Chapitre 10

Youpi ! Enfin un chapitre ! Je suis super contente de pouvoir le poster aujourd'hui ! C'est mon cadeau d'anniversaire de moi-même à moi-même, oui oui ^^ Il est pas très long même si j'ai mis 3 mois pour en venir à bout. J'ai écouté Roar de Katy Perry pour le début comme on peut s'en douter ^^

Enjoy !


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Je suis dans la jungle. Les papillons volent autour de moi et je me douche sous la trompe d'un éléphant. Je fabrique une lance avec un talon aiguille (chose que je ne possède pas d'ordinaire, étrange). Je brosse les dents d'un crocodile. Je grimpe aux arbres, me balance à une liane, le tout sur un fond musical.

Now I'm floating like a butterfly
Stinging like a bee I earned my stripes
I went from zero, to my own hero

You held me down, but I got up (hey!)
Already brushing off the dust
You hear my voice, your hear that sound
Like thunder, gonna shake the ground
You held me down, but I got up
Get ready 'cause I've had enough
I see it all, I see it now

I got the eye of the tiger, a fighter
Dancing through the fire
'Cause I am a champion, and you're gonna hear me roar
Louder, louder than a lion
'Cause I am a champion, and you're gonna hear me roar!

Je me réveille en sursaut alors qu'on me secoue par les épaules. J'étais tellement bien dans cette jungle aux allures d'un clip de Katty Perry. Si je prends celui qui m'a réveillé, je ne donne pas cher de sa peau ! Je lance un regard si noir sur le coté que s'il pouvait traverser les murs il serait déjà au Kansas.

Carrihan recule en levant les mains, défensif.

-       Désolé mais tu commençais à dire des trucs étranges, comme quoi tu voudrais mettre du vernis à un singe et te doucher avec un éléphant.

-       C'est à l'éléphant que je voulais mettre du vernis, je marmonne en retour.

-       Quoi ?

-       Rien, laisse tomber, je dis en balayant sa remarque d'un geste de la main. Je prends le temps de regarder autour de moi et mon regard s'attarde sur les murs décrépis de ce qui ressemble à une chambre d'hôtel miteuse. Mes doigts tâtent le tissus rêche et sale des couvertures sur lesquelles je repose. Sympa le motel, tu n'as pas trouvé mieux ?

Il me lance un regard courroucé et je lève les yeux au ciel exagérément. S'il ne capte pas le second degré et l'ironie on ne va pas s'en sortir. Je tente de me lever mais une douleur sourde dans mon crâne me rappelle à l'ordre. Je retombe lourdement sur le matelas en portant une main à ma tête endolorie.

-       Waouh ! Tu m'es tombé dessus pendant que je dormais ou quoi ?

-       Tu ne te souviens de rien ?

-       Me souvenir de quoi ? je rétorque méchamment.

Pas que je pense qu'il me soit tombé dessus ou que l'on ai fait quoi que se soit, on n'a rien fait au moins ?  Mais je n'aime pas ne pas savoir, ne pas être maitre de moi même.

-       L'arrestation ? La fuite en voiture ? La furie ? Ça te dit quelque chose ?

Il prend un air inquiet comme si je devrais forcement me souvenir de tout. Je tourne la tête pour y réfléchir et j'aperçois mon reflet dans un miroir, enfin, j'aperçois une tête ébouriffée et de grandes griffures sur mon cou. J'ôte ma veste pour découvrir quelles serpentent jusque sur mon torse. Et je me souviens. Mon accusation de meurtre, le policier stupide et celui qui me croit, la furie qui nous a attaqué, Carrihan qui a utilisé ses pouvoirs...deux fois. Mais je ne peux rien dire sans passer pour une sale hypocrite.

-       Merde, je souffle.

-       Ouai comme tu dis, lance Carrihan dans un rire sans joie.

-       Qu'est ce qu'on va faire maintenant ?

Il me lance un regard inquiet et je comprends qu'il n'en a aucune idée. Super ! Je suis coincée avec un super démon incapable de se fondre dans la masse et qui, en plus de cela, n'a aucun plan.  Il faut avant tout prioriser les choses. Je crois que cette furie m'a fait plus de mal que je ne le pansais et il va falloir s'en occuper. Ensuite il y a cette histoire de meurtre peu reluisante. Je sais que je suis innocente et d'après Carrihan, la reine elle-même serait impliquée. Même si je refuserai de l'admettre, cette idée me terrifie. Je n'ai pas particulièrement peur de Érya l'ancienne camarade de classe qui ne m'a jamais battu. Mais Érya la reine des enfers qui a désormais d'immenses pouvoirs et Hadès à ces cotés ? Je panique à l'idée de l'avoir à mes trousses. Des tonnes de questions me viennent en tête. « Pourquoi voudrait-elle me tuer ? » est en première place avec « comment cette garce a pu être choisit ? ». Il y a aussi « Comment peut-elle avoir un lien avec la malédiction ? », et en découle bien sûr : « alors pourquoi est ce que je hais Carrihan ? ». Je me demande si je vais rester défiguré toute ma vie, si nous sommes dans un endroit sûr et si Carrihan est blessé. Au milieu de se raffut crânien, une question surgit, probablement la plus appropriée de toutes en cet instant précis.

-       T'as fait un truc à tes cheveux ?

Il me regarde comme si je lui avais demandais quelle était sa série Netflix préféré et je décide de revenir à un sujet moins intéressant.

