Chapitre 24 :
Pdv Adrien :
Je sors de la chambre, en rogne contre moi-même. Qu'est-ce qu'il me prend !? Presque si je lui déclarais ma flamme ! La Gamine va s'imaginer que j'ai un bon fond et qu'en vérité, je ne suis pas si terrible que ça...
Moi, Adrien BeauMort, fils de Berkeley un célèbre chef de gang réputé pour son inhumanité et agent sous les services du plus grand dirigeant mondial. J'ai tué un nombre innombrable s'opposant, voir de simple suspects, détruit des familles, massacré des quartiers entiers. J'ai fait le tour du monde pour mon travail. Je suis allé en Asie, en Amérique, même sur les océans. J'ai vu tellement de choses que presque plus rien ne m'étonne.
Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais ça, ni même si c'est utile. Alexandre LeGrand a des plans tellement tordu que les expliquer prendrais la vie entière. Mon travail se résume simplement lui : obéir et tuer.
Simple.
Mais mon père qui me fiance avec l'innocence même, ce n'était pas prévu. Il sait très bien que je déteste la compagnie et que mon travail ne me permet pas d'avoir beaucoup de temps libre. Alors qu'ai-je fait de mal pour me coltiner cette chochotte qui tremble à chaque coup de vent !?
Cette Gamine n'est rien d'autre qu'une inconsciente. Un rien lui fait peur, mais pourtant, quand elle est certaine d'avoir raison, elle agit. Comme la fois où elle m'a assommé pour que j'aille me coucher après avoir trop bu, ou l'autre ou elle n'a pas hésité a sauver Thomas de la rue en me tenant tête. Je crois que c'est ça que j'aime chez elle.
IDIOT.
Je suspecte mon père de vouloir changer mes habitudes. Ce qu'il semble oublier, c'est que c'est lui, et lui seul qui m'a envoyé à seize ans à peine, travailler pour Alexandre LeGrand. Et en plus, il a mal choisi sa future belle-fille, puisque parmi toutes les femmes de la Terre, La Gamine est celle qui a les meilleurs poumons et celle qu'a choisi Alexandre comme cobaye pour "effectuer des implants pulmonaires sur des sujets aux alvéoles respiratoires non-adaptées au nouvel air terrestre".
Elle est condamnée à vivre comme un rat de laboratoire, entre quatre murs. Le fait de ne pas l'avoir amené dans la voiture qui attendait devant l'aéroport ne l'a sauve pas. Loin de là. Ça ne fait que me mettre en danger moi aussi. Je risque tellement et j'en suis conscient.
Une silhouette apparaît au bout du couloir. Petite et agile s'approchant de moi en tournant sur elle-même. Finalement, cette figure va se loger dans mes bras. Je reconnais alors le Mioche, ses cheveux blonds et ses yeux bleus comme ceux de ces Bourgeois que je hais.
- Chevalier ? M'appelle t-il.
- Mmm ? Fis-je simplement.
- T'as quel âge ?
- 21 ans, mais ne le dit pas à Tante Rosalilde, je le préviens.
Thomas hoche vivement la tête. Je crois que Diana n'est absolument pas au courant que ma tante est contre mon mariage avec elle. Je pense que ça nous arrange tous les deux, ma tante réussirait facilement à convaincre mon père. Le problème, c'est qu'elle VEUT que je me marie avant mon 22ème anniversaire avec cette pimbêche de Clara Lavoisier. Une bourge dont la famille est l'une des plus réputées et proche d'Alexandre.
Tous mes vieux choisissent eux-mêmes ce qui est le "mieux" pour moi. Un moment donné, il faudrait comprendre que je ne suis plus un gamin de quatre ans. Je sais me débrouiller seul et avoir des choix sensés !
- Moi, j'en ai cinq ! Dit-il en montrant sa main, doigts tendus.
Un silence s'installe. Je me souviens alors que Diana sait lire. Dans l'avion, elle avait de nombreux livres dans son sac. Elle en avait même lu un à Thomas. On m'a raconté qu'en 2022, lors de la réélection d'Emmanuel Macron, l'école est devenue payante. Seuls les enfants aisés ont pu accéder à la connaissance, les autres, trop "pauvres" pour y aller, se contentaient du savoir de leurs parents. Mais au fur et à mesure sue les décennies passaient, les parents ont arrêté d'apprendre. C'est selon moi le point de départ de la société divisée, nos deux classes : Misque et les Bourgeois. Étrange que la gamine sache lire.
- Bien, tu sais lire le mioche ?
- Euh... Réfléchit-il en mettant son doigt sur menton et en penchant la tête.
Ça dure tellement longtemps que j'en conclu que non.
- Bon, gamin...
- Thomas, me corrige t-il.
- Le Mioche oui, je rétorque en le mettant de debout. D'abord, je voulais te dire que je pars pour quelques jours, pour mon travail. Pendant cette durée, je veux que tu sois mon agent secret compris ? Tu surveilleras et noteras tous les déplacements de Diana et toutes les personnes avec lesquelles elle parlera. Malgré mon avertissement, c'est impossible qu'elle tienne aussi longtemps sans être attirée par quelque chose dehors. Tu comprends ce que je demande ?
- Oui !
- Je continu alors. Regarde, ça, ça s'appelle un téléphone, lui dis-je en tendant l'objet. C'est avec ça que l'on va parler.
L'enfant regarde avec curiosité le mystérieux bibelot. À peine l'as t-il dans la main qu'il appuie sur tous les boutons disponible.
- Ce n'est pas un jouet ! Je le gronde. Quand il va vibrer, tu appuieras sur le bouton vert ok ? Je vais parler dedans.
- Oui chevalier ! Confirme l'enfant avec un salut militaire.
Je fais de même et termine :
- Au travail Soldat !
Je peux partir tranquille maintenant.
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