Vue d'Ambre

Quelqu'un toqua plusieurs fois à la porte mais je ne répondis pas. J'avais mal partout et j'étais crevée. Je me rendormis à peine quelques secondes après.

-Debout mademoiselle Ambre. Dit une voix qui était étrangement familière avec celle de Lisa. J'ouvris un œil. Oui, c'était bien Lisa.

-Je suis fatiguée Lisa.

-Moi aussi et pourtant je suis déjà lavée et habillée.

J'ouvris mes deux yeux et remarquai qu'elle portait une belle robe, simple mais jolie.

-Mais pourquoi je dois me lever ?

-Parce que nous partons avec la Reine. Même vos amis sont debout en ce moment.

-Bon je me lève alors... Dis-je en me redressant difficilement. Je me levai mais je retombai immédiatement dans mon lit. Mon dos me faisait atrocement mal ainsi que le derrière de ma tête. Il ne m'avait pas loupé le robot. Et en plus j'avais des courbatures. Lisa me souleva et me posa sur son épaule comme un sac de patates. Je me laissai faire. Elle m'emmena dans la salle de bain, me déshabilla et me plongea dans la baignoire. L'eau était chaude et agréable. Leïla et Marine entrèrent dans la salle de bain, habillées comme Lisa. Elles me lavèrent les cheveux et après avoir terminé mon bain et m'avoir sécher les cheveux, elles décidèrent de les laissés tomber dans mon dos de manière naturelle. Quand je fus maquillée et parfumée, elles me présentèrent ma tenue du jour, une jupe cintrée qui arrivait aux genoux, de couleur turquoise, avec un haut simple et une veste assortie à la jupe. Il y avait une jolie dentelle dans laquelle il semblait y avoir quelques minuscules diamants incrustés, au bout de ma jupe et au bout des manches de ma veste. J'avais également un chapeau assez long, encore du turquoise, et il y avait un petit voile d'ombrage qui tombait devant mon visage.

-Pourquoi mes tenues sont toujours en turquoise ? Ce n'est pas que je n'aime pas, je veux juste savoir.

-Et bien déjà cette couleur vous va bien...Commença Leïla

- Et parce que dans notre Royaume, l'héritier ou héritière à une couleur en particulier qui le ou la désigne. Cette nouvelle est propagée dans tout le royaume et en plus de ça dans les royaumes alliés. Vous devrez être habillée avec toujours une touche de turquoise pendant le voyage, car c'est ainsi qu'on vous reconnaîtra, comme l'héritière turquoise. La reine vous présentera officiellement à votre retour et là encore vous serez en turquoise. Expliqua Marine

-D'ailleurs vos amis aussi auront un peu de turquoise vu qu'ils vont se faire passer pour vos conseillers. Mais sachez que beaucoup de personnes vous appellent l'héritière turquoise car vos yeux sont turquoises. Sa sonne assez bien. Commenta Lisa

-Sa ne me dérange pas, vu que cette couleur me rappelle quelqu'un qui m'est chère. Dis-je un petit sourire aux lèvres.

-Qui est-ce ? Demandèrent Leïla et Marine en même temps.

-Les filles ! C'est sa vie privée quand même. Allez, plus le temps de discutez, nous devons vous aider à vous habiller.

Une fois habillée je dois dire que j'aimai assez le résultat.

-Vos chaussures. Me dis Marine en me tendant des escarpins turquoise.

- Je ne saurai jamais marcher avec sa moi !

-Mais si ! Me dit Lisa

Finalement j'y arrivai un petit peu mais je devais faire attention à chaque pas.

-Allons-y. Me dit Marine

-Où ?

-Rejoindre tout le monde dans le salon avant de partir.

-Salon ?

-Oui, la reine à un petit salon privé où elle se détend après une longue journée. Allons-y.

J'acquiesçai et c'est avec précaution qu'on s'engagea dans a couloir. J'arrivai au niveau des escaliers et après avoir faillit faire une chute j'arrivai au rez-de-chaussée. On se dirigea dans une partie que je ne connaissais pas et Leïla me stoppa devant une porte. On toqua et quand un « entrez » ce fit entendre, les gardes nous ouvrirent la porte. On rentra dans une grande pièce du style cosy avec une télé à écran plat accrochée au mur, des grands canapés à l'air terriblement confortable, des couleurs douces qui n'agressaient pas les yeux et même une petite cuisine ouverte. Tout le monde stoppa leurs discutions quand j'entrai suivie de mes suivantes. Je m'assis tranquillement sur le canapé, à côté de David et de Chris. Il y avait la reine en face de moi avec un homme à côté de lui. Comme expliqué par mes suivantes, Chris et David avaient des costars cravate noir avec des touches de turquoises. Je regardai autour de moi. Il y avait plusieurs hommes baraqués devant les fenêtres et il y avait mes suivantes, habillées de robes blanches avec de la dentelle turquoise qui discutaient avec trois autres filles, qui avaient la même robe blanche mais avec des touches de doré. Sûrement les suivantes de la reine.

