24 - La luce del Destino Partie 4/4 [Ikemen Vampire]
Hello !
Nous voilà donc à la conclusion de cette histoire, comme toutes ces petites histoires, j'ai beaucoup aimé l'écrire et suivre l'inspiration jusqu'à trouver la fin sans pour autant m'engager dans quelque chose d'aussi long que ce que j'avais l'habitude de faire ^^
Cela m'a fait très plaisir d'écrire ce recueil et j'espère qu'il vous aura plu aussi, mine de rien chaque histoire était un défi qui m'a permis de reprendre un peu plus goût à l'écriture, et de renouer avec moi même ^^ Et ça fait beaucoup de bien !
Je tiens à remercier chaleureusement toute les personnes qui ont pu lire mes écrits, qu'elles se soient manifestées ou pas, et tout particulièrement mes amies qui ont su m'encourager pendant ce défi, et qui croient en moi bien plus que moi-même. Je vous aime fort <3
Je vous souhaite à tous et toutes un très très JOYEUX NOËL !! Et je l'espère, à bientôt sur d'autres fictions !
Kate <3
***
Les heures s'écoulaient, et pour la première fois depuis longtemps, ce mécanisme me donnait du fil à retordre. Et pourtant, j'avais inventé plus d'un mécanisme complexe, celui-ci n'aurait dû avoir aucun secret pour moi. Mes vieux amis centenaires auraient sûrement remis en cause mon surnom de génie de la renaissance en me voyant désarmé face à une aussi petite machine ne voulant plus produire le moindre son. Finalement, après plusieurs heures, j'avais fini par comprendre ce qui n'allait pas, et j'avais réussi à la réparer peu avant de voir la jeune femme s'agiter de nouveau. Quelques tests plus tard, j'avais remonté la boîte à musique en un rien de temps et elle était comme neuve. L'avantage est que cela m'avait permis de me vider la tête, et pendant assez longtemps pour remarquer qu'elle s'était réveillée.
Clignant des yeux faiblement quelques fois avant de regarder autour d'elle, je pouvais dire qu'elle se rappelait peu à peu ce qui l'avait amenée jusqu'ici. J'avais attendu qu'elle pose les yeux sur moi pour briser le silence afin d'être sûr de ne pas la brusquer.
- Comment vous sentez vous ? demandais-je en me retournant sur mon tabouret.
- Assez bien, merci d'avoir pris soin de moi... répondit-elle faiblement en se redressant légèrement.
J'avais hoché la tête avant de me relever avec la petite boîte à musique entre les mains. Elle parut surprise de la voir ici et ses yeux retrouvèrent un peu de vivacité à cet instant. Juste avant de la poser entre ses mains, j'avais remonté le mécanisme et quelques notes mélodieuses se mirent à égayer l'atmosphère. J'entendis les battements de son cœur s'accélérer à vive allure tandis que ses yeux se mirent à briller d'un éclat radieux.
- V-vous... Comment avez-vous réussi à la réparer ? Elle était cassée. demanda-t-elle en tenant précieusement la boîte à musique entre ses mains.
- Elle n'était pas réellement cassée, le mécanisme était endommagé. Elle m'a résisté un petit moment, mais j'ai fini par réussir à trouver d'où venait le problème, et voilà le résultat.
Elle observa un moment la boîte à musique sans dire un mot, laissant simplement la mélodie combler le silence qui régnait entre nous deux. Quand finalement le rythme ralentit jusqu'à devenir inexistant, elle tourna la tête vers moi les larmes aux yeux.
- Merci infiniment. Je ne sais pas comment je pourrais vous remercier pour votre gentillesse.
Il aurait été aisé de répondre quelque chose comme « Je n'ai pas besoin de remerciement » en rajoutant une excuse quelconque à cela, mais quelque chose au fond de moi me poussa à rebondir sur sa proposition.
- Si vous voulez vraiment me remercier, dites-moi ce qu'une jeune femme comme vous faisait dehors par un temps pareil avec pour seul bien une boîte à musique endommagée ? demandais-je en m'asseyant sur le rebord du lit sans la quitter des yeux.
Elle hésita un instant, visiblement encore en proie à des débats intérieurs que personne, pas même un immortel ne pourrait imaginer à sa place. Puis, après avoir entrouvert les lèvres quelques fois, elle finit par se lancer.
