Jour 61

C'est la douleur qui me réveille.

Je n'ai jamais eu aussi mal de toute ma vie. C'est par vague, dans mon estomac, dans ma tête, dans mes jambes. C'est comme si mon corps se battait contre moi.

Les larmes me montent aux yeux mais je n'arrive même pas à crier. Je me sens lamentable.

J'ai soudainement envie de mourir, pour que toute cette douleur s'en aille. Je prie presque pour m'évanouir, maintenant, tout de suite, pour ne pas avoir à endurer ça.

Le souffle me revient et j'éclate en sanglots ; et c'est Victor qui me retrouve là en premier. Je dégage ses bras d'un geste sec et puissant et il reste debout devant mon lit d'hôpital, les bras ballants.

Je serre les dents, pour arrêter de pleurer, pas devant lui, pas devant l'un d'entre eux, non, pitié, faites que cette crise s'arrête.

Il arrive à me caler contre lui et je tremble de rage, de douleur et de tristesse. Victor respire fort et je vois qu'il essaie de ne pas pleurer avec moi.

Je suis désespérée de voir le cancer me posséder et lui l'est parce qu'il ne pourra rien faire pour me sauver. Sans regret.


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