La porte d'entrée claque et je m'étonne de voir l'un de mes parents rentrer aussi tôt. Ma propre porte s'entrebâille et je me retourne, apercevant mon père.

-Je peux entrer ?

J'hoche la tête et il s'assoit sur ma chaise de bureau.

-On n'a pas vraiment eu l'occasion de parler, depuis l'annonce de... Enfin, tu sais.

-Oui.

Le silence qui suit se veut pesant et s'étire, comblant la pièce. Il n'arrive pas à me regarder dans les yeux.

-Je ne veux pas te faire la leçon. Tu es majeure et bien en droit de prendre tes propres décisions. Je voulais juste savoir, es-tu vraiment bien sûre de ce que tout ça implique ?

-Je ne comprends pas.

-Tu ne partiras pas en douceur. Tu souffriras et tu passeras peut-être tes derniers mois à hôpital, toi qui voulait absolument éviter ça, en es-tu consciente ?

Le poids du doute s'ajoute sur mes épaules et je ne sais pas quoi lui répondre.

-Je respecte ta décision. Je comprends ton souhait. Il n'empêche que je ne me remettrai jamais de ta disparition, ta mère, ton frère et tes amis non plus. Alors je vais te le demander ma Violette, es-tu sûre de ne pas vouloir te battre ?

Est-ce que je devrais l'envisager ? Sans regret.