- Je me suis enfuie... À vrai dire, j'aurais dû le faire il y a bien longtemps. Je viens d'un village un peu plus au Nord de la forêt. Cela fait quelques années que mes parents ont été emportés par la maladie, et depuis lors, j'ai fait de mon mieux pour survivre en suivant mes propres principes. Mais ça a fini par ne pas suffire. Je me suis retrouvée dans une impasse, où seulement deux solutions semblaient se présenter à moi. Mourir de faim dans la rue en attendant que mon heure vienne, ou accepter qu'un des tyrans de cette ville me prenne pour épouse.
Sa voix était douce tandis qu'elle parlait de ce qui devait raviver de vives douleurs. Elle ne s'en rendait sûrement pas compte, mais ses mains tremblaient légèrement contre la boîte à musique même si sa voix ne laissait rien paraître. Après avoir attendu quelques secondes comme pour se redonner du courage, elle reprit doucement en regardant le feu crépiter dans la cheminée.
- J'ai mûrement réfléchi à tout ça, vous savez, et même si cela ne me correspondait pas, je me disais au plus profond de moi que mes parents n'auraient jamais souhaité que je les rejoigne prématurément. Alors j'ai cru que repousser mes principes était la bonne solution, que si je me forçais un peu, je pourrais finir par accepter tout cela. J'ai essayé pendant quelques mois, de me faire à cette vie de cruauté et de richesse sans le moindre égard pour la misère qui nous entoure. Je n'en étais pas capable, je n'étais plus moi-même. J'ai essayé de m'enfuir plusieurs fois, mais on avait toujours réussi à m'en empêcher. Croyez-moi, j'en ai payé le prix...
Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres délicates alors qu'elle essuyait une larme qui avait coulé sur sa joue. Je me sentais à chaque instant un peu plus cruel de l'avoir poussée à dévoiler sa vie à un inconnu sans autre raison que pour satisfaire sa curiosité. Et pourtant, sans trop savoir pourquoi, tout cela avait l'air presque naturel.
- Mais hier, la tempête a fait une diversion parfaite. Je savais à quel point c'était dangereux, et insensé... J'ai repensé à tout les choix que j'avais fait dans ma vie, et pour la première fois, j'étais certaine que celui-ci était le bon. Car si je devais mourir, j'aurais enfin été de nouveau moi-même, et je suis persuadée aujourd'hui que c'est ce que mes parents auraient voulu pour moi. Que je continue à me battre, quoi qu'il en coûte. Et même si c'est le destin qui a dû jouer dans le déroulement de cette histoire, je sais désormais que j'ai fait le bon choix. Et je vous remercie du fond du cœur de m'avoir aidée.
Elle se tourna vers moi avec un sourire radieux qui contrastait avec les mots durs qu'elle avait prononcés. Elle était radieuse, comme une lueur dans la nuit qui aurait pu guider une âme perdue. Et c'est à cet instant-là que j'avais compris quelle signification tout cela avait pour moi, pauvre immortel. J'étais perdu, tourmenté par mes pensées et mes idées noires, et peu à peu je n'avais plus vu que l'obscurité des abysses et de l'éternité, profonde et incontournable. Mais son arrivée dans mon monde, aussi insensée qu'inattendue m'avait redonné une raison de vivre, une raison d'espérer et de voir la lumière que j'avais si longtemps camouflée. J'avais enfin redécouvert ce qui m'avait toujours tant attiré chez les humains, ce besoin presque désespéré de gagner leur liberté, et de prendre leur destin en mains.
Sans même le savoir, nos destins s'étaient liés étroitement, elle était devenue mon étoile, ma soif de renouveau. Et quand cette révélation me frappa, je m'étais fait la promesse, au plus profond de moi, de ne plus jamais laisser le désespoir cacher la lumière qui illuminait ce monde.
- Votre vie vous appartient, si c'est la liberté que vous cherchez, je suis convaincu que vous avez fait le bon choix. Je m'appelle Leonardo, et c'est le choix que j'ai fait également. déclarais-je en lui tendant la main comme pour formaliser la promesse faite au fin fond de mes pensées
- Enchantée, moi c'est Victoria. Peut-être pourrions-nous nous aider l'un l'autre à retrouver le chemin de la liberté ? répondit-elle en souriant légèrement, serrant ma main dans la sienne l'espace d'un instant.
J'avais serré un peu plus fortement sa main dans la mienne en laissant un sourire se dessiner sur mes lèvres en guise d'acceptation. Souvent, la haine d'être né immortel sans savoir quel était mon but avait consumé mon cœur et mes espoirs de vivre dans ce monde. Mais en ce jour plus que jamais, je savais que le calme viendrait après la tempête, et j'avais déjà la lumière de son regard pour en attester. La route serait longue, et le chemin difficile à arpenter, mais j'avais la certitude qu'à ses côtés, je trouverais la clé pour être enfin libre.
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