5. ☼ Railey
Hellooooo ! Comment n'allez-vous ? 8D
Bon. Voici le cinquième chapitre, le sixième arrivera un peu plus tard, parce que je préfère prendre de l'avance dans mes chapitres, comme ça si j'ai un problème de time ou truc comme ça je peux quand même poster :'D Enfin bwwweeeef, so.
J'ai pas DU TOUT vérifié les fautes, je poste un peu à la va-vite parce que je dois faire la bouffe et j'ai pas envie de posté trop tard parce que ça va me saouler :')
Bonne lecture ! ♡
Railey
Mon cœur bat. Je le sens. Il bat fort,et j'ai une soudaine envie de pleurer. Quelque chose d'enfoui au fondde moi s'est réveillé. Quelque chose dans mon ventre qui metiraille, qui me tord l'estomac de bien-être.
Il y a quelque chose qui palpite danstout mon corps. Je crois que c'est la vie.
Ouais. Ça doit être ça. Je ne me suis jamais sentie aussi vivant.
L'ouverture de la forêt donne sur une immense étendue d'eau d'un bleu sans égal. Entre le bleu turquoise et le bleu bondi, le semblant de lac est alimenté par plusieurs cascades d'une dizaine de mètres, surplombées par des arbres encore au-dessus des roches. Le feuillage inexistant sur le lac permet aux rayons de soleil de miroiter sur l'eau, et les branches sur les côtés filtrent une partie de la lumière qui donne encore plus d'éclat au lieu féérique qui s'étend devant moi.
Émerveillé. Il n'existe pas de mot plus juste, plus fort pour désigner ce que je vois à travers mes yeux écarquillés. Je descends du dos de Catalina, la tient en main,et m'approche du bord qui s'approfondit par distance de la rive. Je me débrouille comme je peux pour enlever mes shaps, mes bottines et mes chaussettes, puis je marche sur, non plus de la terre, mais des galets qui m'obligent à faire attention à la pose de mes pieds. Lepremier qui s'imprègne de la fraîcheur de l'eau m'envoie des frissons dans tout le corps. Je remonte de ma main libre les bas de mon pantalon un peu avant le genou, et la texture collante de la culotte de cheval maintient le tissu sur ma peau. Je souffle sans vraiment m'en apercevoir :
- C'est...
- Magique ?
Je me retourne brusquement, surpris qu'il m'ait entendu à cette distance, mais je constate qu'il est lui aussi descendu, et que désormais, il a les orteils dans l'eau. Je ne le connais que depuis une semaine, mais je sais déjà comment il est. Alors ces lèvres qui se retroussent en un imperceptible sourire, moi, je le vois. Et ça ne fait qu'assurer ce moment irréel d'euphorie et de merveille.
Je me remets face aux cascades, et j'ai une envie soudaine de me plonger dedans. Je ne peux pas alors que Catalina tient dans ma main droite et que je n'ai pas de vêtements convenables -comme un maillot par exemple- pour me baigner. Et là,j'ai vraiment les boules. Vous inquiétez pas, j'ai le cornet.
J'irai une prochaine fois à pied avec des affaires. Déçu de rater une occasion en or pour me rafraîchir,je soupire discrètement. Cependant, je ne regrette pas d'avoir découvert les cascades.
- Pourquoi il n'y a personne ? Ça devrait être un lieu touristique pour ce que ça vaut...
Il aurait pu me rire au nez pour mon ignorance, mais fidèle à lui-même, Alex me répond sérieusement :
- Très peu de gens viennent ici. A part la cascade, il n'y a rien en bas. Et les endroits touristiques,c'est vers la montagne, nous on est juste en bas, donc il n'y a pas beaucoup de monde. Et les gens qui vont dans la montagne passent par l'autre côté.
- Wa.
Alex me regarde, attendant que je complète :
- C'est ta plus longue tirade jusque là.
