Jour 86
Je toque à la porte de manière acharnée. Il doit être sept heures du matin mais je m'en fiche. Ceci est ma vengeance personnelle.
La petite sœur d'Eliott vient m'ouvrir et sa bouille ensommeillée m'attendrit. Elle ressemble tellement à son frère dans ces moments là. Je lui demande gentiment où est ce dernier et elle me pointe l'escalier en étouffant un bâillement.
Je monte à pas de loup jusqu'à sa chambre et je rentre discrètement.
-Si tu as prévu de me couper les cheveux ou je ne sais quelle autre connerie du genre, n'y pense même pas.
Du moins, je croyais l'être.
-Par contre, je ne dis pas non à un câlin du matin.
Telle une enfant, je grimpe sur son lit et me jette sur son torse. Il grogne et je souris.
-Maël va être jaloux.
Ses références perpétuelles à mon petit ami me fatiguent, il le fait exprès, en plus.
-Je vais finir par croire que c'est toi qui l'es.
-Moi ? Jamais. Je sais très bien que tu me préfères.
-C'est ça, oui.
-Rappelle-moi le prénom du propriétaire du lit dans lequel tu es en ce moment même ?
-J'avais oublié à quel point tu pouvais être chiant le matin.
Le silence s'installe. J'ai presque l'impression qu'il s'est rendormi.
-Je ne suis pas jaloux. Je n'ai juste pas envie que tu nous accordes moins d'importance et...
-Tu le ferais pour Mia ?
-Quoi ? Non, bien sûr que non.
-Alors tu as ta réponse à ta question implicite stupide. Maël était mon ami à la base, notre relation a évolué, ce n'est pas pour ça que mes sentiments changeront à ton égard Eli'.
Sa mine semble songeuse.
-J'aime ce surnom, finalement. C'est tellement toi, Vi'.
-C'est là que tu me demandes de te promettre d'être toujours là pour t'appeler ainsi ?
Il lève les yeux au ciel et entoure ma taille de ces bras.
-Oh ça, je pense que tu le sais.
Sans regret.
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