Helloooo ! Comment n'allez-vous ?
Bon. Au final je ne suis pas allée à mon écurie, parce que je me suis retrouvée ce matin avec une migraine sympathique qui a tenu à m'accompagner toute la journée :'D Avec un petit 38°C super casse-couille, ils ont fait la nouvelle paire -un peu comme les CF, sauf que les CF "Ils sont cool", alors que la fièvre je l'encule. Ceux qui connaissent vont tout piger à cette phrase. Les autres vous allez restés "Bloqués" devant l'écran, en vous demandant pourquoi j'écris des choses qui veulent rien dire.
BWEF voici le quatrième chapitre, j'espère que ça va vous plaire heiiiin, p'tit Alex' il est mignon 8D //SBAFF//
Bonne lecture ! ♡
Alexander
Ça fait une semaine qu'il est arrivé. Et notre relation n'est pas des plus amicales. Elle reste fructueuse, malgré quelques accords par-ci par-là. Au bout d'une semaine, j'ai compris une chose : Railey est un gamin capricieux qui passe sa vie à taquiner et à se foutre de la gueule des autres. Le problème, c'est que je l'énerve en retour, puisque je suis le seul à ne pas réagir. Si au début, ses piques me tendaient un max, elles ne me font même plus réagir maintenant. On ne se connaît pas vraiment, je sais juste qu'il a 22 ans, qu'il fait des compèt', et qu'il est là pour décompresser. Et il en a besoin. Ce gars est à cran. Il a fait un sacré grabuge dès qu'il est arrivé en même temps. Il ne se comporte toujours pas mieux, et il y a encore du boulot niveau respect. Moins on se croise, mieux on se porte.
Je gare ma voiture dans le parking et vérifie l'heure sur le tableau de bord. 7h30. Parfait. Je descends, claque la portière, et vais saluer Tess.
- Andie n'est pas là ?
- Elle arrive vers 9 heures, elle avait un rendez-vous médical ce matin pour son dos.
Je ne pose pas plus de questions, sachant bien que c'est un terrain privé et que je n'ai pas à y pénétrer.
- Et l'autre ?
Elle soupire avant de lâcher un rire :
- Il a un prénom tu sais. Il dort.
Je remonte mes manches. Il va pas dormir longtemps.
- Alex. Je crois... que tu devrais le laisser dormir.
Alors là, je tombe des nues. Elle est la première à gueuler quand les employés –Stevie, Andie ou moi- arrivent en retard sans prévenir. C'est une putain de blague ? Cependant, aucun trait de colère ne se peint sur mon visage, et je feins un calme olympique. Ca devrait être un sport ça tiens.
- Pourquoi ?
- Je pense qu'il a eu une nuit difficile. Je me suis levée vers quatre heures pour boire et j'ai entendu du bruit. Il était près du box de Catalina. Et je crois qu'il ne s'était pas encore couché.
Après cette déclaration, je compatis un peu. Ça fait mal le manque de sommeil. Pour autant, ça reste un p'tit con. J'acquiesce et fais le petit manège du matin. Avec l'aide de Tess –Stevie étant resté chez elle, présente uniquement lors des besoins administratifs- on sort les chevaux de propriétaires dans les anciens paddocks qui servent désormais de petits prés. C'est un rituel, on les laisse dehors la matinée, et selon la chaleur ou n'importe quel autre désagrément, on les rentre en conséquence : fin de matinée ou début d'après-midi.
Ensuite, je remplis les quelques poubelles d'eau, prépare l'orge, range les selleries, et une fois le travail terminé vers 11h15, je soupire et me dirige vers la petite carrière. La nuit est de bonne température, donc c'est parfait pour laisser Salvaje dehors. Je ne pourrais lui passer le licol qu'en le rendant craintif, et ça détruirait tout le travail d'une semaine. Même s'il ne me laisse toujours pas le caresser, je peux désormais l'approcher de plus près, à un mètre de distance, sans qu'il ne soit trop nerveux. Il commence à comprendre que je ne lui veux pas de mal. Certains chevaux sont irrécupérables, je le sais. Mais je sens que je peux faire quelque chose avec lui. Je suis peut-être un peu fou. Dans ces moments-là, je suis mon instinct.
- Salut mon beau.