Ses traits redeviennent neutres et il lève les yeux au ciel. J'ai très bien compris le message. Et bizarrement, au lieu de me crisper et de me mettre en rogne, je me surprends à ne rien ressentir de particulier. Pas une trace de colère ou de nervosité. Et là je comprends.
Ce lieu est vraiment magique.
- Bon. Ben c'est pas tout, mais faudrait qu'on s'barre. Alex, on reprend le chemin de l'all-...
Ma phrase reste en suspend quand je vois qu'il a attaché Baloo avec un... licol ? à une branche solide. Mais c'est ça qu'il avait dans son sac ! Et moi qui croyais que c'était de la bouffe ! Je n'ai pas le temps de dire ouf qu'il me prend les rênes de Catalina, et en trois minutes, le filet est suspendu à une autre branche plus en hauteur avec celui de Baloo, alors que la croisée Selle Français et Tinker d'après ce que m'a dit Alex est attachée à côté du Quarter Horse.
- T'avais pensé à tout hein ?
Je sens qu'il se retient de dire quelque chose comme « Je pense toujours à tout », et il se rapproche de moi en regardant aux alentours. Au moins, je ne suis pas le seul à être complètement subjugué. S'il l'est encore après y être allé plusieurs fois, je me sens moins bête d'avoir eu cette réaction face aux cascades.
Sauf que quelque chose cloche. Il a une petite bouille d'ange qu'il ne possède pas vraiment habituellement.Pourtant, j'ai beau fouillé, je ne vois pas où est la différence. Je hausse les épaules et retourne à la contemplation des cascades face à moi, l'eau au mollet, un peu avant le genou. Et soudain, je sens une main qui me pousse vers l'avant, et je n'ai pas le réflexe de reprendre mon équilibre. Résultat : je tombe la tête la première dans l'eau, avec mon débardeur blanc qui me colle à la peau, et le pantalon qui me trempe jusqu'aux os. Je me retourne vivement :
- Putain mais t'es malade !
Je le vois avec sa tête de blasé. Oh le fourbe. Oh le vicieux. Le perfide.
Il avait préparé son coup. Je le vois dans ses yeux qui brillent. Et je suis sûr que c'est pour se venger de toutes les moqueries que je lui ai faites. Par contre, je suis désolé, mais ça je ne regretterai jamais.
- Reviens ici que je t'attrape espèce d'escargot sans cervelle !
J'accompagne mes paroles de mes jambes qui sortent de l'eau le plus rapidement possible, alors que lui se met à courir du côté opposé aux cascades, rentrant de nouveau dans la forêt. Ce qui lui permet de s'élancer à grandes enjambées.Alors que moi, sur les galets, on dirait un kangourex qui combat un magmar, je sautille partout comme un débile pour pas me faire mal.Enfin arrivé sur la terre, je me mets à courir pour le rattraper.Et ce con court vite en plus. Et là, j'explose de rire. Je le vois s'étaler de tout son long sur le sol, pendant que je le rattrape et qu'il bouge comme un poisson hors de l'eau. Quand j'arrive près de lui, je vois qu'il s'est pris le pied dans une ronce. Il saigne un peu mais rien de grave, alors je me permets de rire encore plus, à plein poumon.
- Alex putain ! C'était excellent ! Je t'assure, de loin on aurait vraiment dit que tu faisais la crêpe ! Je -j'essaye de reprendre mon souffle- j'en peux plus !
Je me tiens le ventre tellement je ris alors qu'il enlève les ronces de ses pieds. Ce gars me surprendra toujours. Je m'attendais à ce qu'il soit vexé, mais à la place, il garde ses airs calmes, et profite de mon instant de faiblesse pour repartir dans l'autre sens. Il est au courant qu'il y a une impasse ? Et je me remets à courir, les vêtements devenant de plus en plus lourds et désagréables. Nous ne sommes qu'à un mètre, et je l'entends tout de même jurer :
- Qu'est-ce que cette putain de ronce foutait là ?
Je ne peux pas m'empêcher de répliquer :
- Tu devras t'y faire Alex. Il n'y a que la nature, tout est sauvage ici. Les plaines, les forêts, les champs, les animaux... les ronces...
