Roxane m'envoie de la farine dans la figure et je ris aux éclats.

Charlène lèche le plat, en pensant qu'on ne la regarde pas.

Je pense que Louis se sent seul au milieu de toutes ces filles mais il a l'air joyeux, et est armé d'une cuillère avec du chocolat en poudre dedans.

Je prends le plat destiné au gâteau avant que Caroline n'ait pu le prendre et m'enfuie avec, non sans ébouriffer les cheveux de Louis au passage.

Quand Noé ouvre la porte, une bouteille de jus d'orange à la main, nous sommes avachis les uns contre les autres, riant comme des fous.

Il finit par se mêler au tas et arrive, par je ne sais quel moyen, à me reprendre le plat des mains pour le tendre à Caroline qui attendait dans la cuisine, les mains sur les hanches.

Elle est la seule à prendre au sérieux cette histoire de gâteau au chocolat, mais ce n'est pas grave, ça n'empêchera pas ledit gâteau d'être délicieux.

Louis ne veut pas arrêter de me pincer les hanches et j'en pleure tellement il me fait rire.

Victor, Maël et Eliott n'arrivent qu'en fin de soirée, et bien que l'odeur de la pâtisserie envahisse toute la maison, celui dont l'anniversaire est demain n'a pas l'air de se poser de question.

Seul le bruit du film que l'on regarde se fait entendre et nous sommes un amas de jambes et de bras, sans pouvoir distinguer l'un de l'autre. J'ai ma tête sur les genoux de Maël et Victor est à moitié allongé sur moi. Noé se penche dangereusement vers Charlène et je lance un regard complice à cette dernière.

Le parfum de Maël parvient jusqu'à mes narines et je soupire.

Je crois que c'est ça le bonheur.

Sans regret.