L'interminable appel etait enfin fini. Visiblement à contre coeur, Rein detacha ses oreilles de ce maudit téléphone, en sortant il avait croisé Coseyte et celle ci espérait une explication de son mari, ou juste une oeillade, juste ca, mais non, la pauvre ne reçu qu'un foudroyant regard de mépris accompagné de quelques paroles qu'il murmurait, et qui,  heureusement, ne s'entendait pas clairement.
La jeune femme avait compris le jeu de son mari, et maintenant sa peur la dominait, mais, de quoi avait-elle peur? D'une énième torture de son mari qu'elle verrai dans les bras d'une autre?  Avait-elle peur que son mari ne la blesse trop? Non, ca il l'avait déjà fait, elle avait plutôt peur, qu'il oublie son amour pour elle, qu'il l'abandonne elle, elle qui l'aimait encore trop, et qui désespérément lui offrait toute sa fiance. En observant Rein on se demande si ces attentes sont réalistes, si ces espérances ne sont que trop ambitieuses, si elles ne frôlent pas l'impossible... Mais l'impossible, n'est ce pas ce qui nous pousse aussi à faire le possible ? Elle croyait encore en son mari, elle croyait leur amour encore possible, mais étais ce seulement le cas ?

L'heure fatidique était arrivée, Rein joliment parer sortait du logis familial, il ne fallait pas beaucoup réfléchir pour savoir qu'il avait accepté ce rendez-vous tant redouté pour Coseyte, son accoutrement le trahissait bien trop pour cela.
Étonnement il lui avait dit dans quel restaurant il se rendait, on aurait dit qu'il voulait qu'elle l'y surprenne, mais après mûre réflexion avait-il vraiment eu le culot d'indiquer le lieu où sa "copine" et lui s'y inviteraient ? Ou l'avait-il fait juste pour se moquer d'elle ? Quoi qu'il en soit le voilà qui prends sa voiture et s'en va, sous les yeux perdus et tristes de Coseyte qui le supplie des yeux, de ne pas y aller, mais comme a son habitude il n'y prête aucune attention, et entame son chemin.
Désespérée, elle pleure, encore, mais cela ne semble rien améliorer, pas cette fois, le coup semble trop dur pour Coseyte, mais etait-elle au bout de ces surprises? Avec Rein, jamais!
Cela ne faisait que cinq minutes que la pauvre marchait dans sa rue, elle cherchait sûrement à effacer sa douleur par la tristesse du temps, elle voulait noyer son chagrin dans un autre plus grand, elle voulait, juste gommer sa peine, dans celle qu'elle apercevait dans le temps en se souvenant de tout ce bonheur vécu avec Rein, toute cette joie qu'elle ne pensait pas s'effondrer si vite, ni jamais d'ailleurs.
Le visage pâle et vide, elle continue de marcher, et elle semble voir une silhouette familière, bien trop familière pour être confondue, les vitres du restaurant laissent paraître la silhouette de son Rein, mais il n'est pas seul, bien évidement.
Elle regarde attentivement,     quelques secondes s'écoulent, et         le téléphone qu'elle avait en main se brise en fracassant le sol, en même temps que son coeur.... Il ne fait que la prendre dans ses bras (joyeusement d'ailleurs), mais cela est déjà trop pour Coseyte...
Qu'aurait-il bien pu faire de pire à ce moment là ?...