Et la suite qu'il complète finit de m'achever :
- La baise...
On assiste, impuissant, à un ralentissement considérable dans la partie des galets. Le truc, c'est que j'ai un petit avantage : les deux minutes de tout à l'heure m'ont donné de l'expérience -parce qu'en deux minutes de galère, on apprend beaucoup de choses- et je vais plus vite que lui. Je le prends alors par la taille, bien décidé à lui faire boire la tasse. Il se débat, pas très violemment, étant donné qu'Alex et violent ne vont pas vraiment ensemble, et il pèse son poids hein ! Avec peine,j'arrive à le jeter dans l'eau un peu plus loin, mais alors que je m'apprête à repartir, l'eau aux genoux, il me tire avec lui, et on se retrouve comme deux cons dans l'étendue d'eau, habillés et trempés de la tête aux pieds. Je bouge mes bras pour ne pas couler et ouvre ma bouche et mes yeux pour enlever l'eau de mon visage. Alex fait de même, et nous nous regardons avant que je n'explose de nouveau de rire, et que lui n'esquisse qu'un tout petit sourire.
Et je reste sur les fesses. Enfin pas vraiment sinon je serais en train de couler. Je ne pensais pas un jour pouvoir le regarder droit dans les yeux sans qu'il n'y ait la moindre haine. En fait, je ne me rends compte que je ne l'ai presque jamais fixé dans les yeux. En même temps, toutes les fois où je le fais chier, il m'ignore et me laisse en plan. J'y peux rien. J'en profite pour observer ses yeux de plus près. Quand je l'avais détaillé la dernière fois,j'avais omis de mentionner le fait que ses yeux se confondent entre le noisette et le bleu. Un mélange envoûtant. Quand je prends conscience que je le scrute depuis tout à l'heure, et qu'il s'est contenté de me regarder en retour, la gêne me fait lâcher un rire nerveux :
- Et dire qu'il y a une semaine tu voulais m'assassiner.
Il soupire avant de me regarder d'un air neutre que je ne peux identifier. Je déteste quand il fait ça, c'est un mur blanc.
- Quoi ?
Il hausse un sourcil comme si j'étais le dernier des idiots.
- Bordel Alex, qu'est-ce qu'il y a ?
Envoyant qu'il ne répond pas, je me frustre. J'étais enfin–enfin- à peu près détendu, à rire de nos stupidités, et maintenant il se remet à faire la gueule. J'ai pas fait de connerie pour une fois, si ? J'avoue que je suis un peu relou parfois. Mais là, j'ai rien fait, et je ne mérite pas ce regard du « bordel, qu'est-ce que t'es con ».
La mauvaise humeur décide d'élire domicile quand je ne trouve rien pour me sécher. J'enlève mon tee-shirt, l'essore et le pose sur une branche. Alors que je me dirige vers Catalina, Alex m'attrape le bras, et quand je me retourne, j'ai l'impression que le fait de me toucher est un effort qu'il n'était pas prêt à assumer.Pourtant, c'est bien lui qui m'a jeté dans l'eau en premier hein. Il me lâche après avoir marché plusieurs mètres, et s'assoit sur un rocher en face de moi.
- T'as pas compris.
Ses énigmes à la Père Fouras, elles commencent sérieusement à me gonfler. Je décide de ne pas m'énerver, mais l'agacement sur mon visage doit se lire aussi facilement qu'un gars qu'essaye de choper une meuf en soirée. Je me pose en face de lui.
- Compris quoi ?
Il soupire en se passant une main dans ses cheveux. J'ai remarqué qu'il avait ce réflexe quand il était gêné. Ce gars n'aime vraiment pas parlé.
- J'ai fait cette tête parce que j'ai trouvé ta remarque débile.
- Oh bah ça t'en fais pas, j'avais compris. Y'a pas que ma remarque que tu trouves débile la plupart du temps.
- Railey ?
- Oui ?
