Je me promenai en bord de plage, le vent soufflait, faisant voleter mes longs cheveux blonds dans mon dos et onduler ma légère robe blanche. Sous mes pieds, le sable était mouillé par les ciseaux répétitifs de la mer. Les vagues se cassaient en arrivant sur la plage, éclaboussant mon visage de dizaines de petites gouttes fraîches et argentés. C'est étonnant, pour un samedi matin nuls bruits se faisaient entendre, personne sur cette plage appart moi. Mon sourire s'effaça, je ne pouvais plus bouger. Je baissai les yeux vers le bas de mon corps et la surprise devait se lire sur mon visage car plusieurs campeurs non loin de là accoururent vers moi. Mes pieds s'enfonçaient dans le sable, tellement que mes genoux disparurent. Il y avait environ cinq campeurs, mais ils n'arrivaient pas à me dégager. Le sable autour de nous sembla se durcir, là il se craquela, les campeurs s'arrêtèrent. Un énorme craquement se fit entendre et le sol se déroba sous nos pieds. Ma chute était lente, ma robe formait autour de moi comme une aura protectrice autour de moi. Je tournai la tête pour chercher des yeux les campeurs, ils battaient des jambes et des pieds dans le vide, comme pour se rattraper à quelque chose d'invisible. Etrangement je ne paniquai pas, je me sentais bien, les lois de l'apesanteur ne semblai avoir aucune emprise sur nous dans cette crevasse. Là nous aperçûmes le sol, c'était une masse rougeâtre, elle se rapprochait de nous, ou étais-ce l'inverse, surement, j'avais les idées un peu confuse. Mon corps entra en contact avec le liquide et l'eau sembla s'écarter sous mon poids mais amorti finalement ma chute qui normalement aurait dû être fatale. Non loin de là les campeurs venaient eux aussi de plonger dans l'eau. Ma gorge était sèche faute d'eau pendant ces dernières heures, je voulu avaler une gorgée d'eau. Cette eau était étrange, bizarre elle avait un goût métallique et elle était rouge et ... Je hurlai et sortie en hâte de cette eau qui n'était autre que du sang. Une fois sur la berge, le souffle saccadé et la respiration haletante, je m'autorisai à regarder plus précisément autour de moi. La crevasse c'était refermée comme par magie, pourtant une douce lumière éclairait la grotte. Mais comment avait atterri ici tout ce sang ? Une idée me vint à l'esprit, ce qui eu pour effet de dressermes poils sur mes bras. Ce sang devait être juste celui des autres pauvres innocents pris au piège par cette crevasse. Un sentiment de dégout me submergea et mon estomac se souleva . J'entendis des cris, les campeurs coururent vers moi en s'égosillant. En effet ils n'avaient pas seulement compris l origine de ce liquide, ils avaient aussi trouvé les corps des victimes. Cette fois s en était trop mon estomac se révolta pour de bon et décida d étaler son contenu sur le sol de la caverne. Je m évanouie et ma tête heurta violemment le sol dans un bruit sourd.