Triste faiblesse !

" ... assise à t'écrire j'ai l'impression que tout va mal. Que mon univers durement forgé s'écroule blasé par toutes tes frasques. Aujourd'hui ma fierté me retiens de pleurer, et je me demande encore jusqu'à quand elle empêchera mes déboires de s'exprimer. Tu sais, je commence à comprendre Jules Romains " Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s'efface." Après tout peut peut-être que ton amour en a été la victime, de cette citation, pour qu'il se perd et s'efface ainsi avec le temps. Dante Alighieri n'a pas non plus tort " Il n'est pire douleur que le souvenir du bonheur au temps de l'infortune." Aujourd'hui je m'en rends bien compte, maintenant que nos anciens bonheurs défilent devant mes yeux tristes et blessent mon coeur avide. "
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La journée  de Coseyte avait commencé aussi banalement que les autres. Réveil matinal, toilette, tâches ménagères. Tout semblait suivre un processus interminable, mais la jeune femme ne s'en lassait malgré tout pas. La veille par contre, Rein  avait une nouvelle fois oser venir s'excuser près du logis familial. C'était depuis un moment une certaine routine à laquelle Coseyte s'accoutumait, une "routine" qu'elle ne comprenait pas. Qu'elle cherchait à comprendre, mais qui avait chaque fois raison d'elle ! Elle y réfléchissait tellement sans comprendre le but de ces excuses, ni même ses motivations, qu'elle avait pensé un instant à craquer! A obtempérer devant son ardent désir, celui de retrouver son mari tant aimé, oui pour cela elle était prête à se laisser berner par lui, du moins à prendre ce risque qu'elle jugeait être pour la bonne cause !

Les coups de midi sonnaient. Coseyte avait quitté la table qu'elle venait de dresser au son du téléphone sonnant. Elle s'était activé pour répondre mais fut surprise de reconnaître la voix de sa belle-mère, cette voix qu'elle n'avait pris peine à reconnaître même malgré les trois ans écoulés pendant lesquels elles n'avaient pas discuté. Elle n'avait pas compris grand chose de sa discussion juste qu'elle lui donnait rendez-vous le jour même. En effet l'appel en lui même était déconcertant pour Coseyte, c'est aussi ce qui lui faisait peur d'ailleurs : sa chère belle-mère qui, jusqu'à preuve du contraire ne l'aimait pas, venait de la contacter et de lui donner rendez-vous, le pire dans tout ça est qu'elle avait décelé dans ses paroles le terme qu'elle n'aurait jamais cru entendre d'elle !: "ma fille" ! Mais apparement elle ne rêvait pas comme elle pensait. Elle avait, à cause de cette seule intrigue, décidé d'honorer ce rendez vous plus que louche à ses yeux ! Et cela sans en connaître la motivation, ni les conséquences...

Cela faisait deux minutes que la jeune Coseyte fixait le portail rouge devant. Ah cela faisait tant longtemps qu'elle n'y avait pas mis pied, d'ailleurs pour Quoi l'aurait t-elle fait ? Ce portail rouge signifiait beaucoup, du rejet de sa belle famille jusqu'à même la trahison de son cher mari. D'ailleurs le rouge de ce portail etait-ce une coïncidence ? Elle retranscrivait bien l'amour (le sien) et la trahison qui émanait de cette grande maison !
Elle s'apprêtait à cogner la porte quand celle ci par miracle s'ouvrit d'elle même et laissa entrevoir sa "tendre" belle-mère. Celle ci lui avait demandé d'entrer et elle avait obéi à la femme qu'elle considérait malgré tout comme sa belle-mère, cette femme qui pire qu'une étrangère, l'avait douloureusement rejeté ! Cette femme qui, insouciante, prenait plaisir à ternir sa réputation auprès de son mari !

Lecteur t'es tu déjà imaginé cette rupture de l'âme lorsqu'avec mépris cette belle famille que tu croyais tienne te repousse hargneusement ? Lorsque cette famille te convainc tant bien que mal de ta modique valeur auprès d'eux ?   Dans ce cas que choisir ? L'amour incomensurablement réciproque de ton bien aimé ? Ou la dignité, le respect et la simple considération que tu mérites ?

Coseyte elle avait choisit son bien aimé, mais pour quel résultat à présent ?...

Cette grande maison n'avait pas changé depuis le temps ou elle y était venu ! Un silence gênant régnait, celui d'une femme bien trop méchante et d'une jeune fille innocement naïve. Après quelques minutes de formelles salutations et ensuite de silence une première se lança,

Belle-mère : Ma fille je ne vais pas prendre plus de ton temps, si je t'ai appelé c'est pour arranger les choses entre ton mari et toi ! Je sais que tu l'aimes autant qu'il t'aime...

Lecteur, suis-je dans un doux rêve de mon sommeil ? L'orgueilleuse dame en face de Coseyte venait de lui apporter cet infime respect qu'elle n'avait pris peine à faire il y'a des années ! Elle lui avait parlé sans insultes et l'avait même reconnu comme "sa fille", qu'elle miracle en était à l'origine !?

Coseyte : Erreur c'est autant qu'il "m'aimait" !

Belle-mère : Ma fille tu sais qu'il t'aimais vraiment et L'amour ne s'éclipse pas si vite et tu sais qu'il t'aime encore. Il ne peut que t'aimer pour avoir même défié sa famille pour toi !

Coseyte : Il n'était d'ailleurs pas le seul. Ceci était nos sacrifices pour vivre la fougue de notre amour. Mais apparement une fois vécu  cette fougue l'a seul consumé et à finit par brûler son amour.

Ah avec quel amertume prononçait elle ces mots, cette force de parole elle ne l'aurais jamais soupçonné d'elle !

Belle-mère : Ne dis pas ça. Ma fille je sais que tu es sagace. Tu sais voir qui t'aime et qui te trompe, j'ai longtemps fait parti de ceux qui ne t'appréciais pas à ta juste valeur mais mon fils lui a toujours été sincère, parce qu'il t'aime et que tu es la seule ...

Ah à ces derniers mots Coseyte avait ressentit cette brûlure dans le coeur, celle que cause la dure fausseté des paroles, quand tu sais tout le mensonge émaner d'une phrase que tu espérais tant vraie !

Belle-mère : Tu vois maintenant il est bien malheureux! Je sais qu'avec toi il riait, et que maintenant il cache sa langueur mentale chaque jour. Avec toi il était heureux parce qu'il a eu, a et n'aura jamais meilleure compagne que toi ! Je sais aussi que votre bonheur était mutuelle et que quand tu étais heureux il l'était aussi. Mais maintenant tu vois ma fille il souffre tant et toi avec !

Ces mots semblaient trop forts pour Coseyte et le petit coeur frêle de la jeune fille s'adoucissait déjà face à ceux-ci. La dame avait-elle usée de tromperie pour atteindre le coeur de sa jeune belle fille qu'elle savait fragile ? Ou était ce la sincérité de ses mots qui comme une lame avait transpercé les jointures resserrées du coeur de Coseyte ? Elle avait bien réussi à atteindre ce coeur, mais seulement lui et pas la raison, çar la raison de Coseyte lui criait de ne pas se laisser "amadouer" de ne pas se montrer faible, mais voilà que le concerné venait de se pointer comme pour diviser le coeur déjà entamé de Coseyte et pour l'achever.

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