-       Bon je crois qu'il faut disparaître des radars de la police dans un premier temps, il hoche simplement la tête et boit mes paroles (On est pas sortit d'affaire !). Ensuite il faudrait m'innocenter et tuer cette salope... pas forcément dans cet ordre.

-       On ne va pas la tuer, son ton est ferme et je retrouve l'ancien Carrihan, le sûr de lui.

-       Si. On va la tuer. Mais pas sur une impulsion. Je veux d'abor convaincre Hadès que c'est une meurtrière et lui demander de la punir moi-même.

-       Pour convaincre Hadès tu dois revenir avec moi, il enchaine en voyant mon expression chagrinée, pas forcément pour toujours. J'ai dis que je ne te forcerais pas et je tiendrais parole. Mais si tu veux avoir une chance de lui donner la preuve de ton innocence, tu dois retourner aux enfers.

Je réfléchi quelques instants et je comprends qu'il a raison. Je dois repartir, au moins pour quelques temps. Mais si je rentre, je prends le risque qu'Érya m'intercepte avant que je puisse voir Hadès. Et je ne donne pas cher de ma peau dans ce cas.

Carrihan, qui semble lire dans mes pensées, pose une main rassurante sur mon épaule. Ce simple contact me brûle la peau. Je pense un instant que c'est parce qu'il me fait toujours de l'effet mais la brûlure s'intensifie et je me rends compte que ce n'est pas normal. Il retire sa main dans un grognement, lui aussi s'est brûlé.

-       C'est quoi ce bordel ? s'exclame-t-il, tu vas bien ?

-       Je... je crois oui... c'était quoi ça ?

Tout en parlant, une douleur lancinante prend place dans mon épaule jusque dans mon cœur et remontant dans mon cou. Je crois que je cris parce que Carrihan se rapproche vivement et sans me toucher directement, me fait allonger. Il m'apporte de l'eau mais la douleur ne fait qu'augmenter. Elle augmente tant, que je vois des taches noires devant mes yeux. Je tente de calmer ma respiration. Je compte jusqu'à dix lentement puis à rebours. Au bout d'un moment qui me semble durer des heures, la douleur disparaît et je parviens à me rassoir. Incapable de parler et toujours à bout de souffle, j'interroge Carrihan du regard. Mais il fixe ses mains inlassablement. Je me racle la gorge et il lève les yeux. Un désespoir incommensurable s'empare de moi et je réalise qu'il n'est que le reflet de ce que je vois dans ses yeux.

-       Elle t'a marqué.

-       Pardon ? je rétorque ébahis, je crois savoir de quoi il s'agit mais j'espère me tromper.

-       Quand elle t'a griffé, elle t'a inoculé un poison. Il fonctionne un peu comme un vaccin, il rentre dans ton organisme et te pousse à lutter activement contre quelque chose. Mais il faut le coupler avec une magie puissante.

-       Quel genre de magie ? je me risque à demander mais je connais la réponse.

-       Mon genre de magie, dit-il doucement.

-       Tu veux dire que...

-       Oui. Cette furie t'a vacciné contre moi. Je ne peux plus te toucher.

-       C'est ... irréversible ? je demande, et je sens mon cœur battre à cent à l'heure.

Il y a deux jours j'aurais été ravi d'apprendre cela. S'il ne peut plus me toucher, il va arrêter de me poursuivre, il n'y a plus aucun intérêt à ça. Mais maintenant j'ai le cerveau en ébullition. Carrihan m'a dit, et je le crois, qu'il n'était pas responsable de la malédiction, et j'ai beau chercher dans mes souvenirs, je crois que je ne lui reproche rien d'autre. En tout cas rien de crucial. En même temps je suis heureuse de me débarrasser de lui, non ?  Lui semble désespéré, mais quand je pose ma question, un espoir né dans ses yeux.

-       Non. Il y a un remède mais il faut rentrer.

-       Et se jeter dans la gueule du loup, je me renfrogne.

-       C'est sûrement ce qu'elle veut, je te l'accorde. Mais tu ne peux pas rester ainsi. Pour l'instant on ne peut pas se toucher. Bientôt on ne pourra plus être dans la même pièce sans que tu souffre et après...

Il laisse sa phrase en suspense mais il n'a pas besoins d'en dire plus. Je dois rentrer. Je pourrais peut-être en profiter pour passer voir Léanora. Un plan se forme dans ma tête en pensant à qui je pourrais voir tant qu'on est aux enfers.

-       Très bien, on rentre. Mais il faudra qu'on passe voir quelqu'un là-bas, je sais comment me faire innocenter auprès d'Hadès.

-       Comment ? demande-t-il inquiet, et il a raison de l'être.

-       Et bien ma prétendue victime. Lui seul pourra prouver que je ne l'ai pas tué, il a vu son agresseur et il y a fort à parier que c'est Érya ou un de ses sbires. Il est mort récemment, ça devrait être facile de le trouver.

Je hausse les épaules comme si je faisais ça tous les jours, mais j'ai peur. Et Carrihan n'est pas dupe, j'ai l'impression qu'il lit en moi et ce qu'il voit ne doit pas lui plaire parce qu'il fronce les sourcils et souffle bruyamment.

Non ça ne va pas être facile.


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J'espère que vous avez aimé ! N'hésitez pas à commenter et/ou voter ça fait toujours plaisir !

Et merci de toujours me lire vous imaginez pas comme j'en suis contente !

<3

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