Jour 29
C'est seulement ce matin que nous donnons les cadeaux à notre Eliott.
Roxane, Caroline, Louis et Noé lui donnent de l'argent, n'ayant pas eu d'idées. Victor et Maël lui offrent une place pour un concert. Charlène, un énorme pot de gel, ce qui est une blague entre eux, par rapport à ses cheveux. Et je lui tends le pull, en espérant qu'il lui plaise, même si je sais déjà que oui.
Il hoche la tête avec un sourire à la vue du vêtement qu'il enviait et quand je lui montre le détail rajouté par une couturière dans un magasin, je vois ses yeux s'embuer de larmes.
E&V.
Parce que même si nous formons une bande de neuf personnes, j'ai connu Eliott sous un aspect différent. J'ai appris à le connaître peu à peu et une fois proche de lui, j'en étais fière parce qu'il était cette personne inaccessible qui attirait le regard de tout le monde, sans que tout le monde n'arrive à l'approcher.
Et que même s'il ne montre jamais ses sentiments, je sais qu'il m'aime pour ce que je suis vraiment.
Il m'attrape par la taille et m'embrasse la joue. Ses cils humides effleurent ma peau et je souris devant ses marques d'affection qui sont d'habitude si rares.
-Ce n'est pas pour t'éloigner de Maël mais je te capture demain après-midi pour qu'on passe du temps ensemble.
-Et si je ne veux pas, Eli' ?
Il grimace face à ce surnom affectueux mais esquisse un rictus à mon ironie.
-Dans ce cas là, je te ferai du chantage affectif, tu sais à quel point je suis doué.
Oh que oui, il est doué. Un jour, il a fait semblant d'être vexé face à mon refus d'une invitation à sortir. Il ne m'a pas parlé pendant deux semaines et à bout de nerfs, j'ai pleuré devant lui.
Eliott est... spécial.
-C'est bon, je viendrai.
Je souffle en croisant les bras et m'éloigne de ses bras.
-Boude pas, Vi'.
Il m'ébouriffe les cheveux et repasse son bras autour de ma taille. Je joue avec sa main en pliant et dépliant ses doigts pendant qu'il parle avec Louis.
Maël est assommé par le flux de paroles de Charlène et il me jette des coups d'œil, de temps en temps. Je lui arrache un sourire en lui faisant un clin d'œil.
Puis Noé n'en peut plus de ce témoignage d'affection entre Eliott et moi et se jette entre nous deux pour un câlin collectif. Et tout le monde s'y met.
Je suis écrasée par au moins trois personnes et j'étouffe entre rires et manque d'air.
Le rire des mes amis résonne dans mes oreilles. Sans regret.
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