« 31 août 2015, 19h11.

J'avais presque oublié son visage. Ce que j'avais vraiment oublié, c'est qu'il m'est impossible de me le sortir complètement de l'esprit.

Caleb Ellis.

Ou mon Problème impossible, mon Saint Graal.

Je trouve ça tellement dingue et pathétique qu'il ait un tel pouvoir sur ma personne, alors qu'on ne se soit jamais adressés la parole. Je doute même du fait qu'il soit conscient de mon existence à vrai dire - même si toutefois on partageait le même cours de physique-chimie l'année dernière. Quant à moi, ça va bientôt faire deux ans que je l'admire secrètement et lamentablement.

Deux ans que, dès que je l'aperçois, dès que j'entends son nom ou même dès qu'il traverse mon esprit, mon cerveau trébuche et mon coeur se fige le temps d'une seconde. Deux ans que je pense à lui avant de m'endormir, deux ans que je m'imagine naïvement vivre une idylle avec lui. Deux ans que j'espère qu'il me remarque.

C'est moi qui suis dingue et pathétique, peut-être ?

Il est typiquement le genre de personne que tout le monde admire et que tout le monde aime. Comment ne pas l'aimer ? Il est beau, confiant, souriant et dégage un charme incroyable. En plus de tout ça, il fait du baseball. Autrement dit, le sport préféré des américains.

Il est le genre de personne sans faille, parce que Caleb Ellis est Caleb Ellis.

Quelque part, je le déteste de par l'envie que je lui voue. J'aimerais vraiment le détester.

Mais je l'admire aussi parce qu'il est ce que je ne suis pas, il est ce que je n'aurais pas et il est tout ce dont je désire. »