Je ne lui parle qu'en chuchotant, et n'avance que très lentement. J'ouvre la barrière en bois, des bouts de carotte coupés dans ma poche. Il dresse les oreilles en avant, et je le sens attentif. Non craintif. Alors je décide de m'approcher, doucement, tout en murmurant avec une voix douce. Je me la boucle avec les gens qui parlent, mais je parle aux animaux dépourvus de parole. Fuck la logique.
Encore une fois, je parviens à être à un petit mètre de distance. Ses oreilles se plaquent soudainement vers l'arrière et il recule en tapant de l'antérieur gauche. Je continue à chuchoter en reculant à mon tour, très calme. Désormais, il a une oreille vers l'avant, et une autre vers l'arrière. C'est le bon moment. Je m'approche encore un peu, et tends ma main. Une bonne minute s'écoule. Salvaje tend son museau, frôle mes doigts, et repart vers le fond de la carrière. Il revient, s'ébroue devant moi, hoche la tête de haut en bas, fuit de nouveau vers le fond pour revenir vers moi. Je vois qu'il n'est pas effrayé, et c'est sûrement le principal. La main toujours tendue, je regarde son chanfrein, évitant de fixer ses yeux.
Pour la énième fois, mon espagnol revient du fond et avance un peu plus ses antérieurs. Il pose son nez dans ma main, puis se lève un peu avant de s'écarter violemment. Et je me sens fier lorsque je vois qu'il n'a pas l'air mécontent, juste un peu méfiant. Je décide d'en rester là pour aujourd'hui :
- C'est bien doudou, je le félicite.
Je sors après lui avoir mis du foin et remplis à nouveau son sceau d'eau, et referme derrière moi. C'est en me tournant que je sursaute violemment. Putain ! Il m'a fait peur ce con ! Je ne fais pas de remarque et me contente de faire ce que je fais le mieux : l'ignorer. Il ne cède pas, et continue de parler dans le vide :
- Il t'a approché ! Hein Alexandra ? Roooh sois pas vexé p'tit Alex, je rigole. Meuh c'est qu'il m'ignore bébé Alex ?
Il commence à s'agacer, je le sens. Sa voix taquine devient légèrement plus sèche :
- Alex ! T'es chiant !
Il me quitte enfin, sur les nerfs –je crois que j'ai un don, c'est génial- et va rejoindre Cata dans le paddock au fond. Il alterne entre Catalina et Simba. On l'appelle « Simba le roi ». Ce cheval, c'est un génie. Il est fier, et super con. Mais con dans le bon sens. Il est drôle à voir, à chaque fois qu'on le sort en balade on a l'impression qu'il découvre la vie. C'est un cheval bai, assez grand, qui frôle les 1m75 au garrot. Je ne connais pas sa race, je crois que c'est un irlandais. Et je fulmine quand je vois qu'après l'avoir attaché dans l'allée, son premier réflexe est d'appeler Andie.
Je l'interromps dans sa recherche, et lui attrape le bras. Il souffle et me fusille du regard :
- Quoi ?
- Tu serais pas en train de te foutre de ma gueule ?
- Oh si, carrément, j'adore.
Je lui tends les brosses que je viens gentiment de récupérer, et les place avec autorité devant sa tête :
- Tu nettoies.
Il sait qu'il n'a pas le choix, alors il jure en faisant un mouvement brusque, ce qui alerte Cata.
- T'es casse-couille. T'as tes règles ou quoi ?
- Non désolé, les règles c'est réservé pour les individus pourvus d'un vagin, d'un utérus et d'un-...
- Je t'en supplie, épargne-moi les cours de SVT, je déteste le lycée.
Alors monsieur n'écoutait pas les cours ? Bon à savoir. Je suis quelqu'un de fourbe et d'assez rancunier. Ce n'est pas parce que je ferme ma gueule à ses piques que ça ne va pas se retourner sur lui. Croyez-moi, j'ai un don. Le silence devient presque lourd. D'habitude, il le comble, mais là, il semble concentré à panser Catalina sous mes yeux scrutateurs.
Je crois que c'est la première fois dans une putain de vie que ça m'arrive. Le silence me gêne. Il dit toujours des trucs à la con et passe ses journées à me faire chier. Et là, il est silencieux comme une tombe. Je passe ma main dans mes cheveux, toujours redressés en chignon –sinon je les ai dans la gueule et ça m'insupporte- et soupire :
- Apparemment t'as pas bien dormi cette nuit ?
Il s'arrête dans sa tâche et se retourne, les yeux écarquillés. Bah quoi ?
