-Réveille-toi !

Je fais un bond qui réveille aussi Maël à côté de moi et qui proteste, comme d'habitude. Les ricanements de Louis résonnent dans ma tête et je râle, moi aussi.

-Rendors-toi, Louis et grandis un peu, s'il te plaît.

Maël me prend dans ses bras en m'écrasant à moitié et noie mes paroles en enfouissant sa tête dans mon cou. Il me caresse les cheveux.

-Oh s'il vous plaît, pas ici.

Louis retourne à sa place et se camoufle sous sa couette. Maël rit contre moi.

-Et voilà comment faire déguerpir Louis en moins de deux secondes.

Ce sont des enfants. Il relève la tête et me regarde.

-Comment tu vas ?

Je secoue la tête, en sachant bien que sa question n'est pas anodine. Je fais légèrement remuer mon bracelet dont les pendentifs s'entrechoquent et je souris.

-Je pense que ça va.

Le soir même, je rentre à la maison où Théo et mes parents m'attendent. Nous n'avons jamais été le genre de famille qui faisait un grand repas les soirs de fête mais plutôt à rester entre nous quatre.

Le sapin illumine la pièce, quelques bougies sont allumées et parfument l'atmosphère et nous mangeons tranquillement, en nous racontant des choses anodines. J'aime ma famille.

J'offre une écharpe à ma mère et un pull à mon père. Et, après avoir fait semblant de n'avoir rien acheté pour mon petit frère, je lui ébouriffe les cheveux et lui donne l'enceinte que j'ai payé grâce à plusieurs semaines de travail pendant les vacances d'été. Il me saute au cou et j'éclate de rire pendant que ma mère nous mitraille de photos.

Mon frère a également un parfum de la part de nos parents et il leur offre une réservation pour une visite de château, pour un weekend.

-Tiens, Vi'.

Je déballe l'emballage à grande vitesse et souris. Théo a un incroyable bon goût. Il m'a acheté une jolie robe de soirée, noire avec des manches en dentelle et évasée sur la taille.

Je m'empresse de l'essayer et pose devant ma famille amusée.

-Violette, nous avons réfléchi et...

J'enchaîne des coups d'œil alternatifs de ma mère à mon père.

-C'est bon pour ton voyage en Islande avec tes amis.

Je leur fais un câlin avant même d'entendre la suite qui est un flux de « Mais on pose des conditions, Théo viendra avec toi, vous ne partirez que cinq jours et tes amis devront participer et... »

-Oui, oui, oui, tout ce que vous voulez.

Sans regret.