-Tu es magnifique comme ça. Me chuchota David dans l'oreille discrètement

-Merci tu es très beau aussi. Lui répondis-je aussi discrètement que possible alors que la reine me présentait à l'homme. Il était blond avec des yeux marron et il lavait l'air assez jeune.

-Ambre, je te présente Maxime, le petit demi- frère de Rosalina. Maxime, comme tu le sais, tu as devant toi l'héritière turquoise.

-Enchanté de connaître ma future Reine. Dit-il en me tendant sa main, tout sourire. Je lui serrai la main et je trouvais qu'il me l'a tint un peu trop longtemps. Pendant les cinq minutes qui suivirent, malgré le fait que je faisais tout pour me faire petite et que je ne disais rien, il n'arrêtait pas de me regarder, ce qui attisait la jalousie de David. Puis un homme nous annonça que les voitures étaient prêtes. Il en avait deux, une dans laquelle il y aurait la reine et nos suivantes, et dans l'autre il y aurait mes amis et Maxime. J'espérai juste qu'il n'y aurait pas de bagarres. On sortit du palais et à ce moment des tonnes de cris, de flash et d'applaudissement se firent entendre.

-Regarde Ambre, le peuple t'aime déjà. Fais leur un beau sourire. Me dit la Reine

Je m'exécutai et je souris de toutes mes dents. Ils applaudirent de plus belle et on continua notre route. Je leurs fit un petit coucou de la main.

-Prend pas la grosse tête princesse ! Rigola Chris.

- J'ai juste fait un signe de la main. Dis-je alors que des personnes jetaient des fleures turquoises, des fausses et des vraies.

J'atteignis la voiture sans tomber et je m'en félicitai. La voiture démarra et on roula bien deux heures. J'avais vu de très jolis paysages mais je commençai à avoir mal aux fesses.

-Excusez-moi, demandai-je au garde assis à côté de moi, quelle heure est-il ?

-Il est midi madame.

-Merci. Dis-je en lui souriant. Il était vraiment tant qu'on arrive parce que non seulement j'avais mal aux fesses mais en plus j'avais faim.

Vue de Christelle

-Tu compte dormir encore combiens de temps ?

J'ouvrai les yeux et rencontrai ceux bleus de Damien. Je soupirai et me retournai.

-Allez, tu ne va pas dormir toute la journée.

J'ouvrai un œil et vis par la fenêtre que le ciel commençait à peine à s'éclaircir

-Même le soleil n'est pas levé.

-Justement viens. Dit-il avant que je sente sa main attraper mon poignet, qui pendouillait du lit, et me tirer hors du lit. Il commença à m'entraîner vers la porte d'entrée.

-Damien je suis toujours en pyjama. Où va-t-on si tôt et en pyjama ?

-Moi aussi je te signale.

Je le regardai attentivement et me rendis compte qu'il ne portait qu'un caleçon avec un t-shirt.

-Tu apprécies le spectacle où tu préfère que je me mette du côté face ? Demanda t-il un sourire accroché aux lèvres.

Je rougis instantanément.

-Je ne te regardai pas. Dis-je en détournant les yeux. Et puis, le roi t'autorise à porter sa ?

-Il n'en sait rien, il dort encore. Donc dépêche. Dit-il avant d'ouvrir la porte et de passer la tête à l'extérieur. Puis il commença à courir dans le couloir.

-Mais où...

-Chut ! Si on se fait prendre, on est mal.

-Mais alors pourquoi on le fait ?

-Parce que le jeu en vaut la chandelle. Mais il faut se grouiller. Dit-il en continuant de courir. On arriva au niveau d'un escalier menant visiblement sur le toit. On les grimpa à toute vitesse mais avant d'ouvrir la porte, il me banda les yeux.

-C'est une surprise ?

-On peut dire ça comme sa. Répondit-il alors que le bruit de porte s'ouvrant et qu'une douce brise fit flotter mes cheveux. On avança sur une surface comme du béton.