- Waouh. Si un jour on m'avait dit que tu entamerais la conversation, je me serais tapé de tellement grosses barres que j'aurais gagné mille années de vie.
- C'est bon, arrête, c'est toujours toi qui l'ouvre.
L'atmosphère devient un peu plus lourde, et il répond enfin à ma question :
- Pas super.
- Il faisait trop chaud ?
- Ouais. Ouais un peu.
Pas convaincu, j'attends un instant qu'il ajoute quelque chose. Ce qu'il ne fait pas puisqu'il retourne à sa tâche.
- Mais bon. Je suis toujours choqué. Alexandra a engagé la conversation.
- C'est juste que d'habitude, tu combles le silence.
- Tu veux que je comble autre chose ?
Son sous-entendu -autant que son air taquin d'ailleurs- ne me fait rien, et je me contente de soupirer, légèrement blasé. Qu'est-ce qu'il est con ce gars. Avec lui, j'ai beaucoup appris. Après 22 ans d'existence, on peut toujours être dans la phase « crise d'adolescence ». C'est assez agaçant en vérité. C'est sans compter sur mon calme légendaire ! Il n'arrivera pas à m'arracher une seule crise de colère. Je le jure à moi-même.
Suite à ma promesse silencieuse, je me lève et vais chercher Baloo, un petit cheval gris pommelé, au caractère adorable. Sans arrêt en recherche de câlin, on le retrouve facilement en train de retrousser ses lèvres de contentement. Je vais devant la porte de son box, dans la première allée à gauche après le parking, tout au fond. Je l'ouvre, et lui flatte l'encolure avant qu'il ne donne de légers coups de tête. J'esquisse un petit sourire. Je l'aime tellement celui-là. Je le prépare dans le box, et arrivé aux sabots, je lui mets un licol et le sors dans la deuxième allée perpendiculaire à la première, là où Railey prépare Catalina, pour ne pas que la paille me gêne lorsque je les lui graisserai. Je ne l'attache pas, et passe la longe au dessus de son garrot afin qu'elle ne touche pas le sol. Je commence à curer énergiquement, puis à graisser. En me voyant faire, Railey hausse un sourcil :
- Tu montes ?
Je n'ouvre pas la bouche, et me contente de hocher la tête positivement.
- Tu vas me gêner, affirme-t-il avec aplomb.
Je soupire. Je suis parfaitement d'accord pour dire que, techniquement parlant, il est meilleur que moi, et lui accorde le fait qu'il soit très doué, mais le propos qu'il m'étale m'arrache un rictus agacé. Cependant, je reste stoïque et déclare sur un ton neutre :
- On part en balade.
Enfin. J'ai réussi à lui clouer le bec. Quoique. Il est encore plus con qu'un pigeon, alors le comparer à un oiseau serait presque un compliment.
- Pardon ?
Je suis peut-être muet, mais lui il doit être sourd. Je termine de graisser le dessus de l'antérieur gauche, et je me redresse en reposant le pinceau dans le pot de graisse :
- Ca va te détendre. C'est bien pour ça que t'es là, non ?
Il jure alors que je commence à seller. Il a déjà fini, et il a moins le mérite de m'attendre. Même s'il me fait la conversation depuis dix minutes. Enfin. Conversation est un bien grand mot. Il n'en manque pas une pour se foutre de ma gueule. A quel sujet ? Bah vous en faites pas, il est très fort pour en trouver.
-T'as quoi comme origine ? Enfin si t'en as. Parce que t'as l'air assez atypique quand même. Egyptien ?
Bon. Cette fois, j'en ai marre. Je lui réponds de mon ton dépourvu ne serait-ce que d'une once de sentiment -je ne lui accorderai pas ce privilège :
- Je crois que c'est toi qui as de la merde dans les yeux.
- Nan, mais ça c'est juste que j'vois souvent trouble après une éjac' faciale.
Oh my god. Je ne réponds pas, un peu gêné de la tournure de la discussion, mais ne laisse rien paraître derrière mon visage placide.
- Parce que bordel, j'ai sucé un gars hier -crois-moi je préfère les meufs, mais il était hyper bien taillé- quand il a joui c'était les chutes du Niagara ! En plus c'était pas un phallus son truc c'était un diplodocus !
- Railey.
- Oui, je sais, t'es complexé par ton compsognathus, mais j'y peux rien.
- Railey.
