Camomille fut étonnée en découvrant sa tante, elle était bien plus sympa que dans «l'autre monde». On voyait tout de suite de que ce n'était pas la même personne, la tante stricte, froide et impassible avait été remplacée par une tante gentille, attentionnée et un peu enfant. Ce contraste amusait Camomille bien que ses amies et ses cousins lui manquaient terriblement bien qu'on lui avait dit mainte et mainte fois que ce n'était qu'un rêve elle était persuadée qu'ils existaient. Quand elle racontait à sa jumelle ses aventures avec eux Camille riait aux éclats et lui disait souvent: «Ma sœur est une hors-la-loi dans son propre monde!» Le monde féerique qui lui avait d'abord été présenté c'était transformé en monde pleins de défauts. Ses amies, ses cousins et elle avaient fait tout pour le changer mais pour ça ils avaient enfreint un bon nombre de lois. Si sa sœur aimait ces récits fantastique, sa mère, quant à elle, ne cessait de lui dire que c'était faux, un simple mauvais rêve. Que les pouvoirs magiques n'existaient pas dans la vraie vie, qu'il n'y avait aucune famille au dessus des autres. Qu'on vivait dans une république, une démocratie où on avait un président, pas dans un pays avec le pouvoir concentré sur une seule personne comme celui de l'impératrice. Mais la jeune fille ne voulait y croire. C'était la vérité, dans ce monde c'était comme ça mais il existait un autre monde, peut-être même des milliers d'autres! On toqua à la porte.
-Oui? dit la jeune fille.
Sa mère rentra en compagnie de sa grand-mère, elle s'étrangla en voyant la ressemblance entre le mamie dans «l'autre monde» et celle dans ce monde. Étonnée, Camomille regarda sa tante s'approcher d'elle et l'enlacer en larmes. Elle tremblait malgré elle.
-Lâche-moi... murmura la jeune fille, comme traumatisée. Sa grand-mère s'éloigna et demanda gentiment:
-Qui y'a t-il mon cœur?
Sa gentillesse et sa chaleur contrastait tellement avec l qu'elle connaissait que la blonde fut presque gênée par son comportement. Sans le vouloir des mots glissèrent sur ses lèvres et elle les prononça.
-Tu n'est pas ma grand-mère. Je te déteste.
Camomille se mit automatiquement les mains sur sa bouche et sa jumelle avait accourue soutenir la vielle femme qui s'effondrait en sanglots devant les propos de sa nièce:
-Viens mamie, allons prendre un thé à la verveine et des petits gâteaux. Quand Camille et sa grand-mère sortirent sa mère ne manqua pas de la sermonner.
-Pourquoi as-tu dit ça?! Elle vient d'Australie spécialement pour te revoir et tu lui dit des horreurs pareil!
-D-désolée... C'est que... elle ressemble tellement... à-... dans mon rêve.
-Encore cette stupide histoire?! Vas-tu un jour arrêter de raconter des imbécilités plus grosse que toi!?
-Mais maman... Ça c'est vraiment passé...
-Je t'en pris stopes tout de suite ces âneries et va t'excuser à ta mamie.
La jeune fille ne pu pas s'empêcher de pousser un soupir de tristesse.
-Oui maman...