Chapitre trois : partie une


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Après avoir quitté Cathélina, j'avais à peine descendu les escaliers que je me dirigeais vers la forêt qui se trouvait juste en face du bâtiment. Un grillage barrait mon chemin, je le grimpai, ce qui était immanquablement interdit. J'avais besoin de trouver ma place dans cet endroit.

C'était ici ma liberté, là, il y avait les arbres,les chants des oiseaux, le soleil effleurait ma peau, le silence,les animaux, le son des branches qui se cassaient sous mes semelles.

C'était là, je me sentais tellement différente, tellement moi-même. Je me sentais si bien dans cette forêt. J'adorais être dans de tels endroits. Si simplement je pouvais y rester des heures et des heures, rester ici à chaque fois que je le souhaitais.

Je m'enfonçai de plus en plus dans la forêt, j'avais envie de découvrir mon nouvel endroit secret, mon refuge.

Les feuilles commençaient à tomber en ce mois d'octobre, ce mois que je détestais tant. Des branches d'arbres s'entassaient devant moi, je les repoussai pour poursuivre mon chemin.

Je m'arrêtais d'un seul coup, je me retrouvais devant un ruisseau,l'eau sortait sous les rochers gris éclatant, les feuilles tombaient une par une, le ciel se dessinait à travers cette eau magique.

J'avais trouvé mon refuge, ici, personne ne pourra me déranger.C'était tellement beau ! Je caressai l'eau avec précaution comme si elle était fragile et qu'elle s'évaporait entre mes mains.

Je me relevais. Une petite fille assise, les jambes devant la poitrine se tenait à quelques pas de moi. Elle pleurait. Pourquoi ? Je m'approchai d'elle avec douceur pour éviter de l'effrayer. Elle releva la tête, je restai bouche bée ; cette fille c'était moi !

Elle me ressemblait tant. Est-ce qu'elle me voyait ? Ses cheveux marron foncés étaient collés à son joli visage innocent.

Mes jambes manquaient de me lâcher alors je me mis à genoux pour être à sa taille. Je tendis ma main vers elle mais c'est elle qui s'avança vers moi et ma paume traversa en elle, comme un fantôme. Je ne comprenais pas ce qu'il venait de se passer. Je fermai mes yeux et les ouvris. Elle avait disparu !

C'était encore un de ces souvenirs douloureux de mon passé, il ne cessait d'apparaître devant moi comme lorsqu'on se mémoriser les souvenirs en regardant un album photo.

Mais pourquoi pleurais-je ce jour-là ? Et pourquoi je me trouvais dans la forêt ? J'essayais de me rappeler qui m'avait fait tomber ces larmes si pures.

Elle revint et elle s'approcha de moi, jusqu'à ce qu'elle disparût en moi.

Ce ressentiment. La sensation qu'une partie de vous qui était parti revenait en vous. Des larmes tombaient sur mes joues.

Je me souvenais pourquoi j'avais pleuré ce jour. Je me souvenais que j' étais parti en courant toutes mes forces vers la forêt qui était à côté de « chez moi ».

Ce jour, j'avais subi une grande violence, ce premier jour d'entraînements et de sacrifices. On m'avait enfermé dans une pièce peu éclairée, des traces de sang sec étaient sur tous les murs. Il appartenait à tous ceux qui avait trahi leurs serments auprès de leur créatrice, de notre créatrice.On leur donnait un nom à ces montres : les Darkues. Ils étaient reconnaissables, ils étaient entourés de lumières noires.

Il y en avait un devant moi. Il était trop grand pour pouvoir voir son visage, mais je savais d'avance que ses yeux étaient bleus entourés de noirs. Ce qui était un très mauvais signe.

Cet homme s'approcha de moi, il avait voulu m'attaquer, me tuer. Ils ne ressentaient rien, ils ne pensaient qu'à eux. Ils n'avaient aucune pitié, aucune âme.

Je mettais mis sur la défensive, mais j'étais trop petite pour me défendre toute seule. Mais un souffle me disait de me faire confiance. Que tout aller s'arranger et que je n'avais pas à craindre ce monsieur.

Mais pourtant, je n'arrivais pas à me calmer,il me faisait tellement peur. Il s'approcha et réussit à m'attraper malgré mes coups de pied. Il dirigea sa bouche vers ma gorge. Je fermai mes yeux.

Une lumière éclata sur tous les murs et sur l'homme, qui lui, s'envola et se cogna contre un mur, assez fort pour qu'il ne réussisse pas à survivre.

Je n'avais que huit ans et j'avais vu une personne mourir devant mes yeux. C'était à ce moment-là que j'avais découvert que mon père était cruel, il m'avait enfermé dans cette pièce et m'avait fait subir cela.

Un bon père n'aurait jamais laissé sa fille dans le danger et n'aurait jamais fait cela.

