Au petit matin, Harry émergea en éprouvant une sensation de soulagement étrange, un peu comme s'il s'était séparé d'un poids trop important. Il se sentait bizarrement plus léger et plus serein.

En roulant sur le dos, il sentit le bras de son amante et il la regarda. Il vérifia quand même qu'elle respirait toujours puis il l'embrassa sur la tempe et alla prendre une douche. Quand il revint, elle était assise au bord du lit, nue et visiblement pensive.

- Bonjour... lui fit le Gryffondor. Ça ne va pas ? s'inquiéta-t-il.

- Hein ? Si, si...

Elle lui sourit alors et se leva. Harry la prit dans ses bras et l'embrassa en lui caressant les reins.

- Tu es un véritable dieu, lui dit-elle. Endurant et si doux...

- Merci. Mais tu devrais aller t'habiller, Vector ne va pas tarder. Et aussi...

- Oui ?

- J'aimerais que tu ailles à l'Infirmerie prendre une potion du lendemain. Je ne sais pas si je suis fertile mais au cas où, je préférais que tu te protèges. Cela n'aurait peut-être pas posé de problèmes si j'avais encore été humain mais là... Personne ne sait pas quoi j'ai été contaminé, donc...

- Il n'y a pas de problèmes, j'y pensais justement, fit la jeune femme en souriant.

Elle l'embrassa puis disparu dans la salle de bains avec ses affaires. Les sortilèges de la porte furent dissipés au même moment et Vector apparut, suivit de Rogue.

- Bonjour, monsieur Potter, firent-ils presque simultanément.

- Bonjour à vous, professeurs. Professeur Vector, Laureen est dans la salle de bains, elle arrive.

- Entendu. Tout s'est bien passé ?

- Parfaitement bien, répondit Harry. Il n'y a eu aucun problème. Je suis repu pour les trois prochains jours.

- Tant mieux alors. Ah, miss Maths. C'est bon ?

- Oui, Madame, nous pouvons y aller.

Elle regarda Harry qui lui fit un signe de tête puis elle s'en alla avec le professeur Vector qui avait ordre de la raccompagner à Serdaigle. Rogue, lui resta là et se tourna vers Harry.

- Oh, fit le brun en baissant la tête.

- Oui, oh, monsieur Potter, fit l'homme en s'asseyant dans le fauteuil près du lit. Vous et moi devons parler je crois...

- Si vous souhaitez me mettre en garde contre les effets de l'amour à long terme, je suis déjà au courant, merci...

- Oui et non en fait, fit Rogue. Le professeur Sinistra et moi étions de ronde cette nuit et quand nous sommes venus voir si tout allait bien ici, nous vous avons découverts... en fâcheuse posture.

- C'est gênant, fit Harry en rougissant.

- Je m'en doute. J'ai cependant décidé de ne pas en parler à la Directrice et j'ai convaincu ma collègue d'en faire autant. Miss Maths est une très jolie jeune femme sans aucune inhibition et si vous pouvez satisfaire avec elle votre appétit charnel, tant mieux, cela épargnera les Élus du sexe opposé. Cependant, je tiens à vous mettre en garde.

- A quel sujet ?

- Chez un vampire, le taux de fécondité est trois fois supérieur à celui d'un homme humain. Les Moldus pensent qu'un vampire est un mort-vivant, mais en réalité c'est un créature bien vivante, comme moi, et si jamais vous mettez miss Maths enceinte, elle en mourra.

Harry eut un sursaut.

- Mourir ?

- Les vampires et les humains ne sont pas fait pour s'accoupler, Potter. Si vos envies sont trop importantes, dites-le-moi et j'irais vous chercher une compagne ou un compagnon de votre race, mais faites très attention avec miss Maths. S'il lui arrive quoi que ce soit, je vous tuerais moi-même, c'est entendu ?

Harry déglutit et hocha la tête. Rogue lui souhaita ensuite une bonne journée puis s'en alla. Le Gryffondor resta pensif de longues secondes puis il se motiva et alla chercher les devoirs qu'il avait à rattraper de son mois de coma.

.

- Potter ? Vous avez de la visite.

- Hermione ! Ron ! fit le brun en bondissant de son lit. Vous venez m'aider à faire mes devoirs ? fit-il en leur donnant une accolade.

- Si tu veux, fit Hermione en souriant. Tu as l'air en forme, tout va bien on dirait.

- Tout va très bien, j'ai mangé, je suis heureux pour la première fois depuis que j'ai été transformé.

- C'est très encourageant, fit McGonagall en souriant. Bon, je vous laisse maintenant, ne tardez pas trop vous deux, vous avez cours avec moi dans deux heures.

- Oui, madame.

- Mais vous n'avez pas cours là maintenant ? fit Harry en retournant sur son lit. Bon sang Hermione tu devrais mettre un peu moins de parfum, ajouta-t-il en fronçant les sourcils.

- Quoi ? Mais j'en ai à peine mit ! Ton odorat est vachement affûté dis donc...

- Si tu savais... Ron, tu sens le sucré c'est dingue... J'en salive.

- Hé, du calme mon pote, ce n'est pas encore l'heure du dîner.

