trente-et-un

« 14 novembre 2015, 03h12.


Je n'ai pas arrêté de pleurer ce soir, et je crois que je suis juste à court de larmes depuis quelques heures. Au moins, maintenant que je vois clair, je peux écrire.

C'est incroyable comme le temps paraît à la fois interminable et rapide à la fois dans ces moments là. Sans l'heure affichée sur mon réveil, je n'aurais pas su dire depuis combien de temps j'étais dans cet état misérable. Une demie-heure, une heure, ou peut-être sept, tout m'aurait paru vraisemblable...

Je ne sais même plus ce que je voulais écrire, je ne sais pas quoi écrire. Tout ce que je sais, c'est que je me sens monstrueusement mal... Ma gorge est si nouée que j'ai l'impression de m'étouffer, mes yeux sont si enflés qu'il me semble qu'ils sont sur le point d'exploser, des crampes me brutalisent l'estomac et j'ai la poitrine qui se serre d'une force plus acharnée que je ne l'aurais imaginé... On dirait qu'on cherche à m'écraser la cage thoracique, et pour être honnête, je suis franchement surprise par l'intensité de cette douleur. Si je devais l'évaluer sur dix, elle vaut un solide sept.

Je pensais que dans les cas de déceptions amoureuses, la douleur n'était que morale ; pourtant, j'ai mal.


Alors voilà.

C'est arrivé aussi rapidement que ça s'est terminé. Est-ce que c'est moi qui ai merdé ? Où est-ce que j'ai bien pu faire une erreur ? Peut-être que j'aurais dû m'y attendre... Peut-être que j'aurais dû rester sur mes gardes dès le début, au lieu de m'ouvrir bêtement à lui au bout de cinq secondes... C'était sûrement ça, c'était sûrement là que j'ai merdé.

Putain ce que j'ai été conne.

Je me déteste.

J'ai cru pendant un instant pouvoir vivre un conte de fée, telle une pauvre et naïve gamine de six ans. J'ai foncé tête baissée, et j'ai saboté mon conte de fée. Et la seule morale que j'en tire est que je me hais. »

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top