Chapitre 37
Je frappe la porte, tourne la poignet dans tous les sens, lui hurle de m'ouvrir, lui hurle de ne pas s'en aller. Je ne peux pas rester seule ici ! Il ne peut pas me laisser seule ici ! Je vais me faire manger ! Je n'avais pas peur jusque là, mais c'était seulement parce que Adrien n'était jamais loin... et là, quand il sera à des milliers de kilomètres de moi, comment me protégera t-il ?
La dernière fois, Bastian est arrivé juste à temps. Mais cette fois ? Qui viendra m'aider si Bastian n'est pas là ?
Rosalilde vient me voir et me prend par les épaules.
《- Diana ! Tu es une jeune fille et une jeune fille se doit un peu de retenue. Elle ne tambourine pas contre une porte comme une écervellée et en hurlant comme une truie que l'on égorge ! Sèche tes larmes, j'ai une robe à te faire essayer.
- Mais A-adrien ? Il est parti-
- Il reviendra, elle m'interompt sèchement. Je l'ai attendu, il est revenu mon enfant. Un peu de patience. Tu n'as aucune raison de t'en inquiéter.
Clara me fixait d'un oeil méprisant et supérieure, les bras croisés et l'air de réfléchir à comment me torturer. Je lis déjà dans ses yeux qu'elle rêve de me voir scalper vivante par Alexandre.
Pdv Adrien :
Il fait sombre, froid et un étrange brouillard vert flotte dans l'air. La lune est cachée par d'épais nuages grissailleux. Les étoiles n'éclairent pas aujourd'hui la ville qui dort dans un silence mortel. Paris était pourtant connue pour être la ville des lumières et du bruit. Eh bien, je peux assurer que cette nuit, Paris est la ville des ombres et du silence.
Les Misques de Paris se sont-ils évaporés en l'espace d'une semaine ?
L'air est toujours aussi toxique. Mon masque sur le visage avec mon filtre à air me permet de rester en vie hors de la Bulle. Depuis que le monde est monde, je connais des problèmes respiratoires mais à l'intérieur de la Bulle, rien ne pouvais m'atteindre. Alexandre n'en a jamais été informé, ni même Rosalilde. Seulement Diana et mon père qui est lui aussi atteint de la même pathologie. Et tant mieux que ça reste un secret. C'est le pire fardeau que j'ai a porté après mon travail.
Je vais leur dire quoi à Diana et Thomas ? 《 Hey, les gars, mon boulot c'est d'être le tueur à gage de l'état, et j'aime bien ça on dirait parce que je continu a faire ce putain de métier sans remord et sans désobéir ! Vu le nombre de personne que j'ai libéré, j'ai p't'être croisé vos parents... Cool nan ?!》
Je continu mon chemin en rabattant ma capuche pour ne pas avoir le vent qui siffle dans les oreilles. À la main, ma malette noire. Une grosse malette de cuir. Indispensable à ma mission. Il y a six ans, j'avais encore du mal à la porter. Maintenant même remplie d'armes et de différentes babioles, je la porte avec aisance.
Au loin, je pense apercevoir une tempête de poussière qui se prépare entre les grands immeubles haussmannien. Il faut que je me presse de rejoindre Berckley et le gang.
Le bâtiment qu'ils squattent, se situe dans le quartier de Montmartre. Il est plus calme que les autres quartiers étant donné qu'il n'y a plus rien à y piller et que j'y traîne souvent. Les français savent que je suis affilié à Berckley et au gouvernement. La France me craint depuis six ans déjà. Six longues années où je n'ai fait que mon travail sans penser à rien d'autre.
J'arrive enfin devant une porte blindée en sous-sol, recouverte de poussière. Je l'ouvre d'un coup de pied puis descend le long escaliers de pierre, ma mitraillette à la main. Je déboule dans la salle principale où tout le monde s'amuse. À mon arrivée, ils entament des cris d'acclamation.
Sans attendre, je pointe mon arme contre eux. Je les connais, ils sont bourrés à en tomber par terre et toutes leurs armes sont dans le souterrain. Ils emprunteront le tunnel au cas où la fuite serait nécessaire. Ce sera un jeu d'enfant d'accomplir ma mission.
Je choisis ma première cible : un nouveau qui fait dans la vingtaine je dirais. Je commence à tirer mais je ne sais pour quelle raison, la balle atterrit dans la jambe de ma victime qui pousse un râle aussi puissant que pathétique. Je visais pourtant la tête et mes talents de tireurs ne sont plus a vanter. Que m'arrive t-il ?
《- La deuxième fois c'est la bonne mon ami ! Je lance et tire une seconde balle qui atteint parfaitement sa cible. 》
Tous les Berckleys me regardent, ébahient face à ma grandeur. Ils se sont tous immobilisés, pétrifiés comme des statues, le regard fixé sur moi. J'avance et ils m'ouvrent le passage. Ma mitraillette à la main, je me dirige droit vers la chambre de Bercley et personne ne m'en empêche. À ton tour, vieux débris...
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top