Hello ! 

Voilà l'OS du 4 décembre, avec du retard puisque je n'ai vraiment pas eu le temps hier ^^" 

Cette petite histoire se passe dans un univers que j'aime beaucoup, celui du jeu Piofiore No Banshou. Ici, l'histoire est du point de vue d'un des personnages, Dante <3 Mais pour permettre une histoire assez générale, j'ai décidé de ne pas trop inclure de détails là-dessus, sinon on ne m'arrête plus ! J'espère que ça vous plaira ! 

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La période de Noël avait toujours été pour moi la plus fabuleuse de l'année. C'étaient ces instants où la neige transformait toutes les petites choses du quotidien pour leur donner un petit air magique qui rendait ces jours si précieux. Mais ce qui m'avait poussé à chérir ces jours précédant la fin d'une année plus que tout, c'était ce jour il y a une dizaine d'années, ce jour où je l'avais vue pour la première fois.

Je devais avoir sept ans à l'époque, huit tout au plus. C'était le premier dimanche de la période de l'Avent, et mon père avait décidé de m'emmener à la messe. Il s'était mis à neiger pendant que nous marchions tous deux vers l'église, j'avais lâché sa main pour courir dans la rue, levant les mains pour attraper les flocons qui flottaient dans les airs et les stopper dans leur chute. D'autres enfants riaient joyeusement dans les rues du quartier de Falce en admirant la neige qui commençait à tomber. Au loin, on pouvait entendre des mères crier « Enfile une écharpe ! » ou « N'oublie pas ton bonnet ! » sans qu'elles ne soient écoutées. La joie régnait dans ce quartier et cela réchauffait certainement les cœurs de tous ceux qui pouvaient être témoin de ce spectacle au beau milieu du froid. Une fois arrivé devant l'église nichée en plein centre de Burlone, les éclats de rires avaient laissé place aux chants de Noël. Mon père attrapa ma main pour continuer à avancer tandis que j'avais les yeux rivés sur les grands sapins qui entouraient ce lieu sacré. Les orphelins semblaient étonnement plus joyeux que ceux qu'on avait pu croiser plus tôt. Voir autant de joie de vivre chez des enfants dont la vie avait été aussi difficile redonnait de l'espoir en l'humanité et en l'avenir de cette ville, même si tous ceux qui vivaient dans les allées de Strano n'avaient pas autant de chance. Là-bas, la pauvreté fleurissait comme des coquelicots en plein champ et peu d'enfants réussissaient à survivre à de telles conditions de vie.

Un petit groupe d'enfants essayaient de décorer un des sapins, le plus petit de tous. Une des sœurs venait d'amener une grande échelle et pendant que certains des enfants plaçaient des boules colorées sur les branches les plus basses, d'autres enroulait le sapin de guirlandes. Mais ce qui avait attiré mon regard, c'était la jeune fille blonde qui montait les marches de l'échelle, chaudement emmitouflée dans un manteau blanc. Une fois tout en haut de l'échelle, elle se pencha vers le sommet du sapin, les mains fébriles, pour déposer l'étoile de Noël. J'étais tellement effrayé pour elle que je m'étais figé sur place en chemin. Mes yeux étaient rivés sur elle, et mon père avait beau tirer sur ma main, il comprit rapidement que je n'avancerais qu'une fois qu'elle serait descendue. Une fois descendue de l'échelle, son regard croisa le mien et elle m'adressa un sourire aussi lumineux que l'étoile qu'elle avait dans les mains quelques secondes plus tôt.

Aujourd'hui encore, ce sourire hantait mes jours et mes nuits, et jamais je ne cesserai de m'inquiéter pour elle. Cette pensée me faisait sourire alors que j'attendais impatiemment en haut des marches de l'autel, dans cette même église, mais pour une tout autre raison. Le bruit de l'immense porte se fit entendre et au même moment, elle entra dans mon champ de vision, plus resplendissante que jamais dans cette splendide robe blanche. Et son sourire quand ses yeux se plongèrent dans les miens dépassait aisément celui gravé dans ma mémoire il y a longtemps. Et pas même la plus brillante des étoiles n'aurait pu rivaliser avec elle.