- Non mais attends ! J'ai trouvé un truc, ça permet d'agrandir la taille du pénis, donc si tu-...
- Railey.
- Quoi ?
- Ta gueule.
Un silence plane au dessus, alors qu'un oiseau passe.
- Mais j'aime pas les blancs.
- Raciste.
Et c'est sur ce dernier mot que je finis entièrement de le seller.
Il me regarde, choqué de ma répartie, mon manque de tact, et surtout de mon habitude silencieuse :
- Pourquoi tu fermes ta gueule si j'ai envie de jouir dès que tu parles ?
- C'est justement parce que je me tais que ça fait cet effet.
- Tu sous-entends quelque chose ?
- Non. Juste ferme ta gueule.
Chacune de ses remarques, je les note au coin de ma tête. Je suis très, très, très fourbe. Si lui est plutôt du genre moqueur et taquin en attaquant de front, moi j'attaque de biais. Et vous allez voir, c'est très drôle. Par contre, il faut qu'il y ait des spectateurs. Vicieux ? Nooon. J'aime juste tailler les gens qui me saoulent.
* * *
Finalement, il a continué à me dire que j'étais complexé par la taille de ma queue et que c'est pour ça que je l'ouvrais jamais. Puis il a commencé à élaboré des théories plus stupides les unes que les autres, alors que je ne l'écoutais même plus. Mais ça il n'a pas besoin de le savoir, n'est-ce pas ?
Au bord de la route -qui ressemble plus à la fée carabosse- nous sommes calmement au pas à raser les plaines. Le sac que je porte sur mon dos reste léger, le temps est parfait, et je le guide, devant avec Baloo qui, heureux de sortir, bouge la tête dans tous les sens, se redresse d'un coup en mettant les oreilles en avant, puis s'ébroue, et recommence son manège. Ca m'aurait bien fait rire, mais fidèle à mon attitude, je n'esquisse qu'un semblant de sourire.
- ...'Lex !
Quand je me rends compte que Railey essaye désespérément de capter mon attention, je mets une main sur la croupe de Baloo pour pivoter plus facilement. J'attends patiemment qu'il me répète.
- T'es sourd ou quoi ? Ça fait trois fois que je te demande où on va.
En même temps, difficile de discerner des questions pertinentes parmi un flot de paroles tout aussi abruti que son propriétaire.
- A la cascade.
- Y'a une cascade ici ?
Je ne réponds pas, étant donné que sa question ne nécessite pas que j'y intéresse.
- Et d'autres être humains, y'a aussi ? Et une ville ? Dis-moi qu'il y a un endroit où acheter des caleçons.
Il est chiant.
- Et tu veux un jacuzzi aussi ?
- Y'en a un ? s'exclame-t-il comme si je venais de lui annoncer ses cadeaux de noël.
Idiot.
- Pour les caleçons, oui, y'a un endroit.
- Roh putain tu m'as fait peur !
- A 20 kilomètres en ville.
Un gros gamin.
- Tu devras t'y faire Railey. Il n'y a que la nature, tout est sauvage ici. Les plaines, les forêts, les champs, les animaux...
- La baise...
- Putain. T'es con.
Branleur. Enfin. Je veux pas savoir en fait.
- Alexandra, ça doit être cool de pas être obligé de porter de caleçon.
Je hausse un sourcil.
- Bah avec Alex junior, doit pas y'avoir besoin de cacher grand chose.
Irritant.
On arrive après avoir arpenté des petits chemins dans une forêt à une ouverture dans les bois. Je me retourne pour voir Railey. Je ne veux pas manquer ça. Et ça ne loupe pas. Le visage du crétin de service s'illumine, et il ouvre grand les yeux. Enfin, il accueille le silence. Je vois sa bouche se mouvoir en une figure géométrique ovale, et ses pupilles se lever au fur et à mesure, remontant la cascade.
Et quand il se laisse surprendre par quelque chose comme ça, il est juste magnifique.
* * *
Booooon. Et bien dans ce chapitre, nous assistons à de magnifiques habitudes prises par nos deux compères. Ces gars vont me tuer un jour. Dites-moi ce que vous en pensez en commentaire, n'hésitez pas à voter, toussa toussa, et merci merci à tout ceux qui lisent ! C'est un véritable plaisir ! :DD
Ca va avancer un peu plus dans les prochains chapitres, mais j'accorde beaucoup d'importance à la mise en scène et au développement des choses :D
Bisouuuuus ♡
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