Chapitre 18
-- Non. Va jouer avec le mur, je réponds sèchement.
-- Diana, elle aurait joué avec moi... Rétorque t-il avec une petite moue.
Raté petit, je ne suis pas du genre à succomber à une tête de chien battu.
-- J'ai une tête à m'appeler Diana ? Dégage.
Thomas hausse les épaules, déprimé et entreprend d'exposer ses nouveaux jouets sur le parquet. Un corbeau noir aux yeux de saphir, un dragon, un Roi et un chien. Ce sont des jouets rares, mêmes pour des Bourgeois. J'ai bénéficié d'une chance dont je ne veux plus aujourd'hui, autant que Thomas prenne ma place.
Les souvenirs de ma vie passée sont très flous. Je me souviens juste qu'à mes dix-sept ans, je suis parti pour ne plus jamais revenir. J'en avais marre des Bourgeois, ces trous du culs, hypocrites, égoïstes et menteurs. Je suis retourné chez mon père à Paris avec l'autorisation d'Alexandre LeGrand. Il doit m'attendre, attendre la Gamine. Qu'il aille se faire foutre... Il ne l'aura pas ! Je vais l'a laisser avec Tante Rosalilde et Thomas comme ça, je pourrais retourner à Paris et ne plus jamais l'a revoir.
Soudain, quelqu'un entre. Ouf, ce n'est que Tante Rosalilde.
Tante Rosalilde tient la Gamine par le bras. Enfin, est-ce bien elle ? Je ne la reconnais plus. Elle a une longue robe bleue en velours ornée de perles nacrées, ses longs cheveux noirs tombent en cascade sur son dos dans de belles boucles anglaise, et le plus marquant, des ailes blanches qui entourent la tête. Chez les Bourgeois, c'est signe de fiançailles.
Je suis sans voix, bouche bée à contempler la Gamine.
- ADRIEN ! Ferme ta bouche, tu vas avaler une mouche...
Diana fixe le sol, ne voulant pas voir ma réaction sans doute. Tante Rosalilde enchaîne sur :
-- Comment trouves-tu ta fiancée ?
Je la regarde encore, incapable de dégager mes yeux de sa beauté. Quand elle voit mon étonnement, elle cache timidement son visage avec sa main et va s'asseoir un peu maladroitement près de Thomas.
-- Je l'a trouve...
-- Divine ? Délicieuse ? Magnifique ? Digne de toi ? Essaye Rosalilde.
-- Passable.
Simple et efficace. Bien sûr, c'est un mensonge, mais j'ai du mal à admettre que je trouve cette fille... Parfaite. J'ai même un petit pincement dans mon cœur de pierre. C'est douloureux et fort au niveau du ventre. J'ai envie que ça s'arrête, mais je n'y peux rien.
Rosalilde me regarde avec stupeur. C'est certains, je ne suis plus vraiment l'Adrien qu'elle a connu.
-- Tu es sérieux Adrien ? J'ai mis des siècles a retransformé une vieille ferraille en voiture de sport rouge et toi, tu me sors un vulgaire "Passable" ?! Gronde t-elle.
Diana se retourne pour nous regarder, triste et en colère à la fois. Je l'ai vexé. Ma tante aussi d'ailleurs. Bravo Adrien.
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