- Ta gueule et écoute-moi, lance-t-il sèchement.
Je me mords l'intérieur de la joue avec l'aide de mes molaires, et l'incite à continuer :
- Ce que je voulais dire c'était que je n'ai jamais voulu« t'assassiner ». Oui, tu me tapais sur les nerfs, et rassure-toi, c'est toujours le cas. Mais sans vouloir te vexer, c'est bien de ta faute tout ça. Alors dire que notre mauvaise entente était due à mon vœu de « t'assassiner », j'ai trouvé ça un peu déplacé de ta part. Surtout que, si tu faisais un peu plus d'efforts, je n'aurais aucune raison de ne pas m'entendre avec toi.
Je reste sans rien dire. C'était juste pour ça ? Il a pas tord, mais je croyais que j'avais dit quelque chose de grave moi ! C'est normal ça
- Je pense que tu as assez parlé pour les deux prochains mois.
- Railey, juste ferme ta bouche.
- Mais si je parle pas, y'a que du silence !
Il me donne une pichenette sur le front. Oh le salaud.
- Le silence, c'est pas forcément négatif nigaud.
- Après le Père Fouras, t'essaye de reprendre les expressions de Nectarine qui datent, selon Boulard, du « 19èmesiècle » ?
- Je comprends rien à tes références.
- Si tu ne connais ni Fort Boyard ni Les Profs, non seulement t'as raté ton enfance mais je comprends également pourquoi tu ne ris jamais.
Je pensais qu'il allait m'offrir un regard noir, à la place, il se contente de m'ignorer et de sortir de la bouffe. Il doit être au moins 14 heures. Et j'ai les crocs. Pas comme les loups hein. Les crocs, ça veut dire que j'ai faim. Non, vous le saviez pas.Arrêtez de mentir.
- Par contre, j'ai pris que pour moi.
Nous n'entendons que le vent qui souffle, et une pause respective dans nos mouvements. Je le fixe, il me fixe. J'y crois pas.
- Putain Alex ! T'es sérieux mec ? Vas-y donne, j'ai pas envie de décéder !
- Tu aimes bien Taylor Swifft ?
- Quoi ?
- J'ai les CD à la maison.
Je mets un moment à comprendre la blague, et je me dis que je déteins peut-être un peu trop sur lui. Une coccinelle s'envole juste à côté de moi, et je ne la remarque que lorsque je vois les yeux d'Alex loucher sur son départ. Je les vois briller avant qu'il ne les pose sur moi :
- Je suis chanceux aujourd'hui !
Putain de Père Fouras de merde. Je l'interroge. Contrairement à lui, pas du regard. Je le harcèle afin de comprendre ce qu'il essaye de me dire :
- Bah voir les coccinelles s'envoler, ça porte chance.
L'insecte passe près de nous avant de partir vers la sortie de la forêt.
Et c'est à ce moment là que j'ai compris une chose : Alex est un putain de superstitieux.
* * *
J'espère que ça n'aura pas changé la police quand je vais publier -normalement non- parce que mon ordi plante un peu là, mais c'est pas grave :')
Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, toujours la même chose hein, et merci pour les 100 vues, ça fait plaisir ! :D Et pour tous les commentaires positifs que je reçois, c'est super sympa ! Votez si vous aimez, et voili voilouuuuu ! :DDD
Alors ? Alex superstitieux ? :'D J'ai essayé de le cacher jusque là, mais j'ai trouvé que c'était mignon comme petite particularité :D BWEF, pas mal de références dans ce chapitre, certaines sont cachées, d'autres sont pleinement exposées ! :'3
Petite question comme ça : auquel personnage vous êtes-vous le plus attaché ? Ce n'est que le 5ème chapitre et on ne parle pas encore beaucoup de Stevie, Tess, Andie, Josh ou la famille des protagonistes, mais n'hésitez pas à m'en faire part ! :)
PS : y'a eu un bug Wattpad sur les espaces, j'ai corrigé ce que je pouvais :')
Bisouuuuuus ♡
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