« 15 septembre 2015, 18h47.

On a fait du volley aujourd'hui, comme tous les mardis depuis le début de cette année scolaire. Je déteste les séances de sport, et notamment l'instant "vestiaire" qui les précède.

Je ressens toujours cette obligation de devoir me cacher, de me devoir me changer le plus discrètement et le plus rapidement possible. Je ne sais pas si c'est vraiment une histoire de pudeur, je me sens juste intimidée par les autres filles. Difficile de nier que la plupart d'entre elles disposent d'un bonnet largement satisfaisant ; certaines ont même le mérite d'arborer un début d'abdos ! J'ai l'impression de ne pas avoir subi la même croissance. C'est vrai, regardons les choses en face : je suis petite, dotée d'une poitrine frôlant l'inexistence et d'un fessier à peine plus gros que celui du vieux cavalier king charles de ma voisine. Même les bizuts de cette année du haut de leur quinze ans ont plus de formes que moi. Même Liz à plus de formes que moi.

Je suis une vraie planche à pain.

Je suis un chaton et une planche à pain.

Oui, parce qu'en plus, Daniela et Jasmine se sont mises d'accord sur le fait que j'avais un visage semblable à celui d'un chaton. Non pas un visage félin, sensuel et attractif, mais bel et bien "un visage de chaton" comme elles disent.

Est-ce que je suis censée être flattée ? »