts d'entre vous s'en fichent à un point inimaginable, mais y a quand mêmes que des chansons ouf et ça vaut le coup d'oreille. d'ailleurs, je comprends pas, mais j'ai pas croisé un seul fan des doors de toute ma vie, et même pas sur wattpad. SORTEZ DE VOTRE CACHETTE. JE ME SENS SEULE.
(update : si ! bonjour, JaimeRogerLaVictime merci d'exister)
tout ça pour dire que jim morrison, c'était pas un type banal avec une vie banale. c'était le roi lézard. rien que ça, ahaha. (titre tout de même ironique.)
mais vers 1964, jim commence à toucher aux drogues hallucinogènes, en particulier le lsd, mais à l'alcool, aussi (évidemment)
« je bois pour pouvoir parler aux trous du cul, y-compris moi. » c'est si joliment dit.
les tournées s'enchaînent, les conquêtes aussi d'ailleurs, bien que sa compagne « officielle » soit pamela courson, cette beauté :
(message aux personnes aux cheveux roux : donnez-moi vos cheveux. OUI ANOUCK JE TE VISE.)
anecdote macabre :
suite à la mort de brian jones, jimi (ET NON PAS JIMMY MERCI) hendrix et janis joplin, jim déclare à ses "compagnons de beuverie" « vous êtes en train de boire avec le numéro quatre ». il ne pensait pas si bien dire.
le trois juillet 1971, jim morrison meurt dans sa baignoire (ou bien dans les chiottes du rock'n'roll circus, les versions divergent, d'ailleurs il y en a bien plus que deux !) d'une crise cardiaque suite à une overdose (sauf si on suit les autres versions existantes). bien que les causes de sa mort ne soient toujours pas claires, à ce jour.
« un véritable artiste ne meurt pas. Il arrête juste de donner des concerts. » tu avais totalement raison, jim.
tout ça pour dire que je ne cesse d'être émerveillée face à chacune des choses que cet homme a pu créer. vraiment. c'est... pas croyable. je manque de mots.
je ne vais pas vous réécrire « an american prayer », un de ses poèmes incroyables, en entier, alors voilà la version lue (par lui-même, qui plus est), juste, appréciez ses mots, ça me transcende littéralement :
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« saviez-vous que la liberté existe
dans un livre de classe
saviez-vous que des fous
dirigent notre prison
dans une geôle, dans un cachot
dans un tourbillon
blanc, libre et protestant
nous sommes juchés la tête en bas
au bord de l'ennui
nous cherchons à atteindre la mort
au bout d'une bougie
nous essayons de trouver quelque chose
qui nous a déjà trouvés »
ça. me. plaît. vraiment. beaucoup.
(pas autant que desnos)
(lol)
(pardon)
(c'est tellement pas comparable argh)
et pour finir :
« si ma poésie vise à réaliser quelque chose, c'est de délivrer les gens des manières limitées dont ils voient et ressentent. »
c'est réussi, jim, je t'assure,
c'est réussi.
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