03 - La luce del Destino Partie 1/4 [Ikemen Vampire]

Hello hello ! 

Nous voilà en ce 3 décembre, un peu plus tardivement, pour un nouvel OS qui aura, lui aussi, une suite. Pour le contexte, bien que ce ne soit pas nécessaire pour lire l'histoire, je me suis inspirée d'un des personnages du jeu mobile Ikemen Vampire, jeu que j'aime énormément ! J'espère que ça vous plaira ! 

***

Toute ma vie je me suis demandé quel pouvait bien être le but d'une existence immortelle. Vivre en sachant pertinemment qu'il n'y aurait jamais de fin à l'histoire, sans mourir me semblait être dénué de sens. J'étais condamné à errer sur cette planète sans autre espoir que ces hauts et bas incessants. Plus d'une fois j'avais été témoin de la cruauté de l'existence, j'avais vu des hommes, des femmes, des enfants lutter pour pouvoir vivre un jour de plus : en vain. J'aurais tout donné pour échanger ma vie contre la leur, car j'avais déjà bien assez vécu.

Mais cela ne faisait pas partie des règles du jeu. Les siècles avaient passé, j'avais mûri, et plus le fleuve du temps s'écoulait devant moi, moins j'appréciais ses douloureux caprices. J'avançais chaque jour, voyant les hommes tomber les uns après les autres, amis, ennemis, la faucheuse ne faisait aucune différence. On aurait pu croire que faire face à la mort pendant si longtemps puisse rendre insensible à son passage, et pourtant malgré moi, j'étais incapable d'accepter ces adieux répétés, chroniques. Vivre parmi les humains brisait toujours un peu plus mon esprit et le flot de mes pensées. A tel point que si mon seul ami ne pouvait vivre loin d'eux, c'était devenu un supplice pour moi de m'approcher de ces vies si fragiles en sachant que tôt ou tard, le destin finirait par nous séparer.

La solitude et moi avions coulé des jours paisibles, autant qu'on pouvait l'imaginer. Je ne m'étais pas attendu à ce que cela comble ce vide énorme qui fleurissait en moi depuis une éternité, mais je ne me serais pas attendu non plus à ce que le destin vienne à nouveau s'en mêler.

C'était une soirée qui avait commencé comme les autres. J'étais dans cette vieille cabane décrépie qui me servait de domicile depuis quelques mois. Et j'étais allongé sur le lit les yeux rivés vers le plafond, à attendre le sommeil tandis que la tempête faisait rage à l'extérieur. À en juger par ce qu'il entendait, il pleuvait des cordes et les branches des arbres cognant contre le toit lui confirmait que le vent soufflait bien plus fort que d'habitude dans ce petit coin isolé de forêt. J'avais toujours trouvé cela particulièrement ironique d'apprécier autant ce genre d'instants où les éléments semblaient se déchainer autour de moi tout en ayant la certitude que, malheureusement pour moi, rien ne pouvait m'atteindre. Tandis que cette pensée me traversait l'esprit et qu'un mince sourire empli d'autodérision se dessinait sur mes lèvres, j'entendis toquer à la porte une fois, puis deux. Surpris, je m'étais redressé sans pour autant me lever, doutant que ce son vienne d'autre part que de mon imagination. Mais le bruit se fit de nouveau entendre, à peine perceptible au milieu du chaos du monde extérieur. Cette fois-ci, la curiosité me poussa à aller ouvrir la porte, laissant le vent et les feuilles mortes s'engouffrer dans la pièce. Et, en baissant les yeux, une jeune femme aux yeux émeraudes se trouvait juste devant moi, les cheveux trempés sous une capuche pourtant bien épaisse. Ses lèvres violettes tremblaient autant que le reste de son corps quand elle me demanda d'une petite voix peu assurée si elle pouvait entrer pour s'abriter. Je ne sais pas ce qui provoqua chez moi le plus de surprise, le fait qu'elle croit que quiconque puisse lui refuser un abris par un temps pareil, ou cette impression que le destin m'avait envoyé cette jeune fille, comme un cadeau tombé du ciel, et que j'avais la sensation que tout cela n'était pas un hasard. Tout compte fait, la nature humaine était telle qu'il était impossible d'affirmer que quelqu'un d'autre ne l'aurait pas laissée dehors, ou, pire encore, qu'on aurait profité de son désespoir pour lui faire subir quelque atrocité. Une chose était sûre, il était hors de question pour moi que je laisse qui que ce soit dehors sous cette pluie battante. Après avoir fait un pas sur le côté pour libérer l'entrée et un petit signe de la main en guise d'invitation à s'avancer, je refermais la porte derrière elle pour les prémisses d'une soirée que je ne risquais pas d'oublier. 

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