Jour 18
Clac. Clac. Clac. Clac. Clac.
Je n’en peux plus de ce bruit incessant. Ma mère tape d’un rythme régulier sa main contre la table de la cuisine. Elle est en train de faire les comptes.
Je suis en face d’elle.
Je la vois lutter contre la parole et contre tout ce qu’elle aimerait me dire. Son air est aussi désespéré qu’il y a dix-huit jours et elle me donne mal au cœur.
-Maman.
Clac. Clac. Clac. Clac.
-Maman.
Clac. Clac. Clac. Clac.
-Maman !
Sa main s’arrête et elle tremble. Ses épaules sont secouées de soubresauts et je me lève pour la prendre dans mes bras. Je respire son parfum maternel.
Elle pleure. Et je pleure aussi.
Parce qu’aucun parent ne devrait avoir à supporter la mort de son enfant. Parce que la maladie, ça craint, malgré tout.
Elle chuchote « Je comprends, ma Violette, je comprends maintenant ».
Il y a du progrès. Sans regret.
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