Un bruit me fit revenir à la réalité, je regardai aux alentours ; il n'y avait personne. Le ciel commençait à se coucher. Je n'avais pas vu le temps passer. Il s'était passé combien de temps ? Je devais rentrer avant que quelqu'un voit mon absence. Je retrouvai mon chemin, passai sur le grillage et allai vers le pensionnat.

Lorsque j'étais rentrée, le soleil couchant laissait le ciel être l'ombre de lui-même. J'avais loupé le repas du soir, cela m'arrangeait ; je n'avais pas un très grand appétit.

Je me trouvai dans le dortoir des filles qui était vide, ce qui m'alarma. Je regardais l'heure avant de monter les escaliers, il me restait une heure avant le couvre-feu.

J'ouvris ma porte et je partis me laver, heureusement qu'il y avait des douches dans chaque chambre et non collective. Je me frottais bien chaque partie de mon corps pour essayer de faire disparaître toutes traces de cette vision que j'avais eu dans la forêt.

Je laissai l'eau couler sur ma peau blanche. Je sorti de la salle de bain avec une longue serviette autour de la poitrine. Je pris un pyjama simple et court car malgré le mois d'octobre le temps était toujours lourd. J'enfilais une chemise blanche avec un short court noir. Puis, je préparai mon sac de cours du lendemain.Je vis la valise de Cathélina à côté de son lit, je pensais qu'elle était rentrée puis qu'elle était partie voir des camarades de classe.

Je repensais aux dortoirs vides et maintenant cela. Quelque chose était arrivé ou prévu ? A ce moment là, la porte s'ouvrit. Cathélina rentra et s'allongea, elle avait l'air vraiment fatigué. Je lui demandai :

- Tu ne vas pas te laver ou te changer ? Il vont bientôt venir dans nos chambres pour récupérer nos clés et nous enfermer.

- Je sais. Pourquoi tu n'es pas venu manger tout à l'heure ?

- Je n'avais pas vu l'heure et je n'avais pas faim.

- Tu vas avoir des ennuis, je crois.

- Comment ça ? Ils n'ont jamais dit que c'était obligatoire de manger ou interdit de rater le repas.

- Ils nous l'ont pas dit, mais ils ont fait l'appel puis à la fin du repas, ils nous ont demandé d'attendre que tout le monde soit parti et à ce moment-là ils nous ont forcé à avaler un médicament ou quelque chose qui y ressemble. Mais tout ce que je peux te dire c'est qu'ils ont sûrement remarqué que tu n'étais pas là. Dit-elle

- Un médicament ? Murmurai-je. A quoi ressemblait-il ?

- Il était bleu et de taille moyenne.

- Tu as dit bleu ? Bleu saphir ?

- Oui. Pourquoi, tu connais ce médicament ?

J'aurais du m'endouter qu'ils en avaient ici aussi. Mais pourquoi vouloir nous donner cela, sachant qu'il nous affaiblissait. Ils nous manipulaient.

Qu'est-ce qu'ils souhaitaient vraiment faire ? C'était vrai que nous avions des dons mais nous n'étions pas des fous furieux prêts à attaquer des humains.

- J'en ai déjà vu mais je ne sais pas vraiment ce que c'est.

- C'est pour cela que tu n'étais pas venu parce que tu savais qu'il y avait ça ?

- Non, je n'étais pas au courant. Comment je l'aurai su ? Je suis nouvelle aussi et je ne connais rien. Mais tout ce que je peux dire que ce n'est pas bon signe.

- Pourquoi ?

- Je ne sais pas, j'ai un mauvais pressentiment.

S'ils nous faisaient avaler cela c'était parce qu'il avait un plan ou qu'ils se méfiaient de nous. Je comprendrais qu'ils prennent tous les précautions pour protéger les autres élèves mais ils nous enfermaient dans notre chambre à double tour alors pourquoi nous faire prendre cela ?

En venant ici, je ne me doutais pas qu'ils en auraient en leur possession. L'assistant de mon père en avait fabriqué pour ses ennemis. Ils m'avaient utilisé comme sujet d'analyse. Au début, cela n'avait pas eu d'effet sur mon corps mais par la suite, grâce aux changements de composition, il a fini par fonctionner.

Quelqu'un frappa à la porte.



Bonjour !!! Comment allez-vous ? Je suis hyper content de publier ce chapitre. Ce n'est pas mon préféré mais quand même ! Je suis contente car je partage mon histoire avec vous ! Alors qu'en pensez-vous ? Et que va-t-il se passer ? Lisa va-t-elle se laisser faire pour les mystérieux médicaments ? Et qui est derrière cette porte ? Surtout ne chercher pas loin, je pense que c'est facile à deviner ;P Je vous laisse en espérant que ce chapitre vous à plu ! Rendez-vous mercredi pour la suite du chapitre et plus de mystère !

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