Elle arriva avec quelques minutes de retards et n'arrêtait pas de se le reprocher, comme si elle provoqué l'extinction de la race.

-Vous savez, ce n'est pas la mer à boire non plus ! Je ne vais pas en mourir. Dis-je alors qu'elle posait plusieurs robes et accessoires sur mon lit.

-Mais je suis en retard, c'est inadmissible.

-Tout le monde peut faire des erreurs, même si celle là est vraiment, vraiment minime. D'ailleurs, est-ce que l'on pourrait arrêter de se vouvoyer ? Non parce qu'un instant ça va bien mais bon, c'est assez étrange.

Elle se retourna et me scruta pendant quelques instants.

-Vous n'êtes vraiment pas comme les autres. Dit-elle avant de m'entraîner dans la salle de bain.

-Les autres ?

-J'ai déjà trop dit, mais vous le saurez bien assez vite. Bien alors, je vais vous faire un rapide shampoing. On vous a déjà dit que vous aviez des cheveux magnifiques ? C'est vraiment très joli comme couleur.

Il était vrai que j'étais extrêmement fière du coloris de mes cheveux, totalement naturels. Contrairement aux humains, nous pouvions développer des coloris qu'eux ne pourraient avoir qu'avec des colorations. En effet, ma chevelure était une sorte de mélange entre le blanc et une sorte de nacré doré, ce qui donnait mes cheveux d'une couleur claire, qui contrastait, selon ma mère, « d'une manière absolument magnifique avec le bleu turquoise de mes yeux ».

S'en suivit alors une torture de démêlage de cheveux, de soins, de shampoing. Puis il fallut essayer plusieurs robes de coloris différents. J'avais tellement envie que ça se finisse vite, que je choisis la première qui m'alla et dans laquelle j'étais suffisamment à l'aise. Il s'agissait d'une robe bustier, avec une sorte de dégradé de volant vers l'arrière, ce qui me faisait comme une jupe devant, mais de plus en plus longue. Mes cheveux étaient lâchés librement le long de mon dos, mais j'avais comme une barrette sur laquelle se trouvait un faux diamant, du moins je l'espérais. J'étais chaussée de simples escarpins, et j'avais comme accessoires un collier assez simple, et des boucles d'oreilles. J'avais également été un peu maquillée.

-Vous êtes sûr que ce n'est pas...Trop ?

-Sa ne vous plaît pas ?!

-Si, si, mais ce n'est qu'un dîner donc...euh...

-Non, non, non ! C'est très, très important ! Dit-elle avant de regarder sa montre.

-Vous êtes sûr que je ne ferais pas tâche ?

-Peu importe ! On n'a pas le temps ! Vite, vite, vous allez être en retard !

On se dirigea à travers le couloir, mais nous ne croisâmes personne. On avança jusqu'au bout du couloir, ou se trouvait une énorme double porte en bois.

-La salle de réception ce trouve derrière. Je n'ai pas le droit d'entrer, je dois donc vous laisser.

Je déglutis. Je venais à peine de trouver un pilier, qu'on me le démolissait. Voyant ma tête elle me prit la main et me la serra gentiment.

-Vous allez voir, tout va bien se passer. C'est juste un dîner. Me dit-elle avant de partir.

Je posais ma main sur la poignée dorée, qui était gelée. J'aurai pu partir, mais ma curiosité avait prit le dessus. Je voulais savoir ce qu'il y avait derrière cette porte. Je pris une bonne inspiration, et poussa la porte.