Chapitre trois: partie deux


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Cathélina ouvrit la porte, un concierge blond et un soldats qui avait un costume noir comme un militaire sans son arme. Ils se tenaient dans l'encadrement. L'un des deux, le blond, portait une boîte remplie d'enveloppes. Ils entrèrent dans la chambre et nous demandèrent nos clés. Le brun regarda une feuille où devait être inscrit les noms puis leva les yeux vers moi.

- Où étiez-vous lors du repas, on ne vous a pas vu. Dit-il d'une voix froide.

Je ne savais pas vraiment quoi répondre, je n'allais tout de même pas leur avouer que j'étais sortie de l'enceinte et que j'avais grimpé une grille puis traversé la forêt. Alors je mentis.

- Je me suis perdu sur le chemin en me promenant dans les jardins de la cour. Et je n'avais pas vu l'heure passer.

Il me regarda encore longuement comme s'il pouvait lire dans mes pensées. Je le fixai pour qu'il ne se doute pas de mon mensonge. Mais lorsque je regardai ses yeux, je vis qu'il ne me croyait pas et qu'il avait un doute sur quelque chose. Sûrement pour le traitement.

- Pouvez-vous me suivre, s'il vous plaît.

Il se plaça sur le côté pour m'inciter à passer devant eux. Je restai sur place et ne cédai pas.

- Vous ne voulez pas ? Allez-vous me désobéir ? Marmonna-t-il

- Non, je ne voudrais pas, mais je ne veux pas vous suivre. Qui sait ce que vous me ferez ? Si vous voulez me donner à manger, ce n'est pas grave, je n'ai pas d'appétit.

J'essayais de tourner autour du pot pour gagner du temps et pour l'observer afin de percevoir ses émotions. Mais il ne laissa rien transparaître comme si son visage était fait de pierre

- Vous êtes sûre de votre choix, sale Blue ?

- Oui, je suis encore plus sur puisque je suis une sale Blue.

- D'accord, comme tu voudras.

Il regarda le concierge et siffla. Deux gardes surgirent dans la chambre, l'un était habillé en noir et un petit tatouage était visible sous sa manche de sa veste, l'autre avait une citatrice sur le visage, il portait des lunettes de soleil pour la cacher.

Tous les deux n'étaient pas des humains mais des Blue. Ils m'attrapèrent. Celui à lunette essaya de me mettre à terre mais n'y arriva pas. Son coéquipier vint l'aider. Ils me prirent un bras chacun pour me bloquer.

J'essayais de leur asséner des coups de pieds dans les tibias mais cela échoua : ils ne ressentaient rien grâce à leur tenue qui les protégeait des attaque.

Ce fut alors qu'une idée dangereuse me vint en tête. J'ouvris mes paumes et priais pour que cela ne fasse pas de dégâts puisque je ne savais pas comment mes pouvoirs fonctionnaient.

Je prenais conscience du mal que je pouvais leur faire ainsi qu'à moi-même. Pourtant, je ne pouvais pas me laisser faire. Avant d'agir, je regardai où était Cathélina.

Je ne la vis nulle part, ils avaient dû la faire sortir de la pièce sans me rendre compte, ce qui me soulageai. Je regardai à ma droite et rencontrer le regard du tatoueur. Il baissa sa garde et je profitai de l'opportunité.

Je fis en sorte que ma main soi du coté de l'autre soldat sans éveiller de soupçons. Une sorte onde fit voler le garde avec sa blessure jusqu'au mur. Du bras libre, je fis le même mouvement pour le deuxième.

Le concierge était abasourdi, il ne savait pas ou se placer. Il aida l'un de ses collègues à se lever, lui murmura quelques mots même si je n'entendais pas ce qu'il disait, j'avais lue sur ses lèvres ce qu'il souhaitait :

- Allez chercher le directeur ainsi que d'autres gardes, elle ne se laissera pas faire.

Le garde s'exécuta. Il ouvrit la porte et j'aperçus Cathélina assise par terre. J'envoyai un regard noir au concierge qui me le rendit aussitôt.

- Nous en te voulons pas de mal mais là tu es allée trop loin. A quoi tu pensais en utilisant ton pouvoir. On t'avait prévenue que c'était interdit. Maintenant tu vas rester tranquille ici sinon tu vas avoir de sérieux problèmes. Vous êtes des pourris gâtés, vous pensez pouvoir faire ce que vous souhaitez. Mais ici, ce n'est pas du tout ce que tu crois, petite.

Comment pouvait-il savoir ce que j'ai vécu ? Il n'avait pas passé une partie de sa vie dans un monde où les cauchemars se multipliaient. Où il devait supporter toutes les douleurs sans que vous le demandiez.

- Vous avez bien raison de dire à votre partenaire que je ne me laisserai pas faire.

La porte s'ouvrit d'un coup. Le directeur Scetter entra dans la pièce et se positionna devant moi. Je ne m'attendais pas à ce qu'il apparaisse aussi vite. Je gardai malgré tout mon sang-froid.

- Quel est le problème avec cette jeune fille ?

- Elle a raté le repas ainsi que le traitement qu'ils doivent prendre.

Je me retins de me jeter sur lui. Il faisait son mielleux auprès de son supérieur. Je ne l'écoutais plus, la plupart de ses mots étaient faux. Je regardai le vieux directeur grincheux que je ne pouvais pas supporter.

- Très bien, je souhaite que je vous partiez tous de cette chambre, je vais régler cela.

Tout le monde parti après un long silence en signe de mécontentement, nous laissant tous les deux.

- Lisa, n'ai-je pas été assez clair ce matin ? Cette fois, je laisse passer mais la prochaine fois, je ne tolérerais pas d'apprendre que mes gardes se faissent marcher dessus par une simple novice, dit-il avec une grimace. Si tu ne comprends pas, je pense qu'on aura besoin des techniques que ton père a laissées. Je veux que les règles soient respectées ! Si on vous a acceptés ici c'est parce qu'on voulait vous laisser une chance de pouvoir être normaux. Reste derrière la ligne rouge et tout se passera bien, une seule faute et tu en subiras les conséquences. Est-ce que je me suis fait bien entendre ?

- Oui, monsieur. Crachai-je

Son regard devint très sévère et méchant.

- Maintenant suivez-moi, dit-il d'un ton dur.

Je le suivis à contre-cœur. Nous nous dirigeâmes dans le couloir. Cathélina était toujours à sa place, elle se leva et partit dans la chambre sans me regarder.

L'allée était déserte. Il ouvrit une porte. La pièce était toute rouge, le canapé, les murs. Le concierge était présent, ma colère remonta. Un verre d'eau avec une gélule était posé sur la table basse.

Je restai sur place pour leur faire comprendre que je ne prendrai plus jamais cela. Le gardien se positionna derrière moi, j'entendis le fonctionnement d'un taser. C'était avec cela qu'il me forcerait à prendre leur petite potion.

Cela ne me choqua pas qu'ils utilisent cette technique. Lorsqu'il disait qu'ils utiliseraient ce que mon père leur avait laissé, ils ne plaisantaient pas.

Auparavant, mon père m'avait fait subir des choses immondes comme ceci. Mais leur taser ne marcherait pas sur moi, pas comme avant.

Il ne savait qui j'étais et quel avait été mon passé, je paraissais sage aux yeux des autres mais parfois je pouvais avoir un très mauvais caractère lorsqu'il le fallait. Il n'était pas au courant que j'avais vécu pire que des coups de taser.

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