Je suis en incapacité de me rendre aux cours.

C'est ce qui est écrit sur le certificat médical. Incapacité à se rendre aux cours. Incapacité. Incapacité. Incapacité. Ce mot me fait mal sans que je ne puisse l'expliquer.

Je regarde derrière mes rideaux et m'aperçoit qu'il pleut. C'est définitivement la bonne journée pour écrire cette lettre.

Un dernier mot de ma part où j'exprimerai mes volontés quant à mon enterrement et à quoi faire de mes affaires.

Je ne sais pas comment commencer ça. Bonjour. Ou Bonsoir. Restons simple. Je suis censée donner des indications posthumes. Enterrez-moi. Ne faites pas une grande cérémonie qui dure des heures et ou personne ne voudrait venir. Faites au plus vite, dites moi vite au revoir, je veux juste que vous continuez vos vies comme avant. Passez une musique et faites un discours si vous voulez, je ne veux rien imposer. J'espère y assister mais je ne peux rien promettre alors ce n'est pas moi qui vais faire la loi. Quant à mes affaires, répartissez-les. Donnez mes livres à Charlène et mes vêtements à Caroline. Enterrez avec moi un objet qui vous tient à cœur, je ne sais pas, faites juste quelque chose qui pourrait vous soulager de la peine que vous ressentirez à ce moment là. Je vous aime tellement que ça me briserait le cœur de savoir que vous ne vous relèverez jamais sans moi. Et si je peux vous observer, faites-moi le plaisir de continuer vos vies, s'il vous plaît. Je vous aime tous.

Sans savoir si cela suffira ou pas, je l'adresse au nom de Victor. Pourquoi Victor ? Je n'en sais strictement rien.

Tout ce que je sais, c'est que j'ai essayé d'exprimer mes dernières volontés. A savoir qu'ils continuent tous et toutes leurs vies sans moi, qui continuera à les surveiller de là ou je serai. Sans regret.