Harry sourit puis se contorsionna et prit la pierre neutralisante sur la table de nuit. Il la plaça à l'arrière de son crâne et soupira.

- Voilà qui est mieux, fit-il.

- Ça sert à quoi au juste ce truc ? demanda Hermione.

- Ça neutralise mes principaux sens comme la faim ou la soif. Avec ce truc, je sens toujours l'odeur du sang des personnes qui m'entourent mais il ne me donne plus faim.

- Tant mieux parce que ce n'est pas encore mon tour, fit Ron.

- Et quand... ?

- Samedi soir c'est Malefoy... mardi soir prochain c'est Zabini... et après je crois que c'est Turek, mais je ne suis pas sûr. Moi c'est encore la fois d'après.

- Vous avez tiré à la courte-paille ? demanda Hermione sur le ton de la plaisanterie.

- Rigole, fit Ron. On n'avait pas d'autre choix.

- Tu dis que samedi soir c'est Malefoy ?

- Oui pourquoi ? Ça a l'air de te déranger... fit le rouquin, surpris. Ça s'est mal passé la dernière fois ?

- Non, pas du tout, au contraire... Bon asseyez-vous, je vais vous raconter pourquoi je suis réticent à ce qu'il revienne si vite...

Hermione et Ron ne se firent pas prier. Ils restèrent pendus aux lèvres de leur ami et même si Hermione se tortilla un peu quand Harry décrivit de quelle façon il avait mis le Serpentard en confiance, elle ne dit rien. Elle réagit cependant sur la discussion qui les avait brouillés le samedi matin...

- Il n'a pas été très cool de te dire ça, dit-elle quand son ami se tut.

- Non c'est vrai.

- Mais d'un autre côté il a raison, fit Ron avec un haussement d'épaules. Si tu veux assouvir tes envies charnelles, sers-toi au moins des trois filles du groupe. J'ai cru comprendre qu'elles s'étaient mises d'accord sur ce sujet du reste.

- Elles vous en ont parlé ? demanda Harry, surpris. Parce que Laureen est venue hier et la nuit a été plutôt torride...

- Passe-nous les détails, fit Hermione en grimaçant. Cela dit, même si je ne trouve pas ça très... convenable, si elles sont consentantes, ma foi...

- Parce que tu crois que je m'amuserais avec elles si elles n'étaient pas consentantes ? fit Harry en fronçant les sourcils. Mione...

- Je n'ai rien dit, fit la brunette. Et pour en revenir à Malefoy, c'est normal qu'il flippe... Après tout tu as une manière de faire pour les mettre en confiance qui fait franchement penser à une méthode de séduction, si j'en crois ce que tu nous as raconté bien entendu.

Harry eut un bref mouvement de tête et Ron dit :

- T'avises pas de jouer à ça avec moi, vieux, sinon tu seras privé de dîner.

- De toute façon tu ne pourras pas échapper à mon charme, je n'y peux rien, fit le brun en haussant les épaules. Tu auras l'impression d'avoir pris de la drogue c'est tout.

Ron lui tira la langue puis Hermione dit :

- Harry... Est-ce que tu es attiré par Malefoy ?

- En tant que garçon ou vampire ?

- Vampire...

- Oui, sincèrement. Mais je n'irais pas jusqu'à le transformer. Si je veux un compagnon, Rogue m'a dit qu'il tâcherait de m'en trouver un. Ce n'est pas ce qui manque à Londres.

- Alors pourquoi il t'attire ? Parce qu'il te résiste depuis des années ?

- Je crois... Mais tu sais j'ai encore un peu de mal à penser correctement, mes souvenirs de ma vie d'avant sont vagues et reviennent par flash dans les moments où je m'y attends le moins... Par exemple, cette nuit, en étant en pleine action avec Laureen, les visages des Dursley me sont apparus en mémoire...

- Hum, de quoi te couper toute envie, fit Ron en grimaçant.

- Tu m'étonnes... fit Hermione.

- Étrangement ça ne m'a rien fait, j'ai à peine été perturbé mais bon, ça m'a quand même bien troublé que mon passé fasse un bond à ce moment-là.

Il sourit et soudain on frappa à la porte. Les sortilèges ayant été retirés pour laisser Hermione et Ron partir quand ils le voulaient, le panneau de bois pivota et Rogue apparut.

- Ah, apparemment je vous dérange, fit l'homme. Je reviendrais...

- Non, entrez monsieur, fit Harry. Que se passe-t-il ?

- Non, non il n'y a pas d'urgence, je reviendrais ce soir.

- Bon, très bien...

Rogue referma la porte et les trois Gryffondors se regardèrent, étonnés.

- Tu sais ce qu'il voulait ? demanda Ron.

- Pas du tout... Il a discuté sérieusement avec moi ce matin au sujet de Laureen et de notre activité nocturne mais c'est tout...

- Il a peut-être parlé avec Malefoy, hasarda Hermione. Ils sont proches malgré tout...

- Tu crois ?

La brunette haussa les épaules puis elle prit un parchemin et le regarda. Elle entreprit ensuite de faire faire ses devoirs à Harry et quand la cloche sonna onze heures, les deux sorciers laissèrent leur ami pour aller en cours avec McGonagall.