-Je ne vois rien qui puisse t'empêcher de partir mais sois prudente Violette. Et au moindre souci, tu rappliques illico et tu prends ton traitement, d'accord ?

Mon médecin me dévisage d'un air inquiet. Et bon, bien sûr que si, tout m'empêche de partir. Il pourrait m'arriver n'importe quoi, là-bas.

La bande est opérationnelle. Nous partons demain. Et oui, les cours reprennent et je mets certainement en péril beaucoup de cours importants, surtout pour mes amis, mais après tout, je vais louper mon année dans tous les cas. C'est plus pour eux que je m'inquiète.

Louis m'a assuré qu'il s'était arrangé avec quelqu'un pour qu'il lui donne les cours quand nous rentrerons mais en médecine, rien n'est jamais sûr.

Je prépare activement mon voyage. Ma mère me lance tous les pulls qu'elle réussit à trouver dans la maison et Théo est déjà habillé pour partir au ski.

Je vérifie plusieurs fois si j'ai bien mon passeport et mon billet d'avion et finit par abandonner la préparation de ma valise pour me faire un chocolat bouillant.

La seule chose à laquelle j'arrive à penser, c'est « on y est, on y est, on y est ! »

Mes amis arrivent le soir, et pendant que la nuit nous enveloppe, que Victor nous chante une musique apaisante et que je suis bien au chaud dans les bras de Maël, je pense à demain.

J'ai hâte d'y être. Sans regret.