06 - Sweet like chocolate [Phantom in the Twilight]
Hello hello !
Voilà l'histoire du 6 décembre, et cette fois nous sommes sur beaucoup plus long que les jours précédent pour la simple et bonne raison que comme on me l'a demandé je me suis dit "Autant se donner à fond " XD
Celle qui me l'a commandé se reconnaîtra bien entendu, alors j'espère qu'il te plaira ^^
Je me permets aussi de faire de la publicité pour cet animé, relativement peu connu selon moi qui est une petite pépite <3 Il ne paie pas de mine comme ça, mais l'histoire est vraiment sympathique et en plus il est dispo gratuitement sur Crunchyroll !
***
La période de Noël offrait toujours son lot d'excitation et de déceptions dans le cœur des gens. Comme beaucoup d'âmes sur cette planète, je ne faisais pas exception, et le fait d'être loin de chez moi à l'heure où les fêtes de fin d'années approchaient grandement ne m'aidait pas à avoir le cœur léger.
Cela faisait bientôt quelques mois que j'étais à Londres, le dépaysement était garanti, et jusqu'au mois de décembre cela ne m'avait pas vraiment dérangée, loin de là. Mais sans trop savoir pourquoi, quand la neige s'était mise à tomber, je m'étais sentie nostalgique. La neige avait toujours été quelque chose que j'aimais par-dessus tout. Rien d'étonnant pour quelqu'un qui avait vécu une bonne partie de sa vie dans les montagnes, entourée par de splendides paysages blancs dont jamais je ne me lasserais. En comparaison, la neige qui envahissait les rues pavées de Londres n'était que de la poudre aux yeux, un artifice qui ne valait pas l'original. Le semestre s'était arrêté il y a quelques jours, et je pouvais enfin dire au revoir aux examens de cette fin d'année. Et pourtant, j'étais là, emmitouflée sous un plaid bien chaud avec une tasse de thé en regardant une énième fois Love Actually pour tenter de me changer les idées. Cet après-midi avait beau être banale, j'avais toujours une liste d'une bonne centaine de choses à faire pendant mon séjour en Angleterre, et pour moi, il ne faisait pas si froid que ça. C'était peut-être le mal du pays, ou le fait de se retrouver presque seule pour les fêtes, je n'en savais trop rien. Une chose était sûre, réaliser qu'il ne restait plus de chocolat dans mon appartement me fit réaliser qu'il était temps de sortir. Ne serait-ce que pour en refaire le plein.
Non sans regrets, j'avais délaissé mon plaid bien chaud pour sortir de mon petit appartement une vingtaine de minutes plus tard. Comme à mon habitude, j'arpentais les rues de mon quartier, malheureusement pour moi, une fois arrivée à mon point habituel de ravitaillement, j'avais eu la mauvaise surprise de remarquer que la boutique était fermée. Bien décidée à ne pas rentrer sans mon chocolat, j'avais poursuivi ma route dans des petites ruelles tout à fait charmantes dans lesquelles je ne m'étais jamais aventurée. Une boutique de thé par ci, un antiquaire par là et quelques cafés plus loin, je longeais une avenue bordée de magnifiques immeubles à l'architecture purement victorienne. Difficile de ne pas sourire en étant baignée dans le charme londonien de cet endroit. J'admirais soigneusement chacun d'eux, ne perdant pas de vue mon objectif premier, mais rien à faire je ne trouvais pas mon bonheur. Alors que j'allais presque perdre espoir, un café au coin de la rue attira mon regard, nul doute que le nom était, malgré lui, assez aguicheur. Comment résister à un endroit qui s'appelle Café Forbidden ? Je trouvais ça assez drôle pour y jeter un coup d'œil et pousser la porte. Après tout, quitte à rentrer sans chocolats à déguster, j'aurais peut-être trouvé une bonne adresse pour prendre le thé.
Une fois à l'intérieur, je fus accueillie par les tables vides et l'odeur de café fraîchement moulu. Quelqu'un tenait sûrement les lieux, mais visiblement, il avait déserté son poste. Ma curiosité me poussa à déambuler discrètement entre les tables, admirant les jolis tableaux accrochés dans la pièce et la décoration assez délicate. Toutes les tables étaient dressées avec de sublimes tasses en porcelaine. J'allais poser les doigts sur l'une d'elle quand on s'adressa à moi.
- Je peux vous aider Mademoiselle ?
Je m'étais retournée précipitamment, pour me retrouver face à face à un serveur plus que séduisant. Je clignais des yeux un instant tout en regardant ses cheveux argentés et sa mèche rouge écarlate parmi eux. Un pas en arrière, puis un autre et je me décidais à répondre avant de manquer de renverser une table maladroitement.
- J'étais curieuse de voir quel genre de café pouvait bien porter un nom aussi atypique. Le café interdit, il faut bien avouer que cela aiguise la curiosité des passants non ?
Il me regarda quelques secondes avant de se mettre à rire en passant une main dans ses cheveux.
- C'est bien la première fois qu'on nous dit ça aussi sérieusement. Très bien alors, souhaitez-vous commander quelque chose ?