-N'ouvre pas tout de suite les yeux.

-Si tu veux.

Il enleva le bandeau et comme demandé, je n'ouvris pas les yeux.

-Attends...attends...Va-y ! Dit-il

J'ouvris donc les yeux et j'en eu le souffle coupé. Le soleil se levait à peine, le ciel était teinté de rose, de violet, d'orange. Et d'ici on apercevait une belle ville s'étendre à perte de vue. Des jolies maisons, sans lumière mais les fenêtres semblait êtres des milliers de miroir reflétant le dégradé du ciel. On voyais les différentes places, vides mais jolies, les quartiers pleins de couleurs. C'était simplement incroyable.

-C'est...magique.

-Attend un peu, sa va commencer.

-Quoi ? Dis-je en me retournant vers lui

-Sa. Dit-il en pointant du doigt quelque chose au loin.

Je me retournai et vis des tonnes de dragons s'envoler et voler en parfaite harmonie, ils volaient, se frôlaient, faisaient parfois des figures ou si l'un d'entre eux se trompai au centimètre près, ils risquaient de chuter et de perdre le contrôle. Puis je vis les enfants de plusieurs maisons, sortir et regarder eux aussi les dragons mâtures. Les écailles des dragons brillaient dans le ciel et les rendaient majestueux. Plusieurs passèrent au dessus de nous et nous regardèrent visiblement surpris, et moi, comme une enfant, le leurs fit de grands signes. Puis d'un coup, tous se mirent à briller et à se rassembler. Il y eu comme un énorme coup de vent et quand la lumière disparut on pouvait apercevoir des gens normaux, hommes et femmes voler avec leurs ailes de dragons. Comment faisaient-ils ? Il était vrai que je n'avais jamais essayé, mais je ne savais pas que c'était possible. Ils se mirent à voler, à jouer entres eux. Puis plusieurs se dirigèrent vers nous et atterrirent à nos côtés. Je me précipitais près d'une femme et touchais une de ses ailes. Elle rigola comme si je la chatouillais.

-C'est une vrai ! Dis-je en regardant Damien

-Bonjours. Vous voulez vous joindre à nous ? Demanda un homme

-OUI ! Criai-je

La femme me tendit la main et quand je la pris, je sentis comme une étrange sensation. Puis quand mes ailes sortirent de mon dos cette sensation disparue, laissant place à l'adrénaline.

Je me tournai vers Damien et vis que lui aussi avait ses ailes sorties, vert émeraude. Les autres se mirent à courir vers le bord et je les suivis ayant hâte de sentir la sensation de voler avec un corps humain. Je me mis debout sur le petit rebord et je regardai toute la ville.

-Prête ? Me demanda Damien.

-Prête ! Dis-je

J'inspirais un bon coup, puis je m'envolai. C'était juste génial. Je pris de l'altitude, montais haut puis je me laissais chuter. J'arrivai vite prêt du sol et au dernier moment je dépliais bien mes ailes pour voler. Voler en forme de dragon était génial mais en forme humaine c'était tellement...grisant ! Je pouvais toucher le sol avec mes doigts si je voulais. Les enfants me regardèrent avec les yeux brillants alors que je volais à travers les rues. Puis je repris de l'altitude m'amusant comme une folle. Je rejoignis Damien et on vola ensemble, les autres nous laissant volontairement assez d'espace, n'oubliant pas nos statuts sociaux. Mais sa m'étais égal. Je l'aimais bien mon Damien finalement.

-Il faut rentrer. Normalement nous n'avons pas le droit de faire ça.

-Pourquoi ?

-Parce qu'en se moment, c'est comme si nous étions dans la ville. Dit-il en me prenant la main.

-Merci ! Criai-je aux personnes qui volaient. Ils furent visiblement surpris de mon remerciement mais me sourirent finalement en retour. On atterrit sur le toit. J'enlaçai Damien qui fut sûrement surpris par ce geste.

-Merci Damien, c'était génial.

-De rien. Mais il faut retourner dans nos chambres, sinon les gens du château vont s'en apercevoir.

-Mais, et les gardes ?

-Ce sont des amis.

On se redirigea à pas de loup devant ma chambre.

-On se voit plus tard. Me dit-il

-Pas de soucis. Merci Damien. Dis-je en lui faisant un petit coucou de la main en souriant alors qu'il repartait.

J'entrai dans ma chambre et regardai mon lit. J'étais incapable de dormir maintenant. Autant faire un peu de rangement.