À ces mots, il s'éloigna pour repasser derrière le comptoir, retroussa les manches de sa chemise blanche, puis s'affaira à essuyer quelques tasses sans me quitter du regard. Ne sachant pas vraiment comment interpréter cette réaction, je m'étais approchée pour m'asseoir sur les des tabourets en face de lui. Je regardais le menu affiché derrière lui et brisais le silence après m'être éclairci la gorge.
- Je vais vous prendre un thé s'il vous plaît.
- Impossible. répliqua-t-il en reposant l'une des tasses sur une étagère.
- Comment ça impossible ? Vous ne servez plus de thé dans un endroit pareil ?
- Le spécialiste du thé est absent, alors à moins que vous ne vouliez payer pour une tasse au goût affreux, je m'abstiendrai à votre place.
Quand il se retourna vers moi, on pouvait voir qu'il était le plus sérieux du monde en disant cela. Et c'était à mon tour de ne pas réussir à m'empêcher de rire. Un serveur qui ne sait pas faire de thé dans un café ? J'aurais vraiment tout vu... Visiblement décontenancé par mon rire, il se redressa en étirant un bras en arrière avec un petit sourire, et c'est seulement à ce moment que j'avais aperçu le prénom qui était brodé sur son uniforme.
- Alors dites-moi, de quoi êtes-vous le spécialiste... Luke ? demandais-je avec un sourire narquois.
- Si vous tenez tant à le savoir, je vais vous le montrer.
Un air de défi sur le visage, il afficha un sourire radieux avant de se diriger vers l'arrière-salle. Quelques minutes plus tard, il revint avec une petite assiette au milieu de laquelle trônait un dessert.
- Voilà la spécialité du chef pour la fin d'après-midi. Le parfait au chocolat. Vous m'en direz des nouvelles.
Il déposa l'assiette devant moi avec un sourire charmeur tout en s'accoudant au comptoir. Un peu déstabilisée par ce regard d'un vert intense, j'avais tout de même pris sans attendre la petite cuillère pour en prendre une bouchée. Le goût du chocolat était délicat mais parfumait ma bouche exactement comme je l'aimais, la mousse était fine et aérée, un vrai régal. Cela devait se lire sur mon visage puisque son sourire s'élargit à son tour et il posa sa tête sur sa main accoudée avec un air satisfait.
- Délicieux, pas vrai ?
- J'admets qu'il est très bon. Pourtant, je ne partais pas convaincue venant de quelqu'un incapable de servir du thé. répondis-je avec un sourire espiègle avant de prendre une autre cuillerée du parfait.
La conversation se poursuivit naturellement tandis que nous nous renvoyions la balle régulièrement, et avant même que je ne m'en aperçoives, je ne pensais plus à la neige qui tombait dehors, ni aux fêtes de fin d'années ou à quoi que ce soit d'autre. Je profitais de cet instant en appréciant simplement ce dessert au chocolat et sa compagnie. Je venais de savourer la dernière bouchée de ce délicieux dessert quand il se tourna de nouveau vers moi après avoir fini de réorganiser le comptoir.
- Alors comme vous connaissez mon prénom, puis-je savoir le vôtre ? Ça me parait assez juste non ?
- Je ne reviendrais peut-être pas vous savez, et je ne vois pas à quoi cela pourrait vous servir.
- C'est vrai. Mais j'ai passé un bon moment, alors même si vous deviez ne pas revenir, j'aimerais au moins me souvenir du prénom de celle qui aura marqué mon après-midi.
C'est qu'il faisait chaud d'un coup non ? Il me fallait tout mon self-control pour ne pas succomber à son charme ravageur, et puis il devait sûrement faire le même numéro aux autres clientes. Je m'étais redressée légèrement en le regardant droit dans les yeux. Après tout, il n'irait pas loin avec un prénom.
- Soit, moi c'est Lexy.
J'étais en train de sortir ma carte pour payer mon parfait quand il posa sa main sur la mienne pour m'en empêcher.
- C'est un cadeau de la maison. Voyez ça comme un encouragement à revenir.
Je levais les yeux au ciel en riant légèrement et enfilais mon manteau en me forçant à ne pas prêter plus d'attention à ce simple geste.
- Attendez, juste une seconde.
Perplexe, je haussais un sourcil sans me lever de mon siège. Et même si j'avais pu me préparer à ce qui allait suivre, je ne suis pas certaine que cela aurait suffi. Sans crier gare, il pressa une serviette blanche au coin de ma lèvre en approchant son visage un peu plus du mien par la même occasion. Il était si proche que j'avais senti son souffle caresser ma peau l'espace d'un instant. Il s'était reculé avant même que je n'ai le temps de réaliser ce qui venait de se passer, montrant d'un air triomphant le chocolat qui se trouvait sur la serviette. Quand mon cerveau retrouva sa faculté de penser, je m'étais levée précipitamment et m'étais dirigée vers la sortie sans attendre, marmonnant un merci et un au revoir que je doutais qu'il puisse entendre. Juste avant de claquer la porte derrière moi, il me semblait l'avoir entendu dire quelques mots en réponse.
J'espère te revoir, Lexy...
Comment aurait-il pu m'entendre ? Je n'en savais strictement rien. Mais j'aimais l'idée qu'il ait prononcé ces mots aussi doux que le chocolat de son dessert.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top